Bordeaux complète sa mue professionnelle
A-t-on vu Bordeaux trop beau l'an passé ? Jamais un promu n'avait fait autant parler de lui à son arrivée en Ligue Magnus. Recruter immédiatement les trois meilleurs pointeurs du championnat (Desrosiers, Charland et Petit), cela s'appelle pour le moins mettre les pieds dans le plat. Dès lors, les attentes n'étaient pas illégitimes. Les Boxers se savaient regardés de près.
Le début de saison confirmait ces espérances. Même si la première ligne était encore discrète, les anciens joueurs de D1, dont on craignait l'adaptation, marquaient à foison et Bordeaux se hissait jusqu'en demi-finale de la Coupe de la ligue. Mais au fil des semaines, le doute s'est installé. Celui d'une équipe en panne de confiance, irrégulière dans ses résultats. Même si le maintien a été facilement acquis par la suite, les play-offs manqués pour trois points ne peuvent que laisser des regrets.
Difficile de tirer un seul enseignement de la saison. Le super-trio québécois aura mené l'offensive, mais était loin son efficacité de la saison précédente. Les lignes de soutien n'en ont pas amené tant que ça. La défense a commis des erreurs coupables. C'est un ensemble qui a fonctionné un peu moins bien que prévu.
Le professionnalisme exige des sacrifices
Le temps des décisions difficiles était donc venu. L'entraîneur Martin Lacroix se sentait en particulier en sursis. Dès le mois de janvier, il avait été cornaqué de près puisque le manager général Stephan Tartari était revenu sur le banc à ses côtés et avait embauché l'ancien directeur des équipes nationales Patrick Francheterre comme conseiller technique. Un "renfort" que beaucoup interprétaient comme un désaveu. L'annonce de l'arrivée de Bozon dès le mois de mars clarifiait déjà les choses : il n'y avait plus de place pour le Canadien et il restait simplement à négocier la rupture de sa dernière année de contrat, ce qui aura pris deux mois.
N'est-ce pas un peu de l'esprit des Boxers qui s'en va avec Martin Lacroix ? Il restera dans les mémoires comme l'entraîneur de la montée, celui qui a amené tout un groupe à ce niveau. Son successeur Philippe Bozon incarne un autre niveau d'exigence professionnelle. C'est parfaitement légitime au vu des ambitions bordelaises. Chacun sait que Bozon a amené Épinal en finale en 2015, et il semble y avoir quelques similitudes entre les deux équipes. Mais certains craignent que ce club à l'ambiance assez familiale en D1 soit en train de perdre le si important "facteur humain"...
Philippe Bozon a obtenu tous les atouts à sa disposition pour mettre en place ses principes tendus vers le haut niveau (sauf la disponibilité de la glace de Mériadeck où le club est obligé de faire avec ce qu'il a pour l'instant). Il arrive de l'extérieur et n'aura pas peur de bousculer les habitudes. C'est aussi pour cela qu'on l'a choisi. Il n'aura même pas à affronter de résistance au changement puisque les principaux héros de la montée ne sont plus là. La page est tournée, non sans une larme au coin de l'oeil des supporters.
Le fait est que les ambiguités du semi-professionnalisme ont été levées. En D1, il était coutumier que les étrangers s'entraînent plus que les autres, qui avaient un travail. Désormais, la plupart des amateurs (Lafrancesca, Mariage, Horrut) ont raccroché les patins alors qu'ils pourraient encore avoir de belles années devant eux (Nicolas Mariage a 28 ans). Ils ne peuvent plus suivre le rythme 100% professionnel, qui commence dès l'été avec un entraînement quotidien. Les Boxers ont en effet fait aussi "professionnalisé" leur préparation, en devenant le deuxième club français - après le champion Rouen la saison dernière - à se doter de ceintures cardio-fréquencemètre que tous les joueurs porteront à chaque entraînement pour évaluer en permanence leur condition physique. La structuration se poursuivra sur le banc avec l'arrivée un adjoint expérimenté - l'ex-entraîneur morzinois Tommie Hartogs - qui a proposé ses services... à titre gracieux !
