Allemagne 2003/04 : présentation
La DEL a réduit comme prévu cette saison le nombre maximal d'étrangers par équipe sur une saison de treize à douze, et a fait en sorte que cette place supplémentaire pour les Allemands soit donnée à un jeune de moins de vingt-trois ans, qui devront être quatre et non plus trois sur la feuille de match. Mais elle a aussi décidé de suspendre la diminution progressive des étrangers, alors qu'elle s'était engagée à passer à dix, chiffre considéré comme idéal, pour les JO de 2006. Ce coup de frein a provoqué un tollé, alors que la réduction n'avait eu que des effets positifs, et la DEL a tenté de la justifier en expliquant que les générations à venir paraissent moins talentueuses, ce que démentent les entraîneurs nationaux puisque la génération 1987 est annoncée comme un très grand cru.
Alors que les autres sports subissent de plein fouet les effets des arrêts Bosman et Malaja, le hockey sur glace est lui épargné car il a déjà passé ce cap (dans la douleur et la précipitation) par le passé. Cette maturité est un atout dans la concurrence que se livrent les sports, alors que le retour de football sur les chaînes publiques fait table rase de tout le reste. La chaîne non cryptée DSF, qui a changé de propriétaire après la banqueroute du groupe Kirch Media, vient ainsi d'abandonner la retransmission de la DEL. Le hockey sur glace est le deuxième sport collectif du pays, mais sa moyenne de cinq mille spectateurs est la même qu'il y a quinze ans. Le basket-ball et son public adolescent, ainsi que le handball qui a dû payer de sa poche les coûts de production pour subsister à la télévision, sont encore loin des chiffres du hockey, mais ils progressent rapidement et ont doublé leurs affluences sur la même période.
Le hockey sur glace a encore la chance de bénéficier d'un contrat de diffusion (avec la chaîne cryptée Premiere) qui rapporte de l'argent, mais il se termine à la fin de cette saison, et il n'est pas sûr qu'on en retrouve un aussi avantageux. Ce n'est pas sans conséquences sur la DEL. Avec les rentrées financières de la télé en chute libre, l'euphorie des contrats signés presque aveuglément il y a quelques années n'a plus cours. L'heure est aux économies, ce qui est après tout logique dans une Allemagne actuellement en récession économique.
Les clubs de DEL
La pression est sur Bill Stewart. Personnage controversé, l'entraîneur de Mannheim est sans doute le plus menacé de DEL, condamné au succès après une saison ratée et avec une équipe donnée à nouveau favorite. Mais, cet été, c'est surtout le manager Marcus Kühl qui a passé des heures chaudes. Il a vu partir vers San José et la NHL trois des jeunes espoirs allemands sur lesquels il comptait : le gardien Dmitri Pätzold, le défenseur Chrstian Ehrhoff (qui avait été recruté à Krefeld) et l'attaquant Marcel Goc. Pour arranger les choses, l'attaquant russe Ilya Vorobiev, en froid avec Stewart, s'en est allé retrouver son entraîneur de père au Lada Togliatti. Mais le plus gros budget de la ligue, même s'il est lui aussi en baisse, a de quoi gérer l'imprévu.
Avant la ponction nord-américaine, Mannheim avait eu un premier problème, remplacer le vieux Mike Rosati. Pour cela, les Adler ont longtemps cherché un gardien en Amérique du nord, avec Cristobal Huet en tête de liste, mais le Français en passe de devenir deuxième gardien des Los Angeles Kings a d'autres priorités. On s'est donc rabattu sur Richard Shulmistra (Eisbären Berlin), une valeur sûre de la DEL même s'il n'a rien d'éblouissant. Avec le départ de Pätzold, les Adler se retrouvaient avec Danny aus den Birken (18 ans) comme doublure, ce qui aurait fait léger. Ils étaient prêts à tenter le coup, mais une belle opportunité s'est présentée quand la brouille entre Marc Seliger et Nuremberg s'est confirmée. Mannheim était sans doute le seul club à pouvoir s'offrir le gardien allemand si tard dans l'intersaison, et l'affaire s'est vite conclue. Plus d'inquiétude dans les cages, et pas trop en défense avec le duo d'internationaux Nico Pyka (Eisbären) et Jochen Molling (Hambourg), moins spectaculaires qu'Ehrhoff mais qui font correctement leur travail. En attaque, ce sera au vétéran américain Derek Plante (Zurich) de faire oublier la pépite Goc. Décevant à Cologne, Robert Hock succèdera au centre de la troisième ou quatrième ligne au vieux Germano-Canadien Wayne Hynes. L'effectif est donc toujours de qualité, et les regards les plus inquiets sont ceux tournés vers l'infirmerie : le capitaine Stefan Ustorf, blessé à la main, ne fera sa rentrée qu'en novembre, et la plupart des joueurs importants de l'équipe (le créatif Devin Edgerton, les buteurs Jason Podollan et René Corbet, les deux gardiens) ont la réputation d'être fragiles.
