Suisse 2003/04 : présentation
Après les évènements chaotiques de la fin de saison dernière (points retirés sur tapis vert à Fribourg, bouleversement du classement et annulation des barrages de maintien), voici que la LNA se joue à treize clubs. Ce chiffre ne sera bien sûr que provisoire, ce qui signifiera qu'il portera malheur à un des convives. Contrairement aux autres années où il était toujours possible de miser sur la faiblesse éventuelle des prétendants à la montée, on sait cette fois-ci qu'il y aura forcément un relégué, et peut-être deux en cas de barrage. La lutte en bas de tableau sera donc plus éperdue que jamais, tandis que celle pour le titre vaut également le coup d'œil.
Ligue Nationale A
Champion en titre, Lugano est encore le favori à sa propre succession. Arrivé en cours de saison dernière, Larry Huras a en effet eu cette fois-ci le temps de travailler, et le challenge qui s'offre à lui est important. Il en a pleinement conscience et s'est fixé l'objectif de gagner le championnat... et la Coupe Continentale. Voilà de hautes ambitions, mais c'est logique pour un club qui a remporté un tiers des titres depuis son premier couronnement il y a dix-huit saisons. Les supporters du club n'attendent rien de moins que l'ouverture d'une nouvelle ère de succès... Dans l'histoire glorieuse du HCL, Huras deviendrait alors l'égal de Slettvoll et Koleff, les deux entraîneurs légendaires de Lugano jusqu'ici. Mais ces deux hommes avaient leurs défauts. John Slettvoll était engoncé dans son système de jeu et ne savait pas donner la liberté nécessaire à des joueurs d'exception comme Igor Larionov ou Mats Näslund, qui avaient donc déçu lors de leur passage en Tessin. Huras aura l'occasion de prouver qu'il sait gérer une star comme Ville Peltonen. Quant à Jim Koleff, il jouissait d'une haute estime chez une partie de l'équipe, mais se brouillait aussi irrémédiablement avec l'autre partie, jusqu'au clash (Bozon en était un exemple). Larry Huras travaille pour sa part avec tout le groupe. Deviendra-il donc le premier entraîneur de Lugano à faire l'unanimité ? La perspective serait alléchante, mais elle ne fait que renforcer la pression, qui sera plus importante au printemps prochain que lors des derniers play-offs.
Lugano semble en effet plus fort que l'an passé, ce qui peut sembler paradoxal avec trois arrivées pour une dizaine de départs, mais le HCL a tout simplement dégraissé certains joueurs de "cinquième ligne" qui ne se sont jamais imposés dans l'effectif. La retraite de Sandro Bertaggia, qui devient manager du club, laisse évidemment un vide. Ce désormais ex-joueur de trente-sept ans est une légende dans la capitale tessinoise, puisqu'il a participé aux six titres de champion. Mais pour le remplacer, on pouvait difficilement trouver mieux que Steve Hirschi, jeune défenseur international doté d'un solide bagage technique, qui représente la nouvelle génération. L'autre "vieux", Corey Millen, flop prévisible du recrutement de l'an passé, est remplacé au poste de troisième étranger par Ville Peltonen, qui jouit d'un immense prestige aux pays des mille lacs. L'homme qui a joué les derniers Mondiaux sur la ligne de Koivu et Selänne n'a qu'un défaut : il est ailier, et c'est d'un centre que Lugano a besoin. Mais Huras se fait fort de l'adapter à ce nouveau poste. Peltonen a l'intelligence de jeu pour cela, et il y a d'autres possibilités au cas où... La troisième recrue, c'est David Bochy, qui remplace Lauber comme doublure de Ronnie Rüeger. Celui-ci a fait taire toutes les critiques lors de la dernière finale, il a prouvé qu'il n'est pas un obstacle à l'obtention d'un titre, et il lui reste à vraiment s'affirmer comme un des meilleurs gardiens suisses. Mais le vrai "joker" de Lugano, c'est le jeune Raffaele Sannitz, qui espère reprendre sa progression après deux années de blessures. Le HCL devrait vivre une saison régulière tranquille, mais quid des play-offs, où ce sont parfois d'autres joueurs qui passent alors sur le devant de la scène, comme Rötheli et Convery l'an dernier ? On peut faire confiance au club pour qu'arrive d'ici là le quatrième étranger adéquat...
Berne se pose comme le principal concurrent de Lugano. Ces derniers temps, l'équipe de la capitale avait plutôt joué les seconds rôles, mais cette époque semble révolue. Quand on dispose d'une salle de 16700 places comme l'Allmend (pardon, la BernArena, comme il a été rebaptisé avec une platitude confondante), on ne peut que viser haut, notamment la place de meilleure affluence d'Europe qui a été soufflée par Cologne. En attaque, avec des joueurs comme Christian Dubé ou Sébastien Bordeleau, les Ours n'ont rien à envier aux champions en titre. Leur unique renfort offensif vient même justement de Lugano, avec André Rötheli, qui a rappelé tout son talent en play-offs après une saison médiocre, et qui aimerait sans doute faire de même au printemps prochain face à son ancien club, qui avait décidé trop tôt de s'en séparer. On attend de lui qu'il apporte autant que les frères Müller, que Lars Leuenberger et que le peu convaincant Sven Helfenstein réunis, ce qui sera au moins le cas en jeu de puissance où son expérience sera précieuse.