Cela tombe bien, car le professionnalisme implique aussi une mue financière difficile. En trois ans, le club a plus que triplé son budget et a été été pl&acé sous surveillance et sous recrutement contrôlé à l'intersaison par la commission de contrôle pour n'avoir pas atteint ses objectifs de la saison passée. Les dirigeants ont été rassurants, faisant référence à un effet secondaire de la phase de forte croissance dans laquelle se trouve le club. Humain, sportif, financier : les Boxers sont observés sous tous les angles.
Plus de diversité préserve un plan B
Une étape importante dans la construction de l'effectif consistait à diversifier les atouts offensifs. Une ligne forte, c'est facile à contrôler... et donc beaucoup moins fort. Initialement, la recrue-vedette devait être Nicolas Ritz, meilleur joueur français du championnat en 2014 et tenté par l'expatriation depuis cette date, sans jamais trouver les conditions idéales. Les Boxers avaient donc laissé une clause de départ à l'étranger dans son contrat, mais pensaient que ce serait pour une opportunité - peu probable - dans un plus grand championnat. Ils n'imaginaient pas que Ritz activerait sa clause le dernier jour (le 15 juin) pour partir au Danemark, dans un championnat pas plus relevé, et même inférieur à sa dernière expérience en demi-teinte en Norvège.
Les Bordelais ont donc changer leur fusil d'épaule : leurs principales armes offensives auront de nouveau un accent québécois très marqué. Ritz a été remplacé par David Gilbert, un joueur technique capable de porter le palet mais aussi de la distribuer avec une belle vision du jeu. Potentiellement passeur ou finisseur, il peut compléter aussi bien Félix Petit, apte à distribuer de bons palets dans le trafic, que Francis Charland, qui reste un buteur patenté. C'est le premier trio qu'a composé Philippe Bozon.
Le choix n'était pas une évidence en soi : à ses débuts en junior chez les Remparts de Québec, Gilbert avait certes côtoyé Petit, mais ce dernier était à ce moment un joueur majeur de l'équipe, et ils n'avaient donc jamais été partenaires de ligne. De plus, David Gilbert est aussi listé au centre, mais il ne faut pas faire une fixation sur ce point, fréquent chez les joueurs nord-américains. Gilbert jouait déjà à l'aile l'an passé en ECHL. Et sa polyvalence est justement un atout qui manquait à Bordeaux l'an passé : à la moindre absence, ou quand il a fallu admettre que le premier trio ne fonctionnait pas idéalement, les Boxers tâtonnaient avec la composition de leurs lignes. Il n'y avait pas de plan B.
Cette année, Bozon aura une variété de plans, grâce notamment à une bien meilleure profondeur au centre : Matthias Terrier occupait ce poste à plein temps à Chamonix, en troisième ligne d'une attaque caractérisée par son homogénéité, et Julien Guillaume a été vraiment formé au cours de ses années amiénoises comme un centre de quatrième ligne, avec une attention toute particulière au travail défensif. L'an passé, ces deux places étaient occupées par Valier et Cadren. Peu efficace aux mises au jeu, Peter Valier n'était pas idéal pour ce rôle qui révélait plus certains défauts que cela ne mettait en valeur sa technique et sa vitesse. Même s'il peut toujours servir de recours au centre (d'où la notion de plan B), Bozon utilise principalement Valier à l'aile... où il l'avait déjà replacé lors de grande aventure 2015 des play-offs du côté d'Épinal. Quant à Vincent Cadren, le "dernier des Mohicans" des Bordelais historiques, privé de ses compères, il a maintenant un rôle de réserviste, un parfait plan B sur lequel on peut toujours compter pour la combativité.
