Rouen veut enchaîner les titres

 

La Ligue Magnus 2010/11 a ceci de particulier que ses favoris ont vu leurs plans contrariés. Bien sûr, la situation des entraîneurs à Rouen n'est pas aussi grave - dans tous les sens du terme - qu'à Angers, mais elle a tout de même été très délicate à gérer.

De trois entraîneurs à un

L'origine du problème, c'est la retraite annoncée d'Éric Doucet. Le chouchou de l'île Lacroix avait été engagé par le RHE avec un contrat à durée indéterminée, ce qui signifiait qu'il fallait une place dans le staff. Or, même à Rouen, les dépenses doivent être maîtrisées et il n'était pas pensable qu'il vienne se cumuler aux deux entraîneurs déjà présents. Bien que le duo Pouget/Garnier ait dépassé les objectifs en remportant le titre dès sa première saison, ses jours étaient donc comptés.

Qui serait sacrifié ? Christian Pouget avait été appelé le premier l'an passé, mais il avait ensuite proposé et mis en place un partage des tâches. Sur le banc, il s'occupait de l'attaque, son collègue de la défense. Le tandem paraissait complémentaire. Rodolphe Garnier apportait une expérience d'entraîneur déjà acquise, une réputation de sévérité et un système strict. Pouget amenait quant à lui un grand vécu sur la glace, un instinct du hockey, des conseils respectés. Entre les hommes, le RHE a finalement retenu celui qui donnait l'image de sérieux, plutôt que l'homme charismatique à l'attitude atypique. Auprès de la direction et des cadres du vestiaire, Garnier a peu à peu rendu son potentiel duo avec Doucet crédible : il se serait encore plus imposé aux commandes, avec en Doucet une courroie de transmission capable de ressentir ce qui se passe sur la glace au plus près des joueurs qu'il connaît de près.

Le tandem sous cette forme restera cependant virtuel. Éric Doucet a en effet été suspendu pour infraction au code anti-dopage quant aux règles sur la géolocalisation. Les sportifs doivent en effet déclarer où ils se situent afin de pouvoir être soumis à d'éventuels contrôles inopinés hors compétition. La thématique n'est pas nouvelle dans le hockey sur glace. Elle s'était déclarée dès 2008 en Allemagne et avait été commentée en ces lieux lors de la menace de suspension sur quatre internationaux qui avait abouti notamment à la retraite internationale de Sascha Goc par volonté de ne pas subir ces contraintes administratives (cf présentation allemande de l'époque).

En France, ce ne sont pas les joueurs de l'équipe de France qui ont été soumis à ce protocole, mais les capitaines de la Ligue Magnus. Or, depuis deux saisons, Éric Doucet a reçu des avertissements répétés pour des manquements à cette obligation d'information, n'ayant pas rempli les papiers, puis les documents informatiques, qui lui étaient demandés. La ligne de défense du Canadien est la même que celle des internationaux allemands à l'époque : le système est complexe, parfois source de malentendus, et les hockeyeurs ne manifestent pas toujours le même talent ni la même envie pour effectuer les démarches administratives que pour patiner. La différence est que les Allemands s'étaient retrouvé en faute au maximum deux fois. Doucet a cumulé trois avertissements et s'est ainsi rendu coupable de négligence répétée et caractérisée envers ce système de traçabilité.

Bien qu'il n'ait jamais été contrôlé en pratique, l'Association Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) n'avait d'autre choix que de le suspendre. Les textes prévoyaient des sanctions s'échelonnant de trois mois à deux ans, et Doucet a finalement écopé de neuf mois. Il a eu connaissance du verdict à mi-juillet et a décidé de ne pas faire appel. Il jouera ainsi une dernière saison chez lui au Québec avant de repenser à cette reconversion dans le staff rouennais.

Départs et regrets

Le recours possible aurait été le retour de Christian Pouget, mais il paraît humainement délicat de démarcher à nouveau quelqu'un qu'on vient de mettre à la porte. Surtout quand la personne en question a eu l'impression de s'être fait savonner la planche. Après cette première expérience d'entraîneur, réussie sportivement mais qui s'est finie en queue de poisson en coulisses, Pouget a tourné la page et préfère rester auprès de sa famille pour l'instant.

