NHL 2015/16 : présentation

 

La National Hockey League reprend ses droits, et ses trente franchises sont bien déterminées à soulever la coupe Stanley. Qui succèdera aux Chicago Blackhawks ?

Une reprise à trente donc, car le processus d'expansion avance très doucement. Las Vegas et Québec, seuls candidats, franchissent progressivement chaque étape, mais rien n'est acquis pour autant et tout se décantera sans doute en décembre, pour une intégration éventuelle en 2017.

La ligue a cependant son lot de nouveautés. Tout d'abord, la prolongation se joue désormais à trois contre trois, une mesure destinée à limiter le recours à la séance de fusillade. L'expérience fut concluante en AHL l'an dernier et toutes les équipes ont eu droit à une ou deux séquences de test en pré-saison. Les entraîneurs peuvent par ailleurs utiliser un temps mort pour contester une décision arbitrale, notamment pour les cas de but litigieux (obstruction sur le gardien, hors jeu au départ de l'action). Si la révision vidéo donne raison à l'entraîneur, il conserve son temps mort. Enfin, la ligue a modifié le règlement pour les mises au jeu, forçant le centre de l'équipe en défense à placer sa palette en premier sur la glace, décision visant là encore à favoriser l'attaque.

Hors glace, Gary Bettman est toujours autant critiqué. En cause, sa gestion des affaires "hors glace" qui ont secoué la ligue cet été. Entre l'accident de Ryan O'Reilly, qui, ivre, percutait un fast-food, l'affaire de mœurs impliquant Patrick Kane ou les multiples rumeurs d'affaires de cocaïne, la NHL a été servie. Ce n'est pas le décès de l'ancien bagarreur Todd Ewen qui arrange les choses : la ligue reste sous le feu des critiques pour son approche dilettante envers le problème des commotions cérébrales... Pour couronner le tout, l'ancien défenseur Aaron Ward, consultant pour la chaîne TSN, est lui aussi victime d'une affaire pour violences, un an après l'affaire Voynov...

L'intersaison fut très intéressante, avec quelques mouvements phares (Saad, Kessel). La tendance est au rajeunissement et un très grand nombre de vétérans ont du se contenter d'une simple invitation au camp, à l'essai. Sur la quarantaine de joueurs concernés, moins de dix ont décroché un contrat, mettant sur le carreau beaucoup d'expérience.

Malgré cela, la saison 2015-2016 propose un tableau très excitant. Les équipes n'ont jamais semblée aussi proches les unes des autres et bien peu de formations échapperont à la lutte pour les phases finales. L'arrivée des deux prodiges Connor McDavid et Jack Eichel promet d'annoncer une nouvelle ère, dix ans après l'entrée de Sidney Crosby et Alexander Ovechkin sous le feu des projecteurs...

Conférence Ouest

Division Pacifique : Anaheim, San José, Los Angeles, Vancouver, Calgary, Edmonton, Arizona.

Division Centrale : Chicago, Dallas, St. Louis, Nashville, Minnesota, Winnipeg, Colorado.

Conférence Est

Division Atlantique : Tampa Bay, Montréal, Detroit, Boston, Ottawa, Florida, Buffalo, Toronto.

Division Métropolitaine : NY Rangers, Pittsburgh, Washington, Philadelphie, NY Islanders, Columbus, New Jersey, Carolina.

 

 

Conférence Ouest

 

Division Pacifique

 

Anaheim Ducks

Les Anaheim Ducks ont les faveurs des pronostics. Une grande partie des observateurs font des Californiens les champions de la conférence Ouest, et un vainqueur potentiel. Il est vrai que l'équipe a manqué d'un souffle la qualification en finale, perdant au match 7 contre Chicago après avoir mené la série. Le manager général Bob Murray a senti qu'il manquait un petit quelque chose mentalement, et il a donc procédé à des changements importants.

Sur le banc, Bruce Boudreau poursuit son travail d'excellent coach de saison régulière - trois titres de division de suite. Son style de jeu, physique et offensif, a fait merveille ces dernières saisons, mais ses choix plus discutables en phase finale restent une petite alarme : c'est peut-être sa dernière chance à Anaheim, après trois éliminations consécutives au match 7 à domicile. Le staff a limogé l'entraîneur du jeu de puissance, Brad Lauer, remplacé par Paul MacLean, ancien entraîneur d'Ottawa. Ce secteur était en effet 22e en 2014 et 28e en 2015, un chiffre étonnant au vu du talent des lignes d'attaque.

Les questions existent aussi dans les cages. Frederik Andersen a connu des playoffs mitigés, avec de solides apparitions tout autant que des fiascos dans les matchs clés contre les Hawks. Le jeune John Gibson n'arrive toujours pas à le déloger et le staff a décidé cette fois de le faire mûrir en AHL en embauchant le plus expérimenté Anton Khudobin comme numéro 1 bis.

La défense compte sur une jeune garde en pleine progression. Cam Fowler, Hampus Lindholm et Sami Vatanen ont tous moins de 24 ans et constituent le top-3 de l'équipe. Le " papy " François Beauchemin parti, Bob Murray a lâché un deuxième choix 2016 pour acquérir Kevin Bieksa, dont les qualités offensives et la relance correspondent bien au jeu des Ducks. La troisième paire accueillera Simon Després, convainquant à son arrivée de Pittsburgh en cours de saison - il a été prolongé de cinq ans - et Clayton Stoner - si ce dernier échappe à ses ennuis judiciaires pour avoir tué un ours lors d'une chasse cet été... Josh Manson a été prolongé pour être le septième défenseur, en attendant que Shea Theodore soit prêt. Cela ne saurait tarder : à 20 ans, le double défenseur de l'année en WHL a remporté le Mondial junior en janvier dernier.

Cette défense jeune et explosive aura la lourde tâche de tenir le fort, tout en soutenant une attaque remaniée. Murray a en effet lâché trois ailiers établis : Matt Beleskey, agent libre trop coûteux, a filé à Boston. Kyle Palmieri, proche de la fin de contrat, a été échangé aux Devils, pour éviter une offre hostile. Emerson Etem a pour sa part quitté sa Californie natale pour New York, Anaheim obtenant en retour le rapide Carl Hagelin. Le Suédois devrait évoluer en deuxième ligne aux côtés de Ryan Kesler et Jakob Silfverberg, alors que le capitaine Ryan Getzlaf, décisif l'an dernier, alimentera le finisseur Corey Perry et le grand gabarit de Patrick Maroon.

Les lignes d'échec ont elles aussi été remaniées. Le vétéran Shawn Horcoff centrera le rapide Andrew Cogliano et le nouvel arrivant Chris Stewart, capable du meilleur comme du pire dans sa carrière. La quatrième ligne a fière allure avec le polyvalent Mike Santorelli, Jiri Sekac et Rickard Rackell, ces deux derniers disposant encore d'une marge de progression.

Anaheim se veut un favori au titre, mais les doutes restent présents. L'équipe a dû sa qualification à un nombre record de matchs avec un seul but d'écart. La marge n'est pas si grande, et il suffirait de peu de choses pour un recul. Les arrivants ne paraissent pas apporter autant de certitudes que les partants. L'alchimie se fera-t-elle ?

Arrivées : AG Carl Hagelin, D Kevin Bieksa, AD Chris Stewart, G Anton Khudobin, C Shawn Horcoff

Départs : AG Matt Beleskey, D Francois Beauchemin, AD Emerson Etem, AD Kyle Palmieri, D James Wisniewski

Alignement prévisionnel

Attaque :

Patrick Maroon - Ryan Getzlaf - Corey Perry
Carl Hagelin - Ryan Kesler - Jakob Silfverberg
Andrew Cogliano - Shawn Horcoff - Chris Stewart
Mike Santorelli - Rickard Rakell - Jiri Sekac
Chris Wagner, Tim Jackman

Défense :

Hampus Lindholm - Kevin Bieksa
Cam Fowler - Simon Després
Clayton Stoner - Sami Vatanen
Josh Manson, Shea Theodore, Korbinian Holzer

Gardiens :

Frederik Andersen, Anton Khudobin

 

San José Sharks

Une nouvelle page s'ouvre pour les Sharks de San José, avec le départ de Todd McLellan. La non-qualification en playoffs l'an dernier, une première depuis 2003, a laissé des traces. McLellan démissionnaire, Doug Wilson a choisi pour le remplacer Peter DeBoer, ancien coach de Florida et New Jersey.

DeBoer disposera cette fois-ci d'un effectif de qualité bien supérieure à ses précédentes expériences. Après avoir raté les playoffs trois fois avec les Panthers, il a échoué à deux reprises avec les Devils, atteignant cependant la finale de coupe Stanley en 2012. Peut-être était-il temps d'avoir une autre voix sur le banc ?

L'intersaison fut bien occupée pour le manager général, qui a multiplié les mouvements pour relancer une franchise perpétuellement décevante. Le principal changement se situe dans les cages. Antti Niemi avait été signé à prix d'or après son titre à Chicago. Le Finlandais n'a montré que de l'inconstance dans les buts, alternant une saison 2014 digne du Vezina et une saison 2015 coupable. Laissé libre, il est remplacé par Martin Jones, ancien remplaçant de Jonathan Quick chez le rival Los Angeles. Pour Jones, qui propose de solides références en junior, c'est la première expérience de numéro 1.

Pour faciliter son intégration et bien le protéger, San José est allé chercher Paul Martin, défenseur d'expérience, solide dans sa zone. Mobile, il a l'habitude de couvrir des défenseurs offensifs, et devrait tout naturellement protéger le fougueux Brent Burns, dont les 17 buts et 60 points l'an dernier se sont classés 3e de la ligue parmi les défenseurs. Avec la valeur sûre Marc-Édouard Vlasic, les Sharks disposent déjà d'un bon trio d'arrières. La question se pose en revanche sur le reste du banc. Brenden Dillon, arrivé en cours de saison, devrait jouer à ses côtés. Sur la troisième paire, tout est ouvert, entre Justin Braun, Matt Tennyson, Mirco Mueller et Dylan DeMelo. L'alternance sera probablement de mise.

Ce groupe de défenseurs possède un trait commun : la qualité de relance. Le jeu de transition rapide vers l'avant est l'un des atouts des Californiens, et cela ne devrait pas changer avec DeBoer aux commandes, le coach étant plutôt adepte d'un jeu de possession de palet. La capacité de conservation du disque en zone offensive a souvent porté ses fruits ces dernières années, grâce aux expérimentés Joe Thornton et Patrick Marleau. À 35 ans, les deux hommes rêvent encore de coupe Stanley et restent indispensables à l'équipe. Ils ne sont cependant plus sous le feu des projecteurs ; Joe Pavelski a été promu capitaine après une saison de 37 buts et 70 points. Il sera une arme fatale en supériorité pour bonifier les caviars de Thornton.

La relève porte les noms de Logan Couture et Tomas Hertl, ou encore de Melker Karlsson, Matt Nieto et Chris Tierney, qui ont tous apporté de la variété offensive et des " jeunes jambes ". Nikolay Goldobin, le premier choix 2014, devrait lui aussi intégrer rapidement le groupe, tout comme Joonas Donskoi, très en vue en élite finlandaise. La vitesse de ces prometteurs ailiers devrait faire merveille.

Côté expérience, Tommy Wingels en dispose, mais pas autant que Joel Ward. Le très populaire buteur des Capitals s'offre un nouveau défi, à 35 ans, poursuivant son parcours atypique : quatre ans de junior majeur, quatre ans d'université au Canada, trois ans de ligue mineure avant de percer à Nashville puis Washington. San José a besoin de ce profil de soutien, à l'état d'esprit irréprochable, coéquipier modèle. Parfois ballottés physiquement par ses rivaux, San José avait tenté le coup avec John Scott, Mike Brown et Raffi Torres l'an dernier, ce qui avait fait long feu. Cette fois, Ben Smith et Raffi Torres apporteront du muscle... sauf que Torres a encore commis un mauvais geste en pré-saison et a décroché la plus lourde suspension jamais décernée : 41 matchs !

Les Sharks ont donc connu une intersaison bien remplie, mais avec des renforts intelligents et une jeunesse intégrée petit à petit. Tous les éléments paraissent réunis pour faire oublier "l'accident" de la saison 2014-2015.

Arrivées : G Martin Jones, D Paul Martin, AD Joel Ward, Peter DeBoer (entraîneur)

Départs : G Antti Niemi, AG John Scott, D Scott Hannan, D Matt Irwin, Todd McLellan (entraîneur)

Alignement prévisionnel

Attaque :

Tomas Hertl - Joe Thornton - Joe Pavelski
Patrick Marleau - Logan Couture - Joel Ward
Tommy Wingels - Chris Tierney - Matt Nieto
Melker Karlsson - Ben Smith - Joonas Donskoi
Barclay Goodrow, Nikolay Goldobin, Brian Lerg, Raffi Torres

Défense :

Marc-Édouard Vlasic - Justin Braun
Paul Martin - Brent Burns
Mirco Mueller - Brenden Dillon
Matt Tennyson, Dylan DeMelo

Gardiens :

Martin Jones, Alex Stalock

 

Los Angeles Kings

Enfin du repos pour les Kings de Los Angeles ! Après six ans de longues épopées en playoffs, les Californiens ont échoué à se qualifier l'an dernier, et c'est peut être un mal pour un bien.

Le staff n'a pas tenu Darryl Sutter responsable de cet échec, car le triste bilan en prolongation et fusillade (3 victoires, 15 défaites) a coûté cher. L'équipe a été plutôt plombée par de multiples affaires hors glace. Celles-ci se sont toutes arrangées cet été. Slava Voynov a purgé sa sentence de prison pour des coups et blessures envers sa femme, et est rentré en Russie - où il a été accueilli en héros... Jarrett Stoll est parti aussi, après avoir été arrêté en possession de stupéfiants. Les Kings ont enfin racheté le lourd contrat de Mike Richards, et, après quelques menaces de la part de l'association des joueurs, tout s'est arrangé à l'amiable. Une page se tourne après ces épisodes sulfureux...

Du repos longue durée donc, ce qui devrait faire du bien à Jonathan Quick. Très sollicité, le portier jouera encore un rôle majeur cette année, avec un nouveau remplaçant, Jhonas Enroth.

Le cas Voynov enfin réglé, les Kings peuvent reconstruire leur défense sur de nouvelles bases, plusieurs joueurs étant partis (Andrej Sekera et Robyn Regehr). Drew Doughty est bien présent, en quête de son premier trophée Norris : joueur le plus utilisé de la NHL l'an dernier, il a enfin pu se reposer un peu. Il sera associé à Jake Muzzin, auréolé d'un titre de champion du monde à Prague. En deuxième paire, Alec Martinez, héros du titre 2014, devra intégrer le vétéran Christian Ehrhoff, signé cet été pour alléger le temps de jeu de Doughty. Le rugueux Matt Greene complète l'alignement, avec à ses côtés Brayden McNabb, Jeff Schultz et Jamie McBain en alternance. Au final, un top-4 très solide et un excellent gardien : Los Angeles devrait tenir la route défensivement.

L'attaque en revanche a causé bien du tracas. Anze Kopitar reste l'un des meilleurs centres de la planète, mais il arrive en fin de contrat. Son cas devrait donc alimenter la machine à rumeurs : que faire si les Kings sont hors course à la date limite des transferts ? Ses compagnons de jeu ont alterné le chaud et le froid l'an dernier. Los Angeles a donc transigé pour obtenir Milan Lucic. Grand gabarit, le power forward reste sur une saison décevante à Boston, mais son style paraît coller complètement au style physique et agressif des Kings. Le rapide Marian Gaborik tâchera de profiter des espaces dégagés par ses coéquipiers.

En deuxième trio, la ligne des "70" revient au complet, avec le pivot-buteur Jeff Carter et les deux jeunots, Tanner Pearson et Tyler Toffoli, qui ont connu quelques pépins physiques l'an dernier. Pearson se remet notamment d'une fracture à la jambe. Le capitaine Dustin Brown est ainsi repoussé en troisième ligne, et c'est bien sur ces deux lignes d'échec que les doutes arrivent. Dwight King, Trevor Lewis, Nick Shore, Andy Andreoff ou Jordan Nolan n'ont guère de références offensives. Ils vont apporter du physique, de l'énergie, mais guère de points.

À ce titre, malgré tous les mouvements réalisés cet été, Los Angeles risque surtout de regretter le départ de Justin Williams. L'ailier s'est forgé une réputation de "Monsieur match 7", comptant le plus grand nombre de buts et de points dans ces rencontres décisives en playoffs. Williams est parti à Washington, et on voit mal qui pourra remplacer sa contribution.

