Briançon a toutes ses dents
Briançon fête en 2014 les 80 ans de la fondation du club, sous le nom d'Étoile Sportive Briançonnaise. Des photos anciennes ont été affichées dans la patinoire qui retracent ce glorieux passé. Pas si glorieux que le présent, cependant : si le logo affiche fièrement l'année de naissance, les trois étoiles qui l'ornent correspondent aux trois trophées (deux Coupes de France et une Coupe de la Ligue) qui ont tous été gagnés ces quatre dernières saisons - plus le récent match des champions.
Il est loin, le temps où les Diables rouges couraient désespérément après une victoire en finale. Aujourd'hui, ils mangent à leur faim. L'avenir appartient au club, maintenant qu'il a apuré sa dette au cours de trois saisons de restrictions. Le prochain objectif du président Luc Rougny est donc de reconstituer les capitaux propres de 160 000 euros. Le club va donc continuer de suivre une ligne saine, et la masse salariale est stable. Pour accorder des augmentations aux joueurs méritants, le club savait qu'il devrait sacrifier quelques gros salaires, dont le défenseur numéro 1 Brett Wysopal.
Basile et Bernier, les fidèles
Mais avant toute chose, la priorité était de conserver Luciano Basile, que la rumeur envoyait à Rouen au printemps dernier. Beaucoup de joueurs risquaient de lier leur destin à celui du Canadien, élu meilleur entraîneur de la Ligue Magnus. Finalement, Basile a re-signé pour un an, et reste en fin de compte fidèle malgré les sollicitations.
C'est aussi le choix de son capitaine Marc-André Bernier, qui a été très courtisé par Rouen. Il y a là-bas son ami François-Pierre Guénette, et l'idée de se réunir les titille. Mais en fin de compte, Bernier a choisi de maintenir sa famille dans un environnement où il se sent bien, déclarant notamment au Dauphiné Libéré : "Briançon est une équipe qui veut vraiment de moi, qui a tout fait pour que je reste. À Rouen, j'avais plus le sentiment que j'allais être un joueur de plus parmi d'autres." Les Diables Rouges conservent donc leur principale arme offensive, celui que les supporters briançonnais appellent "la carabine" en raison de la précision redoutable de ses lancers frappés.
Mais si les Dragons n'ont pas réussi à faire leur marché dans la ville haute, le vieil ennemi Grenoble y est parvenu une fois de plus, en engageant les deux autres joueurs de la première ligne offensive. Quand il sera à la retraite, Mitja Sivic pourra écrire le chapitre du Guide Michelin sur le col du Lautaret, car il en est à son deuxième aller-retour entre Grenoble et Briançon. Dans une logique de tri des gros salaires, le Slovène est dans le viseur car il approche de la fin de carrière, même si ses statistiques ne déclinent pas jusqu'à présent. Briançon aurait bien voulu garder Toby Lafrance, un petit gabarit combatif dans les bandes, et surtout le buteur du sacre en Coupe de France à Bercy en février. Sitôt arrivé dans son nouveau club, le troisième en trois années en France, Lafrance s'est empressé de déclarer sur le site de Grenoble qu'il n'aimait pas l'ambiance briançonnaise, une phrase qui lui promet sans doute un chaud accueil lors des derbys dauphinois à René-Froger. À vrai dire, le Canadien n'a rien ni contre les montagnes ni contre les supporters, mais visait plutôt la politique du club qui voulait compresser son salaire.
Si Briançon a été aussi parcimonieux pour payer sa première ligne, c'est qu'il fallait bien récompenser, y compris financièrement, la montée en puissance de l'épatant duo Bostjan Golicic - Dave Labrecque, formidable de dynamisme sur la deuxième ligne et excellent en play-offs. Les compliments s'étendent à leur compère Loïc Lampérier, auteur d'une saison formidable tant sur le plan statistique que sur son travail pour gratter chaque palet. Seulement voilà, il y a un environnement formidable à Briançon pour les amateurs de promenades et d'air pur, mais il n'y a pas d'école de kiné. Il a donc fallu voir repartir, à regret, un joueur attaché au club mais qui poursuit également des objectifs professionnels à long terme.