Même Cologne doit comme tout le monde se serrer la ceinture. C'est ainsi qu'on s'est séparé du trop cher Shane Peacock et même de Dwayne Norris, une des figures du club dont il a porté les couleurs pendant sept ans. Mais la plus grosse économie réalisée, c'est sans doute la non-venue de Christoph Brandner, le meilleur joueur du championnat, recruté pour un salaire pharaonique pour la DEL mais dépassé par la NHL et l'offre de Minnesota. Le vide que laisse l'Autrichien est important, difficile à combler vis-à-vis des supporters, qui avaient apprécié il y a quelques années son compatriote Dieter Kalt, mais c'est peut-être un mal pour un bien. Le vedettariat est difficilement compatible avec les impératifs tactiques et collectifs de Hans Zach, et Brandner était en passe d'être LA star de la ligue, à la fois germanophone et meilleur que tous les Canadiens. Sans lui, l'effectif n'en est pas moins consistant avec toujours le taiseux défenseur Mirko Lüdemann en figure de proue.
Quelques arrivées ont colmaté les principaux trous. Marc Savard (ex-Nuremberg, mais aussi ex-Grenoble et Briançon) prendra la place de Peacock en défense, et l'Américain Brian Bonin (Langnau) aurait dû remplacer Norris sur la première ligne. Tous les départs n'ont sans doute pas été compensés poste pour poste, mais Cologne s'est donné de quoi voir venir en gardant deux licences d'étrangers et des possibilités en réserve... Heureusement ! Le sixième international de l'équipe, Boris Blank, recruté à son tour chez les Eisbären pour reformer son fameux duo avec Lewandowski, s'est fracturé la main en match de pré-saison à Nuremberg (son indisponibilité sera palliée par le jeune attaquant canadien Jeremy Adduono), puis Bonin s'est blessé lui aussi à la main. L'Américain ne viendra donc pas, et c'est Jean-Yves Roy qui revient au club après deux saisons en demi-teinte à Fribourg-Gottéron. Il pourrait être le chaînon manquant sur la première ligne à la place de Norris, à moins que ce ne soit... Kai Hospelt (18 ans) ! Avec également Schauer et Kink, les jeunes pourraient en effet franchir un cap et prendre plus de responsabilités cette année. Cologne est vraiment solide, à tout point de vue, il suffit de considérer son nouveau record de 6500 abonnés malgré la promotion du club de football de la ville. Le KEC pourrait donc assumer le statut de favori, mais Hans Zach préfère refiler cette patate chaude à Mannheim.
Il est impossible d'estimer les répercussions qu'aura la tournée suédoise des Eisbären de Berlin. L'accusation de viol contre les deux vétérans canadiens Yvon Corriveau et Brad Bergen, emprisonnés en Suède, a provoqué, on le devine, un gros scandale. On ne sait déjà pas quelles seront les conclusions judiciaires de cette affaire, on peut encore moins prévoir ses conséquences, surtout psychologiques. S'ils s'avéraient coupables d'agression sexuelle, les deux joueurs seraient évidemment définitivement licenciés pour une faute aussi grave. En attendant, on fait sans eux, ce n'est pas le principal souci. Mais seront-ils oubliés si facilement, ou l'ombre de cette affaire planera-t-elle sur l'équipe toute la saison ?
Jusqu'à ce drame, dont la principale victime est jusqu'à nouvel ordre une jeune Suédoise de vingt ans, tout était simple pour les Eisbären. Pierre Pagé promettait de se tenir à sa tactique offensive, tout en l'adaptant mieux aux circonstances ou à l'adversaire. Ses hommes étaient parmi les favoris de la DEL, et comme les deux autres équipes de tête ils se présentaient avec un effectif semblable ou un chouia inférieur. Shulmistra a vite été remplacé par Rich Parent (Kassel). Le départ-surprise de John Gruden, décidé à tenter encore une fois sa chance en NHL, ajoute aux attentes qui pèsent sur les jeunes épaules de son successeur désigné, Micki DuPont, un défenseur de vingt-trois ans qui a navigué l'an passé entre NHL (16 matches avec Calgary) et AHL. Tous les autres piliers étrangers étant restés, le seul point embêtant était le départ de deux des meilleurs joueurs allemands (Pyka et Blank) vers les concurrents directs Mannheim et Cologne, ce qui plaçait les Berlinois en infériorité dans ce domaine. Ils étaient d'autant plus dépendants de leurs joueurs étrangers, mais c'était avant que deux d'entre eux déraillent lors d'une nuit de cuite...