Le point positif, c'est que l'équipe-ferme des Manchester Monarchs a remporté le titre AHL l'an dernier. La relève existe, et il serait surprenant de ne pas voir quelques jeunes pousses bousculer la hiérarchie - Jordan Weal ou Adrien Kempe peut-être ? Los Angeles, reposé après plusieurs saisons de longues aventures et deux titres, paraît en mesure de revenir en playoffs. Et arrivé là, tout est possible...

Arrivées : AG Milan Lucic, D Christian Ehrhoff, G Jhonas Enroth

Départs : AD Justin Williams, C Jarret Stoll, D Andrej Sekera, D Robyn Regehr, C Mike Richards, G Martin Jones

Alignement prévisionnel

Attaque :

Milan Lucic - Anze Kopitar - Marian Gaborik
Tanner Pearson - Jeff Carter - Tyler Toffoli
Dwight King - Trevor Lewis - Dustin Brown
Kyle Clifford - Nick Shore - Jordan Nolan
Andy Andreoff, Jordan Weal

Défense :

Jake Muzzin - Drew Doughty
Alec Martinez - Christian Ehrhoff
Brayden McNabb - Matt Greene
Jamie McBain, Jeff Schultz

Gardiens :

Jonathan Quick, Jhonas Enroth

 

Canucks de Vancouver

Les Canucks de Vancouver ont retrouvé les playoffs - la sixième fois en sept ans - et c'est déjà un air de victoire pour l'entraîneur Willie Desjardins. Cependant, le manager général Jim Benning n'a pas vraiment goûté la piteuse élimination dès le premier tour face à Calgary, qui paraissait largement à leur portée... Il s'est "vengé" en limogeant son assistant et deux autres hauts placés dans l'organigramme, avant de procéder à une série de mouvements qui continuent à intriguer les observateurs.

Desjardins est donc de retour. L'entraîneur continue d'alimenter un CV bien garni, puisqu'il n'a jamais manqué les playoffs dans toute sa carrière de coach (junior, AHL, NHL). Sa mission est simple : continuer dans ce sens, et aller plus loin que l'an dernier.

Le problème, c'est que l'effectif s'est plutôt affaibli au cours de l'été. Dans les cages, Benning s'est séparé du gardien Eddie Läck, très populaire auprès du public et décisif l'an dernier lorsque Ryan Miller a connu des pépins physiques. Les supporters, dépités, imaginent mal un troisième et un septième choix de draft sérieusement améliorer leur équipe... Miller est donc confirmé en numéro 1 - pas trop le choix vu son contrat - et sera secondé par Jakob Markström, ex-grand espoir de Florida, qui a raté toutes ses chances en NHL mais reste sur une saison brillante avec Utica en AHL, qu'il a mené en finale (1,88 buts encaissés et 93,4% d'arrêts en 32 matchs).

La défense a elle aussi perdu un joueur majeur, Kevin Bieksa. Le vétéran a été échangé à Anaheim contre un deuxième choix 2016. Même s'il avait perdu du temps de jeu et était tombé en troisième paire, son expérience manquera. Ryan Stanton, l'une des bonnes surprises depuis deux ans, est également parti. Vancouver n'a plus que trois défenseurs de haut niveau. Dan Hamhuis, 32 ans, est en fin de contrat. Chris Tanev, solide en tant que défenseur pur habile pour bloquer les tirs, a re-signé pour 5 ans. Enfin, Alex Edler a retrouvé des couleurs sans John Tortorella sur le banc, passant d'un ratio de -39 à +13 et comptant 41 pts...

Derrière ce trio, Matt Bartkowski débarque après avoir joué les utilités à Boston, et secondera le gros shoot de Yannick Weber (11 buts l'an dernier mais en fin de contrat en 2016), le décevant Suisse Luca Sbisa - étrangement re-signé 3 ans - et le mobile Franckie Corrado. Le rookie Ben Hutton a enfin gagné sa place lors du camp. Au vu des autres effectifs de la division, le groupe défensif parait bien faiblard.

L'attaque est du même calibre. En somme, Vancouver n'a qu'une seule ligne : les frères Sedin (76 points pour Daniel, 73 pour Henrik) et Radim Vrbata (31 buts, 63 points) à la finition. Le souci, c'est que les jumeaux suédois ont déjà 35 ans, et le Tchèque 34... Qui pour reprendre le flambeau ? Nick Bonino devait remplacer Ryan Kesler, mais Jim Benning l'a déjà échangé à Pittsburgh. Brandon Sutter sera donc chargé de la deuxième ligne, lui qui a toujours évolué en ligne d'échec et n'a jamais dépassé les 40 poibts - à presque 22 millions sur 5 ans, cela fait cher le point.

Les Canucks ont aussi perdu Brad Richardson, Shawn Matthias (18 buts l'an dernier) et Zach Kassian, ce dernier étant envoyé à Montréal contre Brandon Prust, une version identique mais plus chère, plus âgée et avec moins de potentiel... Chris Higgins (32 ans) blessé pour débuter la saison, Vancouver se révèle sérieusement dépeuplé derrière sa première ligne. Alex Burrows (34 ans) et Jannick Hansen (29 ans) restent assez limités. Il faudra donc confier plus de responsabilités à Bo Horvat, 20 ans à peine, qui a compté 13 buts et 25 points l'an dernier. D'autres jeunes vont faire le grand saut, comme Sven Baertschi, Jared McCann ou Jake Virtanen. Aucun ne semble en mesure de relayer les Sedin à court terme, cependant...

Vancouver injecte donc peu à peu de la jeunesse à un effectif vieillissant. Le niveau de la division ayant grimpé en flèche, reproduire les 101 points de l'an dernier serait surprenant. Il avait fallu des records de carrière de la plupart des vétérans pour cela. La mission playoffs reposera encore une fois totalement sur les épaules des frères Sedin...

Arrivées : C Brandon Sutter, AG Brandon Prust, G Richard Bachman, D Matt Bartkowski

Départs : D Kevin Bieksa, AD Zack Kassian, C Nick Bonino, G Eddie Läck, C Shawn Matthias, D Adam Clendening, AD Brad Richardson, D Ryan Stanton

Alignement prévisionnel

Attaque :

Daniel Sedin - Henrik Sedin - Radim Vrbata
Sven Bärtschi - Bo Horvat - Jake Virtanen
Alex Burrows - Brandon Sutter - Jannik Hansen
Brandon Prust - Jared McCann - Derek Dorsett

Défense :

Alexander Edler - Chris Tanev
Dan Hamhuis - Yannick Weber
Ben Hutton - Luca Sbisa

Gardiens :

Ryan Miller, Jakob Markström

 

Calgary Flames

Les Flames de Calgary vont-ils faire mentir les "statistiques avancées" ? Les férus de cette nouvelle manière d'aborder les matchs mettent en avant le caractère anormal du succès de la franchise de l'Alberta en 2014-2015. Calgary aurait, selon eux, été copieusement dominé en possession de palet et n'aurait obtenu sa qualification en playoffs que grâce une réussite insolente au tir. La plupart des observateurs s'accordent à penser que les Flames n'arriveront pas à reproduire cette performance et chuteront au classement, comme Colorado l'an dernier.

Il est vrai que les Flames ne sont pas vraiment une franchise fiable au plus haut niveau. Cette qualification n'est que la première depuis 2009. Le deuxième tour obtenu n'est que le troisième depuis le titre de 1989, avec la finale perdue de 2004. Bref, pas vraiment de quoi rassurer...

Bob Hartley se chargera de garder son équipe sous pression et de confirmer le trophée Jack Adams d'entraîneur de l'année, largement mérité après avoir obtenu une progression de vingt points au classement. Calgary a bâti son succès sur sa capacité de réaction : dix victoires en étant mené à l'orée du troisième tiers, neuf victoires en prolongation, bref, les Flames étaient les terreurs du troisième tiers, et les terreurs pour bloquer les tirs (1557 !).

De quoi protéger les gardiens. La caractéristique des Flames, c'est de disposer de trois portiers de valeur équivalente et de ne pas trop savoir comment gérer cela. Jonas Hiller, Karri Rämö et Joni Ortio se partagent le temps de jeu car ils ont tous trois des contrats à un seul volet, avec un léger avantage pour le Suisse.

Le point fort des Flames, c'est donc une défense exceptionnelle. Le capitaine Giordano aurait pu se mêler à la lutte pour le trophée Norris (6e au vote final) s'il n'avait pas manqué les 21 derniers matchs. Il sera de retour, avec son partenaire TJ Brodie, qui débute à l'infirmerie (main cassée). Le deuxième duo, Kris Russell - Dennis Wideman, s'est montré tout aussi efficace offensivement. Mieux, le manager Brad Treliving a encore renforcé le secteur en subtilisant Dougie Hamilton à Boston, alors que personne n'avait imaginé qu'il était sur le marché. Un coup de maître, car le jeune arrière reste sur une saison de 10 buts et 42 points. Voila un top-5 plus que respectable, aux qualités offensives rares... Les candidats ne manqueront pas pour compléter le groupe, notamment Jakub Nakladal, 27 ans, international tchèque à la longue expérience aux championnats du monde.

Avec de telles rampes de lancement, Calgary devrait pouvoir propulser ses fusées offensives. À commencer par Johnny Gaudreau, deuxième au vote du trophée Calder de meilleur débutant. Ses 64 points ont mené tous les rookies et il a trouvé une entente parfaite avec le jeune Sean Monahan (31 buts) et l'expérimenté Jiri Hudler (76 points). Le trio a marqué l'essentiel des buts, et il faudra donc que les autres lignes se mettent à produire. Le vétéran Matt Stajan devrait centrer Joe Colborne et Josh Jooris, qui ont manqué de constance l'an dernier.

L'acquisition de Michael Frolik devrait faire du bien : le Tchèque a signé pour cinq ans et reste un joueur précieux en infériorité numérique. Le passeur Mikael Backlund doit confirmer et alimenter David Jones et le costaud Lance Bouma. Enfin, Calgary espère que les prestations mémorables en playoffs des rookies Sam Bennett et Michael Ferland se poursuivront sur une saison entière : les deux jeunes ont plus ou moins débuté face à Vancouver, qu'ils ont bien contribué à dynamiter. Le perdant du lot ? Markus Granlund, renvoyé en AHL faute d'avoir réussi à confirmer sa place. La concurrence est rude à Calgary, mais derrière la première ligne, il y a bien peu de certitudes...

En somme, Calgary apparaît comme une équipe déséquilibrée : d'énormes qualités en défense, mais un poste de gardien assez moyen, et une ligne d'attaque à une seule ligne. Les jeunes vont vite devoir franchir un cap sous peine de voir les Flames reculer au classement.

Arrivées : C Derek Grant, AD Micheal Frolik, D Dougie Hamilton, D Jakub Nakladal

Départs : AG David Wolf, AG Ben Hanowski, D David Schlemko, D Raphael Diaz

Alignement prévisionnel

Attaque :

Johnny Gaudreau - Sean Monahan - Jiri Hudler
Michael Ferland - Sam Bennett - Michael Frolik
Lance Bouma - Mickael Backlund - David Jones
Joe Colborne - Matt Stajan - Josh Jooris
Émile Poirier, Drew Shore, Markus Granlund

Défense :

Mark Giordano - Deryk Engelland
Kris Russell - Dennis Wideman
TJ Brodie - Deryk Engelland
Jakub Nakladal

Gardiens :

Jonas Hiller, Karri Rämö, Joni Ortio

 

Edmonton Oilers

Les Edmonton Oilers entrent dans l'ère Connor McDavid ! Difficile d'échapper à l'événement médiatique, lorsque le plus grand espoir canadien depuis Crosby (2005) débarque dans une formation canadienne... On en a beaucoup écrit, sans doute trop, et le jeune talent natif de l'Ontario va subir de plein fouet une pression monstre. Le danger sera sans doute qu'il essaie de tout sauver à lui tout seul, sorte de syndrome du messie... Son caractère plutôt réservé sera mis à dure épreuve.

C'est que McDavid est le quatrième numéro 1 de draft de l'équipe en six ans, et que les attentes sont donc considérables côté public. Les fans des Oilers sont frustrés de succès depuis la finale perdue contre Carolina en 2006. Ces années de vaches maigres, ils espéraient bien qu'elles s'arrêteraient avec Hall, puis Nugent-Hopkins, puis Yakupov... C'est au tour de McDavid désormais. Il ne sera pas seul, car le staff a enfin pris des mesures intelligentes. Juste après la loterie gagnée pour piocher en premier, Edmonton a nommé Bob Nicholson, ancien président de Hockey Canada, à la tête du club. Ce dernier a alors changé de manager général, remplaçant Craig McTavish par Peter Chiarelli, l'architecte du succès de Boston, qui a nommé le récent champion du monde Todd McLellan sur le banc de l'entraîneur. Un trio avec de telles références, cela donne espoir à tout un peuple !

Malgré tout, remonter la pente jusqu'aux playoffs ferait figure d'exploit monumental. Car l'effectif des Oilers reste un chantier incroyable et McDavid ne va pas régler les problèmes à lui tout seul. À commencer par un poste de gardien toujours pas consolidé depuis Dwayne Roloson. Ben Scrivens, acquis à prix d'or, n'a pas convaincu. Edmonton tente donc sa chance sur Cam Talbot, remplaçant de Henrik Lundqvist aux Rangers. À 28 ans, c'est sa première chance en tant que numéro 1 et la concurrence jouera à plein.

Le souci, c'est que devant eux, il n'y a pas vraiment grand-chose. La pire défense de la ligue depuis deux ans doit impérativement verrouiller sa cage pour espérer quoi que ce soit. Chiarelli a commencé le chantier avec trois recrues : l'expérimenté Andrej Sekera, signé pour six ans et 33 millions, et les plus jeunes Eric Gryba et Griffin Reinhart. Ce dernier, 4e choix 2012, n'a pas réussi à percer chez les Islanders, et devrait cette fois être utilisé directement en NHL. Avec le développement d'Oscar Klefbom et Justin Schultz, plus l'expérience du discret Mark Fayne, le groupe a déjà un peu plus d'allure. Le capitaine Andrew Ference se retrouve donc en danger et a échappé de peu au ballottage...

L'attaque en revanche ne pose pas vraiment de problème. Ou plutôt, la question sera de savoir qui aligner avec qui... Taylor Hall a connu des pépins physiques l'an dernier, mais était l'ailier gauche le plus productif de la ligue en 2014 (80 points). Il devrait finir le travail mené par le centre passeur Ryan Nugent-Hopkins et Jordan Eberle, trio efficace il y a deux ans. Connor McDavid débutera donc plutôt en deuxième ligne, à charge de faire exploser Nail Yakupov, clairement le numéro 1 de draft le plus décevant des Oilers jusque-là. Le vétéran Benoît Pouliot apportera sa taille pour protéger ses rapides équipiers : ses 19 buts l'an dernier étaient un record de carrière. Derrière ces deux lignes que l'on imagine dangereuses devant le but adverse, Edmonton continue à travailler par petites touches, avec des seconds couteaux utiles, comme Mark Letestu et Teddy Purcell. Anton Lander a également bien progressé. En revanche, le numéro 3 de la draft 2014, Leon Draisaitl, a été envoyé en AHL, histoire de ne pas trop brûler les étapes.

Clairement, Edmonton va dans le bon sens. Le staff se montre enfin crédible et les acquisitions pertinentes à chaque poste - sauf peut-être la prise de risque dans les cages - sont intéressantes. Le souci, c'est que les Oilers ont inscrit 62 points l'an dernier. Il en fallait 97 pour atteindre les playoffs... Une remontée au classement de 35 points ? Peu probable.

Arrivées : C Connor McDavid, G Cam Talbot, D Andrej Sekera, C Mark Letestu

Départs : C Derek Roy, C Boyd Gordon, G Viktor Fasth

Alignement prévisionnel

Attaque :

Taylor Hall - Ryan Nugent-Hopkins - Jordan Eberle
Benoit Pouliot - Connor McDavid - Nail Yakupov
Lauri Korpikoski - Mark Letestu - Teddy Purcell
Matt Hendricks - Anton Lander - Rob Klinkhammer
Leon Draisaitl, Anton Slepyshev, Luke Gazdic

Défense :

Andrej Sekera - Mark Fayne
Oscar Klefbom - Justin Schultz
Andrew Ference - Eric Gryba
Griffin Reinhart

Gardiens :

Cam Talbot, Ben Scrivens

 

Arizona Coyotes

Les Coyotes de l'Arizona ne cherchent qu'une seule chose : prouver à tout le monde que les pronostics ne tiennent pas la route. Unanimement installés à la dernière place de toute la NHL dans la plupart des prévisions d'avant-saison, les joueurs du désert restent il est vrai sur une saison cauchemardesque.