Deux revenants et un poulain de Demment dans le top-6 offensif
Sur son top-6 offensif, Briançon a donc perdu trois joueurs, dont un Français et un communautaire. Le tricolore est forcément le plus difficile à remplacer, car Lampérier était tout simplement le meilleur marqueur formé en France du dernier championnat, devant Nicolas Ritz et... Damien Raux. Vu que Raux était libre après la relégation de Mulhouse, la substitution était parfaitement logique. Pourtant, certains supporters briançonnais étaient réticents, car ils restent sur une impression mitigée de Raux, qui n'avait pas confirmé sa brillante saison 2008/09 (sur la ligne Dufour-Raux-Terglav) lors de ses deux années suivantes dans les Hautes-Alpes. L'erreur est de comparer Raux à Lampérier, car son style de jeu est différent, moins intense, surtout dans le patinage. Mais les entraîneurs de l'équipe de France ne font pas confiance si régulièrement à Raux par hasard. Il comprend en effet très bien le jeu et est un passeur remarquable.
Pour la place d'extracommunautaire, Briançon avait un peu plus l'embarras du choix. Un club qui a 80 ans d'histoire peut aussi compter sur un réseau d'anciens efficace. Par exemple Roger Demment : tout juste diplômé de l'université de Yale, cet Américain avait été l'entraîneur-joueur des Diables rouges dans les années 70, avant puis après la patinoire couverte. Il avait notamment fait venir Dennis Murphy dans les années 80. Depuis plus de vingt ans, Demment travaille - d'abord comme coach de hockey et aujourd'hui comme directeur associé pour l'éducation physique - pour le Dartmouth College, une université privée située à Hanover dans le New Hampshire.
Et devinez quoi ? Le principal renfort briançonnais est justement né à Hanover et a lui aussi brillé sous le maillot de Yale, dont il est sorti septième marqueur de l'histoire. Ce n'est pas un hasard, il a été entraîné par Demment dans son enfance ! Il s'appelle lui aussi Dennis, mais on connaît son prénom sous sa version abrégée : Denny Kearney. Après un premier test prometteur en AHL, cet Américain de mère montréalaise a effectué sa première saison professionnelle en ECHL, mais s'est cassé le poignet à mi-championnat. Après sa convalescence, il a passé un essai non concluant dans l'Utah, et n'a retrouvé une place qu'en SPHL, une ligue inférieure où il a aussitôt tenu un rythme de top-scorer (un point et demi par match). Début janvier, il est parti en Allemagne pour une première expérience européenne dans un contexte difficile, puisque Kaufbeuren avait vu sa patinoire fermée pour raisons de sécurité depuis plusieurs semaines. Autant dire que Kearney n'a pas encore exprimé son plein potentiel : Luciano Basile le sait, car il suit cette carrière depuis trois ans, depuis que Demment lui a soufflé le nom de Kearney. À l'époque, ce nom n'était connu que par sa sœur, Hannah Kearney, actuelle championne olympique et championne du monde en titre en ski de bosses.
Le troisième renfort offensif a failli être un nom encore plus célèbre : Andy Bathgate, attaquant canadien à passeport britannique, est en effet le petit-fils du Andy Bathgate qui a remporté le Trophée Hart de meilleur joueur de NHL en 1959 pour les New York Rangers. Malheureusement, Bathgate s'est blessé au cours du camp d'entraînement et ne sera finalement pas conservé. Lors du tournoi de pré-saison de Bled, les Briançonnais ont croisé une vieille connaissance qui le remplacera : Jaka Ankerst, qui avait passé sa première saison pro à Briançon, avait laissé le souvenir d'un joueur technique et bon patineur. Il retrouve son compatriote Golicic sur la deuxième ligne, avec pour l'instant Damien Raux. Labrecque a en effet été promu sur une grosse première ligne nord-américaine avec Kearney et Bernier.