Il y aurait également eu une autre solution, faisant fi de la sanction. La suspension d'Éric Doucet ne lui interdisait pas d'entraîner l'équipe, elle l'empêchait simplement de coacher en match. Néanmoins, un "Doudou" absent du banc n'aurait pas pu apporter la même valeur ajoutée à Rodolphe Garnier, qui a donc préféré continuer seul, en s'appuyant plus sur les joueurs, comme il l'expliquait à Liberté-Dimanche : "Le fonctionnement à deux est plus confortable. Maintenant, je suis seul avec mes idées. C'est plus facile pour me convaincre (rires). Le contre-pouvoir a le mérite de forcer la réflexion. Je vais le donner aux joueurs, car j'ai tout de même besoin de feedback".

Seul aux commandes, Rodolphe Garnier peut s'appuyer sur les acquis de la saison passée puisque Rouen a été la meilleure défense du championnat. Mais la meilleure défense de Ligue Magnus, est-ce suffisant ? Le RHE76, qui retrouve une échéance européenne en novembre avec la demi-finale de Coupe Continentale à domicile, ne s'en satisfait pas. Le manager Guy Fournier et son entraîneur ont identifié des points à améliorer, notamment dans la vitesse d'exécution, et ont de ce fait changé quatre défenseurs.

Paradoxalement, les partants ont laissé de bons souvenirs en Normandie dans l'ensemble. Magnus Eriksson, qui a décidé de rentrer en Suède, a été propre techniquement dans ses passes et efficace défensivement. Kaj Öhberg, la "plus petite recrue défensive" tant par le CV que par la taille, avait agréablement surpris, mais ne correspond plus à la volonté du RHE de muscler les lignes arrières. L'autre Finlandais, Petri Virolainen a souvent été un garant de solidité dans sa zone depuis son arrivée à Rouen voici trois ans. Mais en fin de saison dernière, la lenteur du défenseur de 35 ans a fini par éclipser son impact physique. Quelques erreurs coupables en play-offs ont scellé son cas.

L'émotion est encore plus forte au sujet de Daniel Carlsson. Un joueur étranger qui passe dix ans dans un club en France, c'est déjà rare. Dans un club du niveau de Rouen, c'est rarissime. Et avec dix titres dont cinq Coupes Magnus à la clé, ça le rend unique. Défenseur offensif de première ligne dans ses jeunes années, il a accepté pour le bien du collectif de se muer peu à peu dans un rôle moins en vue, correspondant à son caractère discret. Le voir revenir sous le maillot du rival Angers, cela mettra un pincement au cœur de toute l'île Lacroix.

Trouver mieux que la meilleure défense de France

Pour que ces décisions parfois douloureuses soient acceptées par leurs supporters, il fallait impérativement leur proposer mieux. Ils n'ont pas tardé à se rendre compte que c'était le cas. Un leader naturel des lignes défensives a sans doute été trouvé en Jens Olsson, avec son patinage fluide et sa première passe de qualité. Il incarne le profil idéal que souhaitait le RHE pour passer un cran au-dessus. Ce joueur formé à Malmö a participé à la montée de Södertälje en Elitserien et a ensuite passé trois ans dans le championnat suédois de référence. La contrepartie de cette acquisition du haut niveau, c'est qu'il devait s'y concentrer sur les tâches défensives et ne jouait pas en powerplay.

Il restait donc à recruter un pur blueliner, une force de frappe qui faisait un peu défaut aux Dragons. Et Rouen n'a pas eu à le chercher bien loin. Après une saison régulière anodine, Calle Bergström avait marqué les esprits pendant les play-offs 2009, notamment avec un doublé décisif dans l'attribution du titre à Grenoble. Il avait d'abord vu son contrat prolongé mais avait finalement quitté l'Isère, moitié en raison d'une suspension (un an ramené à un mois en appel) pour dopage aux corticoïdes pour lequel il avait plaidé un traitement en urgence d'une crise d'asthme, moitié en raison des difficultés financières révélées des Brûleurs de Loups. Ce sont les Dragons qui vont maintenant profiter de ce lancer précis, une arme fatale capable de trouver un trou de souris dans le trafic comme de provoquer un rebond juteux.