Don Maloney a même eu la malchance de manquer Connor McDavid et Jack Eichel lors de la loterie. Dylan Strome reste un talentueux lot de consolation, à plus long terme : il a été sagement renvoyé en junior. Maloney a donc décidé de faire du neuf avec du vieux, en re-signant deux anciens de la maison. Antoine Vermette rentre au bercail après un bref intérim à Chicago, où il a soulevé la coupe Stanley - une expérience qui fera du bien à ses coéquipiers. Zbynek Michalek renforce pour sa part la défense après un court séjour à St. Louis.

Du coup, l'effectif des Coyotes affiche une certaine stabilité. Après avoir fini avant-dernier, ce n'est pas l'idéal... Mike Smith reste sur la pire saison de sa carrière et on imagine mal qu'il ne fasse pas mieux. Malgré tout, son entraîneur personnel Sean Burke est parti, remplacé par Jon Elkin, une tête connue puisqu'il a entraîné Smith lors de son adolescence. En remplaçant, on trouve le bourlingueur Anders Lindbäck, aux références assez mitigées.

La défense n'apporte pas vraiment de grosses certitudes. Oliver Ekman-Larsson s'est installé parmi les meilleurs arrières offensifs de la NHL, mais il sera bien seul. Michalek est vieillissant, et les autres défenseurs ont changé. En quelques mois, les Coyotes ont dit au revoir à Keith Yandle, David Schlemko, Chris Summers, John Moore et Brandon Gormley. La reconstruction permet de lancer Klas Dahlbeck, acquis de Chicago dans l'échange Vermette, mais aussi Nicklas Grossmann (Philadelphie) et Connor Murphy. Stefan Elliott arrive pour sa part du Colorado contre Gormley pour se relancer. La surprise du camp est venue de Dakota Mermis, 21 ans et non drafté, qui pourrait débuter en cours de saison.

Un poste de gardien incertain, une défense peu rassurante : les responsabilités du succès ou non de la saison risque de peser sur les épaules des attaquants, qui vont devoir rapidement donner de l'air à leurs coéquipiers. Le retour de Vermette offre un deuxième centre de haut niveau devant Martin Hanzal. Le top-6 sera complété sur les ailes par Mikkel Bødker et le teigneux Steve Downie, ainsi que par les deux rookies les plus prometteurs de la saison en NHL : Max Domi et Anthony Duclair, duo prolifique lors des derniers championnats du monde junior. Domi tentera de se faire un prénom, son père Tie ayant longtemps joué en NHL sous les couleurs de Toronto - dans un rôle bien différent ! Max Domi, rapide et explosif, apparaît comme un technicien magique et un passeur exceptionnel. Duclair, plus puissant, jouera sans doute le rôle de finisseur.

Les deux derniers trios accueillent des joueurs de soutien aux références offensives limitées. Ils paraissent cependant plus fiables défensivement que leurs prédécesseurs, Sam Gagner et Lauri Korpikoski étant donc échangés. Tobias Rieder est un franc-tireur d'appoint, mais les autres ne marquent que rarement. Quant au capitaine Shane Doan, 39 ans, il semble plutôt sur la pente descendante.

Les Coyotes entendent bien démontrer leur talent. Le top-six est intéressant et prometteur, reste à voir si la profondeur de banc permettra de relayer l'offensive. La clé de la saison sera la prestation de Mike Smith : le système Dave Tippett est clairement bâti sur lui, et une nouvelle saison noire coulerait rapidement les chances de l'équipe.

Même si le grand espoir 2016 Auston Matthews est natif de l'Arizona et a grandi en supporter des Coyotes, personne ne se bat vraiment pour finir dernier... sauf que la franchise de l'Arizona doit passer de 56 points à 97 pour se qualifier en playoffs, ce qui paraît tout de même improbable.

Arrivées : D Stefan Elliott, C Boyd Gordon, D Nicklas Grossmann, G Anders Lindback, D Zbynek Michalek, C Brad Richardson, AD John Scott, C Antoine Vermette

Départs : C Mark Arcobello, AD B.J. Crombeen, AD Martin Erat, D Brandon Gormley, AG Lauri Korpikoski, D John Moore, AD David Moss

Alignement prévisionnel

Attaque :

Mikkel Bødker - Antoine Vermette - Steve Downie
Max Domi - Martin Hanzal - Anthony Duclair
Tobias Rieder - Brad Richardson - Shane Doan
Kyle Chipchura - Boyd Gordon - Joe Vitale
John Scott

Défense :

Oliver Ekman-Larsson - Michael Stone
Nicklas Grossmann - Connor Murphy
Zbynek Michalek - Klas Dahlbeck
Stefan Elliott

Gardiens :

Mike Smith, Anders Lindbäck

 

 

 

Division centrale

 

Chicago Blackhawks

Les Blackhawks de Chicago seront-ils les premiers depuis Detroit à remporter deux titres de suite ? Les Wings avaient réussi l'exploit en 1997 et 1998, mais la mission de la franchise de l'Illinois s'annonce complexe compte tenu des limitations du plafond salarial.

John Quenneville va devoir composer avec un effectif remanié quasiment à 50% depuis le titre acquis en juin contre Tampa Bay. Le manager général Stan Bowman, contraint et forcé, a procédé à des choix drastiques. Les départs de cadres se sont multipliés au cours de l'été. Patrick Sharp et Johnny Oduya, piliers des derniers titres, ont filé à Dallas. Quelques vétérans acquis pour du court terme ont eux aussi emporté leurs souvenirs victorieux sous d'autres cieux : Kimmo Timonen a pris sa retraite, Kris Versteeg, Brad Richards et Antoine Vermette sont partis. Pire, le staff n'a pas eu d'autres solutions que de céder Brandon Saad, 22 ans. Le jeune talent émergent devait devenir le leader de demain, mais, en fin de contrat, il était observé par les rivaux de Chicago, qui n'auraient pas manqué de proposer une offre hostile. Les Hawks auraient dû s'aligner, ce qui aurait rendu la mission salariale difficile. Bowman a donc envoyé Saad à Columbus, obtenant de nombreux joueurs en retour pour reconstruire.

La reconstruction n'aura pas lieu dans les cages, en tout cas. Corey Crawford est toujours là, et sera secondé par Scott Darling, victorieux de son duel avec Antti Raanta, envoyé aux Rangers. La défense s'articule toujours autour d'un axe fort, avec le meilleur joueur des derniers playoffs Duncan Keith, son compère Brent Seabrook et le défensif Nicklas Hjalmarsson. Cependant, les Hawks, qui manquaient de profondeur lors des playoffs, se trouvent dans une position inconfortable avec le départ de l'ancien Oduya. Les postes 4 à 7 sont donc occupés par des joueurs moins solides, ou en progression. Trevor van Riemsdyk recevra plus de responsabilités, après une saison de rookie prometteuse, bien que limitée par des blessures. David Rundblad, un peu juste en phases finales, va devoir franchir un palier, sous peine d'être rattrapé par Erik Gustafsson, Nicklas Svedberg ou Ville Pokka. L'acquisition de Trevor Daley dans l'échange Sharp apporte un peu d'expérience, pour un top-4 de haut niveau. L'émergence d'une troisième paire fiable est impérative pour viser la coupe.

L'attaque en est au même point. Les départs de Saad et Sharp, couplés à ceux de Brad Richards et Antoine Vermette, laissent des trous béants dans le top-9. Jonathan Toews et Marian Hossa doivent trouver un nouvel ailier : Andrew Shaw aura-t-il plus de responsabilités ? Patrick Kane, étincelant l'an passé, sera-t-il gêné par ses soucis extra-sportifs ? L'explosif buteur américain a été impliqué dans une affaire de mœurs, et, même si l'accusation ne semble pas disposer d'éléments tangibles, la star n'échappera pas au dérangement médiatique. Kane devra probablement apprendre le Russe pour trouver l'alchimie avec ses nouveaux coéquipiers de ligne : Artem Anisimov, acquis dans l'échange Saad, mais aussi deux agents libres venus de KHL, Artemi Panarin et Viktor Tikhonov. Le jeune Teuvo Teravainen, qui a franchi des paliers en playoffs, apparaît comme une arme prometteuse. Andrew Desjardins a été conservé pour la quatrième ligne après le titre et sera rejoint par Ryan Garbutt, arrivé de Dallas. La clé de l'échange Saad sera sans doute Marko Dano. Le jeune Slovaque de 21 ans a montré de belles choses chez les Blue Jackets l'an dernier. Enfin, le cas Bryan Bickell continue de peser : le gros bras a capitalisé sur des bons playoffs lors du titre 2013 pour obtenir un contrat conséquent, mais il n'a pas vraiment répondu aux attentes. Les Hawks aimeraient bien alléger leur masse salariale en éliminant Bickell de l'équation, mais ne trouvent pas preneur pour l'instant.

Quenneville dispose encore d'un effectif de très haute qualité, plein de promesses, mais surtout sérieusement rajeuni. La grande question sera la répartition des rôles. Si la colonne vertébrale de l'équipe (Toews, Hossa, Kane, Keith, Seabrook, Hjalmarsson, Crawford) est toujours là, l'entourage des joueurs vedettes a évolué. Il faudra déployer des trésors d'imagination pour trouver le bon rôle à chacun et travailler les automatismes avant les phases finales.

Arrivées : C Artem Anisimov, D Trevor Daley, C Marko Dano, AG Artemi Panarin, AD Ryan Garbutt, D Erik Gustafsson

Départs : C Patrick Sharp, AD Brandon Saad, D Johnny Oduya, C Brad Richards, C Antoine Vermette, AD Kris Versteeg, AD Joakim Nordstrom, D Kimmo Timonen

Alignement prévisionnel

Attaque :

Andrew Shaw - Jonathan Toews - Marian Hossa
Artemi Panarin - Artem Anisimov - Patrick Kane
Bryan Bickell - Teuvo Teräväinen - Ryan Garbutt
Andrew Desjardins - Marcus Krüger - Kyle Baun
Viktor Tikhonov, Tanner Kero, Vince Hinostroza

Défense :

Duncan Keith - Brent Seabrook
Trevor Daley - Niklas Hjalmarsson
Trevor van Riemsdyk - David Rundblad
Michal Rozsival

Gardiens :

Corey Crawford, Scott Darling

 

Dallas Stars

L'un des principaux rivaux des Blackhawks ? Les Stars de Dallas. Si vous ne pouvez pas les battre, achetez-les... C'est un peu la conclusion de l'été des Texans, qui ont fait leur marché chez le récent champion NHL en s'offrant les services de Patrick Sharp et Johnny Oduya.

Lindy Ruff dispose donc d'éléments d'expérience dans un effectif globalement assez jeune, mais qui reste encore déséquilibré. Dallas a marqué beaucoup l'an passé. L'attaque n'a pas suffi à décrocher une place dans le top-8 à l'Ouest, et les Stars ont regardé les phases finales à la télévision...

Le staff a bien évidemment cherché à renforcer le secteur faible : le poste de gardien. Kari Lehtonen s'est montré très décevant l'an dernier, et il est donc mis en concurrence avec un nouvel arrivant, Antti Niemi, qui gardait les cages des Sharks après avoir gagné un titre avec... Chicago bien sûr. Au final, Dallas dépensera près de 10 millions de dollars pour le poste de gardien, avec des contrats de 5 et 3 ans ! Malgré tout, on peine à imaginer que ce changement suffise. Même le remplacement de l'entraîneur des gardiens Mike Valley par Jeff Reese ne semble pas suffisant. Le problème est plus vaste qu'un simple problème dans les cages. Il tient aussi à des soucis défensifs profonds.

L'expérimenté Johnny Oduya se sentira bien seul avec Alex Goligoski. Sorti de cette paire fiable, Dallas intègre une cascade de joueurs de moins de 25 ans, peut-être de futurs joyaux, mais pas vraiment encore taillés. John Klingberg a brillé offensivement l'an dernier, et sera une arme précieuse en avantage numérique. Jason Demers reste sur des prestations correctes depuis son arrivée de San José. Derrière ? Il y aura l'embarras du choix, entre Jordie Benn, Jyrki Jokipakka, Patrick Nemeth, Jamie Oleksiak. Au final, la défense passoire de l'an dernier est quasiment de retour au complet, Oduya remplaçant Daley poste pour poste. Pas vraiment rassurant.

L'attaque va devoir compenser, et fort heureusement pour Dallas, il y a de quoi faire. Le duo magique Jamie Benn - Tyler Seguin, qui a écœuré les défenses adverses l'an passé, est reconduit. Benn, auréolé d'un titre de meilleur pointeur acquis à la dernière journée, arrive au sommet de sa carrière. Le duo bénéficiera d'un ailier de premier plan, Patrick Sharp, certes vieillissant mais toujours efficace. Le champion du monde Jason Spezza glissera au centre de la deuxième ligne avec Ales Hemsky et le jeune Valeri Nichushkin, de retour après une saison quasi blanche pour cause de blessure. Le populaire Antoine Roussel a perdu son compère Ryan Garbutt, mais aura sans doute plus de responsabilités aux côtés de Cody Eakin et Patrick Eaves. Le premier choix 2013 Radek Faksa, auteur d'un bon camp, devrait pouvoir jouer sa carte. Trois lignes capables de marquer n'importe quand : le public texan peut s'attendre à des matchs spectaculaires et à des gros scores !

Pour retrouver les playoffs, les Stars devront compter sur une meilleure prestation de leurs gardiens et des équipes spéciales. Il ne manque pas grand-chose pour que Dallas vienne jouer les trouble-fête à l'Ouest...

Arrivées : G Antti Niemi, D Johnny Oduya, AG Patrick Sharp, Jeff Reese (entraîneur des gardiens)

Départs : D Trevor Daley, G Jhonas Enroth, AG Ryan Garbutt, C Shawn Horcoff, Mike Valley (entraîneur des gardiens)

Alignement prévisionnel

Attaque :

Jamie Benn - Tyler Seguin - Patrick Sharp
Ales Hemsky - Jason Spezza - Valeri Nichushkin
Antoine Roussel - Cody Eakin - Patrick Eaves
Curtis McKenzie - Vernon Fiddler - Colton Sceviour
Radek Faksa, Travis Moen

Défense :

Alex Goligoski - John Klingberg
Johnny Oduya - Jason Demers
Jyrki Jokipakka - Jordie Benn
Patrick Nemeth, Jamie Oleksiak

Gardiens :

Kari Lehtonen, Antti Niemi

 

St. Louis Blues

Mais que s'est-il passé chez les Blues de St. Louis ? La franchise du Missouri a éclaboussé la ligue de son talent l'an dernier, avant de disparaître piteusement en playoffs.

Quatre années de Ken Hitchcock, 389 victoires en saison régulière, un sommet dans la ligue. Les Blues apparaissent comme l'une des plus grosses puissances de la NHL ces dernières années, mais n'ont aucun succès en playoffs dans l'intervalle : une seule série gagnée ! De quoi s'arracher les cheveux. Problème mental ? Physique ? Profondeur de banc ? Les questions ne manquent pas et le staff y réfléchit de plus en plus. L'intersaison n'a en tout cas pas vraiment apporté de grands changements, avec le seul départ de TJ Oshie vers Washington.

Jake Allen et Brian Elliott vont encore se partager la tâche dans les buts, couverts par une défense de haute qualité, la quatrième de la ligue. L'expérimenté Jay Bouwmeester mène un top-4 de qualité, avec Alex Pietrangelo, Kevin Shattenkirk et Carl Gunnarsson. Les vétérans Barrett Jackman et Zbynek Michalek partis, il reste des places à prendre aux postes 5 à 7. Robert Bortuzzo, acquis de Pittsburgh avant les phases finales, luttera pour du temps de jeu avec Petteri Lindbohm et les rookies Joel Edmundson et Colton Parayko. Parayko, surtout, a impressionné lors des camps d'été et en septembre. L'ancien défenseur universitaire pourrait bien être l'arme secrète des lignes arrières des Blues cette saison...

Un bon duo dans les cages, qui doit se montrer décisif en playoffs ; un bon groupe d'arrières, avec quelques jeunes prometteurs. Que manque-t-il alors ? Une ligne d'attaque qui ne s'arrête pas de jouer après le 82e match... À ce titre, Vladimir Tarasenko, re-signé pour 8 ans et 60 millions de dollars, devrait ressentir une pression très importante. À lui de mener l'offensive dans les moments-clés. Son entente avec Alex Steen ou le revanchard Paul Stastny pourrait bien tourner le destin des Blues. À moins qu'il ne retrouve Jaden Schwartz et Jori Lehtera, opéré de la cheville en août ? Ken Hitchcock a des choix à faire. Le départ d'Oshie ouvre une place dans le top-6 et les candidats ne manquent pas. Le jeune Dmitrij Jaskin ou le rugueux vétéran Troy Brouwer, arrivé cet été contre Oshie ? À moins que le rookie Robby Fabbri ne vienne brouiller les cartes. Fabbri avait manqué de peu une place l'an dernier, et l'enthousiaste et travailleur ailier n'a pas laissé sa chance passer deux fois. Il rejoindra le capitaine David Backes et sans doute Brouwer sur une ligne très physique. Patrick Berglund opéré de l'épaule cet été, les Blues ont signé le vétéran Scott Gomez après un essai.

