Amiens, promesses tenables ?
L'optimisme pouvait être de rigueur dans les rangs amiénois à l'orée de la saison 2006-2007. C'était compter sans un impromptu dépassement de la masse salariale obligeant les dirigeants (parmi lesquels Christophe Laboureau laissait la présidence à Patrick Letellier) à revoir leur copie alors que le club démarrait la saison avec six points de retard. Pas forcément le début de saison rêvé pour un effectif remanié.
Ce premier acte n'était que le début du calvaire pour le public du Coliséum, peu rassuré par les performances irrégulières d'Éric Raymond devant la cage. L'ancien Rouennais et Angloy a en effet alterné le bon (comme en Coupe de la Ligue devant Angers) et trop souvent le moins bon, derrière une défense hésitante. De ce fait, même les matchs à domicile devenaient une véritable lutte pour les hommes de Denis Perez, obligés de revenir au score suite à des entames de match coupables. Dans ces conditions, la saison en championnat confirmait les mauvais présages de la fin de l'été, Amiens ne pouvant lutter avec les grosses cylindrées. Et si l'espoir put naître d'une bonne performance collective devant le voisin rouennais à l'automne, il fut vite réduit à néant au retour d'une mémorable autant qu'historique déroute en Haute-Normandie, au cours de laquelle les Dragons retrouvèrent leur puissance de feu (12-1). Ce naufrage laissa des traces dans les esprits des Gothiques, tout juste supérieurs à Anglet ou Strasbourg, équipes présumées plus faibles mais reparties du Coliséum avec des regrets légitimes.
En saison régulière, Amiens s'était cassé les dents devant son adversaire des quarts de finale avant de subir une déroute "quasi historique" (car postérieure d'une semaine à la bérézina de l'Île Lacroix) de 9-3 à René Froget. Mais l'optimisme semblait de mise à l'heure de prendre la route des Hautes-Alpes, certains signes laissant présager un sursaut comme les Picards en ont l'habitude en séries. Les cinq dernières rencontres s'étaient soldées par autant de victoires, et il se murmurait que les hommes de Luciano Basile n'avaient pas, eux, l'expérience des play-offs... Las ! Malgré de bonnes performances collectives, et un François Rozenthal très efficace, les Diables Rouges prirent l'ascendant, sur un but en toute fin de troisième manche de... Sébastien Dermigny, poussé vers la sortie quelques mois plus tôt ! Car il s'agit ici d'un autre paradoxe rencontré par les Gothiques, dont le parcours en Coupe de la Ligue avait déjà été pris fin sur un but d'un autre ancien de la maison, Jonathan Zwikel... En Coupe de France, le rêve d'un voyage à Bercy s'envola sur l'Île Lacroix.
Une fois les trois coups sonnés par Dermigny, les dirigeants du club devaient se pencher sur le cas de l'encadrement sportif. Denis Perez fut reconduit dans ses fonctions pour une troisième saison derrière le banc. Difficile de juger l'ancien pilier de la défense tricolore, parti cette année avec un handicap extra-sportif doublé d'un manque de rendement de la part de certaines recrues. Ses coups de gueule, très remarqués et parfois applaudis dans les travées, n'ont pu inverser la tendance.
Difficile de trouver des notes positives d'une saison où se sont succédées déboires administratifs et désillusions sportives, mais une note d'espoir est venue du hockey mineur, les espoirs l'emportant en finale devant Rouen. Ce titre permettra à certains protagonistes d'intégrer l'équipe première, car aux dires de son président, le club démarre un nouveau cycle, agrémenté d'un profil plus discret.
Un an après Antoine Mindjimba, François Rozenthal raccroche son maillot gothique, témoin d'une page qui se tourne progressivement, celle du titre de 2004, à l'heure où le club semble se tourner vers les fruits de sa formation, et récupère au passage trois de ses anciens pensionnaires...