Le moins naturellement centre, c'est donc Julien Desrosiers, qui aura passé l'essentiel de sa carrière française en tant qu'ailier gauche. Avec les années, il n'a plus les mêmes jambes, et cela a logiquement fini par lui coûter sa place en équipe de France. Il n'abandonne néanmoins pas l'espoir d'y revenir, ni celui de prolonger son contrat de deux ans à Bordeaux, puisque la troisième année était en option. Signer dans la capitale girondine lui a permis de se rapprocher de sa fille (qui y réside avec sa mère) et il compte bien y rester. S'il n'a plus sa fougue d'antan, Desrosiers a développé une science du jeu certaine, et est encore capable de mener la deuxième ligne et d'alimenter un ailier qui fut un temps considéré comme un "prospect" de très gros calibre.
Choisi au deuxième tour de la draft NHL 2006 par les Capitals de Washington, François Bouchard a en effet été meilleur pointeur de LHJMQ la saison suivante. Son développement n'a pas ensuite entièrement convaincu les recruteurs, même si les doutes sur son caractère de compétiteur ont été tempérés par ses deux titres de champion AHL avec Hershey en 2009 et 2010 (avec respectivement 1 et 3 buts lors de la série finale). Le frère de Pierre-Marc Bouchard (meilleur joueur de LNA suisse) est également capable de merveilles avec la crosse, et la puissance et la rapidité d'exécution de son tir n'a rien à envier à la référence Charland. À Philippe Bozon de gérer les problèmes de discipline parfois évoqués à son endroit.
Bien que les deux nouvelles recrues aient des gabarits plus solides que les trois de l'an passé (ce qui ne dit pas tout : Petit est un joueur assez intense du haut de ses 174 cm), aucun des cinq natifs de la Belle Province ne se distingue fondamentalement par son jeu physique.
Or, une équipe ne se construit pas qu'avec des vedettes, mais aussi avec des porteurs d'eau, capables d'abattre ce travail de l'ombre dans les duels. Pour l'avoir eu sous ses ordres à Épinal, Philippe Bozon connaît son "compatriote" montagnard Vincent Kara et sait qu'il tient là un joueur bien adapté à son système qui nécessite intensité et implication dans les deux sens de la glace. Autre valeur sûre, Ilpo Salmivirta, sans doute un des joueurs les plus respectés de la Ligue Magnus par son état d'esprit exemplaire et son engagement physique sans faille. Un solide renfort pour une troisième ligne capable de défendre mais aussi d'attaquer.
Ces arrivées densifient l'effectif, mais elles ont aussi pour conséquence de réduire le temps de glace de Lionel Tarantino : le Toulousain, apprécié du public de Mériadeck pour son jeu physique, restait sur sa saison la plus productive en termes de points, ses statistiques risquent d'être réduites à une portion plus congrue puisqu'il figure en quatrième ligne avec Julien Guillaume et le combatif Aina Rambelo, principale caution locale puisqu'il a été formé à Bordeaux jusqu'en minimes avant de terminer sa formation à Amiens. Ce trio aura pour vocation essentielle de neutraliser les offensives adverses.
Virage à 180° pour un pas de Côté
La défense est sans doute le secteur qui a été renforcé de la manière la plus spectaculaire chez les Boxers. Pour remplacer deux joueurs en fin de carrière qui ont participé à la montée (Gillet et Majercak), le club girondin a engagé deux joueurs de très haut niveau.
Tout d'abord, Maxime Moisand, qui a pris une autre dimension depuis cette saison 2014/15 à Épinal... sous la houlette d'un certain Philippe Bozon. Il fera la paire avec Nicolas Besch, un arrière avec lequel il partage les mêmes qualités : des interventions propres et une relance précise. Moisand rêverait bien de reconstituer ce duo en équipe de France, où il vit mal de ne pas ressentir la même progression. Il avait été intégré très tôt par le duo Henderson/Pousse, à une époque où sa place en bleu était loin d'être une évidence, mais aujourd'hui que son statut en club a changé, il a l'impression de ne pas avoir évolué avec la sélection nationale. Il a réussi son championnat du monde pourtant commencé en tribune, mais a été retranché avant le tournoi de qualification olympique. S'il n'est pas aidé par l'abondance de droitiers en équipe de France, on n'en fera pas le PK Subban français pour autant : Moisand pâtit plutôt de ne pas être un monstre physique, et il ne le sera jamais.