St. Louis a donc fait du ménage sur ses lignes d'échec et compte sur le tempérament combatif des nouveaux arrivants pour sortir l'attaque de sa léthargie quand l'enjeu monte d'un cran. Les Blues ont une obligation de résultats cette saison : Hitchcock, aussi brillant soit-il, n'aura pas un poste confortable en cas d'échec...

Arrivées : AD Troy Brouwer, C Kyle Brodziak, C Robby Fabbri

Départs : AD T.J. Oshie, D Barret Jackman, D Zbynek Michalek, AG Chris Porter, C Marcel Goc, C Olli Jokinen

Alignement prévisionnel

Attaque :

Alexander Steen - Paul Stastny - Vladimir Tarasenko
Jaden Schwartz - Jori Lehterä - Dmitrij Jaskin
Robby Fabbri - David Backes - Troy Brouwer
Steve Ott - Kyle Brodziak - Ryan Reaves
Scott Gomez, Patrik Berglund

Défense :

Jay Bouwmeester - Alex Pietrangelo
Carl Gunnarsson - Kevin Shattenkirk
Colton Parayko - Robert Bortuzzo
Petteri Lindbohm, Joel Edmundson

Gardiens :

Jake Allen, Brian Elliott

 

Nashville Predators

Les Predators de Nashville ont retrouvé les playoffs en 2014-2015 après deux saisons d'absence. La deuxième place de la division Centrale (104 points) était prometteuse, mais affronter Chicago dès le premier tour... Pas vraiment le cadeau idéal ! Malgré cet échec, le staff n'a procédé qu'à très peu de modifications.

L'entraîneur Peter Laviolette a redonné un peu d'allant à une attaque assez modeste sous l'ère Barry Trotz, tout en conservant la fondation défensive de l'équipe. Dans les cages, Pekka Rinne reste l'incontournable n°1, après une saison remarquable. Carter Hutton a su assurer un intérim honnête et se trouve confirmé dans son statut de remplaçant.

La défense s'appuie toujours sur le capitaine Shea Weber et son binôme Roman Josi, qui a fini 5e au vote du trophée Norris l'an dernier. Le duo, peut-être le meilleur de la NHL, dispose de relais intéressants, tels l'offensif Ryan Ellis ou le plus défensif Mattias Ekholm. Le jeune Seth Jones poursuit son apprentissage pour devenir la prochaine star de la ligue. Les Predators ont enfin recruté de l'expérience, avec le rugueux Barret Jackman, qui a passé toute sa carrière à St. Louis. Il remplace poste pour poste Anton Volchenkov, qui n'a pas été conservé.

L'attaque a donc mieux paru et cherchera à confirmer. Le top-6 propose deux pivots d'expérience, Mike Ribeiro et Mike Fisher, et des ailiers rapides et explosifs : le sniper James Neal, le polyvalent Craig Smith, le grand gabarit de Colin Wilson et le fantasque Filip Forsberg, brillant pour sa première saison, qui devra éviter le sophomore slump, ce déclin de performance en deuxième année. La clé des Predators se situera donc sur les lignes d'échec. Si Paul Gaustad reste une référence aux mises au jeu, surtout défensives, il n'apporte plus autant qu'avant offensivement. Eric Nystrom, Gabriel Bourque ou le débutant Victor Arvidsson ne sont guère connus pour leur apport offensif. L'inconnu réside donc sur Calle Jarnkrok et Cody Hogdson, aux carrières juniors prometteuses, mais qui n'ont jamais vraiment confirmé en NHL. Franchiront-ils enfin un cap ? Les rookies Austin Watson et Colton Scissons pourraient jouer les troubles fêtes en cours de saison, tout comme le petit sniper de KHL, Steve Moses, qui débutera la saison en ligue mineure. Un effectif stable, donc, qui devra apprendre à mieux jouer en équipe spéciale (25e en supériorité, 18e en infériorité) pour viser plus haut.

Les Predators n'ont donc quasiment rien changé : ils comptent toujours sur une défense intraitable, un gardien all-star et espèrent que leurs attaquants passeront un palier. Dans une division de plus en plus relevée, le pari n'est pas gagné.

Arrivées : C Cody Hodgson, D Barret Jackman

Départs : D Cody Franson, C Mike Santorelli, C Matt Cullen, D Anton Volchenkov, AD Taylor Beck

Alignement prévisionnel

Attaque :

Filip Forsberg - Mike Ribeiro - James Neal
Viktor Stalberg - Derek Roy - Craig Smith
Colin Wilson - Calle Jarnkrok - Olli Jokinen
Eric Nystrom - Paul Gaustad - Gabriel Bourque
Taylor Beck, Rich Clune, Victor Bartley, Matt Cullen, Mike Fisher

Défense :

Roman Josi - Shea Weber
Anton Volchenkov - Seth Jones
Mattias Ekholm - Ryan Ellis

Gardiens :

Pekka Rinne, Carter Hutton

 

Minnesota Wild

Le Wild du Minnesota affiche lui aussi ses ambitions à l'orée de la saison 2015-2016. La franchise du nord des États-Unis reste, il est vrai, sur deux saisons convaincantes, avec deux éliminations au deuxième tour.

Le staff n'a procédé à aucun changement d'envergure au cours de l'été, visant simplement une progression de nombreux jeunes talents. La clé du succès du Wild reposera sur les épaules de Devan Dubnyk. Arrivé en cours de saison après deux années noires, Dubnyk a réalisé une spectaculaire fin de saison, le propulsant parmi les trois finalistes du trophée Vezina. Prolongé pour six ans, il va devoir confirmer, lui qui n'a jamais vraiment montré de la constance dans sa carrière. Niklas Bäckström tout juste opéré du poignet, Darcy Kuemper débutera en numéro 2.

Devant, la défense revient au complet. Ryan Suter, fiable et au temps de jeu record, encadre des valeurs montantes de la ligue : Matt Dumba, Jonas Brodin, Marco Scandella, Jared Spurgeon et Christian Folin. Le Wild a même "volé" Mike Reilly, grand espoir universitaire, qui a refusé de signer avec l'équipe qui l'avait drafté, Columbus. Reilly, qui portait les couleurs de l'université du Minnesota, a démontré qu'il était prêt pour le haut niveau en décrochant le bronze au mondial de Prague. Une escouade défensive au fort potentiel, mais qui va devoir confirmer.

Offensivement, le Wild dispose d'un solide réservoir de joueurs de 20 buts et plus. Le combatif Zach Parise, toujours irréprochable et décisif dans toutes les configurations de jeu, devrait finir les actions de centres clairement orientés "passe" tels que Mikael Granlund ou Mikko Koivu. Avec Jason Pominville, Thomas Vanek mais aussi les jeunes purs finisseurs Jason Zucker et Nino Niederreiter, Minnesota dispose d'un groupe à l'efficacité démontrée. Tout se jouera sur la profondeur de banc. Justin Fontaine, Erik Haula, Charlie Coyle ou encore Ryan Carter doivent impérativement produire pour relayer les stars, si celles-ci sont muselées par l'adversaire.

Minnesota apparaît comme un sérieux prétendant cette saison pour déboulonner les favoris. Le Wild affiche des armes offensives nombreuses, une solidité défensive, mais doit impérativement travailler son jeu de puissance, 27e l'an passé. Le meilleur jeu en infériorité numérique de la ligue ne suffira pas à faire la différence en playoffs.

Arrivées : D Mike Reilly

Départs : D Keith Ballard, AG Sean Bergenheim, C Kyle Brodziak, C Matt Cooke, D Jordan Leopold, AD Chris Stewart

Alignement prévisionnel

Attaque :

Zach Parisé - Mikael Granlund - Jason Pominville
Jason Zucker - Mikko Koivu - Nino Niederreiter
Thomas Vanek - Charlie Coyle - Justin Fontaine
Ryan Carter - Erik Haula - Jordan Schroeder
Chris Porter

Défense :

Ryan Suter - Jared Spurgeon
Jonas Brodin - Matt Dumba
Marco Scandella - Christian Folin
Mike Reilly, Nate Prosser

Gardiens :

Devan Dubnyk, Darcy Kuemper

 

Winnipeg Jets

Les Jets de Winnipeg ont surpris leur monde en se qualifiant pour les playoffs l'an dernier. Devant un public bouillant, les Jets ont fait leur possible, mais n'ont pas réussi à décrocher la première victoire en phase finale de l'histoire de la franchise.

Malgré tout, avec un record de franchise de 41 victoires et 99 points, l'optimisme est de mise. L'approche patiente par la draft et le développement des jeunes, entamée depuis le retour dans le Manitoba, commence à porter ses fruits. Le système tactique mis en place par Paul Maurice a proposé du beau jeu. Dans une division Centrale particulièrement relevée, l'équilibre reste cependant fragile et la qualification loin d'être acquise.

Les Jets ont pu compter sur un duo de gardiens assez solide l'an passé. La progression de Michael Hutchinson a poussé Ondrej Pavelec : la concurrence a joué à plein, et les deux hommes devraient se partager le temps de jeu - le rookie Connor Hellebuyck, décisif pour les États-Unis à Prague, patientant dans l'ombre...

La défense s'appuie sur un groupe homogène. L'expérimenté Mark Stuart joue le rôle du défenseur pur, en soutien de joueurs plus offensifs, tels Jacob Trouba, Tyler Myers, Tobias Enström et surtout le grand gabarit de Dustin Byfuglien, archétype de ces défenseurs costauds polyvalents - catégorie dont il est l'un des rares représentants, avec Brent Burns. Le groupe mise sur ses qualités de vitesse et de relance pour porter le danger, faisant des Jets une formation particulièrement dangereuse en contre-attaque.

Devant, il y a du beau monde : pas de véritable star planétaire, mais des attaquants de niveau équivalent, faisant de Winnipeg une formation difficile à manœuvrer, chaque ligne pouvant contribuer. Le capitaine Andrew Ladd reste sur une très bonne saison aux cotés de Blake Wheeler et Bryan Little, un centre largement sous-estimé. Drew Stafford, arrivé avec Myers en cours de saison, est conservé, et a beaucoup apporté dans le sprint final. Matthieu Perreault apparaît lui aussi comme un bon joueur de soutien, tout comme le deuxième année travailleur, Adam Lowry. La clé du succès des Jets cette saison pourrait bien venir de deux nouveaux arrivants. Alex Burmistrov revient au bercail après quelques saisons en KHL : plus mûr, plus expérimenté, il devra toutefois se réadapter aux petites glaces. Le Danois Nikolaj Ehlers intrigue. Drafté au premier tour en 2014, le sniper de la ligue du Québec fait partie des rookies les plus prometteurs de la ligue. Ehlers n'hésite pas à lancer au but, et ses qualités de finisseur pourrait bien constituer la pièce manquante de l'équipe.

Avec une quatrième ligne plus physique et traditionnelle, Winnipeg aligne un effectif équilibré donc dangereux. La marge n'est pas très haute, mais les Jets devraient être dans le coup pour intégrer le top-8. Avant, enfin, de remporter leur premier match de playoffs de l'histoire ?

Arrivées : C Alexander Burmistrov, C Andrew Copp, AD Nikolaj Ehlers

Départs : AD Michael Frolik, C Jim Slater, AD Lee Stempniak, AG Jiri Tlusty

Alignement prévisionnel

Attaque :

Andrew Ladd - Adam Lowry - Bryan Little
Drew Stafford- Mark Scheifele - Blake Wheeler
Mathieu Perreault - Alexander Burmistrov - Nikolaj Ehlers
Chris Thorburn - Andrew Copp - Anthony Peluso

Défense :

Dustin Byfuglien - Jacob Trouba
Tobias Enström - Tyler Myers
Mark Stuart - Ben Chiarot

Gardiens :

Ondrej Pavelec, Michael Hutchinson

 

Colorado Avalanche

L'Avalanche du Colorado jouera-t-elle comme en 2014 ou comme en 2015 ? C'est la grande question à l'orée de la 20e saison à Denver. En 2013-2014, Patrick Roy remportait le trophée d'entraîneur de l'année et menait ses hommes en playoffs. En 2014-2015, la franchise a terminé dans les profondeurs du classement, déclinant à tous les postes...

Pour remonter la pente, l'Avalanche a tenté de recruter du costaud, mais a perdu du lourd... Les arrivées du vétéran François Beauchemin, du centre Carl Söderberg et de l'ailier fort Blake Comeau ne font que remplacer poste pour poste les départs de Jan Hedja, Jamie McGinn et Ryan O'Reilly... des remplacements "en moins bien" !

L'effectif de Colorado interroge. Dans les cages, Semyon Varlamov n'a pas totalement confirmé l'an passé, gêné par des blessures en début de saison, avant de bien finir l'année. Ses remplaçants, Reto Berra et Calvin Pickard, ne paraissent pas apporter de grandes garanties.

En défense, Beauchemin montrera l'exemple à un groupe de défenseurs qui laisse une impression mitigée. Erik Johnson reste une valeur sûre et Tyson Barrie l'étoile montante des défenseurs offensifs. Derrière, Zach Redmond, Nate Guenin, Nick Holden ou l'ancien Brad Stuart paraissent limités. Quant aux jeunes Nikita Zadorov, 20 ans, et Brandon Gormley, 23 ans - acquis contre Stefan Elliott -, on ne sait pas trop s'ils sont vraiment prêts pour leur rôle...

Le succès de l'équipe passera par un travail compact des avants pour aider leurs défenseurs. Mais la 22e attaque de la ligue l'an dernier aura fort à faire pour remplacer le départ à la retraite de Daniel Brière, et surtout l'envoi de Ryan O'Reilly à Buffalo. La première ligne devrait ainsi permettre à Matt Duchene de s'appuyer sur les expérimentés Alex Tanguay et Jarome Iginla. Le capitaine Gabriel Landeskog servira de rampe de lancement pour le rapide Nathan MacKinnon, vainqueur du trophée Calder 2014, et le buteur suédois Carl Soderberg, acquis à prix d'or de Boston dès le départ de O'Reilly. Derrière ces deux lignes crédibles, les deux lignes d'échec restent peu emballantes. Blake Comeau, Cody McLeod, John Mitchell et Dennis Everberg sont là pour apporter de l'énergie et du physique. L'incertitude viendra de Mikhail Grigorenko. L'ancien premier choix russe des Sabres de Buffalo, arrivé dans l'échange O'Reilly, retrouve en Patrick Roy son entraîneur des Remparts de Québec. Le grand pivot a peiné à s'imposer aux Sabres : il reçoit là une chance en or de creuser sa place en NHL.

Au final, Colorado apparaît bien en dessous des adversaires de cette division Centrale. Les chances de retrouver les playoffs restent maigres...

Arrivées : C Connor McDavid, G Cam Talbot, D Andrej Sekera, C Mark Letestu

Départs : C Derek Roy, C Boyd Gordon, G Viktor Fasth

Alignement prévisionnel

Attaque :

Alex Tanguay - Matt Duchene - Jarome Iginla
Gabriel Landeskog - Carl Söderberg - Nathan MacKinnon
Blake Comeau - Mikhail Grigorenko - Mikko Rantanen
Cody McLeod - John Mitchell - Dennis Everberg

Défense :

François Beauchemin - Erik Johnson
Zach Redmond - Tyson Barrie
Brad Stuart - Nick Holden
Nikita Zadorov

Gardiens :

Semyon Varlamov, Reto Berra

 

 

 

Conférence Est

 

Division Atlantique

 

Tampa Bay Lightning

Finaliste de la dernière coupe Stanley, le Tampa Bay Lightning fait figure de sérieux candidat à la première place à l'Est, voire de candidat le plus crédible au titre de toute la conférence. L'expérience engrangée en juin dernier sera assurément mise à profit pour faire mieux...

Jon Cooper reste l'entraîneur et il disposera d'un effectif quasi inchangé. La meilleure attaque de la NHL (259 buts) s'efforcera de faire aussi bien, même si la jeune garde ne bénéficiera plus de l'effet de surprise.