Une arrière-garde réduite
Comme beaucoup d'observateurs le présageaient, la succession d'Antoine Mindjimba s'avéra être un fardeau trop lourd pour Éric Raymond. Le Québécois, sorti d'une saison difficile à Essen, n'a pas retrouvé le niveau qui fut le sien lors du sacre rouennais de 2003. Auteur de performances peu rassurantes, laissant des rebonds hasardeux, il fut le plus souvent remplacé en cours de match, avant de redresser la barre en fin de saison, à l'approche des play-offs, mais son sort était scellé.
Son suppléant, arrivé de Toronto sur la pointe des pieds, n'eut pas le temps de prendre ses marques, lancé qu'il fut dans le grand bain dès les matchs amicaux d'avant-saison. Henri-Corentin Buysse a plus que répondu aux attentes du public local, rapidement conquis par les performances du protégé de Mindjimba. Nullement impressionné par un rôle de partant devant Rouen ou à Pôle Sud, il devint rapidement l'un des joueurs fétiches des travées. À l'image de ses équipiers, il fut toutefois marqué par le cataclysme du 6 janvier et sortit même au cours du match retour face aux Brûleurs de Loups. Nul doute qu'il a beaucoup appris de cette saison particulière.
Raymond out, les dirigeants ont opté pour une solution originale, ou plutôt peu originale selon les points de vue. Parti de la maison gothique pour "vivre autre chose", Landry Macrez revient de trois années rouennaises entrecoupées d'un passage chez l'ex-petit poucet de la Ligue Magnus, Dunkerque. Sur les bords de la Mer du Nord, il a pu s'aguerrir au cours de rencontres où il dut mettre les bouchées doubles face à une salve de lancers en tous genres, ce qui selon l'intéressé lui a permis d'apprendre plus vite. Doublure de Ramon Sopko sur les bords de Seine, le natif de la capitale picarde a suppléé le Slovaque en début de saison, alternant le bon (victoire devant Grenoble) et le moins bon, goûtant lui aussi à un naufrage collectif en terre briançonnaise...
Articulée autour de Vincent Bachet, intronisé capitaine et impérial en équipe de France, la défense constitue cette année encore un chantier important, du fait notamment du départ des deux Québécois arrivés il y a un an à peine. Très attendu, Jonathan Gauthier n'a pas tardé à se faire remarquer du public du Coliseum. Peu intimidable, il fit preuve d'un remarquable lancer capable de tirer les Gothiques de situations compromises. Cette réussite ne fut pas sans attirer les convoitises et il apparut rapidement que la bonne pioche ne ferait pas de vieux os en Picardie. Alors que des bruits concernant une possible émigration vers l'est circulaient, il poursuit l'aventure en Ligue Magnus sous les ordres de Robert Millette.
L'intégration rapide de Gauthier mit sous l'éteignoir son compatriote Jean-Philippe Glaude, moins en vue mais très propre dans sa zone et de plus en plus apprécié à sa juste valeur au fil de la saison, faisant à l'occasion sentir sa présence dans le jeu offensif. Très apprécié dans sa province, notamment au Caron et Guay de Trois-Rivières, le Québécois fait lui aussi ses valises, non sans avoir longtemps fait peser l'incertitude sur une hypothétique prolongation.
Après une première saison encourageante, Frantisek Pulscak n'a pu se montrer aussi rassurant. Son avenir était pour lui aussi en suspens, et le Slovaque rentre au pays.
Le revenant Benjamin Dieude-Fauvel a évolué auprès d'un autre jeune de la maison, Thomas Roussel, les deux compères intégrant à plusieurs reprises le groupe France, sans toutefois être en mesure de composter le précieux sésame pur Qiqihar. Nul doute que les progrès affichés par le numéro 6 gothique, auxquels s'ajoute une certaine pénurie à ce poste, lui ouvriront un peu plus les portes de la sélection.
