Mai 2023 : anecdotes
Une médaille prémonitoire
La médaille de bronze des championnats du monde obtenue par la Lettonie, la première de l'histoire du hockey pour cette nation, a été pour le moins surprenante. Mais s'il en est un qui n'a pas été surpris, c'est l'entraîneur de l'équipe balte, Harijs Vītoliņš (ci-contre). Il avait certes foi en ses joueurs mais il a confié à lsm.lv qu'une semaine avant d'obtenir cette place sur le podium, il avait rêvé que ses joueurs obtenaient une médaille ! "J'ai vraiment rêvé que l'on avait une médaille autour du cou !" même s'il ne se rappelle pas du métal obtenu dans son sommeil. Une chose est sûre, au vu de l'excitation des joueurs mais aussi de l'incroyable engouement populaire, cette victoire en bronze a des allures de titre de champion du monde.
La grande migration
Le voyage improvisé des Lettons pour aller assister au carré final à Tampere a peut-être été l'évènement le plus impressionnant de ces championnats du monde. Le site internet pour acheter des billets pour le ferry Tallinn-Helsinki est tombé en panne une heure après la fin du quart de finale ! Sur ce ferry, quand un musicien de l'orchestre a interpelé les Lettons au micro ("pourquoi êtes-vous là ?"), ils se sont regardés interloqués. "Parce que la Suède a perdu contre la Lettonie !", a-t-il ajouté, content de son effet. L'échec des rivaux suédois a visiblement consolé ce Finlandais de la défaite de sa propre équipe !
Parmi ces Lettons qui ont fait le déplacement, il en est un qui avait un ami haut placé : Rudolfs Masolvskis, l'ancien attaquant des Spartiates de Marseille entraînés par Luc Tardif junior, a eu ses billets offerts pour la journée des demi-finales par le père de son ancien coach, le président de l'IIHF Luc Tardif, qu'il n'a pas manqué de saluer à Tampere. Pour le match de la médaille de bronze, il n'avait pas d'invitation mais a récupéré le précieux sésame par un des joueurs lettons (Golovkovs).
La publicité presque légale
Les regards braqués sur l'équipe de Lettonie n'ont pas toujours été uniquement enthousiastes. Certains se sont focalisés sur la publicité figurant sur les manches des joueurs, et mentionnant un site de paris sportifs. La police finlandaise a ouvert une enquête pour publicité interdite. Toutes les organisations étrangères de jeux d'argent sont en effet interdites de promotion dans le pays. Or, il faut savoir que cette publicité est déjà un contournement de la loi lettone, qui interdit elle aussi la promotion des paris sportifs : sous le nom du sponsor, on peut lire la mention "sports bar" car il s'agit d'une publicité pour une chaîne de bars sportifs, juridiquement distincte du site de paris et casino dont elle porte même le nom ! Son domaine d'activité officiel est donc l'alimentation... même si dans les bars en question il y a des machines de jeux et de paris !
Cela suffira-t-il à convaincre les autorités finlandaises ? Le secrétaire général de l'IIHF Matti Nurminen a indiqué qu'il coopérerait avec les autorités mais qu'il avait compris dans son précédent emploi (à la fédération finlandaise) que les publicités fixes étaient soumises à la loi mais pas les publicités "mobiles" sur les maillots.
Préférence nationale
Craignant que leurs supporters ne soient minoritaires dans leurs propres tribunes lors de la série de play-offs contre Toronto, les Florida Panthers, une des trois équipes au plus faible soutien de la NHL, ont restreint pendant 24 heures les réservations de places aux seuls citoyens américains.
"Je n'ai aucune véritable intention. Je suis juste fan de hockey et je soutiens les adversaires de Toronto depuis 30 ans. Pourquoi est-ce que ça a duré si longtemps pour que les gens s'en rendent compte ?"
Ervil Di Gusto, un fan des Canadiens de Montréal installé à Toronto qui est abonné avec sa fille au Maple Leaf Gardens, mais comme "anti-fan" en portant le maillot des équipes adverses. Il sont bien connus de tous leurs voisins en tribunes mais leur histoire a soudain fait le tour des médias.
"Je lui ai dit, c'est comme pour Spiderman : un grand pouvoir implique de grandes responsabilités."
Moritz Müller, le capitaine de l'Allemagne (à droite sur la photo), à propos de Moritz Seider (à gauche), qui a finalement rejoint l'équipe nationale aux Mondiaux après son forfait initial sur blessure. Et c'est ainsi qu'un surnom est né : Seiderman
"J'avais préparé des affaires pour rester un moment, mais je vais être honnête, je n'avais pas prévu que le tournoi dure aussi longtemps. Je suis sur la même paire de chaussettes pour le troisième jour de suite, mais tout va bien. Je pourrai les utiliser un jour de plus"
L'attaquant allemand Nico Sturm la veille de la finale du championnat du monde, propos recueillis par le journaliste Aaron Vickers.
"Il a l'air d'un petit enfant. C'est si bizarre. Il n'a même l'air moitié aussi intimidant que d'habitude. C'est hilarant."
Le défenseur du Canada, MacKenzie Weegar, au sujet de Milan Lucic, obligé dans le règlement international de porter une visière qu'il n'a pas en NHL.
"C'est quoi ce nom, Whitecloud ? Un super nom si tu es un papier toilette."
Le commentateur d'ESPN John Anderson, croyant faire un bon mot avec son allusion à une marque de papier toilette White Cloud pendant qu'il commentait le résumé du match de playoffs NHL Vegas-Edmonton, a eu cette phrase très douteuse à propos du joueur canadien Zach Whitecloud. Celui-ci s'est dit fier de son patronyme d'origine amérindienne et a accepté les excuses d'Anderson.
"Nous buvons autant que possible. En fait, nous essayons de ne pas aller dormir avant quatre heures du matin. Voyons voir ce qui arrive si nous jouons avec la gueule de bois. Au moins c'est ce que tout le monde pense que nous faisons. Je vais peut-être rejoindre les joueurs moi-même. Si quelqu'un rentre à l'hôtel avant quatre heures du matin, il ne jouera pas demain."
David Quinn, répondant en conférence de presse à une question du média finlandais MTV lui demandant si le secret de son équipe cette année était de se concentrer sur le hockey et d'éviter les bars. Les allusions répétées de la presse finlandaise aux virées nocturnes passées des hockeyeurs américains avaient déjà agacé l'entraîneur des États-Unis l'an passé, il a donc choisi d'y répondre par l'ironie.
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