Avec l'attraction qu'a constituée la nouvelle patinoire et l'irruption du hockey sur glace à Hambourg, on aurait pu croire que les recettes sûrement faramineuses auraient rempli les caisses d'Anschutz. Hé bien pas du tout. Les Freezers ont même connu un déficit comptable, faute d'arriver à attirer des sponsors. Ici aussi, il faut réduire la voilure. Mais ça ne se ressent pas, puisque Hambourg avait déjà recruté depuis longtemps Brad Purdie, l'autre vedette du champion Krefeld, et qu'il a ensuite engagé Shane Peacock, bien connu de l'organisation Anschutz puisqu'il a connu ses meilleures années à Munich. Mais l'arrivée la plus importante, c'est celle d'un entraîneur mondialement connu, Dave King, fort de son expérience en NHL mais aussi avec l'équipe nationale du Canada qu'il avait mené à la médaille d'argent aux JO d'Albertville.
Un homme comme lui apporte beaucoup, y compris dans le recrutement. De Columbus, la franchise de NHL qu'il a entraînée depuis sa création il y a trois ans, il a emmené avec lui l'expérimenté Darren Van Impe et le jeune Paul Manning, attendus comme les leaders de la défense hambourgeoise. Mais sa carte de visite est aussi déterminante pour convaincre les futures recrues, comme l'ailier Mark Greig, qui a joué 130 matches en NHL mais qui est surtout une star de l'AHL et qui pourrait le devenir en DEL. Reste à savoir si King prêtera attention au développement des jeunes Allemands, dont son prédécesseur Sean Simpson se fichait royalement. Car pour l'instant Hambourg est surtout une équipe de trentenaires canadiens. La préparation a d'ailleurs commencé avec treize Canadiens, pour en écarter un avant le début de saison (Jason Miller) puisque le règlement l'impose. Mais c'est par obligation et à reculons que Hambourg a des Allemands dans son effectif. Ce sont pourtant majoritairement des jeunes prometteurs qui mériteraient que l'on considère leur potentiel, à l'instar de Martin Walter.
Düsseldorf
poursuit son plan d'assainissement total des finances sur trois ans, et n'a donc pas fait de folies à l'intersaison, à une exception près, le recrutement de Jeff Tory (Hambourg), défenseur très offensif fort utile en jeu de puissance. C'est dire qu'on compte sur lui pour remplacer Jakub Ficenec, finalement parti à Ingolstadt malgré un contrat en cours. Si l'étonnant Tommy Jakobsen, élu joueur norvégien de l'année, réitère une saison du même ordre, et si Alexander Sulzer, formé à Kaufbeuren, profite de sa venue à Düsseldorf pour franchir à dix-neuf ans le cap qu'on attend de lui, alors la défense sera aussi bien outillée que l'an passé. Le scepticisme plane en revanche sur son dernier rempart Andrei Trefilov, à qui il reste une année d'un contrat signé à une époque où l'on était moins regardant sur les dépenses. Du coup, il se retrouve le joueur le mieux payé de DEL ! Le vétéran russe vaut-il encore autant ? Son entraîneur Michael Komma en doute lui-même publiquement.Offensivement, le recrutement est beaucoup moins impressionnant que l'été dernier. Au lieu d'aligner de gros joueurs présumés avec Kreutzer, Beaucage et Christian, les DEG Metro Stars ont dorénavant placé l'international allemand avec l'Américain Pat Mikesch et l'Autrichien Martin Hohenberger. Ce deuxième bloc nouvelle formule manque d'un vrai buteur sur le papier, mais ce sera peut-être au bénéfice de la cohésion qui a fait défaut jusqu'ici. Le duo norvégien Magnussen-Vikingstad, qui se voit adjoindre un autre Scandinave évoluant dans le même registre accrocheur avec le Suédois Johan Molin (Innsbruck), a en effet besoin d'appui, et la remarque vaut aussi pour les troisième et quatrième lignes essentiellement constituées de travailleurs. Le plus attendu y sera un ancien international, Christian Brittig, qui n'a pas arrêté d'entendre ses oreilles siffler ces dernières semaines. Après sa bonne saison à Landshut, il a été recruté pour deux ans pour l'équipe de Michael Komma, qui avait été son coéquipier aux Berlin Capitals. Ce retour en DEL d'un joueur de trente-sept ans a été montré du doigt, et a même donné du grain à moudre à ceux qui plaidaient pour l'arrêt de la réduction du nombre d'étrangers, et qui y voient la preuve de la pénurie de jeunes Allemands de niveau suffisant. Attendu au tournant, Brittig aura à cœur de montrer que ce n'est pas un scandale qu'il revienne en DEL, mais qu'il n'aurait au contraire jamais dû la quitter.