Forcément, cet attirail offensif doit se faire un peu au détriment de la défense. En choisissant l'an dernier d'engager comme quatrième étranger l'attaquant canadien Yves Sarault et en envoyant alors en tribunes le défenseur suédois Rikard Franzén, le SCB a fait son choix. Mais un évènement inattendu, la blessure de l'attaquant suédois Patrik Juhlin, va le conduire à chercher un quatrième étranger plus tôt que prévu, et celui-ci complètera justement les lignes arrières, privées de Philippe Furrer (18 ans), malheureusement blessé toute la saison. Il y aura donc de quoi rééquilibrer une équipe qui n'en aura pas forcément besoin, car - exactement comme à Lugano avec Hirschi comme successeur de Bertaggia - un jeune défenseur international de Langnau (Beat Gerber) remplace une légende du club qui rejoint l'encadrement (Sven Leuenberger). On suivra aussi dans cette défense les jeunes Marc Gautschi, un ancien junior du club passé par la deuxième division finlandaise (Mestis) au Hermes Kokkola, et David Jobin, couvé par le sélectionneur national Ralph Krüeger. Mais le vrai atout bernois, c'est la progression de Marco Bührer, qui a pris la place de titulaire de Weibel en équipe nationale suisse, et qui doit maintenant s'imposer aussi comme le gardien n°1 en championnat.
Commencer le championnat avec seulement deux étrangers, voici le pari osé de Davos. Officiellement, ce choix a été mûri depuis longtemps et est destiné à donner plus de responsabilités aux joueurs suisses. Mais en réalité, difficile de croire qu'il n'a rien à voir avec la publication des comptes, qui ont révélé un trou dépassant le million d'euros. Davos a besoin de faire des économies, et tomber d'accord avec l'attaquant américain Kevin Miller pour mettre un terme à son contrat est un bon moyen d'en réaliser. Ce n'est néanmoins pas suffisant. Le HCD a dû également laisser partir son capitaine Patrick Fischer, le point d'ancrage des vestiaires grisons, et il a demandé à toutes ses stars de bien vouloir réduire leurs salaires colossaux. Elles n'ont pas toujours fait preuve de bonne volonté, et le gardien Lars Weibel a même menacé de partir en Suède à Malmö à quelques jours du début de championnat. Ce chantage a payé puisqu'il a obtenu une réduction de sa rémunération moitié moindre que prévu (cinquante mille francs suisses au lieu de cent mille), et qu'il aurait même obtenu une clause de sortie pour l'été prochain, alors qu'il a un contrat de trois ans et qu'on le pensait indéfectiblement lié à Davos.
N'est-ce pas la première fissure dans la pension HCD ? Ce qui a fait la force du club, c'est ce groupe complètement soudé autour de son gourou Arno del Curto, entraîneur du club depuis neuf ans, une éternité en Suisse. Pour la première fois, l'éclatement de ce groupe paraît envisageable, et on sent qu'un cycle se termine. Il faut dire que Davos a vécu au-dessus de ses moyens, et que son facile succès de 2002 a été remporté un peu à crédit. Le club grison devrait donc être plus en retrait cette saison, mais il aura certainement déjà engagé un troisième étranger lorsque viendra l'heure des play-offs, où tout reste possible. Davos est encore très bien doté en attaque avec le duo Riesen - Von Arx et une pléiade de bons jeunes, dont Peter Guggisberg, la seule vraie arrivée (mouvementée) de l'intersaison. Quant à sa défense, dont le pilier Beat Forster a pris une autre dimension lors des derniers championnats du monde, elle s'est très bien comportée l'an passé.
Zurich doit se serrer la ceinture... Voilà un évènement aussi rare que de voir un banquier suisse s'interroger sur l'origine de l'argent qu'il met dans ses coffres. Ici aussi, les pertes financières sont importantes, et cela devrait être pire l'an prochain pendant la rénovation du vétuste Hallenstadion qui privera les ZSC Lions de leur patinoire et d'une bonne partie de leurs revenus. Il n'est sûrement pas trop tôt pour commencer à réduire la voilure, bien au contraire. D'autant que les Zurichois disposent d'une formidable réserve de talents au sein des GCK Lions, et qu'il est grand temps de l'exploiter. Les vétérans Peter Jaks (directeur sportif d'Ambrì), Dan Hodgson (Bâle), Mattia Baldi (Servette) ainsi que l'Américain Derek Plante (Mannheim) feront donc place à de grands espoirs comme Pascal Tiegermann, Morris Trachsler et même Sven Helfenstein, qui obtient une seconde chance après n'avoir pas réussi à percer à Berne. Ce qui est presque plus surprenant, c'est que l'entraîneur Christian Weber vient aussi des GCK Lions. Il est le seul entraîneur suisse en LNA hormis Del Curto, et il débarque au poste le plus difficile, dans la ligne de mire directe des journaux de boulevard zurichois. Bonne chance...