Une fois les départs connus, le recrutement devenait impératif. Mais il est réduit. Pavel Kowalczyk arrive d'Édimbourg, où il côtoya un ancien gothique, Peter Janik. Ayant quitté l'Europe centrale après la trentaine et de longues saisons aux plus hauts niveaux tchèque et slovaque, le natif de Zlin promènera ses 104 kilos dans un nouveau championnat, histoire d'oublier une saison galère (sur le plan collectif), l'effectif amoindri des Capitals ayant pataugé dans les bas-fonds du tableau de la ligue britannique.
Si le revenant Fabien Leroy n'a rien à envier au physique de son néo-coéquipier, son expérience est par contre limitée pour combler numériquement les départs. Champion avec les Gothiques en 2004, Leroy a par la suite fréquenté les plus anonymes enceintes de division 1. Son bilan d'un point par match chez les Anges du Vésinet mais aussi de 103 minutes de pénalité éclaire peu sur son niveau actuel. Nul doute que le peu de profondeur de l'alignement l'obligera à s'adapter rapidement aux exigences de la Ligue Magnus.
Après plusieurs allers-retours avec la défunte équipe de division 2, Mathieu Jestin n'était pas un titulaire en puissance la saison dernière. Avec la nouvelle donne, son temps de jeu s'en trouvera amélioré, l'ancien Angevin faisant quasiment figure d'ancien. Pour compléter l'effectif, Denis Perez pourra se tourner vers le réservoir du club, d'où émergent Alexis Birolini et Pierre Le Pape.
La page Rozenthal se tourne
À côté du seul changement opéré en 2006, le chantier de la quête d'une offensive efficace s'apparente presque à une révolution.
Les premiers départs concernent deux habitués de la maison gothique. C'est d'abord François Rozenthal qui annonça, au début du mois d'avril, la fin de son long parcours amiénois. Arrivé en 1997, l'international a connu les deux titres du club, au cours d'une décennie juste entrecoupée d'un passage en Suède. Il rejoint les Pingouins de Morzine-Avoriaz, son ancien coéquipier Jonathan Zwikel et surtout son frère Maurice, les deux jumeaux étant enfin réunis au sein du même club depuis leur retour de Scandinavie. Pour l'ancien pensionnaire de Björklöven, ce départ fait suite à une bonne fin de saison, ponctuée d'un titre de champion du monde de division 1 en Extrême-Orient.
Titre dont ne pourra pas se consoler Brice Chauvel, qui rejoint lui aussi sa fratrie. Après avoir débuté la saison aux côtés des frères Marcos avant d'intégrer le trio de Miroslav Pazak et Anthony Mortas, le Normand ne poursuivra pas son bail en Picardie, malgré un compteur quasi identique à celui de la saison précédente. L'ailier regagne le Calvados, où il encadrera la jeune formation des Drakkars.
Au bout de deux campagnes, le départ de Miroslav Pazak constitue un autre événement de l'intersaison. Le Slovaque, s'il n'a pas égalé son total de points bourguignon, n'en était pas moins un joueur majeur, capable d'enchaînements assez spectaculaires. Il fut l'un des seuls à pouvoir sortir ses équipiers d'une mauvaise passe. L'un des seuls avec Jonathan Gauthier... avec qui il prend la route de Tours.
La Touraine où Rob Millar a brillé, plusieurs mois en arrière... En voyant l'ailier originaire de Colombie-Britannique ballotté d'un trio à l'autre, il paraît difficile de se souvenir de son compteur de quinze points en onze matchs de play-offs à Tours. Auteur de 27 points à Briançon, il ne put en totaliser que 8, évoluant il est vrai assez souvent sur un trio défensif. Comme pour Raymond, l'électrochoc attendu des séries ne fut qu'un vain espoir, et l'issue est la même que pour son compatriote.
Le recrutement d'étrangers susceptibles d'apporter du poids aux lignes offensives s'est fait attendre. Sans doute la réflexion a-t-elle été mûrie afin d'éviter toute bévue et ainsi fragiliser un peu plus un effectif amoindri.