Après la mobilité d'Olsson et le lancer de Bergström, le troisième ingrédient recherché par Rouen était le muscle. Non que les deux joueurs précédents en manquent, mais un spécialiste des mises en échec peut toujours impressionner l'adversaire, surtout quand le joueur en question, loin d'être un chien fou, agit au contraire très calmement et punit soudainement. C'est en partant aux Etats-Unis à 19 ans que Juha Alen a complété sa formation finlandaise et a acquis ce goût pour charger l'adversaire. Il y a connu un apprentissage accélérée en trois années outre-Atlantique : une saison junior, une saison en université avec un troisième tour de draft NHL à la clé, puis une saison pro en AHL qu'il a terminée comme défenseur numéro un de son équipe en infériorité numérique. Il s'est alors fracturé la cheville dans un accident domestique, mais à son retour en Finlande, la place auparavant refusée chez les seniors d'Ilves lui a été ouverte. Trois ans et demi en SM-liiga lui ont permis de se créer un bagage qu'il promène désormais en Europe à la recherche d'un titre. Champion de Hongrie était un peu trop facile avec Alba Volán, qui évolue le reste du temps dans la ligue autrichienne et n'a pas de rival à sa mesure dans son pays.

Avec ces trois recrues, il ne reste plus qu'un élément de l'an passé dans le quatuor défensif de base. Il s'agit de David Holmqvist. Pas le plus "sexy" des arrières rouennais, il a montré sa valeur notamment en play-offs. Daniel Babka, pour sa part, est affectée à la troisième ligne : le géant slovaque reprend un peu le rôle de Carlsson, l'homme de métier qui encadre les jeunes.

Celui qui bénéficie de ce mentor de renom, c'est Jonathan Janil. Le jeune défenseur normand a quitté Caen pour Rouen et espère franchir un cap. Il a de l'engagement à revendre, mais il s'était habitué en D1 à des montées fréquentes. Ces instincts seront à modérer chez les Dragons, équipe qui a pour coutume de dominer le jeu et qui doit être vigilante au repli défensif. Les lignes d'attaque étant souvent très offensives, Janil n'a pas une vitesse de patinage suffisante pour pouvoir rattraper des contre-attaques.

Avec l'arrivée de Janil, Rouen intègre donc de nouveau un défenseur français aux rotations régulières : ce manque était problématique s'agissant du plus grand club du pays, à ce poste-clé pour l'équipe de France. Que ce soit le Caennais qui ait cet honneur est cependant toujours frustrant pour Cédric Custosse, qui n'en finit plus d'attendre son tour. Même s'il joue en ce début de saison à la faveur de blessure de ses collègues, on ne lui fait toujours pas confiance pour l'adouber comme titulaire. Présent et incisif, il n'a rien à se reprocher dans l'état d'esprit. Malheureusement, il a toujours du déchet dans ses relances. Un jeune défenseur commet forcément des erreurs, or celles-ci sont rarement tolérées sur l'île Lacroix. Rouen est donc rarement un lieu d'éclosion des arrières.

Si la défense est renforcée, le secteur des gardiens est allégé par le départ de Trevor Koenig. Le fait d'avoir deux gardiens d'expérience était une solution d'urgence, du fait de la longue blessure de Fabrice Lhenry. Il n'était pas question de conserver les deux, et si Koenig avait remporté la concurrence au cours de la saison passée, Lhenry garde la confiance du staff maintenant qu'il a retrouvé tous ses moyens, comme il l'a confirmé au Mondial avec l'équipe de France. Le vétéran tient un rôle important dans le vestiaire, par son métier et sa communication facile.

Lhenry, avec son style plus fondé sur le positionnement que celui de Koenig, est sans doute un meilleur exemple pour qu'un jeune gardien apprenne auprès de lui. Sébastian Ylönen, fils de Petri qui gardait les cages des années Dragons, s'est réjoui de revenir dans son "club de cœur", où il avait débuté, alors qu'il évoluait l'an passé chez le rival historique Amiens. L'international junior fait déjà preuve d'une belle maturité dans son jeu avec le palet et est un des potentiels intéressants à ce poste.