Il dispose tout de même d'une bonne base de travail. Même si l'attaque très rajeunie semble moins forte, la défense paraît encore meilleure que l'an passé avec l'arrivée du troisième étranger Jamie Heward, excellent à Genève-Servette, en complément des internationaux Mark Streit, Mathias Seger et Edgar Salis (qu'on a dissuadé de prendre sa retraite comme il le souhaitait en raison de son mal de dos récurrent) et de l'éternel gardien finlandais Ari Sulander. Les ZSC Lions ont le potentiel pour avoir la meilleure défense du pays, ce qui devrait certainement les aider à se maintenir dans le groupe de tête, en attendant des révélations de certains de leurs jeunes attaquants.
Les plans de rigueur qui attendent Zurich et Davos donnent à Kloten une bonne chance de rentrer dans le dernier carré. Ce ne serait que justice pour une équipe qui fournit chaque année à la sélection nationale son lot de nouveaux internationaux, et qui ne bâtit pas ses succès à coups de millions (aucune arrivée cette année !) mais uniquement sur la formation. Les jeunes joueurs prennent du plaisir à apprendre sous la houlette de Vladimir Yurzinov, exigeant mais juste, et immensément respecté en Suisse. Il l'est d'ailleurs aussi dans son pays natal, la preuve en est qu'il a été nommé assistant de Viktor Tikhonov au sein de l'équipe nationale russe. Avec leurs vingt-trois de moyenne d'âge et leur gardien encore junior, Tobias Stephan, les Aviateurs ne doivent pourtant craindre personne.
S'il n'y a pas eu de recrutement, Kloten n'a pas non plus perdu de joueurs, contrairement à l'an passé avec Pavoni et Wichser. L'unique titulaire sur le départ est le défenseur Martin Höhener (Servette), qui était trop handicapé par ses problèmes de genou pour avoir un impact sur l'équipe, et il est compensé par le retour de Szczepaniec qui a connu une saison blanche sur blessure. La petite perle Martin Plüss est restée malgré la convoitise de Lugano et Berne, et les virtuoses du patinage sont toujours nombreux à Kloten. Après Patrik Bärtschi et Severin Blindenbacher l'an passé, de nouveaux joueurs devraient encore se révéler cette année, et les candidats à une future intégration en équipe nationale ne manquent vraiment pas. Le seul éventuel point faible viendra de la pression qui s'abattra sur toutes ces jeunes épaules maintenant que Kloten est le principal outsider.
Derrière ces cinq équipes qu'on devrait retrouver en play-offs sauf catastrophe, la concurrence sera sévère pour les trois places restantes. Genève-Servette connaîtra-t-il un creux pour sa deuxième saison, un passage toujours difficile ? L'autoritaire Chris Mc Sorley sera encore à l'épreuve. C'est en effet lui qui a refaçonné l'effectif à son goût, sans aucun égard pour services rendus, même pour des anciens internationaux. Ses uniques buts sont la recherche de la performance et l'optimisation de son système de jeu. Toutefois, il doit composer avec un budget en légère baisse, car Anschutz est lui aussi en crise financière. Un article d'un journal berlinois qui annonçait que le groupe AEG allait se désengager de ses autres clubs européens pour se concentrer sur le marché allemand a ainsi causé des inquiétudes à Genève, même si l'information a été démentie par Anschutz.
Genève-Servette a quand même encore de l'argent, il l'a prouvé sur le marché des transferts. Il a ainsi embauché une vraie vedette, Oleg Petrov (Canadiens de Montréal), l'ancien petit prince d'Ambrì-Piotta qui voulait revenir en Suisse mais souhaitait rester dans une région francophone. Le problème est de savoir si ce joueur talentueux saura se plier au système rigoureux de McSorley, qui s'appuie surtout sur des hommes de caractère à la Philippe Bozon, dont la ténacité et l'engagement physique correspondent parfaitement aux volontés de l'entraîneur. Même sa blessure au genou qui devait le laisser indisponible six semaines se rétablit plus vite que prévu. L'attaque paraît globalement renforcée, avec également des joueurs qui chercheront à se relancer comme Mattia Baldi (Zurich) ou Jan Cadieux (Lugano). Par contre, la vraie interrogation sera la capacité de la défense à digérer le départ de Jamie Heward, que les investissements genevois ne semblent pas en mesure de pallier. Martin Höhener, en délicatesse avec son genou, est sans certitudes, et Ralph Ott, peu utilisé à Davos, ne pourra absolument pas endosser l'énorme temps de jeu de Heward. C'est donc le défenseur étranger restant, Brett Hauer, qui prendra les larges responsabilités de son ex-coéquipier. On verra alors si le système de McSorley est à ce point plus important que les individualités.