Le premier nom annoncé est celui de Rod Stevens. Comme Kowalczyk, le Canadien débarque de la BNL, plus précisément des Nottingham Panthers, club affronté par les Gothiques fin 2004 et par les Dragons en novembre dernier. Décrit comme un leader naturel, il devra lui aussi répondre aux attentes assez rapidement afin d'éviter toute transition délicate. Ce centre de 33 ans a connu les joies du titre avec les Belfast Giants en 2003, ainsi que l'AHL, l'Italie et l'Allemagne. Les motifs d'espoir pour les Amiénois résident dans sa moyenne d'un point par match la saison dernière et dans une connaissance (certes assez lointaine) du hockey français, ayant participé à "l'aventure" du tournoi franco-italien disputé par Milan en 1999-2000.
L'idée d'associer deux anciens coéquipiers afin de faciliter les automatismes a germé dans la tête des dirigeants picards, le nom de Sean McAslan ayant circulé, mais c'est finalement un ancien coéquipier du néo-Rouennais Éric Houde qui débarque, en l'occurrence Thomas-Jason Guidarelli. L'Américain sort d'une saison de 61 points en 50 parties disputées à Landshut et connaît plutôt bien l'Europe pour y avoir débarqué en 2002. Qu'il s'agisse d'Autriche ou d'Allemagne, Guidarelli présente également une fiche d'environ un point par rencontre.
Dans un autre registre, le club avait déjà obtenu le paraphe de Mickaël Bardet, formé au club avant de s'aguerrir lui aussi à Dunkerque, s'y découvrant des talents de marqueur. Son rôle s'apparentera toutefois à des tâches plus obscures, comme en témoigne sa dernière expérience en Anjou (11 points en 25 parties).
De la quatrième ligne, il ne reste plus que le grand gabarit de Lionel Wiotte. Nicolas Primout a gagné le droit de poursuivre l'aventure en Magnus à Chamonix, alors que Geoffrey Paillet descend de deux étages, en quête d'un temps de jeu plus conséquent sur les bords du Rhône. Quant à Simon Petit, auteur de quatre buts l'an passé, ses apparitions sous le maillot gothique deviendront plus épisodiques, études obligent.
Ces départs ou défections permettront à Grégory Béron, Mans Papaux (auteur du but du titre en junior élite) et Pierre-Charles Hordelalay de découvrir la Ligue Magnus, de même que Brian Henderson, rentré des Orleans Blues (Junior 'A'). Ces jeunes seront encadrés par Loïc Sadoun, très performant au cœur de l'hiver, ou Anthony Mortas. L'ancien Rémois prolonge d'une année une carrière déjà bien remplie, avant de se consacrer pleinement à sa carrière professionnelle. Reste à voir quel sera son rôle dans cet alignement new look, après avoir passé du temps auprès du buteur Pazak et à l'heure où il transmet le 'C' à Vincent Bachet.
Toujours capable d'accélérations létales, Laurent Gras sera aussi de retour, après une saison commencée sur la pointe des patins et ponctuée par le périple victorieux de Mandchourie. Les tâches plus défensives devraient une année de plus revenir aux frères Marcos.
Le changement de cap est très net chez les Amiénois. Plusieurs pages du passé récent ont été tournées au cours de la dernière saison, connotées par l'hommage rendu à Antoine Mindjimba pour ses longues années sous le maillot noir et rouge ou l'au revoir à celui qui a longtemps accompagné les Gothiques par radio interposée, Éric Normand.
L'incertitude est de mise au moment d'entamer une nouvelle campagne et, si l'an passé la principale incertitude concernait le rôle de gardien, cette saison les supporters gothiques seraient bien heureux de se contenter d'une telle inconnue, tant les points d'interrogation sont nombreux autour du club. Certes, ce dernier peut s'enorgueillir d'une formation déjà éprouvée, mais la transition risque d'être difficile pour un effectif à première vue amoindri. D'autant plus que l'enthousiasme suscité par le spectacle offert sur la pelouse du stade de la Licorne n'est pas des plus porteurs pour attirer un public aux attentes toujours vives et auquel le président a promis du spectacle.