La meilleure recrue est-elle "interne" ?

Si la défense a été remaniée, l'attaque est en revanche intacte. Il faut dire qu'elle a trouvé son équilibre l'an passé. Les talents offensifs ont trouvé le complément qui manquait avec la "troisième ligne" (au départ) Tardif-Zwikel-Salmivirta : deux ailiers physiques, un centre de métier, trois joueurs remarqués par leur constance dans l'effort, qualité qui faisait parfois défaut aux Dragons. Jonathan Zwikel s'est donc "lavé" de son passé amiénois par son comportement tant sur la glace qu'auprès des supporters, qu'il a toujours été le premier à saluer. C'est important, le relationnel, surtout quand on envisage une reconversion comme agent. Zwikel se charge donc de la "mise en relation" entre le palet et ses ailiers. Il a mis en effet peu de buts lui-même... à l'exception du plus important, le but gagnant lors du premier "cinquième match" en finale du championnat de France.

Quel parcours pour Ilpo Salmivirta, peu convaincant lors de ses premiers mois en France à Épinal, dominant trois ans plus tard lors des play-offs avec la Ligue Magnus à la clé. Une progression qu'enregistre aussi Luc Tardif, qui utilise de mieux en mieux son physique, dans les coins mais aussi devant le but, zone où son camarade finlandais rôde depuis longtemps.

Grâce à cette ligne, Rouen a réussi à soulever la Coupe Magnus sans que le titre ne repose uniquement sur ses "quatre Fantastiques". Un seul d'entre eux, Carl Mallette, a vraiment donné sa pleine mesure en play-offs, en prenant une place prépondérante dans la victoire rouennaise. Logiquement, il se retrouve seul capitaine après avoir progressivement pris le relais de Doucet.

Pour être meilleur que l'an dernier en finale, le RHE n'a donc même pas besoin de se casser la tête. Il lui suffit simplement de "récupérer" Julien Desrosiers, qui avait été victime d'une fracture de la malléole en demi-finale. Aujourd'hui remis, Desrosiers ne constitue-t-il pas la meilleure recrue qui puisse exister ?

À moins que ce ne soit Marc-André Thinel ! Quand on voit le nombre de points qu'il a inscrits sans paraître jouer à fond, cela laisse songeur sur son potentiel. Il a semblé jouer en permanence en deçà de ses capacités, n'ayant pas l'occasion d'élever le niveau comme lors de la superfinale de Coupe Continentale en 2009. On lui a souvent reproché ses méformes de début de saison, son départ canon dans cette nouvelle saison augure donc du meilleur : un Thinel revigoré qui semble avoir retrouvé la gnac, c'est un leader génial qui peut emmener son équipe très loin.

Brunelle retrouve son agent et "son" capitaine

Comme le RHE sait compter sur trois joueurs de ce niveau, le recrutement offensif n'avait donc pas besoin de réinventer l'eau chaude. Il y avait simplement deux actions à entreprendre. Priorité numéro 1, faire aboutir l'accord qui n'avait pas pu se faire un an plus tôt avec Teddy Da Costa. Lorsque le Franco-Polonais avait débarqué en Normandie après un essai infructueux en Slovaquie, le recrutement était bouclé et il n'y avait plus de la place dans la masse salariale. On avait alors promis de se revoir très bientôt. Da Costa intègre donc les Dragons, où ses mains d'or ne déparent pas. Très hargneux sur la glace, Teddy devrait enfin pouvoir se fixer en Magnus et en équipe de France, après le rendez-vous manqué du Mondial où il s'est blessé à l'entraînement avant d'avoir pu jouer le premier match.