Fribourg-Gottéron, qui n'a raté les séries finales que sur tapis vert à cause d'un problème administratif, aura à cœur de faire oublier cette grossière erreur de gestion d'effectif, et pour se rattraper, les dirigeants ont présenté à leurs supporters un recrutement alléchant venu du nord. Mikael Karlberg, le meilleur marqueur de Leksand, apportera son sens du jeu et sa créativité. L'ailier droit finlandais Jukka Hentunen (Jokerit Helsinki) a les moyens de mettre à mal plus d'une défense de LNA. Et enfin, le défenseur Thomas Rhodin a été très bon avec la Suède aux derniers championnats du monde et fait figure de valeur sûre pour remplacer Mike Gaul.
On peut se dire que Gottéron tient là ses meilleurs étrangers depuis l'époque de Bykov et Khomutov... A contrario, on peut aussi être sûr qu'il n'a jamais été aussi dépendant de ses étrangers depuis l'époque de Bykov et Khomutov ! Fribourg n'avait les moyens de retenir ni le jeune Thibaut Monnet, pour qui Langnau a dit banco, ni le vieux Mario Rottaris, qui a préféré raccrocher les patins pour s'occuper d'un golf. La position fribourgeoise est donc fragile. Les deux entraîneurs russes, Evgueni Popikhin et Slava Bykov, sont deux anciens joueurs de la même génération qui partagent les mêmes conceptions du hockey, et si le trio suédo-finlandais y adhère, on pourrait avoir un nouveau ticket gagnant avec un nouveau palier franchi par les néo-internationaux Valentin Wirz et Lukas Gerber. À l'inverse, si les étrangers n'ont pas le rendement prévu, on risque de découvrir que la défense est beaucoup trop tendre, et que l'étudiant Gianluca Mona est trop irrégulier pour assumer seul le rôle de gardien n°1.
L'encadrement d'Ambrì-Piotta a effectué une mue complète cet été. Les nouveaux dirigeants ont d'emblée été très lucides sur la situation financière du club, en expliquant que le prochain budget aurait encore bien du mal à afficher un solde positif. La survie du club en LNA passera par de bons résultats mais aussi par un jeu spectaculaire pour attirer le public, ce que Serge Pelletier semble en mesure d'apporter. Les bilans de ses passages à Fribourg et à Zoug ont été plutôt positifs, mais ces clubs n'ont pas souhaité le garder. Tant mieux pour l'équipe de la Léventine. Elle cherchait un homme capable de proposer un hockey chatoyant et offensif pour changer son visage, celui d'une formation dont l'attaque était à la peine mais qui s'en sortait par son système défensif.
Le trio d'étrangers a pour cela été complètement bouleversé, et reflète lui aussi un changement radical, avec un retour à la force de frappe canadienne après plusieurs années d'influence de l'est. Pelletier comptera ainsi sur son compatriote Mike Gaul, qu'il a déjà eu sous ses ordres à Fribourg. Ce défenseur offensif amènera une bonne impulsion, mais il ne remplacera pas la solidité défensive de Martin Stepanek, et tout le danger est qu'Ambrì perde ses acquis en cherchant trop à aller de l'avant. La responsabilité des buts incombera en effet presque exclusivement aux deux attaquants étrangers. Les dirigeants avaient promis un attaquant suisse valant vingt points dans la saison, mais ni le jeune Spender Rezek (Berne), ni René Friedli (Lausanne), ni même le vieux Theo Wittmann (Servette) ne semblent capable d'en marquer autant. Ambrì n'a de toute façon pas les moyens d'engager de "gros" joueurs suisses, et son salut réside dans la réussite de ses étrangers. Logiquement, le centre Hnat Domenichelli et l'ailier Jean-Guy Trudel, leaders des Houston Aeros champions d'AHL, constituent un plus indéniable par rapport à Petrovicky et surtout au décevant Sedlak. Il faudra juste espérer qu'aucun d'eux n'ait de pépins.
Après une saison catastrophique, Zoug a rappelé Sean Simpson, celui qui avait conduit le club à son unique titre en 1998 et qui apparaît aujourd'hui comme le seul à pouvoir le sortir de l'impasse. Du coup, on a oublié les griefs qui avaient conduit à s'en séparer à l'époque, à savoir que l'entraîneur canadien se fichait complètement du développement des jeunes du club, un mépris des joueurs locaux dont il a aussi fait preuve par la suite comme employé d'Anschutz à Munich et Hambourg. Mais il n'est pas le seul "revenant", car l'EVZ a très clairement orienté son recrutement vers ceux qui avaient fait ses beaux jours. C'est le cas de l'entraîneur-adjoint Colin Müller, ancien joueur du club avant de partir à Fribourg où il a fait ses débuts comme entraîneur.
