Novembre 2023 : anecdotes

 

Insulté puis sanctionné ?

Les Grenoblois et le président de la FFHG ont été surpris que les propos racistes tenus par un des joueurs de Zemgale contre Jonathan Racine le premier soir de Coupe Continentale n'aient pas été sanctionnés d'une suspension immédiate et attendent les suites données à l'affaire.

Si l'on en croit un incident survenu quelques semaines plus tôt, ce problème de racisme est peut-être plus profond dans le championnat letton, ouvert cette saison pour la première fois à une équipe estonienne, le Panter Tallinn. Le défenseur américano-japonais de ce club Shuma Kinebuchi a en effet reproché à Elviss Zelubovskis (Mogo, passé par Lyon et par Asnières en D2 française) d'avoir prononcé des mots insultants ("fuck") et de l'avoir traité de "singe chinois". Kinebuchi a aussi déclaré avoir essayé de s'expliquer lors du serrage de mains avec son interlocuteur qui l'aurait ignoré. Le club de Mogo a admis les gros mots mais nié catégoriquement les insultes racistes. La fédération lettone a d'abord infligé une suspension d'un match et 200 euros d'amende à Zelubovskis... avant de changer radicalement de décision après avoir reçu une nouvelle vidéo : ce sont Kinebuchi et deux de ses coéquipiers qui ont été sanctionnés pour avoir refusé de serrer la main à Zelubovskis, ce dernier étant absous !

Fans allemands responsables

C'est la réponse la plus marquante et la plus commentée d'un sondage commandité par conjointement la DEL, ses clubs et les associations de supporters : la majorité des fans allemands interrogés se sont déclarés prêts à payer 4 euros de plus par match pour des gobelets réutilisables (accessoires indispensable des patinoires allemandes et remplis dans 95% des cas de bière), mais aussi et surtout pour une compensation carbone des émissions de CO2 liées à l'organisation des matches de hockey.

Voyage pas compensé mais remboursé ?

Jeudi 23 novembre, la lanterne rouge Oskarshamn a connu une lourde défaite à Skellefteå 0-7. Le média Barometern a fait savoir qu'un supporteur, Niklas Johansson, a parcouru 1130 kilomètres depuis Mönsterås - dans le sud de la Suède - pour voir jouer l'IKO près du cercle polaire. Avec un ami stockholmois, ils ont assisté au calvaire. Interrogé, le capitaine Oscar Engsund a eu un mot en remerciant le fan "expatrié", et précisant qu'il était prêt à rembourser les frais et un billet d'avion.

Voyage pas remboursé mais hôtel offert

Après avoir été invités à un match de la Juventus de Turin par le milieu de terrain de l'équipe de France de football Adrien Rabiot et sa mère et agent Véronique en février, les Yétis du Mont-Blanc avaient évoqué leurs quotidiens de "sportifs méritants" (selon les termes employés par Véronique Rabiot). Celle-ci a donc payé une nuit à l'hôtel Mercure de Dunkerque à toute l'équipe lors de son plus long déplacement en bus de la saison, qui voyait les joueurs haut-savoyards enchaîner un match dans le Nord puis un match avancé à Cholet le lendemain.

Voyage inutile pour la mauvaise destination

Cette saison, les Amsterdam Tigers ont été invités à participer au championnat d'Allemagne féminin de hockey sur glace. Mais apparemment, la connaissance de la géographie des Pays-Bas par les arbitres reste perfectible. Le match Amsterdam-Ingolstadt a en effet été annulé à cause de l'absence des officiels. L'arbitre et ses deux juges de ligne s'étaient rendus à la "Optisport Schaatsbaan" de Dordrecht en Hollande-Méridionale, près de Rotterdam, et non pas à la "Optisport Schaatsbaan" de Hoorn en Hollande-Septentrionale, dans la banlieue nord d'Amsterdam (Schaatsbaan signifie patinoire et Optisport est l'équivalent belgo-néerlandais de Vert Marine qui gère donc de nombreux équipements sportifs). Compte tenu de la durée du créneau de location de la glace, il n'était plus possible d'attendre les arbitres égarés.

La fédération allemande a donné comme explication - très tardive - une erreur de communication avec son homologue néerlandaise....

 

 

La citation du mois

"Je ne jure pas souvent lors de cette émission, mais je dois dire que la rumeur qui surgit sur Corey Perry et la mère d'un de ses coéquipiers est de la putain de foutaise. Et je pense que c'est ridicule que cela se perpétue sur les réseaux sociaux. C'est tellement éloigné de la vérité et tellement injuste. C'est si bizarre que les gens pensent qu'il y a une sorte de couverture et de conspiration là-dessous. C'est malheureux parce que Connor Bedard a 18 ans, il a été élevé par ses parents qui sont des gens polis et propres. Il y a zéro chance que quelque chose comme ça arrive et pourtant ça va lui coller à la peau pour longtemps parce que les gens sont des complotistes et croient que ce qui est sur les réseaux sociaux est vrai. Il y a un processus en cours entre Corey Perry et les Blackhawks de Chicago, je ne sais pas comment ça va finir [...] mais ça n'a rien à voir avec ça."

Chronique vidéo sur Daily Faceoff de Frank Seravalli, qui est aussi le président de la Professional Hockey Writers’ Association (l'association des journalistes professionnels de hockey), concernant la folle rumeur - née d'un compte X (ex-Twitter) anonyme - sur une supposée relation entre le vétéran Corey Perry et la mère de Connor Bedard. Rumeur née au moment de la suspension interne de Perry pour "comportement inapproprié". Par rapport à ses précédesseurs comme "talents générationnels" (Sidney Crosby puis Connor McDavid), Connor Bedard est le premier à intégrer la NHL dans un contexte d'omniprésence des réseaux sociaux. Cela fait à peine deux mois qu'il joue dans la ligue... Bon courage !

Les Blackhawks ont rompu le contrat de Corey Perry après l'interview de Seravalli en précisant que c'était une décision d'équipe due à un incident survenu pendant le déplacement à Columbus. Dans un communiqué, Perry a précisé travailler avec des spécialistes en santé mentale et vouloir travailler sur son problème d'alcool. On est loin de la grotesque liaison croustillante de la rumeur...

 

 

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