Une troisième ligne à renforcer
La priorité de Luciano Basile à l'intersaison était surtout de renforcer sa troisième ligne. L'an passé le trio Bourgaut - Rohat - Frecon/Jokinen a fini la demi-finale de Coupe de France contre Rouen avec une fiche de -5 alors que les deux premiers blocs étaient positifs. Le local Sébastien Rohat a évidemment été conservé, de même d'ailleurs que l'Avignonnais Matthieu Frecon. En revanche, le Tourangeau Peter Bourgaut en a fait les frais. Même s'il a tenu le rôle qui lui était assigné, il n'a pas vraiment progressé en quatre années dans la ville haute et a finalement paru un peu tendre. Après des débuts prometteurs, le Finlandais Olli Jokinen a peu à peu perdu confiance, manquant d'expérience en sénior pour affronter la concurrence.
Briançon a voulu densifier physiquement sa troisième ligne avec deux joueurs de Strasbourg, le grand travailleur Pierre-Antoine Devin et le gros gabarit de Lionel Tarantino. Malheureusement, ce pari est déjà cuit. Au deuxième match de coupe de la ligue, Tarantino s'est cogné le genou contre la balustrade en donnant une mise en échec. Il s'est déchiré le ménisque et rompu les ligaments croisés, et sa saison est finie avant même d'avoir commencé. On lui souhaite de garder le moral pour la première blessure sérieuse de sa jeune carrière.
Frappés par les blessures dès le début de la saison, les Diables rouges ne peuvent donc aligner quatre lignes pour le moment, comme Luciano Basile aime habituellement le faire. Il est vrai qu'il dispose avec Cédric Di Dio Balsamo d'un international junior formé au club, un cas assez rare pour être souligné. Le douzième attaquant devait initialement être Guillaume Michelon, mais il a été exclu de l'équipe par l'entraîneur le 1er septembre. Thybaut Rouillard, qui avait peu joué la saison dernière n'avait pas été conservé dans un premier temps, a donc finalement été réintégré à sa place.
Rappelons aussi que Thibaut Farina pourrait prendre place en attaque. Parti comme beaucoup de jeunes Briançonnais à Gap qui dispose de meilleures structures de formation, il a contacté Luciano Basile car il voulait revenir dans le club qui lui est cher. Originellement défenseur, il a aussi joué en attaque depuis deux ans, et cette position est plus probable car Briançon compte déjà sept arrières de métier. les autres.
Nouvelle répartition en défense
La défense a aussi été homogénéisée. Les deux gros salaires Brett Wysopal et Jakob Milovanovic sont partis, et ils étaient aussi les deux principaux pointeurs des lignes arrières. Basile souhaite que les autres joueurs se partagent les responsabilités offensives, même Teddy Trabichet qui a souvent été catalogué comme un pur profil défensif. Il fait toujours équipe avec Viktor Szelig, le capitaine de l'équipe de Hongrie, véritable guerrier qui joue toujours avec autant d'intensité à 38 ans.
Il ne faut pas compter sur Richie Crowley pour un style aussi offensif et spectaculaire que Wysopal. Sur les cinq dernières années, il a marqué 2 buts en tout et pour tout, mais son jeu sobre est efficace en défense et en relance. C'est un ancien pensionnaire du programme de développement américain, qui établit son équipe nationale à plein temps à Ann Arbor, dans les années U17 et U18. Il a même porté le C de capitaine, mais n'a pas eu la consécration de participer au Mondial des moins de 18 ans. Il a ensuite passé quatre années à l'université de Brown, avec une motivation première de devenir pro. Il en a eu un avant-goût dans une pige de fin de saison en ECHL, et arrive avec une ambition de victoires.