C'est le cas aussi des trois principales recrues, dont la plus attendue est Patrick Fischer, qui remplacera Oliver Kamber. L'attaquant de Davos se retrouve dans le même effectif que son homonyme défenseur. Par obligation, le premier sera nommé de manière désormais systématique "Patrick Fischer I", et le second "Patrick Fischer II". Les deux autres joueurs de retour viennent de Rapperswil, ce sont le défenseur Livio Fazio, très bon substitut pour Ruedi Nideröst (Bienne), et l'attaquant Daniel Giger. Le troisième étranger Barry Richter, remarqué en play-offs à Lugano comme remplaçant de Nummelin blessé, devrait également être meilleur que Chris Armstrong. Par conséquent, Zoug s'est amélioré sur toutes les lignes, hormis dans les cages où le vétéran Patrick Schöpf est un peu moyen. L'EVZ espère donc retrouver un vestiaire enfin soudé et des résultats en hausse... Le retour en play-offs est une obligation pour un club aussi riche.
Seize nouveaux joueurs ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que Jim Koleff a fait le ménage à Langnau. Mais attention, l'ex-entraîneur-manager ne dispose plus des mêmes moyens illimités qu'en Tessin. Et même si les SCL Tigers ont sorti le carnet de chèques pour attirer Robert Petrovicky (Ambrì) et surtout Thibaut Monnet, le prometteur attaquant valaisan, l'effectif très renouvelé n'a pas forcément connu une amélioration déterminante. Koleff a eu les joueurs qu'il voulait dans ces deux cas-là, mais pas pour Tom Koivisto, l'attaquant finlandais qui a préféré tenter sa chance en camp NHL, ce qui a conduit les Tigers à se rabattre comme troisième étranger sur le caractériel Todd Elik, adulé à Langnau et détesté ailleurs. Le SCL a connu un autre revers en voyant partir son jeune espoir Peter Guggisberg. Celui-ci a été propulsé sur le devant de la scène par un doublé l'an passé dans le derby contre Berne, et s'est retrouvé très convoité avant d'avoir prouvé grand-chose. Il a été attiré par les sirènes de Davos, qui l'a arraché à Langnau après une longue querelle juridico-administrative entre les deux clubs.
Il y a deux points faibles dans cette équipe. D'une part, les gardiens, car ni le peu conventionnel Marco Streit ni le papillon Mathias Lauber ne sont des titulaires indiscutables. La forme du moment devra les départager. D'autre part, la défense, car le départ simultané des jeunes internationaux Beat Gerber et Steve Hirschi n'a pas été compensé. En raison de la défection de Koivisto, l'expérimenté Magnus Johansson, champion de Suède avec Västra Frölunda, se retrouve seul dans les lignes arrières. Il faudra compenser par un système de jeu physique qui ne lésinera pas sur les intimidations, et que Koleff devra vite inculquer à une formation sans repères. Pour ne rien arranger, Petrovicky s'est blessé et sera absent deux bons mois. La campagne de transferts fracassante ne suffit donc pas à faire de Langnau un candidat aux play-offs.
Lausanne s'est doté d'un vrai directeur sportif avec Ueli Schwarz, qui avait effectué un bon travail à Langnau, notamment dans un domaine qui ne fonctionne pas du tout au LHC, la promotion des jeunes. Mais aujourd'hui, tout ce qu'on lui demande, c'est de dénicher des vedettes, romandes si possible. Mais ni Marquis, ni Monnet, ni Rötheli n'ont pu être alpagués. L'environnement du club a beau être exigeant, les moyens financiers sont limités, non pas à cause des recettes aux guichets (avec les billets les plus chers de LNA et un des publics les plus nombreux), mais en raison de la frilosité des sponsors, que la faillite du club de football de Lausanne Sports a rendu encore plus réticents à investir dans le sport.
Il ne faut pas rêver aux stars, mais à son échelle, le LHC a déniché de bons joueurs comme le défenseur offensif Antoine Descloux (Fribourg), le jeune attaquant Oliver Kamber (Zoug) et l'expérimenté Pascal Schaller, lâché par Genève-Servette. L'attaque pourrait donc avoir un bon potentiel, si Gerd Zenhäusern se rapproche de son exceptionnel total de points de l'an passé (32), et si Éric Landry se révèle être le buteur annoncé, aux côtés d'Andreï Bashkirov avec qui il avait déjà joué à Québec en AHL. N'empêche que la défense est quantitativement limitée et que Reto Schürch n'est pas indiscutable dans les buts. Sa doublure, le jeune Jonas Hiller, est certes considéré comme un gardien prometteur, mais cette réputation n'a jamais été mise à l'épreuve des faits de la LNA car il était barré par Weibel à Davos.
Cela fait dix années consécutives que Rapperswil-Jona évolue en LNA, échappant sans cesse à la relégation promise. Mais pourra-t-il encore créer la surprise cette année ? Il aura un seul atout dans sa manche, l'unique renfort Stacy Roest, chargé de remplacer Peltola. Sans expérience en Europe, l'attaquant canadien fait valoir ses 244 matches en NHL avec Detroit et Minnesota. Il devra vraiment se transformer en faiseur de miracles pour se substituer également à Daniel Giger, pas remplacé.