Néanmoins, le Boz' tient à lui et a marqué le coup en lui confiant le capitanat. Il compte sur un Moisand en pleine confiance pour diriger le jeu vers l'avant, comme il le fait de plus en plus au fil des ans : il sera le défenseur offensif numéro 1 de Bordeaux, du fait d'un retournement à 180°C du recrutement bordelais.
Initialement, les Boxers avaient engagé Ryan Kavanagh, un petit gabarit extrêmement offensif, mais celui-ci a soudainement mis un terme à sa carrière sur blessure. Ils ont donc saisi l'opportunité d'engager... tout le contraire ! Un autre style, mais pas moins intéressant dans son genre.
Jean-Philippe Côté, fils d'une figure des Nordiques de Québec (Alain Côté), est un ami d'enfance d'Éric Chouinard, son voisin de quartier, et était intéressé par la Ligue Magnus pour boucler sa belle carrière. Double champion en AHL, Côté y a fait l'essentiel de sa carrière. Il a été appelé deux fois en NHL (27 parties au total) et a passé trois saisons en Allemagne. Quand il y est revenu l'an passé, on continuait d'apprécier son leadership indéniable dans le vestiaire et son impact physique, mais il avait perdu de la vitesse avec l'âge et ses mises en échec, avec un temps de retard, étaient moins percutantes. Au rythme de la Magnus, pas encore comparable mais en densifiant le calendrier, Côté peut assurer une présence et une expérience immenses dans sa zone. Un joli modèle en somme pour son compagnon de ligne Jonathan Janil, qui a ce goût du jeu physique.
La défense bordelaise paraît solide avec Côté et trois internationaux... ou quatre ? On ne sait plus s'il faut encore appeler ainsi Kévin Dusseau. Ses dernières sélections remontent à décembre 2014, et c'était dans une équipe de France "bleu pâle", très rajeunie, qui était d'ailleurs passée par Mériadeck. Il n'est plus ni dans les stages, ni dans les listes élargies. Mais contrairement à Moisand, cela suit malheureusement sa trajectoire en club : à la progression de ses années alpines ont suivi une stagnation voire une régression. Ce défenseur à gros gabarit sur lequel on fondait des espoirs tarde à les confirmer. Cela tient parfois à une question d'environnement. Contribuer à une équipe dominante qui impose son jeu - ce que Bordeaux veut être - est peut-être ce qu'il lui faut pour repartir de l'avant.
Deux arrières discrets mais précieux complètement utilement l'escouade bordelaise. François Paquin commence sa septième saison au club, et s'il n'est plus capitaine, cela reste un atout d'avoir un défenseur qui peut accomplir ses missions en prenant toujours très peu de pénalités. Même s'il a 36 ans, Andrei Esipov laisse transparaître les acquis de sa carrière au plus haut niveau dans le championnat russe par son calme dans le placement et dans la relance. Mine de rien, Bordeaux a peut-être la défense la plus expérimentée de Ligue Magnus, avec des joueurs très propres et ce supplément de férocité amené par Côté.
Un seul poste n'a donc pas été renforcé : celui de gardien de but. Sebastian Ylönen dispose même d'une doublure encore moins expérimentée que l'an passé (Victor Goy au lieu de Gasnier). Mais les progrès, il les accomplit tout seul. Tout le monde ne pariait pas sur lui, et pourtant, Ylönen mûrît chaque année. Il a su faire le bon choix de carrière en quittant le banc rouennais et en acceptant de "rétrograder" en D1 et de s'y développer. Cette confiance que le club lui a témoignée depuis trois ans, il l'a largement rendue. Il a fait ses premiers pas en équipe de France. Et s'il a resigné pour deux ans, c'est pour être titulaire fixe malgré l'augmentation du nombre de rencontres. À 24 ans, c'est une belle opportunité de faire un peu plus son trou.