Greg Poss a été élu entraîneur de l'année en faisant des miracles avec le petit budget d'Iserlohn. Ça tombe bien, on va presque lui demander la même chose à Nuremberg. En effet, les recrutements très forts sur le papier de ces dernières saisons n'ont pas donné grand-chose, mais ils ont par contre bien plombé les comptes. Nuremberg est l'équipe qui doit réduire le plus drastiquement son budget, et a donc changé ses habitudes. Et en hockey, qui dit qualité/prix... dit Slovaquie. Ceci dit, les ressortissants de ce pays qu'a finalement choisis le manager Miro Sykora évoluaient déjà à l'étranger, Marian Cisar en Finlande au Lukko Rauma et le champion du monde 2002 Robert Tomik au Sparta Prague. Même si Nuremberg rouvre finalement les frontières vers l'est, tous les autres étrangers sont quand même nord-américains, par exemple le petit centre d'Augsbourg, Greg Leeb, ou deux défenseurs champions de LNB suisse avec Bâle, Stéphane Julien et Liam Garvey (qui avait toutefois terminé la saison à Luleå).
Puis, juste avant la reprise de l'entraînement, deux autres départs accentuaient le choc. Marc Seliger, qui savait qu'il n'était plus en odeur de sainteté, n'était sans doute pas mécontent d'aller à Mannheim. Nuremberg ne s'en plaint pas non plus, et a trouvé une doublure deux fois moins chère pour Chabot en la personne d'Alfie Michaud, le meilleur gardien d'ECHL. Quant à Dave Tomlinson, c'est aussi sans regret qu'il a été transféré à Hambourg, car à son âge il a reçu l'essentiel de son salaire depuis l'infirmerie. Cette seconde cure d'économies, si elle révèle l'état réel des finances, n'est pas un problème pour Greg Poss, surtout réputé pour son travail de développement des joueurs. Même Hans Zach, l'entraîneur de l'équipe nationale, croit en lui et espère qu'il permettra aux internationaux Vitali Aab et Thomas Greilinger d'exprimer enfin tout leur potentiel, pour les faire progresser comme Lasse Kopitz, qu'il a emmené dans ses bagages d'Iserlohn. Felix Petermann, le meilleur défenseur allemand de sa classe d'âge, formé à Füssen et qui arrive en DEL à dix-neuf ans après avoir passé son bac, attend également beaucoup de cet entraîneur qui donne sa chance aux jeunes et les fait travailler à un rythme élevé.
Krefeld
était déjà une équipe en fin de cycle avant de devenir championne d'Allemagne en avril dernier, et les projecteurs braqués sur cette surprenante victoire n'ont évidemment fait qu'amplifier le phénomène. Ce sont au total quinze joueurs qui sont partis, dont tous les étrangers sauf un (le discret défenseur Paul Dyck), et dont les dix meilleurs marqueurs ! À la lecture de ce bilan aux allures d'hécatombe, on se dit que les supporters des jaune et noir n'ont plus que leurs yeux pour pleurer, et que la meilleure chose pour eux est de se lancer dans la collection de souvenirs de l'exploit de 2003, qui n'est pas près de se reproduire de sitôt. Pourtant, même si ses chances de conserver sa couronne sont infimes, Krefeld n'est quand même pas exsangue. Le plus difficile sera que les supporters s'habituent à la nouvelle donne et fassent confiance à la reconstruction en cours. Les raisons d'espérer, elles existent. D'abord il y a au moins une pièce maîtresse du titre qui est restée, même si elle ne figure pas au classement des pointeurs, et pour cause, puisqu'il s'agit du gardien Robert Müller. Ensuite, il y a le recrutement, qui se laisse regarder.En effet, Robert "Butch" Goring a ceci de commun avec Dave King, c'est que son nom ouvre des portes. Non pas tant pour sa carrière d'entraîneur (encore que, avant de remporter la DEL, il avait déjà fait le coup deux fois dans la défunte IHL avec Salt Lake City), mais par son passé de joueur, puisqu'il a pris part à la dynastie des New York Islanders avec lesquels il a remporté quatre Coupes Stanley au début des années 80. Il a donc pu contacter des joueurs encore jeunes qui jouent les premiers rôles en AHL, voire qui ont plus souvent joué en NHL qu'en AHL ces derniers temps dans le cas du complet joueur de centre Chris Herperger (qui s'est malheureusement blessé en amical contre le rival Düsseldorf et qui manquera le premier mois de compétition). À vingt-six ans, Justin Kurtz endosse ainsi le rôle de leader de la défense. On constate ainsi que le contexte économique a changé les habitudes de la DEL, où il y a quelques années encore on se pavanait devant la colonne du total des matches joués en NHL, sans penser qu'un chiffre élevé était l'apanage de joueurs vieillissants souvent bien éloignés de leur forme d'antan... Pour l'expérience, on a donc compté sur des valeurs sûres déjà connues en DEL, notamment trois piliers de Nuremberg, le défenseur américain Chris Luongo et les attaquants canadiens Terry Yake et Robert Guillet. Quant à Marc Beaucage, même s'il n'avait pas d'atomes crochus avec l'entraîneur Komma, c'est quand même lui qui avait marqué le plus de buts à Düsseldorf. Terminons avec un pari risqué, le tout jeune Slovène Marcel Rodman, révélation du Mondial 2002 mais moins en vue à la dernière édition, qui amènera au moins son culot. Et puis ne vient-il pas d'Autriche (Graz), comme autrefois un certain Christoph Brandner ? La comparaison est osée, avouons-le, mais c'est pour rappeler que Krefeld doit changer de référentiel pour ne plus se raccrocher aux idoles divinisées d'hier.
