Dijon, dépendant de sa première ligne ?
Dijon a connu la meilleure saison de son histoire en atteignant la deuxième place de la saison régulière et en remportant la Coupe de France. Il serait pourtant dangereux de se croire arrivé. Demandez aux anciens Andrej Mrena et Stephen Dugas, les seuls dans l'effectif à avoir connu la victoire en Coupe de 2006, avant qu'elle ne prenne ses quartiers à Bercy. La saison suivante, les Ducs ne s'étaient sauvés qu'au prix de deux barrages de maintien contre Anglet et Gap. Certes, les Dijonnais avaient alors subi une pénalité de neuf points, au plus fort de la crise entre le club et la fédération.
Ce temps est révolu, le Dijon Hockey Club est bien mieux établi, mais est-il pour autant devenu subitement un grand club ? Son succès peut-il se répéter ? Cela dépend comment on analyse la saison écoulée. Si l'on en attribue le mérite à la première ligne, alors elle est partie pour d'autres cieux. Mais il y a une autre explication possible, la qualité du système mis en place par le nouvel entraîneur finlandais, Jarmo Tolvanen. Ce que Dijon doit à Tolvanen, on le saura cette année, maintenant qu'il n'a plus les joueurs-clés de la dernière saison.
La défense s'est taillée un Short
Il n'y a pas que le premier trio qui soit parti. Dijon a aussi pris un risque certain en se séparant de Ramon Sopko, gardien respecté sur toutes les patinoires de France, pour le remplacer par un compatriote de Tolvanen, Kai Tillanen. Formé au Jukurit Mikkeli, il n'en était que le gardien remplaçant, et pour obtenir un poste de titulaire, il a dû partir au petit club du Titaanit Kotka, oscillant entre la deuxième division - Mestis - et la troisième division - Suomi-Sarja. En 2010/11, il est rentré dans son club formateur, mais avec la ferme intention de ne plus être l'éternelle doublure. Il a travaillé tout l'été pour perdre 10 kilos, et a réussi à déloger Teemu Seppänen - pourtant recruté en tant que numéro 1 après avoir été élu meilleur gardien de Mestis - jusqu'à conduire son équipe en finale avec d'excellentes performances (95,3% d'arrêts en play-offs).
La dernière de saison de Tillanen a été plus ordinaire, jusqu'à ce que, deux jours après Noël, il se voit offrir un cadeau empoisonné. Les deux gardiens d'Ässät étant tombés malades, ce club d'élite a demandé un prêt en urgence pour qu'il garde la cage le soir même. Un premier match de SM-liiga à 30 ans, c'est un peu la chance qui n'arrive qu'une fois... Et en l'occurrence, pas deux, car Tillanen a encaissé un 7-0 ce soir-là derrière une défense qu'il ne connaissait pas.
Ce besoin de communication entre le gardien finlandais et sa défense, les Dijonnais l'ont remarqué dès la pré-saison. Il laissait beaucoup de rebonds mal gérés par des coéquipiers qui s'attendaient plutôt à le voir geler le palet. Mis en doute pendant quelques semaines, Tillanen s'est repris et a convaincu les sceptiques. Pour sa première expérience à l'étranger, il dit passer le plus beau moment de sa carrière, notamment grâce à la confiance du coach. Lui qui a vécu toute sa vie la concurrence a obtenu l'assurance de Tolvanen, avant même que la saison ne commence, qu'il jouerait chaque match.
Cette hiérarchie immuable, le second gardien Joffrey Pingrit ne la connaît que trop bien. L'an dernier, derrière Sopko, il a eu le droit à huit minutes et dix-neuf secondes de jeu, à la fin d'un match déjà joué contre Épinal. Il a pris deux buts dans ce bref intervalle et a pris son mal en patience. Il en a été récompensé cette saison en jouant le premier match de coupe de la ligue, et a même eu la surprise de débuter aussi en championnat parce que Tillanen était malade. Cela s'est bien mieux passé cette fois, avec deux victoires. "Le génie, c'est l'éternelle patience", disait Michel-Ange. Pingrit a donc repris son rôle de génie... c'est-à-dire qu'il est rentré dans sa lampe !