Ben Bishop s'est imposé comme l'un des meilleurs portiers de la NHL, et a confirmé en playoffs. Les progrès d'Andrei Vasilevskiy en remplaçant permettent de mieux faire souffler le titulaire, même si le jeune Russe manquera le début de saison pour un caillot sanguin dans la clavicule.

Devant, les sept défenseurs qui ont joué la finale sont de retour, à commencer par Victor Hedman, candidat crédible au trophée Norris. Son partenaire Anton Strålman, qui reste sur deux finales perdues, a émergé comme un défenseur complet et précieux. Avec derrière eux l'offensif Jason Garrison et les plus défensifs Braydon Coburn, Matthew Carle et Andrej Sustr, ainsi que le polyvalent Nikita Nestorov, Tampa est bien loti. Mieux, Luke Witkowski et Slater Koekkoek ont prouvé qu'ils avaient le niveau, offrant à Tampa Bay neuf arrières solides.

Côté offensif, le Lightning a fait parler la foudre toute la saison, et il y a de bonnes chances que cela continue. Steven Stamkos figure parmi les buteurs les plus prolifiques depuis six ans, et il tentera de bonifier le travail de l'ombre de Ryan Callahan. Jonathan Drouin, pour sa deuxième saison, espère franchir un palier. La ligne forte reste cependant celle des "Triplés", qui a porté l'équipe toute la saison : Ondrej Palat, Tyler Johnson et Nikita Kucherov se trouvent les yeux fermés, patinent fort et font exploser les défenses par leur vitesse et leur jeu de passe. Ils seront malgré tout beaucoup plus surveillés cette année et il y a des chances qu'ils affrontent les meilleurs trios adverses. À eux d'assumer... La profondeur de banc du Lightning est réelle. Il y a quantité de profils, du sniper au joueur physique. Un seul nouvel arrivant : Erik Condra, rejeté par Ottawa, qui retrouve un entraîneur qu'il connait bien. Cooper a en effet dirigé Condra en NAHL en 2003-2004.

L'expérience de cette finale perdue en six manches face à Chicago doit impérativement être digérée, de même que cette longue saison. Gérer la récupération et assumer un statut de favori : voilà les deux contraintes de la saison de Tampa Bay, que l'on n'image mal manquer les phases finales cette année...

Arrivées : AD Erik Condra

Départs : AF Brenden Morrow, D Mark Barberio

Alignement prévisionnel

Attaque :

Jonathan Drouin - Steven Stamkos - Ryan Callahan
Ondrej Palat - Tyler Johnson - Nikita Kucherov
Alex Killorn - Valteri Filppula - Erik Condra
J.T Brown - Brian Boyle - Cédric Paquette
Vladimir Namestnikov, Jonathan Marchessault

Défense :

Anton Strålman - Victor Hedman
Jason Garrison - Braydon Coburn
Matthew Carle - Andrej Sustr
Nikita Nesterov, Luke Witkowski, Slater Koekkoek

Gardiens :

Ben Bishop, Andrei Vasilevsky, Kristers Gudlevskis

 

Canadiens de Montréal

Les saisons se suivent... et se ressemblent pour les Canadiens de Montréal : encore une fois, ils ont déroulé lors de la saison régulière, terminant en tête de la division Atlantique avec la bagatelle de 110 points. Et encore une fois, ils ont échoué en playoffs.

Certes, la confrontation avec Tampa Bay fut âprement disputée, mais les résultats sont là : une élimination de plus. Sachant que la dernière Coupe Stanley remportée par Montréal remonte à la saison 1992-1993, les supporters commencent à trouver le temps long... Les dirigeants se sont-ils donné les moyens de franchir la dernière marche cette année ? On serait tenté d'apporter une réponse de Normand : "ptêt ben qu'oui, ptêt ben qu'non".

Défensivement, aucune inquiétude du côté des Canadiens : Carey Price est sans conteste le meilleur gardien de la Ligue, et peut compter sur l'un des duos les plus redoutés de la Ligue en défense. Pernell Karl Subban est devenu une superstar, et Andreï Markov le seconde admirablement. Si les rotations défensives pouvaient inquiéter, l'arrivée de Jeff Petry en provenance des Oilers d'Edmonton devrait arranger les choses - si tant est qu'il faille s'inquiéter : avec 184 buts encaissés lors de la saison dernière, Montréal était la franchise la plus hermétique de la Ligue.

C'est au niveau de l'attaque que les problèmes se posent : 11e l'an passé avec 214 buts marqués, c'est trop peu pour un prétendant sérieux au titre. Pour compenser ce déficit, les Canadiens vont tenter de relancer Alexander Semin, qui arrive en provenance des Carolina Hurricanes pour une bouchée de pain. Il faut dire que sa dernière saison était médiocre (6 buts marqués seulement). Mais ce vétéran de 31 ans nous a habitué à mieux (7 fois plus de 20 buts lors de ses 10 années en NHL), et il possède l'avantage de pouvoir évoluer sur l'aile droite comme sur l'aile gauche. Pour l'aile gauche, Montréal fait plus que jamais confiance à Max Pacioretty, promu capitaine. À droite, les recrues se multiplient : en plus de Semin, on assiste à l'arrivée de Zack Kassian et de Tomas Fleischmann (qui ne peut pas faire pire que sa performance lors des derniers playoffs avec les Ducks).

Au niveau du coaching, Michel Therrien rempile pour une nouvelle saison, au grand dam de la plupart des supporters. Certes, ses résultats en saison régulière ne souffrent d'aucune contestation, mais le style offensif de l'équipe (schématisé par certains en "je balance le palet derrière le but adverse et j'espère que les attaquants le récupèreront") laisse à désirer.

Bilan global : les Canadiens devraient encore une fois se régaler lors de la saison régulière, mais difficile de les imaginer en favori pour le titre. Sans Carey Price, vainqueur incontesté du trophée Hart l'an passé, Montréal semble une équipe moyenne. Cependant, le nouveau système de prolongation (à 3 contre 3) peut les avantager lors des matchs serrés. Mais encore une fois, tout va reposer sur les épaules de Price...

Arrivées : AD Alexander Semin, AD Zack Kassian, AG Tomas Fleischmann, D Mark Barberio, C Bud Holloway

Départs : AD Pierre-Alexandre Parenteau, AD Brandon Prust, C Manny Malhotra, D Mike Weaver, D Sergei Gonchar

Alignement prévisionnel

Attaque :

Max Pacioretty - Tomas Plekanec - Brendan Gallagher
Lars Eller - Alex Galchenyuk - Alexander Semin
Tomas Fleischmann - David Desharnais - Dale Weise
Bryan Flynn - Torrey Mitchell - Zach Kassian

Défense :

Andrei Markov - P.K. Subban
Alexei Emelin - Jeff Petry
Nathan Beaulieu - Tom Gilbert

Gardiens :

Carey Price, Mike Condon

 

Detroit Red Wings

Cruelle saison 2014-2015 pour les Detroit Red Wings : à l'issue d'une saison régulière plus que satisfaisante, qui voyait la franchise disputer les playoffs pour la 24e fois consécutivement, prolongeant ainsi la série record (NBA, NHL, NFL et MLB confondus), les rouge et blanc se faisaient éliminer dès le premier tour par Tampa Bay, les futurs finalistes, après avoir mené 3-2.

Pour faire oublier cette désillusion, Ken Holland n'a pas lésiné sur les moyens : si les Red Wings sont habituellement assez frileux sur le marché des agents libres, ils ont cette fois-ci desserré les cordons de leur bourse pour s'offrir notamment les services de Brad Richards, attaquant canadien certes sur le déclin à 35 ans, mais qui peut encore assurer une quarantaine de points par saison, ainsi que son compatriote Mike Green, défenseur droitier en provenance des Capitals.

Cependant, les deux plus gros bouleversements ne se situent pas là : tout d'abord, il faut bien évidemment évoquer le départ de l'entraîneur Mike Babcock pour les Toronto Maple Leafs, après dix années de bons et loyaux services. Le changement devrait cependant se faire en douceur. Son remplaçant n'est autre que Jeff Blashill, qui connait bien la maison pour avoir été un ancien coach assistant au sein de la franchise, et qui dirigeait la saison dernière les Grand Rapids Griffins, l'équipe associée en AHL (American Hockey League).

L'autre chamboulement provient du centre de l'attaque. Le rookie Dylan Larkin s'apprête à disputer le premier match de la saison, ce qui en ferait le premier junior à intégrer la rotation depuis 25 ans. Certes, Larkin bénéficie des blessures de Pavel Datsyuk and Darren Helm. Mais on sait que les Red Wings sont très réticents à l'idée de lancer directement leurs recrues dans le grand bain et préfèrent généralement les faire mûrir en AHL. C'est dire la confiance qu'ils portent dans le jeune joueur américain, médaillé de bronze à Prague.

On évoquait la blessure de Pavel Datsyuk : on espère que le vétéran de 37 ans se remettra vite, tant il demeure le meilleur joueur de la franchise, capable d'inscrire son point par match tout en étant un véritable rempart en défense. Il lui reste encore deux ans de contrat, qui sera probablement son dernier. Ses coéquipiers sont vraiment désireux de lui permettre de remporter encore la Coupe Stanley avant son départ.

Ceux qui aiment parier sur le hockey savent cependant que les bookmakers sont plus sceptiques et ne voient pas les Red Wings se mêler à la lutte pour le titre. Les spécialistes voient plutôt les Tampa Bay Lighting ou les Canadiens de Montréal se disputer la première place de la conférence Atlantique. Si Detroit semble pouvoir accéder aux playoffs sans trop de difficultés, le chemin vers la Coupe est encore long...

Arrivées : D Mike Green, C Brad Richards, Jeff Blashill (entraîneur)

Départs : C Stephen Weiss, D Marek Zidlicky, AD Erik Cole, G Jonas Gustavsson, Mike Babcock (entraîneur)

Alignement prévisionnel

Attaque :

Justin Abdelkader - Henrik Zetterberg - Gustav Nyquist
Tomas Tatar - Brad Richards- Johan Franzen
Johan Franzen - Riley Sheahan - Teemu Pulkkinen
Drew Miller - Luke Glendening - Landon Ferraro
(Pavel Datsyuk, Darren Helm)

Défense :

Nicklas Kronwall - Jonathan Ericsson
Danny DeKeyser - Mike Green
Kyle Quincey - Brendan Smith

Gardiens :

Jimmy Howard, Petr Mrazek

 

Boston Bruins

L'année dernière, pour la première fois en huit ans, les Boston Bruins n'ont pas accédé aux playoffs - au grand soulagement de la plupart des équipes qualifiées, qui n'auraient pas aimé se retrouver contre eux... Cette désillusion a engendré de nombreux changements dans l'effectif, mais le noyau dur de vétérans reste intact. Rien n'est plus dangereux qu'une bête blessée : Boston peut encore croire à la Coupe Stanley.

Certes, deux joueurs importants de l'effectif ne sont plus là : Milan Lucic a rejoint les Kings de Los Angeles pour des raisons de plafond salarial, et la franchise n'a pas pu retenu le très prometteur Dougie Hamilton, qui voulait changer d'air. De bonnes recrues sont arrivées pour compenser ces pertes, notamment Matt Beleskey et Jimmy Hayes (en échange de Reilly Smith). On peut mentionner également Brett Connolly : il n'est pas à proprement parler une recrue, mais il n'a joué que 5 matchs la saison dernière à cause d'une blessure à la main, et sa présence peut changer beaucoup de choses au sein de l'attaque des Bruins.

Cependant, les principales incertitudes des Bruins sont liées à la défense : depuis l'arrivée de Claude Julien, elle est l'un des points forts des Bruins, la raison principale pour laquelle ils ont remporté la Coupe Stanley en 2011 et sont parvenus en finale en 2013. À l'inverse, leurs problèmes défensifs apparus l'an dernier les ont privé des playoffs.

Le départ de Hamilton est évidemment préjudiciable, mais un Adam McQuaid en pleine forme et Kevan Miller ont le niveau pour compenser cette perte. La principale incertitude est liée aux blessures : celle au dos de Dennis Seidenberg, mais surtout l'état de santé général du capitaine Zdeno Chara. Après avoir manqué une partie de la saison l'an dernier à cause d'un genou récalcitrant, il avait profité de l'absence des playoffs pour se refaire une santé. Hélas, il a rechuté lors du premier match de présaison... On espère qu'il reviendra en forme, tant les Bruins ont besoin de sa solidité pour espérer renouer avec le succès.

L'autre incertitude majeure pour Boston est l'identité du coach : après 9 années de bons et loyaux services à la tête des Bruins, Claude Julien a failli être renvoyé au printemps dernier, mais la direction s'est contentée de limoger le GM Peter Chiarelli. Même si Patrice Bergeron assure que l'équipe croit en lui et que les médias de Boston plaident sa cause, il demeure plus que jamais sur la sellette. Malgré ces quelques heurts, force est de contaster que les atouts ne manquent pas : la colonne vertébrale de l'équipe a fière allure, du gardien Tuukka Rask jusqu'aux attaquants Bergeron et David Krejci, en passant par Chara dont on a déjà parlé. Si l'équipe peut compter sur ces quatre joueurs en pleine santé, elle ne craint pas grand monde dans la Ligue. Mais Zdeno Chara n'est pas le seul à connaître des pépins de santé : Krejci n'a participé qu'à 47 matchs lors de la saison 2014-2015 en raison de nombreuses blessures.

Pour résumer, cette saison s'apparente à un "tout ou rien" pour les Boston Bruins, à l'image de leur passé récent : la franchise peut s'effondrer comme l'année dernière en raison de la méforme de ses joueurs cadres et à cause de nombreux départs, mais elle peut tout aussi bien remporter une Coupe Stanley cinq ans après son exploit de 2011, si tout le monde parvient à rester en bonne santé et soudé autour de Claude Julien.

Ceux d'entre vous qui désirent parier peuvent se laisser tenter : les Bruins sont donnés vainqueurs de la prochaine Coupe Stanley à 26 contre 1 d'après les principaux guides de paris sportifs, loin derrière les Rangers ou les Blackhawks par exemple.

Arrivées : AG Matt Beleskey, AD Jimmy Hayes, C Zac Rinaldo, D Matt Irwin, AG Joonas Kemppainen

Départs : AG Milan Lucic, D Dougie Hamilton, G Niklas Svedberg, AG Daniel Paille, C Gregory Campbell, C Carl Soderberg, D Matt Bartkowski, D David Warsofsky, C Gregory Campbell, AD Daniel Paille

Alignement prévisionnel

Attaque :

Matt Beleskey - David Krejci - Loui Eriksson
Brad Marchand - Patrice Bergeron - David Pastrnak
Jimmy Hayes - Ryan Spooner - Brett Connolly
Zac Rinaldo - Chris Kelly - Max Talbot

Défense :

Zdeno Chara - Zach Trotman
Torey Krug - Adam McQuaid
Matt Irwin - Kevan Miller

Gardiens :

Tuukka Rask, Jonas Gustavsson, Malcolm Subban

 

Ottawa Senators

Les Senators d'Ottawa ont réussi l'an dernier le plus gros renversement de situation de l'histoire de la NHL. Avec 23 victoires lors des 31 derniers matchs, portés par un gardien sorti de nulle part - Andrew Hammond - les Senators ont foncé en playoffs, où ils ont été logiquement sortis par Montréal.

La grande question à l'orée de cette saison 2015-2016, reste de savoir si l'effectif à ce qu'il faut pour confirmer cet élan. Le staff a joué la carte de la stabilité, conservant logiquement sa confiance à Dave Cameron, qui a su tourner les fortunes de l'équipe en remplaçant Paul MacLean en décembre. L'effectif, lui, n'a quasiment pas changé.

Dans les cages, Craig Anderson retrouve son poste de n°1, cédé l'an dernier sur blessure. L'identité du remplaçant ne faisait guère de doute. Le populaire Andrew Hammond a expédié Robin Lehner sur la liste des transferts.

La défense compte les mêmes arrières que l'an passé. Le talentueux et offensif Erik Karlsson, véritable quatrième attaquant, sera couvert par le défenseur-pur Marc Methot. Patrick Wiercioch et Codi Ceci ont gagné leur place dans le top-4. Il y aura de la concurrence sur les postes 5 à 7 en revanche, avec le rugueux Mark Borowiecki, l'éternel espoir décevant Jared Cowen, et des joueurs de ligue mineure, comme Chris Wideman, pendant que le vétéran Chris Phillips se remet d'une opération du dos.