Il fallait bien une exception pour confirmer la règle : pendant que tout le monde compte ses sous, Ingolstadt est en pleine croissance. Sa première saison en DEL s'est en effet bien terminée même si le promu semblait largué à mi-parcours. Et la nouvelle s'annonce encore meilleure avec la Saturn Arena flambant neuve, qui vaut bien de devoir disputer ses six premières rencontres à l'extérieur avant d'y prendre ses quartiers. Ses 4800 places peuvent paraître dérisoires par rapport à celles dont disposent certaines grosses écuries, mais elles sont bien adaptées à la taille d'une ville de 113 000 habitants, et elles offrent modernité et attractivité pour les sponsors. Ils étaient près de trois mille à assister aux rencontres dans l'ancienne patinoire ouverte à tous les vents, il est raisonnable d'en attendre six cents de plus via le gain de confort.
Donc, l'ERC Ingolstadt dépense à tout va. Il a pris pour premier terrain de chasse l'équipe-surprise de la saison écoulée, Iserlohn, avec l'attaquant Doug Ast, le défenseur Justin Harney et surtout le gardien Jimmy Waite. Les deux derniers ont même été recrutés dès novembre, avant qu'ils ne prennent trop de valeur (contacter un joueur d'une équipe concurrente au milieu de la saison est en principe interdit par la DEL, mais en pratique c'est monnaie courante, et beaucoup de transferts officiellement démentis sont en fait des secrets de polichinelle). Le jeune ailier Cameron Mann, qui avait fait faux bond au dernier moment à Mannheim l'an dernier parce que Nashville lui proposait un contrat en or, n'y a finalement joué que quatre parties avant d'être renvoyé en AHL, où il a tout de même montré qu'il n'avait rien perdu de ses qualités de buteur. C'est justement ce qu'on attend de lui à Ingolstadt, puisque Mann rejoint ce coup-ci pour de bon la DEL. On attend également beaucoup de Craig Ferguson (ex-Fribourg-Gottéron), présenté comme le leader présumé de l'équipe. Ingolstadt s'est vraiment renforcé à tous les postes, et pour sa deuxième saison, les play-offs deviennent déjà une obligation. Après son escale ratée à Bolzano, l'entraîneur Ron Kennedy se retrouve dans un contexte d'expansion qui semble plus à sa convenance. Reste à savoir s'il pourra travailler sereinement avec ce nouveau groupe sans subir d'interférences de l'influent ex-entraîneur et néo-directeur sportif Jim Boni.
Axel Kammerer était autrefois l'assistant de Hans Zach, qu'il a suivi à Cologne. Il doit aujourd'hui lui succéder à Kassel, où l'on jaugera l'élève à l'aune du maître : il devra mener une équipe travailleuse et faisant la part belle aux joueurs allemands. Mais, même s'il partage sa philosophie générale, Kammerer essaiera de ne surtout pas copier Zach pour affirmer son propre style. Là réside la difficulté. Pour faciliter la transition, il y a quand même eu une année de décalage, le fardeau de la succession directe ayant été assumé par Gunnar Leidborg, qui s'est en fin de compte senti utilisé comme simple intérimaire. On notera un fait curieux qui n'est pas vraiment une coïncidence : il y a désormais trois entraîneurs allemands en DEL, Zach (54 ans) à Cologne et ses cadets de quinze ans Komma à Düsseldorf et Kammerer à Kassel, et ils sont tous les trois originaires du même village bavarois, Bad Tölz ! Ce club historique du hockey allemand marque ainsi de son empreinte une DEL auquel il peut difficilement rêver accéder dans le contexte actuel.