L'intégration de Tillanen a peut-être été facilitée par une défense qui se connaissait déjà. Seuls deux joueurs sont partis, Fredrik Börjesson et Rob Jarvis, remplacés par un seul étranger, puisque Kevin Igier arrive d'Angers. Un joueur qui rappelle de bons souvenirs à Cédric Custosse : c'était le départ d'Igier qui lui avait permis d'avoir enfin ses premiers temps de glace à Rouen. Il a finalement "tué le père" en quittant la maison normande pour Dijon, et il n'a pas à le regretter. S'il a de la vitesse, Custosse soigne avant tout ses relances et reste dans sa zone. Autre profil défensif, mais un gabarit plus imposant, Benoît Quessandier reste la référence physique de la défense dijonnaise, sans être pour autant une montagne de muscles.
Malgré la petite glace de Trimolet, les Ducs ne développent plus un jeu aussi physique que du temps de Daniel Maric. Ils cherchent d'autres indices que le gabarit et le prouvent en désignant comme capitaine le petit défenseur de 1 mètre 74 Kyle Hardy, qui avait déjà arboré le "C" sur son maillot en université. Cet arrière a lutté toute sa carrière contre les préjugés sur son petit gabarit, et est exemplaire par son courage et sa volonté sur la glace.
Le DHC avait besoin d'un peu de puissance et l'a trouvé avec Rodi Short qui, malgré son patronyme, est bien le plus grand défenseur dijonnais. Sa carrière pro n'allait pourtant pas de soi. À la fin de son junior, le hockeyeur originaire de Terre-Neuve a joué en amateur sur son île, où il était le meilleur défenseur de sa ligue senior. Mais en 2010/11, il a tenté sa chance à Feldkirch, en deuxième division autrichienne, où il est devenu un héros en marquant le but vainqueur en prolongation lors de la finale. Il a alors tenté sa chance en élite autrichienne, à Graz, mais la différence de niveau était colossale. Gêné par une arthrite, Short n'a pu marquer aucun but (un poteau) et son temps de jeu en unités spéciales a dégringolé. Limogé, il est donc retourné à Feldkirch, où il reste une idole, mais où les difficultés financières ne permettaient pas de le garder. Short, qui aime les montées avec le palet, apporte aussi à Dijon son shoot puissant de la bleue, ce qui en fait un précieux soutien offensif.
Quentin Mahier reste le septième défenseur dijonnais, et paraît capable de saisir sa chance si on la lui donne. Il a pris plus de responsabilités en équipe de France junior, dont il a mené la relance. Jacques Evrard, défenseur très défensif, pour ses premiers pas en seniors, joue sur plusieurs tableaux, en Ligue Magnus, en D3 avec Dijon II ainsi qu'en U22. Il poursuit en parallèle des études à l'université de Bourgogne.
Surtout célébrés pour leur attaque l'an passé, les Ducs avaient aussi terminé avec la troisième meilleure défense de Ligue Magnus. La mission de Tillanen et de ses arrières s'annonce donc ardue s'ils veulent faire aussi bien.
Remplacer le trio magique
Mais la tâche la plus compliquée est le remplacement de la première ligne, qui avait survolé le classement des compteurs. Elle est entièrement partie vers d'autres horizons. Le meilleur marqueur du championnat Martin Gascon, qu'il était difficile de préserver des sollicitations des autres clubs français, a choisi Amiens. Le premier buteur Yanick Riendeau a surtout choisi d'assurer son avenir financier en optant pour le Kazakhstan, où il trône souverainement en roi des marqueurs.