Le problème est encore plus épineux en défense. Le vétéran finlandais Kari Martikainen est sobre, solide et complet, et il ne mérite pas forcément le titre de "plus mauvais défenseur étranger de LNA" que lui a décerné le journaliste-polémiste Klaus Zaugg. Pour autant, il est de plus en plus esseulé après le départ de Livio Fazio, le meilleur arrière suisse. Rapperswil devra donc miser avant tout sur la continuité et la cohésion d'une équipe qui se connaît bien, et c'est de loin la meilleure gestion possible pour une équipe sans grands moyens. Aux autres de progresser pour faire oublier les partants, à commencer par le jeune Thomas Nüssli. Eu égard à la qualité de sa technique crosse en main et à son imposant gabarit, il doit percer, voire exploser, cette année.
Dans l'ombre des exploits du FC Bâle en Ligue des Champions de football, l'EHC Bâle a obtenu sa promotion en LNA. Une promotion trop facile, en raison de l'absence de barrages, qui a tout du cadeau empoisonné. Il y a quatre ans encore, le club était en 1e ligue, et le voici aujourd'hui propulsé au plus haut niveau, sans suffisamment d'adversité. Or, de l'adversité, Bâle en aura cette saison. Treizième à table, le promu pourrait être le premier à prendre la porte. Il n'a pas choisi d'obtenir sa montée dans ces circonstances, pas plus qu'il n'a choisi d'être maintenant sous la menace d'une descente directe. Les évènements du printemps ont-ils été une chance ou un piège ? En tout cas, le directeur sportif Paul-André Cadieux n'a pas chômé pour éviter un effet boomerang d'une promotion trop rapide.
Son principal but a été de donner à cette équipe ce qui lui manque par définition le plus, l'expérience en LNA. Lars Leuenberger et Laurent Müller ont besoin de se relancer après une saison décevante à Berne, de même que Philippe Orlandi (Lausanne). Samuel Balmer (Langnau) et Dino Kessler (Genève) comptent 192 sélections (et 71 ans...) à eux deux, mais le Canadien à passeport suisse Dan Hodgson (ZSC Lions) est encore plus âgé qu'eux. Du coup, c'est vers les deux gardiens que certains pointent leur doigt, puisqu'ils ont été conservés tels quels. C'est oublier que Flavio Streit en est à son troisième titre consécutif de champion de LNB, et que Bâle est le premier club à lui maintenir sa confiance pour la promotion en LNA, ce qu'aucun des Romands (ni Lausanne, ni Genève) n'a eu le courage de faire. Oui, les joueurs qui ont accompagné la montée ont un bon niveau, comme René Stüssi, ex-espoir qui a toutes les qualités pour évoluer en LNA. Le principal handicap de l'équipe de Bob Leslie (qui revient en Suisse, où il n'avait été qu'adjoint, après être passé par Cologne, Londres et Feldkirch comme entraîneur en chef) semble être son âge avancé. Sa réussite dépendra certainement des trois étrangers, très difficiles à estimer. Brandon Convery (Lugano) a été au choix le meilleur marqueur des derniers play-offs ou un joueur transparent en saison régulière, Andreas Karlsson devra moins utiliser son gabarit qu'en NHL ou AHL et plus montrer ses qualités techniques d'ex-international suédois, et enfin Adrien Plavsic (ex-Zurich) est le seul à savoir s'il pourra retrouver son niveau d'antan, après une année sabbatique et un tour du monde durant lequel sa blessure à l'épaule a été guérie par un praticien néo-zélandais.
C'est l'année ou jamais pour Bienne. Cette fois, plus de Genève-Servette ni de Bâle pour lui barrer la route de la première place, qui est l'objectif depuis si longtemps. Même si les ambitions de montée seront difficiles à concrétiser en barrage, il faut au moins être champion de LNB pour ne pas être affublé de l'étiquette d'éternel perdant. Plus gros budget du championnat, Bienne vise la LNA, mais il doit prouver qu'il en est capable. La tâche sera confiée à Charly Oppliger, ex-entraîneur de Guin en 1è ligue, qui a prouvé ses qualités de formateur avec Fribourg et surtout avec l'équipe nationale des moins de 18 ans, qu'il avait mené à un titre de vice-championne du monde en 2001. Il pourra s'appuyer sur une équipe junior qui évolue en division élite A, qui prouve la force du club et constitue un réservoir précieux car l'effectif a été réduit quantitativement à l'intersaison. Plutôt que de compenser tous les départs (dont celui du talentueux défenseur Philipp Rytz, 18 ans, que Genève-Servette s'est empressé de faire signer pour quatre ans), Bienne a choisi de miser sur la qualité et sur l'expérience de la LNA avec deux joueurs de Zoug, le physique défenseur Ruedi Niederöst et le jeune buteur Omar Tognini. L'important est d'avoir pu conserver le gardien Martin Zerzuben, approché par Lausanne et qui aurait été difficile à remplacer. On attend aussi du second étranger Jean-François Jomphe (Ingolstadt, DEL) plus de constance et d'implication collective que Ryan Savoia.