Priorité numéro 2, remplacer Éric Doucet par un nouveau Canadien. Tâche d'autant plus facile que Zwikel était alors encore agent. Il n'a donc eu guère de mal à convaincre son nouveau client Mathieu Brunelle de devenir son coéquipier ! C'est d'ailleurs pour ça que les règlements français qui ont codifié le métier d'agent sportif interdisent de cumuler les fonctions de joueur et d'agent. Zwikel ayant encore trop envie de glace, il a ensuite renoncé à l'accréditation, bien qu'il ait obtenu son diplôme l'an passé. Ce sera pour plus tard. Le conflit d'intérêts de Zwikel sur ce transfert pourrait faire jaser, mais à la vérité, le choix de Brunelle s'explique. Après l'échec de sa carrière pro outre-Atlantique, il était arrivé à Brest pour se relancer. Deux années en D2 puis en D1 avaient convaincu tout le monde que ce n'était pas son niveau. Les Albatros n'ayant pas réussi à monter cette fois, il voulait donc trouver un club de Ligue Magnus pour monter quand même d'un cran.

Et si Brunelle a opté pour Rouen, ce n'est pas pour les beaux yeux de Jon Zwikel. C'est parce qu'il y retrouve le capitaine de ses années juniors, Carl Mallette. Les deux hommes formaient avec un certain Matthew Lombardi - le champion du monde 2007 - le premier trio des Tigres de Victoriaville lorsqu'ils avaient obtenu leur seul trophée du Président (champion du Québec junior) en 2002. Aujourd'hui, ce n'est plus Lombardi qui est à leur aile gauche, mais Julien Desrosiers. Les automatismes retrouvés, les points devraient défiler comme à la grande époque.

Rouen avait ainsi déjà une très belle équipe. C'est alors qu'est arrivé un imprévu. Mais pas un imprévu négatif, comme la blessure de Lhenry un an plus tôt. Un imprévu positif, du moins vu de Normandie : les malheurs de Briançon ont permis de recruter François-Pierre Guénette, qui était certainement le joueur décisif des Diables rouges. Non seulement il est technique et rapide, mais en plus c'est un excellent gratteur de palets qui montre l'exemple. En plus, son arrivée permet à Rouen d'avoir trois vrais centres (Mallette, Guénette et Zwikel), ce qui est important en vue de la Coupe Continentale.

Est-il sage de rester ?

Pour la Ligue Magnus, ce cinquième Fantastique est presque trop. Pour l'Europe, en revanche, c'est bienvenu. Il y en a un que ce transfert n'arrangeait pas du tout, c'est Loïc Lampérier. Très clairement, il se voyait relégué sur la quatrième ligne et risquait de perdre son temps de jeu et sa place en équipe de France. Comme ses anciens collègues Romand et Tarantino, qui ont compris que leur seule chance de se parer de bleu est de prendre des responsabilités ailleurs, le gamin venu de Louviers a finalement dû quitter Rouen qui l'a vu éclore à ce niveau. Il a été prêté à Briançon... pour revenir plus fort ?

Il n'en reste donc qu'un à ne pas avoir quitté la Normandie, c'est Alexandre Mulle. Son appel en équipe de France en août, à la faveur d'une sélection rajeunie, a pu le conforter dans son choix. Il y a cependant un vrai risque pour lui à ce que ces deux "capes" internationales restent une exception. En effet, des joueurs bien plus jeunes que lui mais avec un potentiel bien supérieur se bousculent au portillon.

Rouen a remporté le titre de champion de France U18 avec une équipe bâtie autour d'Anthony Rech. Une génération qui va se trouver encore renforcée. Peter Valier, battu en finale, ne verra pas plus Rech face à lui mais à ses côtés, comme presque toute la saison en équipe de France : un duo tonique et intense. Leur capitaine en sélection, Romain Gutierrez, les a rejoints ; il avait fait le dernier match du Mondial sur la ligne de Rech. Avec ces retrouvailles, Rouen fait donc le jeu de l'équipe de France U20, dont ce sont des cadres. Mais l'idée première est avant tout de récupérer le titre en espoirs élite.

Que ce soit chez les amateurs du CHAR ou chez les pros du RHE, tout le monde ne vise que la victoire à Rouen. Le plus difficile sera de concilier les échéances : une demi-finale alléchante de Coupe continentale en novembre, et la conservation de la Coupe Magnus, ce Graal qui n'a plus été atteint depuis les Années Dragons. Le club dominant du hockey français est normand, cela ne fait guère de doute. Pour que ça n'en fasse plus du tout, il reste à prouver cette capacité à gagner deux ans de suite. Le dernier défi après lequel le RHE court encore sur les glaces hexagonales.