Le troisième larron Anthony Guttig a, lui, cherché l'aventure sportive pour progresser. Il a fait valoir son nouveau statut d'international pour signer à Mora en Allsvenskan. Malheureusement, le contexte ne s'y prêtait pas, à cause du lock-out en NHL. Anze Kopitar a signé, et souhaitait avoir son frère Gasper à ses côtés sur sa ligne. Puis il a fallu faire place à une autre superstar, Bobby Ryan. Pas habitué à une telle concurrence implacable chez lui à Dijon, Guttig a donc été écarté par le club, qui le laissait s'entraîner avec les juniors en attendant de trouver une solution. Il a refusé la proposition de rentrer en Bourgogne, qu'il aurait vécu comme un retour en arrière. Il a fini par signer à Tranås, en Division 1, le troisième niveau suédois... Tout ça pour se retrouver donc au même niveau que Mathias Arnaud, parti beaucoup plus discrètement en Suède cet été !
Pour sa part, Dijon a donc dû reformer une première ligne, avec peut-être moins de talent naturel. L'attaquant suédois Johan Skinnars a fait ainsi son chemin par le travail et l'ambition. Il a passé une année dans une ligue junior américaine pour progresser dans le jeu physique, peu naturel chez lui. Puis il est passé pro en Norvège, et dès sa deuxième saison, il a fini meilleur pointeur de son équipe. Doté d'une belle vision du jeu, Skinnars trouve de bonnes passes, son défaut est qu'il ne tire pas assez souvent alors qu'il dispose d'un lancer du poignet précis.
Le premier trio compte un joueur de réputation internationale avec János Vas. Repéré dans un tournoi au Danemark avec l'équipe de Hongrie, il est parti en Suède à 16 ans, à une époque où il était l'un des rares étrangers dans le championnat junior suédois. À 17 ans, déjà, il jouait un championnat du monde sénior avec la Hongrie ! La saison suivante, il passait de la quatrième à la première ligne des juniors de Malmö. Son parcours et son jeu agressif en avaient alors fait un deuxième tour de draft NHL !
Cette sélection avait suscité des attentes démesurées en Hongrie, un pays qui n'avait jamais placé de joueur en NHL : le même syndrome avait affecté son compatriote Tamas Gröschl, un grand gabarit choisi au dernier tour de draft qui avait seulement passé un an en ECHL et n'est même plus international. Vas n'en est pas là, mais après une blessure au genou en 2003, il n'a jamais vraiment retrouvé sa trajectoire précédente. Les Dallas Stars ont fini par lui offrir un contrat de 3 ans, mais ces trois années passées entièrement en AHL n'ont rien changé : après comme avant, il reste un joueur de niveau Allsvenskan (deuxième division suédoise), et n'a jamais dépassé la quatrième ligne en Elitserien.
Janos tient un rôle moins prééminent en équipe de Hongrie que son frère aîné Marton (ancien Briançonnais), mais placé dans les mêmes conditions, il en reste assez proche. On peut donc attendre de Janos Vas un parcours similaire à celui de Marton en Ligue Magnus : un joueur complet, capable de mener une première ligne. À Dijon, il tient le rôle de centre, ce qui est plus le poste de son frère, alors qu'il est plutôt ailier à l'origine.
Pourquoi ce repositionnement ? Parce que le centre devait être Sami Ryhänen, l'ancien joueur de Strasbourg (en D1) puis de Clermont-Ferrand au temps du Super 16, qui a ensuite progressé jusqu'en SM-liiga. Mais pour son retour en France neuf ans après, Ryhänen a vite été insatisfait des conditions matérielles offertes (appartement, voiture) et a voulu retourner jouer en Grande-Bretagne. À Dundee, il s'est vite imposé comme le meilleur marqueur du début de championnat. De quoi aviver les regrets...
À défaut de centre, à quelques jours du début de saison, Dijon s'est rabattu sur un ailier droit, Tim Crowder. Ce Canadien a la double nationalité britannique, ce qui aurait de la valeur dans d'autres équipes, mais pas chez les Ducs, pas concernés par la limite à quatre extracommunautaires. Si Crowder n'a pas le cursus de Ryhänen, son arrivée a le mérite de rééquilibrer un peu une ligne qui aurait eu un peu trop de passeurs. Elle a trouvé en Crowder son pur finisseur, un grand gabarit qui s'impose dans l'enclave.