Si Zurich a fait jouer la promotion interne pour ses entraîneurs en amenant ceux des GCK Lions en LNA, Bâle n'a pas conservé l'homme de la montée, Beat Lautenschlager, qui vient du coup s'occuper de l'association de Grasshopper et Küsnacht, assisté du jeune retraité d'Ambrì, Manuele Celio. La cure d'économies valable à l'étage supérieure l'est pour toute l'organisation des Lions, et le GCK devra donc se contenter cette année d'un seul étranger, l'attaquant canadien Mike Richard, toujours en pointe au classement des marqueurs. Il sera le seul joueur d'expérience de l'équipe avec le gardien Thomas Papp, l'autre pièce maîtresse. Tout le reste de l'effectif est constitué d'espoir de moins de vingt-trois ans, mais regorge de talent, avec par exemple les jumeaux Moggi, ou peut-être Sven Helfenstein si celui-ci ne parvient pas à se faire une place au sein du ZSC.
Viège s'est fait une réputation de gêneur pour les favoris, et l'a prouvé la saison dernière en obligeant Bâle à batailler pour confirmer ses ambitions de montée. Le club du petit village du Haut-Valais continue de se développer lentement mais sûrement, en s'appuyant sur son formidable public et sur son entraîneur Bruno Aegerter, en poste depuis quatre ans, ce qui constitue un record en LNB (!). Néanmoins, il a perdu son gardien formé au club Rainer Kerlen, attiré par les ambitions de Langenthal, et son buteur Cédric Métrailler, qui tentera sa chance en LNA avec Langnau, de même que Marcel Moser qui y retourne. Le club-partenaire Langnau a prêté d'autres jeunes en retour, mais cela sera-t-il suffisant pour réaliser un nouvel exploit ?
Le potentiel a priori en baisse des GCK Lions ou de Viège pourrait permettre à Thurgovie de se faire une place en haut du tableau, c'est en tout cas l'ambition affichée du président Felix Burgener. L'entrepreneur en a en effet assez de se retrouver en milieu de tableau, et a décidé que c'était la faute des entraîneurs. Après en avoir limogé un entre deux tiers-temps, il vient donc de décider de prendre lui-même définitivement leur place, bien qu'il ne possède ni diplômes ni expérience dans ce domaine ! Il aura heureusement comme assistant un homme qui connaît son affaire, Hanspeter Frutiger (Uzwil). L'omnipotence du président est le seul danger qui menace le club (dont l'avenir tient à la motivation du mécène...) car l'effectif de Thurgovie est clairement le meilleur après Bienne, avec les arrivées du gardien Claudio Bayer (Langnau), du défenseur Marco Knecht (Bâle) et de l'attaquant André Rufener (Rapperswil), qui ont tous une longue expérience de LNA.
Le HC Sierre a désormais accolé à son nom celui d'Anniviers, une région qui compte attirer le tourisme et contribue à donner au club une assise financière supplémentaire. Du coup, Sierre se voit déjà arriver en haut du tableau, grâce au renfort du défenseur offensif américain Cory Laylin, déjà contacté l'an passé avant qu'il n'opte pour Francfort, mauvais choix puisqu'il y a connu une saison catastrophique, encore cette malédiction frappant les joueurs qui rejoignent la capitale économique allemande. L'an passé, l'arrière Hollinger avait été remercié en cours de saison, et on espère cette fois que la paire d'étrangers Cormier-Laylin ira au bout. L'attaque reçoit également l'apport de jeunes joueurs de bon niveau, Elvis Clavien (Ajoie), Norman Perrin (Thurgovie) et Gerhard Schneller (Coire). Attention toutefois à ne pas mettre la charrue avant les bœufs au risque de se mettre la pression et de monter la tête des supporters un peu trop tôt.
Olten a désormais mis sa destinée entre les mains d'Alfred Bohren, ex-entraîneur de Langnau, viré en cours de saison dernière, et plus anciennement de l'équipe nationale junior. Il possède une multitude de contacts, ce qui a aidé à reconstituer un effectif très largement chamboulé à l'intersaison. Il n'y reste qu'une dizaine de joueurs, alors que les autres clubs de LNB ont conservé le même cadre. La succession de Beat Aebischer, le lointain cousin du gardien des Colorado Avalanche qui se retire en 1è ligue à Zunzgen-Sissach après quatorze années de bons et loyaux services, se jouera entre Davide Gislimberti (Fribourg) et Patrick Kucera (Kloten) qui n'ont que de brèves apparitions en LNA à leur actif. Le potentiel semble un peu supérieur, mais avec la cohésion en moins. Olten devrait jouer les play-offs, mais son principal souci sera de réveiller une ville qui s'intéresse de moins en moins à son hockey, hormis à l'occasion des derbys contre Langenthal.