Marc Branchu
Effectif :
Gardiens
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2015/16 MJ Min Moy. % 31 GOY Victor 04/09/1995 177 73 St-Gervais Grenoble FRA-1 3 140 4,71 80,7% 37 YLÖNEN Sebastian 03/07/1991 186 84 Rouen Bordeaux FRA-1 34 2016 2,74 90,6%
Défenseurs
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2015/16 MJ B A Pts +/- Pén 3 JANIL Jonathan 24/09/1987 190 95 Caen Bordeaux FRA-1 36 3 15 18 +1 55' 7 ESIPOV Andrey 05/09/1980 181 90 (Russe) Bordeaux FRA-1 28 2 3 5 0 12' 24 CÔTÉ Jean-Philippe 22/04/1982 185 93 (Canadien) Iserlohn ALL-1 55 1 7 8 -5 68' 28 DUSSEAU Kévin 24/07/1991 185 101 Cherbourg Bordeaux FRA-1 36 3 9 12 -9 40' 55 PAQUIN François 11/03/1989 179 81 (Canadien) Bordeaux FRA-1 31 1 11 12 -3 10' 74 BESCH Nicolas 25/10/1984 179 89 Rouen Bordeaux FRA-1 35 2 11 13 -3 40' 90 MOISAND Maxime 11/06/1990 177 78 Grenoble Épinal FRA-1 36 7 17 24 +20 37'
Attaquants
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2015/16 MJ B A Pts +/- Pén 4 KARA Vincent 09/07/1992 180 86 Chamonix Gap FRA-1 33 11 10 21 -4 51' 10 PETIT Félix 27/08/1988 174 77 (Canadien) Bordeaux FRA-1 36 14 21 35 +1 6' 13 GUILLAUME Julien 30/04/1996 182 76 Besançon Grenoble FRA-1 24 1 3 4 +3 6' 16 BOUCHARD François 26/04/1988 185 90 (Canadien) V.Pusteria ITA-1 57 39 42 71 54' 19 CADREN Vincent 18/11/1988 172 74 Bordeaux Bordeaux FRA-1 36 2 7 9 -2 16' 21 VALIER Peter 27/07/1992 180 82 Cergy Bordeaux FRA-1 35 6 10 16 -8 14' 23 TARANTINO Lionel 14/04/1988 179 88 Toulouse Bordeaux FRA-1 36 9 11 20 0 16' 25 SALMIVIRTA Ilpo 17/10/1983 188 89 (Finlandais) Chamonix FRA-1 34 12 9 21 -5 22' 26 CHARLAND Francis 28/04/1987 184 91 (Canadien) Bordeaux FRA-1 36 20 23 43 +4 8' 42 DESROSIERS Julien 14/10/1980 178 86 (Fra/Canadien) Bordeaux FRA-1 35 19 28 47 -7 14' 67 GILBERT David 09/02/1991 188 84 (Canadien) Kalamazoo ECHL 67 16 19 35 -1 30' 76 RAMBELO Aina 31/01/1991 181 91 Bordeaux Bordeaux FRA-1 36 1 5 6 -4 6' 91 TERRIER Matthias 05/08/1991 178 70 Chamonix Chamonix FRA-1 34 15 8 23 -11 42'
Entraîneur : Philippe Bozon (49 ans).
Départs : Martin Lacroix (entraîneur), Mickaël Gasnier (G, 4MJ et 88,1%, arrêt), Aymeric Gillet (D, 0+9, arrêt), Ján Majercák (D, 0+6, arrêt), Thomas Decock (A, 9+10, Anglet, FRA-2), Radim Valchar (A, 8+12, Havirov, TCH-2), Mathieu Cyr (A, 2+9, Anglet, FRA-2), Jean-Christophe Gauthier (A, 4+5, Rivière-du-Loup, LNAH), Gautier Lafrancesca (A, 6+1, arrêt), Nicolas Mariage (A, 4+3, arrêt), Romain Horrut (A, 0+0, arrêt).
Revoir la présentation 2015/16