L'attaque devra compenser cette ligne défensive peu sûre en continuant à proposer son jeu rapide et spectaculaire, avec un certain talent pour les contre-attaques. La 5e attaque de la ligue comptait quatre joueurs au-delà des vingt buts, avec une moyenne d'âge très jeune. L'émergence de Kyle Turris en vrai centre n°1 s'est synchronisée avec l'explosion de Mike Hoffman et Mark Stone (47 pts sur les 46 derniers matchs) : les deux hommes ont fini 3e et 4e au vote du trophée Calder l'an dernier. Charge à eux de confirmer. Les autres armes ne manquent pas, entre le buteur pur Bobby Ryan, très inconstant, l'ailier Milan Michalek, Clarke MacArthur et le rapide Mika Zibanejad. Le tout jeune Curtis Lazar, 20 ans, devrait gagner en responsabilités défensives aux côtés de Jean-Gabriel Pageau.

Avec un tel sprint final, il est logique qu'Ottawa ait joué la carte de la stabilité. Les mêmes hommes tenteront de reproduire leur performance, mais la marge de manœuvre s'annonce très réduite. La concurrence au sein de la division Atlantique est réelle : pas sûr que Boston s'écroule encore, et les Panthers sont en progression. Sans parler d'une équipe de Buffalo qui passe à la phase deux de sa reconstruction. Les points seront de plus en plus disputés...

Arrivées : C Eric O'Dell, AD Zack Stortini, D Michael Kostka, G Matt O'Connor.

Départs : G Robin Lehner, D Eric Gryba, C David Legwand, AG Erik Condra.

Alignement prévisionnel

Attaque :

Clarke MacArthur - Kyle Turris - Mark Stone
Mike Hoffman - Mika Zibanejad - Bobby Ryan
Milan Michalek - Jean-Gabriel Pageau - Curtis Lazar
Alex Chiasson - Zach Smith - Chris Neil
Shaine Prince, Colin Greening

Défense :

Marc Methot - Erik Karlsson
Patrick Wiercioch - Cody Ceci
Mark Borowiecki - Chris Wideman

Gardiens :

Craig Anderson, Andrew Hammond

 

Florida Panthers

Les Panthers de Floride furent l'une des équipes les plus spectaculaires de la fin de saison dernière. L'arrivée de Jaromir Jagr au sein de l'une des formations les plus jeunes de la ligue a proposé un cocktail détonnant : la légende tchèque s'est entendue comme larron en foire avec les gamins Jonathan Huberdeau et Aleksander Barkov, produisant un trio parmi les plus dominateurs du dernier quart de la saison.

Les Panthers espèrent qu'une année complète de Jagr, 43 ans, permettra à la franchise de passer l'épaule jusqu'au sprint final pour accrocher un top-8 qui échappe régulièrement au club - trois qualifications en playoffs depuis la création de la franchise en 1992 ! Jagr a re-signé, ravi de jouer le rôle de mentor pour des jeunes aussi prometteurs. Le Tchèque a clairement pris sous son aile ses jeunes coéquipiers, avec une volonté affichée de transmettre son expérience pour les faire grandir au plus vite vers les sommets de la NHL.

L'intersaison a permis au staff de faire un gros ménage. De nombreux vétérans ont été libérés, afin de laisser la place à quelques jeunes talents émergents. Florida semble faire partie d'un groupe d'équipes pouvant accrocher la 8e place, mais cela sera une sacrée bagarre...

Dans les cages, les Panthers disposent en Roberto Luongo d'un vrai n°1, qui connaît rarement des mauvais matchs. Le vétéran de 37 ans garde son équipe dans le match à chaque fois : à charge à son remplaçant, Al Montoya, d'assurer un intérim suffisant pour laisser souffler son aîné.

La défense a bien resserré les boulons l'an dernier, mais il faudra encore franchir un cap pour viser les playoffs. On trouve des défenseurs purs - le vétéran Willie Mitchell, le rugueux Erik Gudbranson - et des arrières mobiles, comme Brian Campbell, Dmitri Kulikov et surtout Aaron Ekblad qui, dès sa première saison à 18 ans, s'est imposé comme un défenseur incroyable. Auréolé du titre de rookie de l'année, Ekblad a compté 39 pts et 4 buts gagnants, une performance rarissime pour un défenseur si jeune - juste avant de gagner l'or à Prague avec le Canada... Le jeune prodige devra confirmer avec des responsabilités accrues cette année.

Son rôle est de lancer idéalement une ligne d'attaque complète. Outre la première ligne de "papy" Jagr et des gamins Huberdeau-Barkov, la deuxième ligne peut tout aussi produire. Le grand gabarit de Nick Bjugstad, un pur buteur, devient reconnu à l'Est. Le pivot pourrait centrer deux purs snipers, Brandon Pirri et Reilly Smith, acquis de Boston. Derrière, il y a de l'expérience sur les lignes d'échec (Dave Bolland, Jussi Jokinen, Derek MacKenzie) et un talent émergent, Vincent Trocheck.

L'entraîneur Gerard Gallant dispose donc d'un effectif allégé de vétérans inutiles, mais globalement assez stable par ailleurs. Il va pouvoir continuer à faire progresser ses jeunes talents, mettant l'accent sur une amélioration défensive et une amélioration des équipes spéciales. Réussir à maintenir Jagr productif tout au long de la saison sera aussi une des clés de la réussite. Florida dispose des armes pour batailler pour une place en playoffs, tout en étant conscient que cinq ou six équipes ont un niveau largement supérieur. Décrocher une wild card apparaît comme l'objectif le plus accessible, tout en étant une mission difficile...

Arrivées : AD Reilly Smith, AG Lawson Crouse

Départs : AD Brad Boyes, AD Jimmy Hayes, G Dan Ellis, AG Scottie Upshall, D Shane O'Brien, AG Tomas Kopecky

Alignement prévisionnel

Attaque :

Jonathan Huberdeau - Aleksander Barkov - Jaromir Jagr
Brandon Pirri - Nick Bjugstad - Reilly Smith
Jussi Jokinen - Dave Bolland - Vincent Trocheck
Quinton Howden - Derek MacKenzie - Shawn Thornton

Défense :

Willie Mitchell - Dimitry Kulikov
Brian Campbell - Aaron Ekblad
Steven Kampfer - Erik Gudbranson
Alex Petrovic

Gardiens :

Roberto Luongo, Al Montoya

 

Buffalo Sabres

Les Buffalo Sabres en ont-ils fini avec le bas de tableau ? L'opération démolition/reconstruction démarrée il y a quelques saisons a trouvé son nadir la saison dernière, avec une prestation pitoyable au classement. Dernière de la NHL depuis deux ans, la franchise de l'Etat de New-York est aussi la pire attaque de la ligue.

Malgré tout, le staff a patiemment accumulé les choix de draft et donc les jeunes prometteurs, avant de passer à la vitesse supérieure l'an dernier. L'arrivée de Zach Bogosian et Evander Kane (contre Drew Stafford, Tyler Myers et quelques espoirs) participait déjà de ce processus. L'intersaison a permis un nouveau mouvement d'envergure. Les Sabres ont enrôlé Ryan O'Reilly et Jamie McGinn de Colorado, cédant en retour deux espoirs russes, Nikita Zadorov et Mikhail Grigorenko, ainsi que des choix de draft. Le même jour, les Sabres draftaient en n°2 Jack Eichel, un secret de polichinelle depuis qu'Edmonton avait gagné la loterie.

Eichel "colle" si bien à l'image des Sabres. Humble, travailleur, issu d'un milieu modeste... Eichel a occupé l'espace médiatique, comme un véritable sauveur de franchise. Médaillé de bronze à Prague avant même de passer pro, le meilleur joueur universitaire 2015 est déjà une star : une patinoire comble dès juillet pour un match intra-rookie, c'est dire le poids du jeune attaquant dans les espoirs des supporters...

Pour autant, ce sont surtout les autres mouvements qui peuvent permettre à Buffalo de remonter la pente dès maintenant. C'est qu'il y a 44 points à remonter au classement pour rêver de playoffs... Le staff a débuté en reconstruisant le banc - arrivée de Dan Byslma, ancien champion NHL avec Pittsburgh - puis les cages, en recrutant Robin Lehner à prix d'or. La défense, outre Bogosian, a été renforcée de Cody Franson, un arrière aux qualités de relance reconnues, pour compléter l'émergence des jeunes comme Rasmus Ristolainen, Mark Pysyk ou Jake McCabe. L'expérience de Josh Gorges est toujours là.

L'attaque a déjà meilleure allure que l'an dernier. Evander Kane, qui n'a pas encore porté l'uniforme local - il était blessé lors de l'échange avec Winnipeg - débutera sur la première ligne avec Ryan O'Reilly et Tyler Ennis, créant une ligne particulièrement rapide. O'Reilly sait qu'il doit se faire pardonner après son accident navrant de l'été : ivre, il a percuté un fast-food avec son véhicule... Une image à reconstruire, pour un centre aux qualités défensives de haut vol. Eichel centrera le buteur Matt Moulson, qui l'a pris sous son aile et l'héberge, et Zemgus Girgensons. Le tout jeune Sam Reinhart, champion du monde junior et ex-n°2 de draft, jouera lui aussi en NHL, après avoir goûté à la grande ligue à 9 reprises l'an dernier. Avec des buteurs d'appoint comme McGinn, Brian Gionta voire Marcus Foligno, et un centre expérimenté comme David Legwand, Buffalo peut enfin compter sur quatre lignes dangereuses.

Il paraît improbable que les Sabres passent en un an de la 30e place à une qualification en playoffs, mais une chose est sûre : il ne sera pas aussi facile de récolter des points contre eux. L'effectif s'est solidifié et, si le choix de Lehner en n°1 reste un pari délicat, les Sabres sont sur la bonne voie. Rien que pour voir jouer Eichel, les tribunes seront pleines...

Arrivées : C Jack Eichel, C Ryan O'Reilly, AG Jamie McGinn, G Robin Lehner, D Cody Franson, D Matt Donovan, D Carlo Colaiacovo, Dan Bylsma (entraîneur)

Départs : C Cody Hodgson, D Nikita Zadorov, C Mikhail Grigorenko, D Andrej Meszaros, G Anders Lindbäck, Ted Nolan (entraîneur)

Alignement prévisionnel

Attaque :

Evander Kane - Ryan O'Reilly - Tyler Ennis
Matt Moulson - Jack Eichel - Zemgus Girgensons
Jamie McGinn - Sam Reinhart - Brian Gionta
Nicolas Deslauriers - David Legwand - Marcus Foligno
Johan Larsson, Cody McCormick

Défense :

Josh Gorges - Zach Bogosian
Mark Pysyk - Rasmus Ristolainen
Mike Weber - Cody Franson
Jake McCabe, Carlo Colaiacovo, Matt Donovan

Gardiens :

Robin Lehner, Chad Johnson

 

Toronto Maple Leafs

Les Toronto Maple Leafs reconstruisent... Encore, diront les mauvaises langues. Le dernier titre remonte à 1967 et on n'imagine mal que la série noire s'interrompe. Il faut dire que les Leafs se sont fait une spécialité des bons départs de saison avant une chute spectaculaire, un peu comme les feuilles mortes...

La saison dernière s'est achevée péniblement à la 15e place à l'Est, 27e au total, alors que l'équipe était dans le coup à Thanksgiving. Un retour dans le top-8 passera par des changements radicaux et, sur ce plan, le staff s'y est employé. Brandon Shanahan, président de l'équipe, a rapidement recruté un nouvel entraîneur : Mike Babcock. Après dix ans à Detroit, le champion olympique, référence de la ligue, s'offre un nouveau défi - et ses adjoints dans les bagages. Un nouveau manager général est également arrivé, et celui-ci, personne ne l'attendait. Lou Lamoriello, architecte du succès des Devils depuis 1987, avait cédé son poste dans le New Jersey à Ray Shero pour conserver la présidence du club... qu'il a finalement quittée quelques semaines plus tard. Le bilan de Lamoriello depuis cinq ans reste très décevant, mais son aura, son autorité, son charisme, peuvent faire merveille dans une franchise en quête d'un capitaine à la barre.

Sur la glace, l'effectif a aussi changé, en partie. C'est surtout le départ de Phil Kessel qu'il faudra remplacer. Le seul vrai buteur de l'effectif, pris en grippe par la presse, a été envoyé à Pittsburgh contre des jeunes prometteurs.

Toronto devra améliorer à peu près tous les postes. Le duo de gardien, James Reimer - Jonathan Bernier, va se bagarrer pour le poste de n°1, après une saison décevante, peuplée de buts gags. La défense n'a pas vraiment aidé, il faut dire. Le capitaine Dion Phaneuf, risée des supporters - un peu injustement - mène une escouade qui n'a guère paru à l'aise. Jake Gardiner a décliné, Morgan Rielly reste encore bien jeune. Roman Polak, Matt Hunwick et le vétéran Stephane Robidas restent limités. À voir si Stuart Percy ou Scott Harrington peuvent bousculer l'alignement, mais il y a peu de chances que l'un de ces rookies au profil de défenseur pur change radicalement la donne.

En attaque ? James van Riemdsyk sera bien seul, avec Nazem Kadri, à porter l'offensive. Les deux hommes manquent souvent de constance, mais auront cette fois la responsabilité des événements et ne pourront plus se cacher. Tyler Bozak, centre de soutien, aura lui aussi des responsabilités sans doute plus grandes qu'il ne peut les assumer. Mais sorti de ces trois-là, qui pour marquer ? Un Joffrey Lupul fragile ? Un Michael Grabner rapide, mais inefficace devant la cage depuis deux ans aux Islanders ? Richard Panik, plus ou moins jeté par Tampa Bay ? Les travailleurs Winnik, Komarov, Spaling voire Parenteau peuvent dépanner, mais pas porter le jeu. Pas plus que Shawn Matthias, qui, avec le jeune Peter Holland, risque de finir dans le top-6 par défaut.

Toronto n'a clairement pas les armes pour lutter pour les playoffs. Il faudrait une conjonction extraordinaire pour cela : deux gardiens qui ne font plus de boulettes, des arrières qui nettoient mieux leur zone, des attaquants qui se découvrent une efficacité offensive. Cela fait beaucoup. En revanche, l'équipe-ferme s'annonce redoutable : William Nylander et Kasperi Kapanen vont patiemment y mûrir...

Arrivées : AD Mark Arcobello, AD Michael Grabner, D Matt Hunwick, C Shawn Matthias, AD Pierre-Alexandre Parenteau, C Nick Spaling, C Daniel Winnik, Mike Babcock (entraîneur)

Départs : AG David Booth, D Eric Brewer, AD Phil Kessel, C Zach Sill

Alignement prévisionnel

Attaque :

James Van Riemsdyk - Nazem Kadri - Michael Grabner
Joffrey Lupul - Shawn Matthias - Richard Panik
Daniel Winnik - Tyler Bozak - Leo Komarov
Peter Holland - Nick Spaling - Pierre-Alexandre Parenteau

Défense :

Dion Phaneuf - Roman Polak
Jake Gardiner - Morgan Rielly
Matt Hunwick - Stéphane Robidas
Scott Harrington

Gardiens :

Jonathan Bernier, James Reimer

 

 

Division métropolitaine

 

New York Rangers

Vainqueurs du trophée du Président, les Rangers de New York ont encore atteint le carré final la saison dernière. Même s'ils ont gaspillé l'avantage de la glace en perdant dans leur antre face à Tampa Bay, la saison fut encore une réussite. Sauf que... Le manager général Glen Sather a beaucoup sacrifié l'avenir pour le présent et la fenêtre du succès ne sera pas ouverte éternellement. New York n'a pas drafté au premier tour depuis 2012 et ne compte aucun choix à ce stade avant... 2017 !

Le temps défile et Henrik Lundqvist approche des 34 ans. Le portier ne donne aucun signe de ralentissement et reste l'un des tous meilleurs portiers de la ligue. Sa performance constante au plus haut niveau reste vitale au succès de son équipe. Il faudra bien le reposer et, avec le départ de Cam Talbot vers Edmonton, le staff est allé chercher Antti Raanta, excellent à Chicago mais battu par Scott Darling pour le poste de n°2.

S'il n'y avait que Lundqvist, marquer un but aux Rangers serait jouable. Mais avec un tel top-six défensif devant lui... Le capitaine Ryan McDonagh mène une escouade inégalée dans la ligue. Marc Staal, Kevin Klein, Dan Boyle, Dan Girardi et Keith Yandle constituent la plus belle brigade de la NHL, même si les deux derniers cités peuvent se montrer un peu friables. Yandle apportera quoiqu'il en soit énormément en jeu de puissance, le seul gros point faible de New York l'an dernier (21e). Pour le poste de septième défenseur, Raphael Diaz a été battu par le teigneux Dylan McIlrath, un ancien premier choix de draft.