Si la passation de témoin derrière le banc avait été prévue bien à l'avance, le recrutement a par contre subi quelques contretemps. L'ex-Lausannois Jarrod Skalde, qui avait signé pour renforcer l'attaque, a en effet préféré retourner en NHL à Dallas, où ses chances d'intégrer l'effectif et de ne pas être renvoyé en AHL sont pourtant extrêmement minces. Ensuite, le gardien biélorusse Andrei Mezin, qui a laissé de bons souvenirs en DEL même s'il n'a joué que douze secondes (!) l'an passé en tant que troisième gardien de Kazan, s'est rompu les ligaments croisés du genou à peine arrivé. Il a donc fallu trouver en catastrophe un autre gardien, en l'occurrence le Canadien Joaquin Gage (Djurgården). Mais Kassel n'a rien perdu de sa valeur cet été, réussissant notamment à conserver tous ses joueurs allemands, et même à en ajouter un de poids, du moins sur la balance qui affiche son quintal, Robert Busch. Né à Vancouver, celui-ci était arrivé chez ses grands-parents à Kassel en 1992 à la fin de ses études. Il devait y passer une année pour découvrir plus amplement son autre pays, il est finalement resté onze ans dans le hockey allemand, comme Canadien puis comme joueur allemand une fois son passeport obtenu. Logiquement, il revient finalement à Kassel, non plus chez les juniors comme autrefois mais dans l'équipe première, en provenance directe du rival régional de la Hesse, Francfort. Au milieu des quelques recrues qui sont des joueurs expérimentés de DEL, on suivra avec intérêt le jeune attaquant international autrichien Matthias Trattnig, venu lui aussi de Djurgården. Comme chaque année, les Huskies seront candidats aux play-offs, qu'ils ont atteint quatre fois de suite, mais comme chaque année, ils n'auront pas la partie facile.
S'il y a une chose que la dernière place récoltée l'an dernier semble avoir apprise à Francfort, c'est l'humilité. On n'entend plus claironner que l'objectif minimum est les play-offs, dont on n'a pas vu la couleur ces trois dernières saisons. On se permettra quand même de réserver son diagnostic avant d'affirmer qu'une révolution culturelle a bien eu lieu. Car en apparence, après tout, on assiste au même grand chambardement que lors de chaque été, à la différence que ce n'est plus Bernie Johnston qui s'en occupe. "Bernie", contrairement à Albert Dupontel dans le film du même nom, est moins adepte de la pelle que de la hache. C'est avec cet instrument délicat qu'il retaillait l'effectif chaque saison. Les survivants pouvaient se compter sur les doigts d'une main, mais il a fini par sauter à son tour l'an dernier. Dans son genre, son successeur Lance Nethery, entraîneur devenu manager, n'est pas mal non plus. Il n'a pas fait plus de détails qu'un autre Lance sur les pentes du Tour de France. Bilan des opérations, il reste en tout et pour tout cinq rescapés de la saison dernière : les défenseurs Stéphane Richer, Paul Stanton et Jonas Stöpfgeshoff et les attaquants Patrick Lebeau et Robert Francz, c'est-à-dire trois vieux de la vieille et deux jeunes qui ont l'avantage d'avoir la nationalité allemande.
C'est donc peu dire qu'il a fallu reconstruire. Si le barrage de maintien n'a pas été d'une grande utilité puisque l'opposant Schwenningen a été relégué pour raisons financières, il a au moins permis à Francfort de se servir chez l'adversaire en ponctionnant le gardien Ian Gordon et les deux attaquants allemands Christian Kohmann et Mark Etz. Si, si, des joueurs allemands à Francfort, on aura tout vu ! On a même recruté un international en exercice, Martin Reichel. Pour plus de sécurité, on l'a pris d'origine tchèque, ouf. Plus sérieusement, il s'agit d'un vrai clin d'œil, puisque son célèbre frère Robert Reichel avait été la vedette des Lions il y a quelques années. Pour le reste, certaines associations ont déjà fait leurs preuves par le passé. Jesse Bélanger (Hambourg) sera le centre de Lebeau, avec qui il a déjà joué à la Chaux-de-Fonds. Le défenseur suédois Mikael Magnusson, qui a joué toute sa carrière à Djurgården, retrouve un ex-coéquipier des débuts du "Torpedo", François Bouchard (Ingolstadt). Mais comme ce qui est vrai ailleurs ne l'est généralement plus chez les Frankfurt Lions, qui peut certifier que les Jason Young (Ingolstadt), Mike Harder (Merano) et Dwayne Norris (Cologne) auront le même rendement que dans leurs anciens clubs ? Ce sera à Rich Chernomaz de s'en assurer, lui qui avait été l'assistant de Lance Nethery à Cologne et avait déjà eu à lui succéder, après son éviction, en récoltant le titre en bout de saison. Cette fois, il l'aura comme chaperon, et de la relation entre les deux hommes dépendra sans doute en partie la remise sur pied de Francfort.
Le bail idéal d'un entraîneur dans un club, c'est trois années. C'est en tout cas ce qu'affirme Larry Huras. On peut donc dire que Benoît Laporte suit les préceptes de son ancien maître à la lettre. Depuis qu'il est devenu entraîneur, il a été d'une régularité infaillible : trois ans à Rouen, trois ans à Lausanne, trois ans à Asiago. Souhaitons-lui d'en faire autant à Augsbourg, ce qui ne sera pas un mince exploit dans une DEL sans pitié avec les entraîneurs. En tant que bizuth dans la ligue, il est surveillé avec circonspection et méfiance, même si certains connaisseurs du milieu s'attendaient à sa venue en Allemagne, comme quoi il s'est déjà taillé une petite réputation, notamment par ses accomplissements à Asiago. Laporte est le seul vrai inconnu à arriver à Augsbourg cette année, avec Bob Wren, un attaquant venu d'AHL annoncé comme la future star du club.