En fin de compte, cette nouvelle première ligne a moins de vitesse, elle est peut-être moins capable de gestes spectaculaires, mais elle est plus physique et s'est rapidement avérée efficace dans un style différent. En fait, le problème est ailleurs : c'est que Dijon reste toujours dépendant de ce seul premier trio, même s'il n'a plus rien en commun avec son prédécesseur. Le seul autre joueur qui marque régulièrement, c'est Nicolas Ritz, et c'est surtout parce qu'il joue en jeu de puissance comme quatrième attaquant avec la première ligne.
À la recherche de profondeur offensive
Pour le reste, il n'y a qu'un seul autre renfort étranger. Sy Nutkevitch n'ayant tenu que deux jours (!) avant de rentrer en Amérique, Dijon a finalement engagé Henric Andersen son premier but en senior, à Leksand, il s'en souviendra à vie... Sinon, Youtube pourra lui rappeler ! Le petit pont est magnifique, mais il a été occulté par sa célébration en se jetant dans le plexi... et en passant à travers. Andersen pourrait être un intéressant testeur de sécurité de l'état des patinoires françaises... Plus sérieusement, il ne marque pas des buts tous les jours, c'est plutôt un ailier travailleur chargé des tâches obscures.
Il est donc important que les joueurs français prennent des responsabilités offensives. Le passé de pointeur le plus probant est celui de Vincent Kara, international A', où il a bien connu Nicolas Ritz. Il a été convaincu par le projet dijonnais et il pourrait mieux s'illustrer dans les duels physiques dans les coins étroits de la glace de Trimolet que sur la grande glace chamoniarde.
Pour se doter de talent offensif, Dijon a surtout utilisé la filière rouennaise, gage de qualité dans la formation. Alexandre Mulle n'en est que partiellement le produit : il a certes débuté à Rouen, mais a ensuite joué à Compiègne et au Havre au gré des mutations de son père, et n'est revenu sur l'île Lacroix qu'après avoir été champion en cadets excellence au Havre. Une fois qu'il a terminé son BTS, Alexandre Mulle a cherché le club qui lui permettrait de se développer et l'a trouvé avec le DHC.
Si Mulle s'est révélé sur le tard, Peter Valier a le parcours opposé. C'est depuis longtemps un talent, mais très difficile à gérer. On pensait que Rouen lui donnerait ce cadre rigoureux, aussi bien sportif qu'éducatif, mais il n'a pas respecté les règles et s'est fait suspendre de l'équipe première à l'automne 2011. Le grand enjeu pour le DHC sera de tailler et discpliner ce "diamant brut", qui pourrait rapporter gros.
On retrouve d'autre anciens de Rouen, mais d'une époque beaucoup plus lointaine : Stephen Dugas était devenu champion de France en 2001, et Aram Kevorkian en 2003 (même s'il s'était blessé en demi-finale). Aujourd'hui, ils forment la troisième ligne d'expérience de Dijon, seuls trentenaires au milieu des "gamins" de l'attaque.
Une attaque qui a gagné en profondeur. Jarmo Tolvanen a en effet l'idée de jouer à quatre blocs, en ajoutant une quatrième ligne d'énergie autour du dynamique Gabriel Da Costa. Elle a pris corps lors de l'émouvant retour au jeu de Thomas Decock fin octobre, après six mois d'absence. Le Basque a subi une chimiothérapie pour traiter un cancer du système lymphatique révélé en avril, et a surmonté cette épreuve en six mois avec courage et avec le soutien de tous ses coéquipiers.
Dijon est ainsi au complet. L'enjeu pour Jarmo Tolvanen sera le même que l'an passé : faire en sorte que son équipe ne soit pas trop dépendante de sa première ligne, car cette configuration est trop facile à maîtriser par l'adversaire en play-offs, Grenoble l'avait démontré en quarts de finale l'an passé. Les quatre blocs peuvent y aider, à la condition sine qua non que tous les joueurs soient en santé au bon moment. Dans un championnat encore plus serré, l'heure de vérité aura plus que jamais lieu à partir de fin février...