Un grand gardien, une grande défense... mais pas un jeu spectaculaire. Si Rick Nash a battu son record de carrière (42 buts), il est bien seul offensivement, en témoigne la longue série de victoires 2-1 lors des derniers playoffs. Avec la retraite de Martin St. Louis et le départ de Carl Hagelin, New York va devoir s'appuyer lourdement sur sa jeune garde pour libérer la pression de Nash. Chris Kreider, Derek Stepan et Mats Zuccarello seront bien là. Kreider a même gagné une popularité inattendue en... Corée, lorsque le groupe DIA s'est affiché avec son maillot dans un clip. Le Norvégien Zuccarello revient un peu miraculeusement, après une sévère fracture du crâne subie lors des derniers playoffs. Jesper Fast, Kevin Hayes, Emerson Etem, JT Miller doivent franchir un nouveau palier. Enfin, Derrick Brassard, l'un des joueurs les plus efficaces de l'équipe en phases finales, apparaît comme le joker précieux des Rangers. Le camp d'entraînement a révélé une nouvelle surprise : Oscar Lindberg. Le jeune Suédois a impressionné en pré-saison et débute 2015-2016 en NHL, en marquant trois buts lors de ses trois premiers matchs...

L'entraîneur Alain Vigneault, éternel perdant en phases finales, affiche un bilan exceptionnel en saison régulière : 98 victoires, 53 défaites et 13 défaites après les 60 minutes. Vigneault et son approche calme et mesurée parviendront-ils à atteindre enfin le Graal ?

Arrivées : C Jarret Stoll, AD Emerson Etem, AG Viktor Stålberg, D Raphael Diaz, G Antti Raanta

Départs : AD Martin St. Louis, AG Carl Hagelin, G Cam Talbot

Alignement prévisionnel

Attaque :

Rick Nash - Derick Brassard - Mats Zuccarello
Chris Kreider - Derek Stepan - Kevin Hayes
Viktor Stålberg - Oscar Lindberg - JT Miller
Dominic Moore - Jarret Stoll - Jesper Fast
Emerson Etem

Défense :

Ryan McDonagh - Dan Girardi
Marc Staal - Dan Boyle
Keith Yandle - Kevin Klein
Dylan McIlrath (Raphael Diaz)

Gardiens :

Henrik Lundqvist, Antti Raanta

 

Pittsburgh Penguins

Les Pittsburgh Penguins fêtent leur dixième saison avec Sidney Crosby. Ils ont choisi un joli cadeau pour leur capitaine : Phil Kessel. Le franc-tireur de Toronto débarque contre trois joueurs et deux choix de draft, fort de cinq saisons au-delà des 30 buts. Une acquisition clairement destinée à offrir une profondeur de banc qui a cruellement fait défaut aux Penguins ces dernières saisons.

Depuis le titre 2009, Pittsburgh peine à franchir le premier tour. En 2012, les Penguins avaient cédé contre les Flyers dans une opération " portes ouvertes ". Les trois dernières éliminations au premier tour n'ont pas mis en cause la défense (seulement 2,2 buts encaissés par match en 16 rencontres, et trois buts encaissés seulement deux fois), mais l'attaque : 1,5 but marqué par match ! Derrière Crosby et Evgeny Malkin, qui pour marquer ? C'est LA question que tous les supporters se posent.

L'arrivée de Kessel n'est pas la seule, même s'il a " rajeuni " Crosby, plus motivé que jamais et qui n'a jamais paru en aussi bonne forme. Le staff des Penguins a complété l'alignement avec Nick Bonino, Matt Cullen et Eric Fehr, tous capables de marquer entre 15 et 20 buts, si ce n'est plus. Le manager général Jim Rutherford paraît avoir répondu aux attentes sur ce plan, même s'il a perdu le centre défensif Brandon Sutter en retour. La signature de Sergei Plotnikov, buteur de KHL, complète un alignement soudain plus menaçant.

L'attaque a priori réglée - même si le précieux meneur Pascal Dupuis est encore forfait, blessé après s'être remis d'un caillot sanguin dans la jambe - l'autre question concerne la défense. Pittsburgh n'a pu aligner ses quatre meilleurs défenseurs que 16 matchs ensemble l'an dernier. Paul Martin et Christian Ehrhoff sont partis au cours de l'été vers San José et Los Angeles. Les Penguins espèrent que Kris Letang et Olli Määttä seront bien remis de leurs pépins physiques. Les jeunes Ian Cole et Derrick Pouliot auront un rôle accru. En revanche, le vétéran Sergei Gonchar, à l'essai lors du camp, n'a pas été conservé.

Enfin, le controversé Marc-André Fleury reste numéro 1. Le Québécois reste sur d'excellentes saisons, mais ne rassure pas certains supporters, en dépit de prestations solides en phases finales. Fleury n'est pas la cause des trois dernières éliminations.

L'entraîneur Mike Johnston, pour sa deuxième saison, va devoir composer son effectif avec ces nombreux nouveaux arrivants. À lui de trouver la bonne formule pour éviter une qualification au 82e match, comme l'an dernier, et franchir au moins le premier tour...

Arrivées : AD Phil Kessel, C Eric Fehr, C Nick Bonino, AG Sergei Plotnikov, C Matt Cullen

Départs : D Paul Martin, D Christian Ehrhoff, C Brandon Sutter, C Nick Spaling, G Thomas Greiss

Alignement prévisionnel

Attaque :

Chris Kunitz - Sidney Crosby - Phil Kessel
David Perron - Evgeni Malkin - Patric Hornqvist
Sergei Plotnikov - Eric Fehr - Pascal Dupuis
Matt Cullen - Nick Bonino - Beau Bennett

Défense :

Olii Määttä - Kris Letang
Ian Cole - Derrick Pouliot
Ben Lovejoy - Rob Scuderi
Brian Dumoulin

Gardiens :

Marc-André Fleury, Jeff Zatkoff

 

Washington Capitals

Les Capitals de Washington s'inquiètent du temps qui passe. Alexander Ovechkin fête ses 30 ans et, après dix ans dans la ligue, il n'a toujours pas soulevé la coupe Stanley, ni même disputé de finale de conférence. La saison dernière, l'équipe avait bien géré son premier tour, avant de gaspiller l'occasion au second. Menant 3 victoires à 1, les Capitals s'étaient finalement inclinés face aux Rangers.

Le manager général Brian McLellan et l'entraîneur Barry Trotz, pour leur deuxième saison, ont donc pris des mesures choc. L'arrivée du sniper TJ Oshie, spécialiste en fusillade, et surtout de Justin Williams, recordman de points dans les matchs 7, a clairement pour but d'apporter de la profondeur de banc et une efficacité en phases finales. L'attaque s'en trouve plus forte, bien que rajeunie vu que plusieurs vétérans ont disparu : Eric Fehr, Joel Ward, Curtis Glencross et Troy Brouwer n'ont pas été retenus. Les clés vont être confiées à des plus jeunes. Evgeny Kuznetsov, 37 pts l'an dernier et assez en vue en playoffs, et le tout jeune Andre Burakovsky, auront des rôles accrus. Le bagarreur Tom Wilson passe pour sa part en troisième ligne, avec un rôle en infériorité. Les 53 buts d'Ovechkin, brillant en jeu de puissance, ne seront pas simples à rééditer, mais tout est possible avec le dynamiteur russe. Il devra évoluer sans Nicklas Backstrom dans les premières semaines, le Suédois se remettant d'une opération de la hanche cet été.

La défense a peu changé, à l'exception du départ de Mike Green. Le défenseur offensif, candidat au Norris il y a quelques années, reste sur des saisons noires, entre blessures et méformes. L'offensif John Carlson est bien le n°1 de l'équipe, avec de l'expérience derrière lui, dont le défenseur pur Brooks Orpik ou encore Matt Niskanen. Washington retrouve enfin son jeune Russe Dmitri Orlov, qui n'a quasiment pas joué depuis deux ans, victime de soucis au poignet. Au final, Washington est passé de 240 à 203 buts encaissés en un an. Le staff espère continuer la baisse, en travaillant notamment le jeu en infériorité, seulement 15e de la ligue l'an dernier.

Dans les cages, Braden Holtby a reçu une extension de contrat spectaculaire : 5 ans, 30,5 millions de dollars. Le gardien fut brillant l'an dernier et a répondu présent en phases finales. À lui de pérenniser son statut de gardien phare de la NHL. Il devrait encore exploser les minutes, ses remplaçants, Philipp Grubauer et Justin Peters, n'ayant guère convaincu.

Arrivées : AD Justin Williams, AD T.J. Oshie

Départs : D Mike Green, C Eric Fehr, AD Joel Ward, AD Troy Brouwer

Alignement prévisionnel

Attaque :

Alexander Ovechkin - Nicklas Bäckström - T.J. Oshie
Marcus Johansson - Evgeny Kuznetsov - Justin Williams
Brooks Laich - Andre Burakovsky - Tom Wilson
Jason Chimera - Michael Latta - Jay Beagle

Défense :

Brooks Orpik - John Carlson
Matt Niskanen - Karl Alzner
Nate Schmidt - Dmitri Orlov

Gardiens :

Braden Holtby, Philipp Grubauer

 

Philadelphia Flyers

Pour sa deuxième saison à la tête des Flyers de Philadelphie, Ron Hextall doit gérer une situation délicate : l'effectif qui a manqué les playoffs frôle le maximum du plafond salarial. L'héritage de son prédécesseur Paul Holmgren n'arrange pas les affaires, à l'instar des 4,5 millions annuels de Vincent Lecavalier et ses 20 points l'an dernier, ou ses contrats pesants pour les défenseurs Mark Streit, 37 ans, et Andrew MacDonald, fort de ses 5 millions pour être reversé au ballottage... De nombreux joueurs, dont Jakub Voracek, devront être rapidement re-signés, limitant encore un peu plus les solutions du manager général.

Hextall a donc paré au plus pressé, avec un nouvel entraîneur, Dave Hakstol. Ce dernier n'affiche aucune expérience professionnelle ; après cinq ans en tant que joueur dans la défunte IHL, il a entrainé en USHL puis pendant onze ans l'équipe NCAA de North Dakota. C'est le premier entraîneur depuis Bob Johnson en 1982 à effectuer un tel saut... Il aura la lourde tâche de donner un meilleur départ à une équipe qui a pris l'habitude de prendre du retard dès le mois d'octobre.

Pour ce faire, les Flyers devront compter sur leur gardien Steve Mason et son masque de zombie. L'ex-Blue Jackets reste sur une saison brillante, mais son entraîneur Jeff Reese est parti, remplacé par l'ancien consultant des gardiens des Kings, Kim Dillabaugh. Mason sera secondé par Michal Neuvirth, voire Jason LaBarbera en cas de pépin.

L'autre chantier en cours, c'est la défense. Mark Streit reste le n°1 de l'équipe et encadrera Nick Schultz et le jeune et rugueux Radko Gudas, ainsi que l'offensif Michael Del Zotto, re-signé après une saison à 10 buts. Philadelphie est aussi allé chercher le vétéran russe Yevgeni Medvedev, 33 ans et sept saisons de KHL, médaillé d'argent à Prague et au tir ravageur. Mais la défense ne fait pas rêver : Luke Schenn ou Andrew MacDonald ne convainquent guère, le premier étant même proche du ballotage au profit de Brandon Manning, le deuxième n'y coupant pas. Le staff a préféré jouer la prudence avec les meilleurs espoirs du club : Travis Sanheim, Ivan Provorov, Shayne Gostisbehere et Samuel Morin ont tous été renvoyés en junior ou en AHL.

L'ambition de l'équipe reste d'améliorer le jeu de transition, largement déficient. Hakstol vise un style plus " compact ", destiné à soutenir le talent de Claude Giroux et Jakub Voracek, ainsi que le physique Wayne Simmonds. Le trio a mis 75 des 212 buts de l'équipe l'an dernier, avec l'Autrichien Michael Raffl comme seul autre joueur de 20 buts. Il est impératif que l'attaque trouve de nouvelles sources de points. Sean Couturier, 22 ans, doit franchir un cap, aux côtés de Matt Read et Brayden Schenn - ce dernier, comme son frère, faisant l'objet de rumeur de transferts. L'acquisition de Sam Gagner en juin pourrait apporter de la profondeur de banc, mais le staff ne sait finalement pas trop à quel poste l'aligner : centre, son poste naturel ? ailier droit ? ou ailier gauche, point faible de l'équipe ? Il a peu convaincu au camp et devrait débuter la saison en tribunes ! La quatrième ligne, autour de Pierre-Édouard Bellemare, devra également contribuer. Ryan White et Chris VandeVelde apportent de l'énergie, mais cela ne suffira peut-être pas. La pré-saison a démontré les limites de l'équipe, faible aux mises au jeu, à égalité numérique et manquant de constance dans l'effort. Les progrès affichés par le jeune Scott Laughton compliquent l'équation et pousseront sans doute Lecavalier ou Umberger en tribunes. MacDonald, Luke Schenn, Lecavalier : 13,1 millions en tribunes. Hextall a de quoi s'arracher les cheveux...

Les supporters risquent de montrer de l'impatience. En tout cas, le derby pennsylvanien promet : des supporters des Flyers ont déjà lancé un "crowdfunding" pour racheter les Penguins !

Arrivées : entraîneur Dave Hakstol, C Sam Gagner, D Yevgeni Medvedev, G Michal Neuvirth, G Jason LaBarbera

Départs : entraîneur Craig Berube, D Nicklas Grossmann, D Carlo Colaiacovo, G Ray Emery, G Rob Zepp

Alignement prévisionnel

Attaque :

Michael Raffl - Claude Giroux - Jakub Voracek
Brayden Schenn - Vincent Lecavalier Sean Couturier - Wayne Simmonds
Matt Read - Scott Laughton - RJ Umberger
Chris VandeVelde - Pierre-Édouard Bellemare - Ryan White
Sam Gagner, Vincent Lecavalier, Nick Cousin

Défense :

Nick Schultz - Mark Streit
Michael Del Zotto - Evgeni Medvedev
Luke Schenn - Radko Gudas
Andrew MacDonald, Brandon Manning

Gardiens :

Steve Mason, Michal Neuvirth

 

New York Islanders

Les New York Islanders ont quitté leur île pour Brooklyn. Fini le Nassau Coliseum de Long Island, utilisé depuis 43 ans : les joueurs, qui n'ont pas déménagé, prennent désormais le train pour aller travailler au Barclay Center, l'arène des Nets, équipe de basket. Le déménagement n'a guère le soutien des supporters, qui déplorent des sièges inconfortables et pas toujours très bien placés. La vue est obstruée par des piliers, l'écran géant n'est pas centré... Bref, ce n'est pas la fête ! Après de nombreuses plaintes, les fans ont juste eu gain de cause pour la sirène lancée à chaque but. Celle du Barclay Center n'a pas fait long feu et on a rapatrié celle du Nassau Coliseum, au grand dam des dirigeants du club, très critiques envers les supporters...

Sur la glace, l'équipe conserve fière allure. Jaroslav Halak a connu une bonne saison et cherchera à confirmer. Un élément crucial pour les Islanders, 23e défense de la ligue et 26e en infériorité l'an dernier. Même si la défense a bien limité les tirs concédés, New York a été plombé par un poste de backup fragile. Thomas Greiss, remplaçant à Pittsburgh, débarque donc pour faire mieux que les 88,7% d'arrêts de ses prédecesseurs...

Devant eux, la défense n'a pas vraiment bougé. Le vétéran Lubomir Visnovsky parti, les lignes arrières seront contrôlées par Nick Leddy et Johnny Boychuk, ainsi que Travis Hamonic et Calvin De Haan. Le staff a en revanche jeté l'éponge pour l'ancien premier choix Griffin Reinhart, échangé à Edmonton. Les Islanders espèrent avoir renforcé leur défense avec le vétéran offensif tchèque, Marek Zidlicky. Thomas Hickey manquera en revanche le premier mois de compétition, blessé.

Le manager général Garth Snow et son staff s'imposent une politique très stricte : un joueur sans contrat ne participe pas au camp d'entraînement, et donc à la saison. Brock Nelson a tenté le bras de fer, avant de resigner pour trois ans la veille du début du camp. En revanche, le grand espoir Joshua Ho-Sang a appris la leçon. Arrivé en retard, il a immédiatement été renvoyé en junior sans même passer la visite médicale. Nelson sera donc là et apportera un grand soutien à la star John Tavares, privé du trophée de meilleur marqueur à la dernière journée, et qui reste sur trois places de finaliste pour le titre de joueur de l'année. Tavares dispose d'un bon groupe à ses côtés, entre Ryan Strome, Kyle Okposo (en fin de contrat) et Anders Lee, notamment. Frans Nielsen, lui aussi en fin de contrat, sera le pilier du jeu défensif. L'acquisition de l'expérimenté Steve Bernier, auteur de la meilleure saison de sa carrière dans le New Jersey la saison dernière, renforce des lignes d'échec physiques. Enfin, le staff a réussi à se débarasser de Michael Grabner, décevant depuis deux ans, en récupérant un bon groupe de joueurs de ligue mineure de Toronto.