"Le" défenseur offensif devait initialement être Scott Enders, mais cet arrière d'ECHL s'est désisté début juillet : il souhaite mettre fin à sa carrière de hockeyeur pour travailler comme comptable. Connaissant les problèmes financiers spinaliens, Briançon s'est alors approché d'un certain Sébastien Bisaillon. Ce bon relanceur et grand spécialiste du powerplay n'a jamais été drafté mais s'est fait remarquer au camp d'entraînement d'Edmonton en septembre 2006, décrochant même un contrat avec la franchise de l'Alberta. Des Oilers qu'il a rejoint "en urgence" en mars afin de pallier plusieurs indisponibilités, effectuant ses grands débuts en NHL pour deux rencontres avant de retourner en junior. Il gardait l'espoir d'imiter Marc-André Bergeron (qui lui a été si souvent comparé dans ses jeunes années) et de faire son trou en NHL. Mais jugé très perfectible défensivement, il a d'abord dû faire ses preuves dans les ligues mineures. D'abord en ECHL, à Stockton, où son excellent ratio (+7) et ses quatre buts en cinq matchs lui ont valu d'être appelé en Ligue américaine. Et c'est justement lors d'un match d'AHL avec le club-école des Oilers (Springfield), disputé le 4 janvier 2008, qu'il a subi l'une des pires blessures qui soit en étant coupé par la lame du patin d'un adversaire, qui lui a lacéré l'arrière de la jambe (touchant plusieurs tendons et muscles du mollet)... Par chance, Sébastien Bisaillon n'a mis que trois mois à se rétablir.
Bisaillon a déjà tenté deux expériences européennes. Il a évolué en DEL à Kassel, sans être très convaincant défensivement au sein d'une formation de bas de tableau, et en inscrivant seulement deux buts au cours de la saison (un doublé contre Hambourg). Après un retour en Amérique du Nord et une nouvelle blessure en AHL (rate perforée), il s'est aussi engagé à Graz en 2011/12, recruté par son compatriote Mario Richer. Et si le niveau de l'élite autrichienne, moins relevé que son homologue allemande, lui a permis d'améliorer ses statistiques (5 buts et 6 assists en 45 parties), cette campagne sans play-offs lui a laissé un petit goût d'inachevé. Mais pas autant que la saison suivante : il est resté chez lui à soigner une hernie discale. Sébastien Bisaillon a donc quelque peu disparu des écrans radars avec cette carrière déjà grandement perturbée par les blessures et la fatalité. Un pari audacieux pour Ép... pardon, pour Briançon.
Les lignes arrières ont perdu en gabarit avec les départs de Michal Korenko et Pierre Crinon à Dijon. Le Slovaque, aux trop nombreuses fautes, est remplacé par Mathieu Jestin, désormais âgé de 30 ans, qui a toujours travaillé dans la durée (cinq ans à Amiens et cinq à Morzine-Avoriaz) et se montre plus appliqué. Quant au septième défenseur qui remplace Crinon, ce sera Gasper Cerkovnik, formé à Jesenice puis parti un an en Suède et deux en Finlande. C'est un joueur de tempérament offensif. Il faudra donc sans doute que le jeune local Florian Chakiachvili aille plus franchement au contact pour maintenir l'impact physique de cette défense.
Les gardiens sont inchangés. Ronan Quemener a complètement relancé sa carrière à Briançon après sa déconvenue grenobloise, et l'air des Hautes-Alpes lui réussit désormais bien. Le portier de l'équipe de France A' est le quatrième dans la hiérarchie nationale, et s'il continue sur sa lancée, le maillot bleu lui tend les bras. Aurélien Bertrand s'était posé la question de partir en D1 pour chercher du temps de jeu, mais il est finalement resté et demeure une doublure idéale par sa bonne humeur et son implication.
Si les Diables Rouges ont perdu quelques gros salaires, ils ont compensé par des joueurs en devenir, moins chers mais pas forcément moins forts. Luciano Basile a comme souvent joué son rôle de "découvreur" de talents pour la Ligue Magnus pendant que les autres clubs se servent chez lui, même si cette fois c'est lui qui a subtilisé à Épinal son principal défenseur offensif. Cette équipe briançonnaise a certainement le potentiel d'atteindre son objectif, la finale de Ligue Magnus, à condition que les blessures, auxquelles elle paye un lourd tribut en ce début de saison, l'épargnent enfin.