Pour le reste, l'AEV n'a pas voulu commettre l'erreur de l'année dernière, où il s'était planté en recrutant massivement à l'extérieur. Même s'il a encore été difficile de retenir les meilleurs joueurs, on a essayé de limiter les mouvements et on a surtout cherché des habitués du championnat et même des vieilles connaissances, par exemple deux joueurs qui avaient fait leurs premiers pas en Allemagne à Augsbourg et qui auraient eu du mal à retrouver un autre club en DEL après une dernière saison ratée, Rick Girard (Francfort) et Shawn Anderson (Nuremberg). Si l'attaque reste encore jeune avec l'adjonction de François Fortier, qui avait surnagé dans le naufrage de Schwenningen, la défense a pris de l'âge. Outre Anderson (35 ans) qui n'avait déjà pas laissé des souvenirs impérissables avec quelques années de moins, il y a John Miner (Ajoie) et ses 38 ans, choix tout de même surprenant. On comprend que le club ait été sur la piste de quelqu'un capable d'amener de la densité et de la solidité en défense. C'est pourtant le défenseur letton Arvids Rekis, bien plus offensif que le profil idéal recherché, qui a été retenu après une période d'essai très probante. Il faut dire qu'Augsbourg a cartonné pendant la pré-saison, avec une seule défaite, et contre le troisième du championnat russe Togliatti. On se prend donc encore à rêver aux play-offs. Les optimistes diront que le club les a atteints quatre fois en huit ans. Les pessimistes rappelleront que ce fut à chaque fois en s'accrochant au strapontin de la huitième place, et que ce sera encore très difficile.
Après une année de querelles incessantes sur le partage du gâteau et des charges, les Scorpions de Hanovre ont quitté la vaste Preussag Arena et ses propriétaires incommodes pour retourner chez eux, dans la petite "Ice House" de Mellendorf, dans le Wedemark, une patinoire ouverte sur un côté. Ce retour au bercail par dérogation (car l'enceinte fait moins de quatre mille places) a fait grincer des dents dans une DEL qui ne jure plus que par les salles multifonctions ultramodernes. Mais chez les Scorpions, on ne fait pas les choses comme tout le monde. Il n'y a qu'à regarder l'effectif, qui ne compte que deux Canadiens, David Haas, qui revient au club après avoir été presque partout, en Italie, en Slovénie et dernièrement à Fresno en WCHL, et l'armoire à glace Steve Wilson, qui fait partie des meubles depuis déjà deux ans. Deux ! Une hérésie pour la DEL où une petite dizaine de Nord-Américains est la norme ! C'est que le club de Basse-Saxe s'est plus que jamais teinté de jaune et bleu, avec six joueurs suédois (alors que ceux-ci sont de plus en plus rares dans la ligue), plus l'entraîneur Gunnar Leidborg et le manager Olle Öst. Le plus connu d'entre eux est certainement l'excellent défenseur de Berne, Rikard Franzén, technique, bon dans la construction du jeu et doté d'un slap de la bleue très attendu.
Attention toutefois, car avec également l'arrivée du Germano-Russe Andrej Teljukin, on a clairement privilégié l'apport de défenseurs offensifs. Or, c'est la perméabilité des lignes arrières qui a handicapé les Scorpions l'an dernier. Il reste un joker, mais il dépend de la nouvelle paire de gardiens, elle-même incertaine, avec Ilpo Kauhanen, irrégulier à Ingolstadt, et le jeune Christian Rohde, dernièrement à Bietigheim. Si elle n'est pas utilisée pour d'éventuels problèmes dans les cages, la licence d'étranger en réserve sera en effet donnée à un défenseur. En attaque, on peut penser qu'il y aura des buts avec les Tchèques Patrik Augusta (Krefeld) et Zdenek Nedved (Kassel). Quoi qu'il en soit, les surprises sont toujours possibles, on l'a vu avec l'accord passé avec les responsables de la Preussag Arena pour y jouer trois rencontres autour du Nouvel An. Comme s'il avait fallu rompre les ponts et plier bagages dans un clash retentissant pour que les négociations se rouvrent sous de meilleurs auspices ! Dans un club aussi instable, où l'espérance de vie des entraîneurs est inférieure à celle d'un ministre français de l'éducation nationale et où douze à quinze joueurs partent et arrivent chaque été, il y a au moins une chose qui ne change pas : Len Soccio est toujours là, au centre de la première ligne, unique point de repère permettant d'identifier une continuité dans ce club.