Il faudra compter avec les Islanders cette saison... si la défense remonte la pente.

Arrivées : D Marek Zidlicky, G Thomas Greiss

Départs : D Lubomir Visnovsky, D Griffin Reinhart, G Michal Neuvirth, AD Michael Grabner

Alignement prévisionnel

Attaque :

Anders Lee - John Tavares - Ryan Strome
Josh Bailey - Frans Nielsen - Kyle Okposo
Mikhail Grabovski - Brock Nelson - Nikolai Kulemin
Matt Martin - Casey Cizikas - Cal Clutterbuck
Steve Bernier

Défense :

Nick Leddy - Johnny Boychuk
Calvin de Haan - Travis Hamonic
Brian Strait - Marek Zidlicky
Thomas Hickey

Gardiens :

Jaroslav Halak, Thomas Greiss

 

Columbus Blue Jackets

Les Blue Jackets de Columbus ont été décimés par les blessures l'an dernier et ont manqué les phases finales pour neuf points. La franchise de l'Ohio a pourtant fini en feu : une fois l'effectif au complet, les Blue Jackets ont enchaîné quinze victoires sur les dix-sept derniers matchs ! Les attentes sont donc très fortes cette saison, pour retrouver les phases finales.

Jarmo Kekäläinen a fait fort à l'intersaison pour solidifier ce potentiel. À l'affût des soucis de masse salariale de Chicago, il a récolté Brandon Saad - au prix de son grand espoir Marko Dano et du centre vétéran Artem Anisimov. L'attaquant de 23 ans a marqué 52 pts l'an dernier, 8 buts en playoffs et compte déjà deux coupes Stanley et 67 matchs de playoffs. Une expérience précieuse pour toute l'équipe et le potentiel pour aller encore plus haut. Saad devrait faire merveille aux côtés de la valeur montante, Ryan Johansen, 23 ans également, qui a compté 71 pts l'an dernier dans une progression exponentielle. Avec en outre le capitaine Nick Foligno (73 pts), le rugueux Scott Hartnell et les jambes rapides de Cam Atkinson ou Boone Jenner, l'expérience de David Clarkson et Brandon Dubinsky, Columbus affiche une ligne d'attaque variée, savant mélange de vitesse et d'agressivité. La clé viendra de la bonne santé de tous les joueurs, tous touchés à des degrés divers au cours de la saison dernière.

Car outre Ryan Johansen, seul le défenseur David Savard a disputé les 82 matchs. La défense a elle aussi multiplié les tours à l'infirmerie. Savard, Ryan Murray, Jack Johnson et Fedor Tyutin constituent un carré solide pour protéger Sergei Bobrovsky, mais les observateurs se montrent plus mesurés sur la troisième paire et la relève. Surtout, la santé de Ryan Murray pose question. Le 2e choix de la draft 2012 ne compte même pas 80 matchs en trois ans et n'a disputé que 12 matchs l'an passé. La 25e défense de la saison 2014-2015 doit impérativement verrouiller le jeu pour viser mieux.

Columbus dispose toutefois de sérieux arguments pour secouer la hiérarchie de la division Métropolitaine. La première ligne, Saad-Johansen-Foligno, a explosé la pré-saison, inscrivant 10 buts et 15 passes en... trois matchs ! La profondeur de banc de l'attaque fait peur. Si Bobrovsky tient le choc et compense une défense un peu moins emballante, le canon célébrant chaque but dans la Nationwide arena risque de tonner à un rythme record...

Arrivées : AG Brandon Saad, C Gregory Campbell

Départs : C Artem Anisimov, C Mark Letestu, AD Marko Dano, AG Jeremy Morin, AD Corey Tropp, AD Jack Skille

Alignement prévisionnel

Attaque :

Brandon Saad - Ryan Johansen - Nick Foligno
Boone Jenner - Brandon Dubinsky - David Clarkson
Scott Hartnell - Alexander Wennberg - Cam Atkinson
Matt Calvert - Gregory Campbell - René Bourque
William Karlsson, Kerby Rychel

Défense :

Ryan Murray - David Savard
Fedor Tyutin - Jack Johnson
Kevin Connauton - Dalton Prout
Justin Falk, Cody Goloubef

Gardiens :

Sergei Bobrovsky, Curtis McElhinney

 

New Jersey Devils

Aucune équipe n'a connu autant de changements à l'intersaison que les Devils du New Jersey. Lou Lamoriello, manager général depuis 1987, a cédé sa place après quatre saisons sans playoffs sur les cinq dernières. Il a surpris son monde en nommant son successeur, Ray Shero, pour devenir président du club... avant de filer à Toronto quelques semaines plus tard !

Shero a rapidement imposé sa patte sur les Devils. Finie, l'équipe à part de la NHL. New Jersey entre enfin dans le troisième millénaire : autorisation des comptes twitter pour les joueurs, pas de restriction pour le port de la barbe et de la moustache, pas d'amende si les joueurs s'échauffent sans casque, public admis pour les matchs du camp des rookies, utilisation du numéro 13 (Cammalleri)... Les petits détails de gestion, si stricts sous Lamoriello, apparaissent assouplis. Pavel Zacha, drafté au premier tour en juin, a même reçu un bonus à la performance dans son contrat, une première dans l'histoire des Devils - même Adam Larsson, ancien n°4 de draft, n'y avait pas eu droit.

Shero a donc transformé les habitudes, mais aussi le staff, en se séparant d'une bonne partie des scouts, dont le chef David Conte, arrivé quasiment en même temps que Lamoriello. Préparateurs physiques, responsables matériels... tout y est passé. Le nouveau manager général avait connu le succès à Pittsburgh avec un style rapide et explosif ; il a choisi pour l'adapter dans le New Jersey un nouvel entraîneur, John Hynes, 40 ans. Il sera le plus jeune entraîneur de la NHL cette saison, après avoir entraîné la réserve de Pittsburgh, où il avait donc côtoyé Shero. Il a déjà séduit les supporters comme les joueurs.

Sur la glace, les modifications sont tout aussi radicales. Shero n'a conservé aucun agent libre : exit les Gomez, Bernier, et autres Ryder. Seul Tootoo a gardé sa place, re-signé par Lamoriello juste avant son départ. Shero a aussi racheté le contrat de Dainius Zubrus, plus utile à l'effectif en tant que DJ que sur la glace. Bryce Salvador a pris sa retraite, handicapé par une commotion et des soucis au dos, alors que Ryane Clowe, encore sous contrat, n'a plus le feu vert des médecins pour jouer après cinq commotions en deux ans. Bref, New Jersey reconstruit...

Fort heureusement, le poste de gardien reste très solide. Cory Schneider s'est montré exceptionnel l'an dernier, et son remplaçant Keith Kinkaid a gagné ses galons après de bonnes performances pour ses débuts NHL.

La défense affiche un potentiel considérable. Andy Greene, 32 ans, promu capitaine, est l'ancien du groupe et l'un des défenseurs les plus sous-estimés de la ligue. Jon Merrill (23), Damon Severson (21) et Eric Gelinas (24), forment un savant mélange de qualité offensive et de mobilité. Adam Larsson a reçu une extension de six ans, confirmant la confiance envers le potentiel du jeune suédois de 22 ans, qui a explosé une fois Pete DeBoer parti... Pour renforcer ce groupe prometteur, Shero a déniché John Moore (24 ans) et David Schlemko (28), deux bourlingueurs. Le grand Seth Helgeson, entrevu l'an dernier, a gagné la dernière place aux dépens de l'offensif Marc-André Gragnani, revenu de Suisse.

Des paris en défense pour compléter l'effectif : il en est de même en attaque. Ray Shero a un peu gratté les fonds de tiroirs, signant Jiri Tlusty et le vétéran Lee Stempniak, ce dernier gagnant son contrat après le dernier match de pré-saison. Les deux joueurs apporteront un peu de profondeur à la 28e attaque de la saison dernière, dont on imagine mal un rebond majeur. Mike Cammalleri, seul pur buteur du club, paraît bien seul. Certes, Adam Henrique a le potentiel pour une saison de 20 buts et 50 pts après avoir fini meilleur marqueur l'an dernier, mais l'attaquant de 26 ans ne pourra pas tout faire. New Jersey doit impérativement compter sur un rebond du coûteux Travis Zajac, précieux en défense ou aux mises au jeu, mais totalement inefficace devant la cage. Patrik Elias, 39 ans, a manqué le camp et manquera le début de saison, touché au genou.

La clé sera donc l'évolution des jeunes. Kyle Palmieri, natif de la région, est arrivé d'Anaheim à la draft contre un deuxième tour et s'est imposé dès la pré-saison comme le favori des supporters, grâce à sa vitesse et son audace. On attend l'explosion de Jacob Josefson. Le Suédois de 24 ans, séduisant au mondial de Prague, a enfin connu une saison sans blessure et affiché de réels progrès en fin de saison. Aucun autre joueur n'a reçu autant de compliments du staff pendant le camp. Josefson en a été récompensé par un temps de jeu accru, y compris en première ligne, et a même porté le "A" à une occasion. Enfin, deux jeunes ont gagné leur place au camp : le teigneux Steffan Matteau, qui ne peut être renvoyé en AHL sans passer par le ballotage, et le sniper Reid Boucher. Ce dernier a subi une commotion lors du tournoi rookie à Buffalo, mais est revenu au jeu et s'est mis en valeur en pré-saison, en tant que buteur, mais aussi par son jeu défensif, critiqué depuis deux ans. Enfin, Sergei Kalinin, 24 ans et capitaine de l'Avangard Omsk, débarque de la KHL et a bien fini le camp, apportant énergie et agressivité vers la cage. Kalinin, Josefson, Boucher, Matteau : les quatre jeunes joueurs vont-ils progresser suffisamment pour relayer les vétérans ? En cas de coup dur, Joseph Blandisi, 21 ans et 3e pointeur de l'OHL l'an dernier, pourrait être rapidement rappelé après avoir brillé en présaison. Enfin, Pavel Zacha, 18 ans, a effectué un bon camp, accompagnant l'équipe jusqu'au bout : il reste cependant un peu juste pour une saison complète en NHL et a été renvoyé en junior. Shero s'est enfin emparé de Brian O'Neill le dernier jour : star AHL et champion avec la filiale de Los Angeles, l'attaquant de 27 ans n'a jamais joué en NHL.

La plupart des sites de paris positionnent New Jersey dans les profondeurs du classement pour cette prochaine saison. Autant dire que les joueurs ont à cœur de déjouer les pronostics. Le jeu proposé en pré-saison fut plutôt prometteur, bien qu'un peu indiscipliné. L'ajustement au style Shero-Hynes est en bonne voie...

Arrivées : entraîneur John Hynes ; AD Kyle Palmieri, AD Sergey Kalinin, AG Jiri Tlusty, D John Moore, D Vojtech Mozik, D David Schlemko, AD Lee Stempniak, C Joseph Blandisi, AD Brian O'Neill

Départs : AD Steve Bernier, C Scott Gomez, AD Dainius Zubrus, D Mark Fraser, A/D Peter Harrold, AG Ryane Clowe, D Bryce Salvador

Alignement prévisionnel

Attaque :

Mike Cammalleri - Travis Zajac - Kyle Palmieri
Patrik Elias - Adam Henrique - Jiri Tlusty
Tuomo Ruutu - Jacob Josefson - Jordin Tootoo
Stefan Matteau - Stephen Gionta - Lee Stempniak
Reid Boucher, Sergei Kalinin

Défense :

Andy Greene - Adam Larsson
Damon Severson - Eric Gelinas
John Moore - Jon Merrill
Seth Helgeson, David Schlemko

Gardiens :

Cory Schneider, Keith Kinkaid

 

Carolina Hurricanes

Champions il y a dix ans, les Hurricanes de Carolina restent sur six saisons sans playoffs et personne n'imagine un instant que la spirale négative va s'arrêter cette saison. La 27e attaque de la ligue la saison dernière affiche un mélange expérimental entre vétérans en déclin et jeunes pousses prometteuses mais pas vraiment prêtes.

Le manager général Ron Francis en est bien conscient et continue son opération " rajeunissement ", tentant de dénicher de bonnes affaires, visant un plan à long terme. Une bonne draft, un bon développement des jeunes, afin de viser les playoffs chaque année. Son entraîneur Bill Peters a apporté de l'enthousiasme dans sa première saison, avec un jeu discipliné basé sur un rythme élevé. Malheureusement pour lui, son effectif affiche des faiblesses à tous les postes, et deux cadres voient leur contrat expirer en juin prochain, Cam Ward et Eric Staal.

Dans les cages, Ward n'a plus d'excuses. Le vétéran a certes un trophée Conn Smythe à son actif, mais n'a jamais vraiment confirmé depuis, régulièrement handicapé par des blessures. Il sera le n°2 cette saison, au profit de l'ancien remplaçant des Canucks, Eddie Läck. Les deux hommes devaient se partager le temps de jeu équitablement, et, étant tous les deux en fin de contrat, le duel à distance s'annonçait piquant... sauf que Läck a re-signé pour deux ans juste avant la fin du camp.

La défense ne rassure pas vraiment non plus. À 23 ans, Justin Faulk s'est imposé comme le leader de l'équipe, apportant 49 points sans briller réellement défensivement. Le vétéran Ron Hainsey est encore là, et James Wisniewski débarque : mobile et offensif, le vétéran a inscrit 51 points il y a deux ans, mais a fini dans les tribunes l'an dernier à Anaheim. Et par pure malchance, il s'est gravement blessé au genou en fin de préparation et risque de manquer toute la saison ! Il n'y a guère de confiance envers John-Michael Liles non plus. Quant à Ryan Murphy, 22 ans, il a des prédispositions offensives rares, mais des lacunes sérieuses défensivement. Il parait difficile d'envisager le jeune Noah Hanifin, 5e choix de la dernière draft, bonifier immédiatement l'équipe dès 18 ans, mais le junior a réussi un bon camp et gagné sa place. Ce n'est pas le cas du premier choix 2014, Haydn Fleury, sagement renvoyé en junior.

Offensivement, les frères Staal, Eric et Jordan, seront au rebond, tout comme le rapide - mais fragile - sniper Jeff Skinner, qui n'a encore que 23 ans. Eric Staal est en fin de contrat et on se demande s'il ne sera pas échangé avant la fin... Un esprit de revanche est indispensable si Carolina veut retrouver le chemin des filets, car le reste de l'équipe n'enthousiasme guère. Si Victor Rask et Elias Lindholm ont affiché quelques promesses l'an dernier, on imagine mal les autres joueurs affoler les compteurs. Andrej Nestrasil, Riley Nash et Chris Terry restent sur une première saison honnête. Le petit Nathan Gerbe apporte toujours de la vitesse. Mais cela parait bien trop faible au total par rapport aux autres formations de la division. L'arrivée de l'expérimenté Kris Versteeg, tout juste champion pour la deuxième fois avec Chicago, ne suffira pas à transformer une attaque anémique en démolisseur offensif. En tout cas, Carolina a réussi à se défaire du gros contrat d'Alexander Semin. Le président Don Waddell a eu cette triste formule : "nous avons payé 14 millions de dollars pour le voir partir..."

Au final, le spectacle sera sans doute plus souvent dans les coulisses que sur la glace. Carolina ne compte que neuf joueurs sous contrat pour la saison 2016-2017. Plus de la moitié de l'équipe pourrait donc être échangée à la date limite des transferts si la saison tourne mal...

Arrivées : G Eddie Läck, AD Kris Versteeg, D James Wisniewski, D Noah Hanifin

Départs : AD Alexander Semin, G Anton Khudobin, AD Patrick Dwyer

Alignement prévisionnel

Attaque :

Kris Versteeg - Eric Staal - Elias Lindholm
Nathan Gerbe - Jordan Staal - Riley Nash
Jeff Skinner - Victor Rask - Chris Terry
Joakim Nordström - Jay McClement - Andrej Nestrasil
Brad Malone

Défense :

Ron Hainsey - Justin Faulk
Noah Hanifin - James Wisniewski
John-Michael Liles - Ryan Murphy
Michal Jordan, Jaccob Slavin, Brent Pesce

Gardiens :

Eddie Läck, Cam Ward

 

Nicolas Leborgne (avec Lionel L.T. pour la Division Atlantique)

 

 

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