Marc Branchu
Effectif :
Gardiens
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2012/13 MJ Min Moy. % 33 QUEMENER Ronan 13/02/1988 184 76 Rennes Briançon FRA-1 32 1900 3,01 91,0% 39 BERTRAND Aurélien 17/02/1987 187 88 Gap Briançon FRA-1 4 179 4,01 87,8%
Défenseurs
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2012/13 MJ B A Pts Pén 2 BISAILLON Sébastien 08/12/1986 183 93 (Canadien) ------------ saison blanche ------------ 5 SZELIG Viktor 22/09/1975 185 90 (Hongrois) Briançon FRA-1 33 3 11 14 42' 13 FARINA Thibaut 05/08/1993 180 77 Briançon Gap U22 FRAjr 16 2 3 5 28' Orcières FRA-4 8 0 3 3 4' Gap FRA-1 13 0 0 0 0' 21 JESTIN Mathieu 14/04/1983 178 82 Angers Morzine FRA-1 34 3 11 14 48' 27 CERKOVNIK Gasper 17/04/1992 177 76 (Slovène) SaiPa U20 FINjr 19 1 2 3 8' Titaanit K. FIN-3 21 1 6 7 6' 47 CROWLEY Richard 09/05/1991 185 88 (Italo-Américain) Brown Univ. NCAA 36 0 3 3 18' Wheeling ECHL 3 0 1 1 0' 57 TRABICHET Teddy 10/03/1987 179 78 Grenoble Briançon FRA-1 41 0 6 6 93' 62 CHAKIACHVILI Florian 18/03/1992 185 84 Briançon Briançon FRA-1 34 1 2 3 12'
Attaquants
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2012/13 MJ B A Pts Pén 7 ROUILLARD Thybaud 27/05/1991 172 76 Briançon Briançon FRA-1 32 0 1 1 0' 10 ANKERST Jaka 27/03/1989 184 81 (Slovène) Olimpija L. AUT-1 47 6 8 14 6' Olimpija L. SLO-1 4 1 0 1 0' 11 FRECON Matthieu 11/02/1989 179 77 Avignon Briançon FRA-1 34 1 2 3 10' 12 KEARNEY Denny 27/01/1988 185 88 (Américain) Louisiana SPHL 23 14 20 34 23' Kaufbeuren ALL-2 15 5 4 9 35' 19 DEVIN Pierre-Antoine 29/10/1985 185 83 Caen Strasbourg FRA-1 34 8 8 16 30' 23 DI DIO BALSAMO Céd. 27/03/1994 177 66 Briançon Briançon FRA-1 31 1 3 4 6' 28 RAUX Damien 03/11/1984 179 84 Rouen Mulhouse FRA-1 29 8 17 25 4' 29 TARANTINO Lionel 14/04/1988 180 92 Toulouse Strasbourg FRA-1 35 8 6 14 29' 38 GOLICIC Bostjan 12/06/1989 183 88 (Slovène) Briançon FRA-1 34 17 20 37 22' 41 BERNIER Marc-André 05/02/1985 191 99 (Canadien) Briançon FRA-1 34 26 32 58 56' 56 LABRECQUE David 27/01/1990 181 76 (Canadien) Briançon FRA-1 34 23 22 45 18' 85 ROHAT Sébastien 18/02/1985 175 74 Briançon Briançon FRA-1 33 5 6 11 4'
Entraîneur : Luciano Basile (ITA/CAN, 54 ans).
Partis : Brett Wysopal (D, 6+29, Cincinnati, ECHL), Jakob Milovanovic (D, 7+14), Michal Korenko (D, 1+8, Dijon), Pierre Crinon (D, 0+2, Dijon), Toby Lafrance (A, 16+27, Grenoble), Mitja Sivic (A, 12+31, Grenoble), Loïc Lampérier (A, 16+24, Rouen), Olli Jokinen (A, 5+5, Ketterä Imatra, FIN-2), Peter Bourgaut (A, 2+5, Strasbourg), Teemu Linkomaa (A, 0+3), Guillaume Michelon (A, 1+0).
Revoir la présentation 2012/13