Marc Branchu

 

 

Effectif :

Gardiens

N° NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2009/10 
 1 YLÖNEN Sebastian     03/07/1991  185  73  Rouen             Amiens      FRA-1
33 LHENRY Fabrice       29/06/1972  180  82  Lyon              Rouen       FRA-1

Défenseurs

N° NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2009/10   MJ   B   A Pts   Pén 
 2 GREVEREND Aurélien   09/11/1989  184  78  Rouen             Rouen       FRA-1   14   0   0   0    4'
 3 JANIL Jonathan       24/09/1987  188  85  Caen              Caen        FRA-2   33  17  19  36   48'
 8 BERGSTRÖM Calle      20/03/1976  181  94         (Suédois)  Örebro      SUE-2   41   8  14  22   46'
20 BABKA Daniel         30/03/1972  196 104        (Slovaque)  Rouen       FRA-1   47   6  21  27   56'
22 HOLMQVIST David      23/04/1984  189  91         (Suédois)  Rouen       FRA-1   46   5  15  20   30'
32 CUSTOSSE Cédric      10/11/1989  170  66  Asnières          Rouen       FRA-1   36   0   1   1   28'
44 ALEN Juha            25/10/1981  190  92      (Finlandais)  Alba Volán  AUT-1   54   6   5  11   70'
67 OLSSON Jens          09/12/1984  182  86         (Suédois)  Södertälje  SUE-1   65   1   3   4   56'

Attaquants

N° NOM Prénom           Naissance    cm  kg  Club formateur    Club & Ch 2009/10   MJ   B   A Pts   Pén 
 7 GUTIERREZ Romain     09/09/1992  173  71  Briançon          Gap         FRA-1   12   0   0   0    2'
10 MULLE Alexandre      11/05/1989  180  77  Le Havre          Rouen       FRA-1   40   4   3   7    4'
11 GUENETTE François-P. 18/01/1984  184  82        (Canadien)  Briançon    FRA-1   38  18  35  53   82'
13 ZWIKEL Jonathan      11/09/1976  183  84  Rouen             Rouen       FRA-1   47  10  42  52   54'
18 RECH Anthony         09/07/1992  176  74  Chamonix          Rouen       FRA-1   18   2   1   3    0'
19 MALLETTE Carl        17/11/1981  185  88        (Canadien)  Rouen       FRA-1   48  43  56  99   74'
21 VALIER Peter         27/07/1992  180  77  Cergy             Reims       FRA-2   11   0   2   2    4'
24 THINEL Marc-André    24/03/1981  183  81        (Canadien)  Rouen       FRA-1   48  29  58  87   67'
25 SALMIVIRTA Ilpo      17/10/1983  188  90      (Finlandais)  Rouen       FRA-1   47  29  25  54   30'
27 BERTHON Quentin      25/01/1990  175  75  Lyon              Rouen       FRA-1   13   1   0   1    0'
42 DESROSIERS Julien    14/10/1980  180  83    (Fra/Canadien)  Rouen       FRA-1   40  36  43  79   72'
77 DA COSTA Teddy       17/02/1986  178  73  Viry              Sosnowiec   POL-1   43  33  27  60  136'
84 TARDIF Luc jr        30/11/1984  186  85  Rouen             Rouen       FRA-1   46  21  29  50   46'
89 BRUNELLE Mathieu     06/04/1983  180  83        (Canadien)  Brest       FRA-2   32  50  26  76   52'

Entraîneur : Rodolphe Garnier (42 ans).

Départs : Christian Pouget (entraîneur), Trevor Koenig (G, Storhamar, NOR), Adrien Fénart (G, Gap), Magnus Eriksson (D, 7+23, Almtuna, SUE-2), Kaj Öhberg (D, 4+21, Briançon), Daniel Carlsson (D, 0+4, Angers), Petri Virolainen (D, 5+4), Loïc Lampérier (A, 8+16, Briançon), Jérémie Romand (A, 5+17, Caen), Lionel Tarantino (A, 7+14, Strasbourg), Éric Doucet (A, 27+43, Rivière-du-Loup, LNAH).

 

Revoir la présentation 2009/10

 

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