L'objectif annoncé d'une place dans le dernier carré est de prime abord audacieux, tant l'écart s'est creusé entre les Gothiques et leurs traditionnels rivaux des bords de Seine et d'Isère, auxquels s'ajoutent les ambitions grandissantes des troupes venues d'Anjou ou de Morzine.
Mathieu Hernaz
Départs : Raymond (retraite), Gauthier (Tours), Glaude (Canada), Pulscak (Slovaquie), Chauvel (Caen), Millar (retraite), Rozenthal (Morzine-Avoriaz), Pazak (Tours), Primout (Chamonix), Boubé (Bordeaux), Paillet (Lyon), Offret (Dijon).
Arrivées : Macrez (Rouen), Kowalczyk (Édimbourg, GBR), Leroy (Le Vésinet), Bardet (Angers), Guidarelli (Landshut, ALL), Henderson (Orleans, Junior A, CAN), Stevens (Nottingham, GBR).
Effectif
Gardiens
NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2006/07 MJ Min Moy. Pén BUYSSE Henri-Corentin 18/03/1988 183 76 Amiens Amiens FRA-1 8 329 3,84 2' MACREZ Landry 30/04/1982 176 72 Amiens Rouen FRA-1 5 168 4,30 0'
Défenseurs
NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2006/07 MJ B A Pts Pén BACHET Vincent 29/07/1978 179 86 Dammarie-les-Lys Amiens FRA-1 29 3 12 15 24' BIROLINI Alexandre 25/12/1988 175 64 Neuilly/Marne Amiens (jr) DIEUDE-FAUVEL Benjamin 26/08/1986 187 86 Bordeaux Amiens FRA-1 31 6 5 11 42' JESTIN Mathieu 14/04/1983 178 74 Angers Amiens FRA-1 14 0 0 0 6' KOWALCZYK Pavel 08/06/1974 182 105 (Tchèque) Édimbourg GBR-1 58 12 33 45 103' LE PAPE Pierre 17/03/1989 178 65 Cergy Amiens (jr) LEROY Fabien 02/06/1984 190 104 Amiens Vésinet FRA-2 27 9 18 27 103' ROUSSEL Thomas 22/11/1985 180 73 Amiens Amiens FRA-1 29 2 1 1 36'
Attaquants
NOM Prénom Naissance cm kg Club formateur Club & Ch 2006/07 MJ B A Pts Pén BARDET Mickaël 29/03/1982 182 81 Amiens Angers FRA-1 31 7 6 13 44' BERON Grégory 31/07/1989 180 73 Amiens Amiens (jr) GRAS Laurent 15/03/1976 176 83 Chamonix Amiens FRA-1 31 17 14 31 36' GUIDARELLI Thomas-Jason 27/01/1977 180 79 (Américain) Landshut ALL-2 58 22 45 67 84' HENDERSON Brian 22/11/1986 180 78 Amiens Orlando CJHL 49 20 32 52 38' HORDELALAY Pierre-Charles 05/01/1989 170 73 Mantes Amiens (jr) MARCOS Elie 08/07/1983 176 80 Amiens Amiens FRA-1 30 5 6 11 36' MARCOS Julian 26/04/1979 178 70 Amiens Amiens FRA-1 31 4 5 9 117' MORTAS Anthony 13/02/1974 184 86 Reims Amiens FRA-1 29 9 19 28 46' PAPAUX Mans 26/03/1988 188 80 Viry-Châtillon Amiens (jr) PETIT Simon 03/11/1983 171 74 Amiens Amiens FRA-1 31 4 0 4 12' SADOUN Loïc 26/05/1977 180 80 FV Paris Amiens FRA-1 31 13 24 37 24' STEVENS Rod 05/04/1974 178 79 (Can/Irl) Nottingham GBR-1 58 21 37 58 58' WIOTTE Lionel 04/01/1985 192 84 Amiens Amiens FRA-1 25 0 1 1 12'
Entraîneur : Denis Perez (42 ans).
Revoir la présentation 2006/07