Marc Branchu
Effectif :
Gardiens
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2011/12 MJ Min Moy. Pén 30 TILLANEN Kai 13/03/1981 185 90 (Finlandais) Jukurit M. FIN-2 25 1493 2,45 4' Ässät Pori FIN-1 1 60 7,00 0' 39 PINGRIT Joffrey 06/03/1986 174 78 Besançon Dijon FRA-1 1 8 14,66 0'
Défenseurs
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2011/12 MJ B A Pts Pén 4 SHORT Rodi 24/05/1987 185 88 (Canadien) Graz AUT-1 16 0 1 1 35' Feldkirch AUT-2 19 5 7 12 38' 7 HARDY Kyle 09/08/1988 174 76 (Canadien) Dijon FRA-1 39 11 5 16 54' 8 MRENA Andrej 03/03/1981 179 80 (Slovaque) Dijon FRA-1 34 5 10 15 18' 16 QUESSANDIER Benoît 02/12/1985 183 86 Rouen Dijon FRA-1 35 2 8 10 44' 18 IGIER Kévin 04/03/1987 181 85 Asnières Angers FRA-1 45 3 8 11 87' 32 CUSTOSSE Cédric 10/11/1989 172 74 Asnières Dijon FRA-1 39 1 5 6 34' 93 MAHIER Quentin 26/09/1993 185 76 Dijon Dijon FRA-1 21 0 1 1 6'
Attaquants
N° NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2011/12 MJ B A Pts Pén 5 ANDERSEN Henric 15/04/1991 182 84 (Suédois) Leksand SUE-2 18 0 2 2 14' Vita Hästen SUE-3 16 3 4 7 4' 10 RITZ Nicolas 26/02/1992 178 78 Dijon Dijon FRA-1 36 12 11 23 6' 11 DECOCK Thomas 10/08/1986 180 82 Anglet Dijon FRA-1 38 10 12 22 53' 15 KARA Vincent 17/10/1989 183 83 Chamonix Chamonix FRA-1 39 11 22 33 61' 19 CROWDER Tim 16/10/1986 187 82 (Canadien) Whee./Gree. ECHL 16 0 5 5 8' Olofström SUE-3 24 8 18 26 40' 20 DUGAS Stephen 15/07/1977 188 87 Viry Dijon FRA-1 39 3 10 13 36' 21 VAS Janos 29/01/1984 186 92 (Hongrois) Troja-Lj. SUE-2 45 12 12 24 47' 22 KEVORKIAN Aram 20/04/1982 172 72 ACBB Dijon FRA-1 37 9 9 18 36' 24 DA COSTA Gabriel 21/02/1984 172 76 Dammarie Dijon FRA-1 38 7 4 11 24' 25 VALIER Peter 27/07/1992 180 76 Cergy Rouen FRA-1 7 0 0 0 2' Rouen II FRA-3 10 4 0 4 10' Rouen U22 FRAjr 20 12 10 22 10' 28 MULLE Alexandre 11/05/1991 180 77 Rouen Rouen FRA-1 48 4 10 14 10' 95 SKINNARS Johan 31/03/1989 182 88 (Suédois) Stjernen NOR-1 47 13 27 40 48'
Entraîneur : Jarmo Tolvanen (56 ans).
Partis : Ramon Sopko (G, 2,48, Jasztrebie, POL), Fredrik Börjesson (D, 3+30, Storhamar, NOR), Rob Jarvis (D, 7+10, China Dragons, ASI), Yanick Riendeau (A, 35+35, Arlan Koshketau, KAZ), Martin Gascon (A, 21+56, Amiens), Anthony Guttig (A, 27+28, Mora, SUE-2), Mathias Arnaud (A, 8+13, Borlänge, SUE-3), Erwan Pain (A, 7+11, Brest, FRA-2), Loïc Chabert (A, 0+1, Annecy, FRA-2).
Revoir la présentation 2011/12