Dans une DEL où douze clubs ne veulent entendre parler que de play-offs, Iserlohn est le seul avec Fribourg à se fixer ouvertement comme but le maintien. Il faut dire que les meilleurs joueurs sont partis, plus l'entraîneur Greg Poss, qui avait ouvert la voie du succès. Le successeur de l'entraîneur de l'année n'a rien à lui envier au niveau des distinctions, si ce n'est qu'il les a obtenues dans les îles britanniques : le Canadien Dave Whistle a remporté trois fois feu la Superleague avec Belfast et a été élu deux fois meilleur entraîneur. Il a emmené deux Canadiens dans ses bagages, le jeune défenseur Rob Sandrock et l'attaquant de Londres Ian McIntyre, mais surtout il dit disposer de bons contacts outre-Atlantique.
Et il le prouve en engageant Corey Hirsch, un nom connu dans le monde du hockey. Il avait été le meilleur gardien débutant de NHL en 1992/93, était rentré dans l'histoire en encaissant le tir au but décisif de Peter Forsberg en finale des JO de Lillehammer, puis était devenu titulaire dans les cages des Vancouver Canucks pendant deux saisons. Malheureusement, sa carrière avait ensuite décliné à cause d'une blessure à l'épaule, qui explique que les nombreux clubs de DEL sur ses traces aient préféré ne pas prendre de risques. Iserlohn l'a fait, mais sous condition qu'il passe des examens en Allemagne, qui ont donné un avis négatif. Il a fallu trouver un remplaçant au nom moins flamboyant, Mike Fountain, qui a joué deux saisons solides à Togliatti même s'il avait finalement perdu sa place de titulaire au profit de Mikhaïlovsky. Globalement, il ne paraît pas y avoir tromperie sur la marchandise dans le recrutement, avec par exemple Matt Higgins, 25 ans et 57 rencontres de NHL avec les Canadiens de Montréal, qui l'ont à chaque fois renvoyé en AHL, ou bien Matt Henderson, attaquant de Norfolk décrit comme meneur de vestiaires. Le seul nom qui aurait pu faire peur chez les nouveaux venus est celui de ce Canadien nommé Bryan Adams, mais que vos oreilles se rassurent, celui-là ne chante pas. Avec des joueurs individuels et collectifs, c'est à Whistle, qui n'hésite pas à prôner un jeu créatif même de la part des défenseurs, d'imiter Poss et de déjouer les pronostics.
Fribourg-en-Brisgau
revient dans l'élite, dix ans après, et il ne reste plus qu'un seul joueur qui a connu cette époque, Thomas Dolak, sauf qu'il est depuis lors devenu entraîneur et directeur sportif. Sachant que les moyens du club restent limités, il n'y a que deux Canadiens, plus par motivation financière que par choix stratégique. Dolak a engagé deux de ses compatriotes tchèques, Jiri Zelenka et surtout Petr Korinek, le meilleur marqueur de l'Extraliga slovaque, qui semblait être la meilleure affaire du club. Il s'est également attaché les services de Dany Bousquet, le centre canadien d'Asiago, un temps convoité par Rouen. Mais il est aussi important de disposer de joueurs qui ont l'expérience de la DEL et connaissent le hockey toujours assez canadien qui y est pratiqué, et il n'y en a que trois, pas vraiment des cadors, le défenseur biélorusse Sergueï Stas (Krefeld) et les attaquants Vadim Slivchenko (Schwenningen) et Leo Stefan (Düsseldorf). C'est ce qui fait de Fribourg-en-Brisgau le principal candidat à la descente.L'ampleur de la tâche, on a pu la mesurer dès les matches amicaux très laborieux, où l'unique rencontre face à un club de DEL a été largement perdue, et où les adversaires plus faibles ont posé bien des problèmes. Du coup, avant même que la saison ne commence, on a procédé au grand ménage en se séparant de trois joueurs : l'autre Canadien, le défenseur Matt Smith, un gros bébé venu d'ECHL et pas au niveau, le très attendu Petr Korinek, blessé à la cheville et qui n'a pas pu montrer l'étendue de son talent, et le capitaine Bedrich Scerban. Le cas du troisième est un crève-cœur : à trente-neuf ans, l'ancien champion de Tchécoslovaquie avec Jihlava est une figure du club, mais il manque de condition car il revient d'une blessure au genou. On pourrait peut-être lui donner la licence plus tard, en attendant on improvise. En tout cas, le bilan de ce mois de préparation a été une surprise. On pensait que les Tchèques Petr Mares et Michal Vasicek ainsi que le Slovaque Juraj Faith seraient les plus menacés car le club espérait d'eux qu'ils puissent être naturalisés, ce qui n'a pas été le cas. Or, non seulement Faith, qui avait été initialement recruté pour jouer au niveau inférieur, a été conservé, mais en plus Fribourg-en-Brisgau a engagé son ex-coéquipier à Mulhouse, le Franco-Canadien Olivier Coqueux, pour pallier son déficit de joueurs de centre après le départ de Korinek. On suivra avec intérêt l'évolution de ce duo bien connu sur les glaces françaises dans un monde de la DEL qu'ils découvrent presque par hasard.
Marc Branchu