Si ces derbys promettent énormément cette année, c'est que Langenthal a très nettement progressé. Après une saison d'apprentissage pour son retour à ce niveau, le SCL a effectué un bon recrutement à tous les postes, depuis le gardien Rainer Karlen (Viège) jusqu'à l'attaque avec trois ex-Biennois (Stefan Moser, le jeune Gian Kämpf et surtout l'expérimenté Andreas Keller) en passant par la défense où arrivent quatre nouveaux, dont Pascal Stoller (ZSC Lions) et Björn Schneider, qui tentera de relancer une carrière bien partie à Kloten mais mal poursuivie à Berne et Bienne. Pour avoir assumé la montée et ne pas s'être découragé pendant une première saison très difficile, Langenthal mérite bien de goûter plus souvent à la victoire.
Il y a deux façons de considérer les transferts d'Ajoie. La première est de considérer le point qui avait posé problème l'an dernier, les deux étrangers, avec deux nouveaux joueurs aux bonnes références et qui parlent français, ce qui devrait faciliter leur intégration. Ceci dit, deux hirondelles ne font pas le printemps, et puis Marc Fortier (autre victime de "l'effet Francfort") et Dan Laperrière (pas convaincant à Duisburg en deuxième Bundesliga) ne sont pas plus jeunes que leurs prédécesseurs. La seconde consiste à regarder le contingent des joueurs suisses, singulièrement affaibli. Si le joueur formé au club Olivier Gigon a enfin l'occasion de prouver qu'il peut faire mieux dans les cages que les renforts extérieurs décevants, et si l'attaque espère digérer le départ de Florian Conz en LNA (Lausanne) et le retour de Clavien à Sierre, c'est la défense jurassienne qui inquiète le plus. Pas forcément une mauvaise nouvelle pour les jeunes Français Sébastien Dermigny et Olivier Devaux, appelés à prendre plus de responsabilités et à gagner en expérience.
Un an après son dépôt de bilan, voilà que Coire revient en LNB après une année de purgatoire en 1è ligue. La principale raison de ce retour, c'est qu'il dispose encore de sept joueurs ayant connu le passage en LNA, même si l'un des grands artisans de la remontée Gerhard Schneller a préféré partir à Sierre. L'apport de Lugano a été également non négligeable dans le redressement du club. Le club tessinois cherche à étendre son emprise, et en installant deux des siens parmi les cinq membres du directoire de Coire, il destine la formation de la capitale grisonne à être son équipe-ferme. Celle-ci pourra ainsi se voir offrir des jeunes joueurs de la qualité de Grégory Christen, accompagné d'autres espoirs tessinois à découvrir. La défense est solide avec l'arrivée du vétéran canadien Greg Andrusak (Hambourg) et le retour au club de Ralf Bundi (Zoug). En revanche, le potentiel offensif est très limité, et c'est sur les larges épaules de Peter Bohunicky que reposera la mission de marquer des buts. Mais le Slovaque bon marché venu de Tours en a-t-il les moyens, alors qu'on le considère déjà comme le moins bon étranger évoluant en Suisse ? La saison s'annonce nécessairement difficile pour le promu.
À Viry-Châtillon ou à Dunkerque, Stéphane Sabourin a eu l'habitude de travailler avec de faibles moyens. Il ne sera pas dépaysé à La Chaux-de-Fonds, qui a clairement décidé de diminuer son budget pour assainir enfin sa situation financière. L'entraîneur canadien amène avec lui de Dunkerque le défenseur canadien Mark Cooper, qui du haut de ses vingt-cinq ans sera le doyen de la défense et aura la très lourde tâche de succéder au quarantenaire ukrainien Valeri Chiriaev et à ses neuf ans de fidélité au club. L'attaque a été renforcée du Canadien Yanick Dubé (Bad Tölz) qui avait toujours trouvé régulièrement le chemin des filets lors de ses précédents passages en Suisse, et de Michael Neininger, qui revient de Genève-Servette. Mais cela suffira-t-il à compenser l'inexpérience des gardiens et de la défense, car c'est dans ce domaine que Sabourin aura le plus de travail ? Les play-offs constitueraient un exploit.
Avec le passage forcé de l'élite à treize clubs, la LNB reste à dix. Mais c'est peut-être un mal pour un bien, car avec la relégation du dernier de la LNA, cette division longtemps en crise pourrait bientôt retrouver un teint plus seyant en atteignant l'objectif annoncé de douze clubs, avec l'adjonction d'un promu de 1è ligue. Côté romand, on sait que Forward Morges et Martigny ont la volonté d'être celui-là, mais ils ont échoué jusqu'ici. Auront-ils cette fois un niveau sportif en conformité avec leurs ambitions ?
Marc Branchu