Été 2023 : anecdotes
Cadeau intéressé
Champions NHL, les joueurs des Golden Knights de Vegas ont chacun reçu une carte de membre à vie d'un club de striptease de la "ville du péché". Un cadeau qui était surtout une publicité à peu de frais dans les médias nord-américain qui ont relayé le nom de l'établissement...
Le triple saut
Les matches de hockey sur glace en plein air se sont jusqu'ici déroulés dans des stades, voire dans des terrains de baseball en Amérique du Nord. Les Allemands innovent en prévoyant d'aménager une patinoire mobile au pied d'un tremplin de saut à skis, à Klingenthal. 20 000 spectateurs y sont attendus (dans des gradins debout), soit près du double du public habituellement accueilli pour le saut à skis. La moitié des billets ont été vendus très rapidement. Pour ce "Hockey Outdorr Triple", défi organisationnel à 1,6 million d'euros, trois matches seront organisés pendant trois jours, deux de DEL2 (Crimmitschau-Dresde et Weißwasser-Ravensburg) mais aussi une affiche d'Extraliga tchèque (Karlovy Vary - Plzen) pour attirer les fans du pays voisin. Remarquons que deux des participants jouaient en permanence en plein air au siècle dernier, Crimmitschau jusqu'en 1994 et Regensburg jusqu'en 1999, avant d'avoir des patinoires couvertes.
Un hockeyeur accusé d'espionnage
La nouvelle a fait sensation lorsque le Ministère de la Justice de Pologne a annoncé l'arrestation d'un hockeyeur russe, quatorzième personne impliquée dans le cadre d'une enquête sur un réseau d'espions. S'il ne reste plus aucun Russe dans le championnat élite polonais, par décision conjointe des clubs dès le début de la guerre notamment sous la pression de la télévision, il y en avait encore 7 en deuxième division. Parmi eux, Maksim Sergeev, 20 ans, qui évoluait dans l'équipe réserve du Zaglebie Sosnowiec. Selon les autorités polonaises, ce défenseur anonyme formé à Balashikha aurait utilisé cet engagement sportif comme une couverture et aurait observé des infrastructures critiques pour préparer des actions de sabotage.
Patinoire inondée
Dans les multiples catastrophes climatiques qui ont frappé l'Europe cet été, un club a été particulièrement touché les Ringerike Panthers, en Norvège. Leur patinoire a été inondée sous 25 centimètres d'eau par la crue du fleuve Storelva et les installations frigorifiques sont endommagées. L'équipe s'entraîne pour cette pré-saison chez le concurrent Asker, à une heure de route, mais les activités des jeunes sont dans l'incertitude.
"Qu'est-ce que ressent une personne qui a joué au hockey, et qui fait des marches et des parades ? Aucun problème. On compte jour par jour, comme c'est l'usage à l'armée, on tient un calendrier et on coche les jours écoulés. Pas d'émotions. On attend, on espère que tôt ou tard ça va finir. Soit on nage à travers cela avec la tête haute, soit on se noie."
Le gardien Ivan Fedotov expliquant en conférence de presse comment s'est passée son année de service militaire après son incorporation forcée visant à l'empêcher de partir en NHL. Comme l'IIHF l'a suspendu quatre mois parce qu'il est resté au CSKA Moscou alors que son contrat avec les Flyers de Philadelphie est jugé toujours valables après un an de report, le malheureux Fedotov n'a peut-être pas fini d'attendre, otage d'enjeux qui le dépassent.
"Je ne sais même pas ce qu'est ce gaz. J'y ai goûté une seule fois lorsque je jouais pour Severstal. [Cherepovets] est une ville terrible, un demi-million d'habitants et un seul restaurant. Mais si vous êtes dans un club assez riche, il se paiera le gaz russe. Les gars là-bas adorent ça. Vous allez dans une salle en coulisses, il y a un vieux médecin d'apparence douteuse. La lumière est éteinte, une seule ampoule est allumée. On vous demande de retenir votre respiration, de mettre un masque respiratoire et de laisser le gaz se diffuser dans votre tête. Vous retenez votre respiration, vous vous dites que ça fait longtemps et soudain vous ne pouvez plus respirer pendant trois ou quatre minutes. Dingue. On est défoncé et on se sent comme un surhomme. Beaucoup l'ont essayé et ont apprécié."
L'attaquant Zach Boychuk (photo) révèle l'utilisation de ce qu'il appelle le "gaz russe" dans le Cam & Strick Podcast. Il s'agit en fait du xénon, gaz noble utilisé comme anesthésiant... Parce qu'il pourrait activer la production d'EPO (ce qui reste non prouvé scientifiquement à ce jour), l'Agence Mondiale Antidopage l'a interdit en 2014. Mais comme il est indétectavble, cela n'a pas affecté son utilisation en Russie : son usage est répandu en KHL pendant les trêves internationales (quand il y en avait) et on ne s'en cache guère.
"Je vais vous découper, toi, ta femme et ta fille. Laissez-moi partir ou je passerai un coup de téléphone. Un seul coup de fil à Moscou et vous êtes tous morts, toute ta famille, ta lignée sera éteinte."
Propos tenus par Alex Galchenyuk envers le policier qui l'a arrêté pour conduite en état d'ivresse, délit de fuite et outrage. Il a passé la nuit au poste, vu son contrat à l'encre encore fraîche résilié par les Arizona Coyotes, puis annoncé qu'il intègrerait le programme d'accompagnement de la NHL pour les joueurs présentant des conduites addictives. Un mois plus tard, il a finalement signé pour deux ans au SKA Saint-Pétersbourg, imitant d'autres joueurs partis avant lui en KHL après des ennuis extrasportifs en Amérique du Nord.
Le chiffre du mois : 98%
C'est le pourcentage des 465 hockeyeurs finlandais de Liiga et de Mestis qui se sont prononcés en faveur d'un retour des montées et descentes dans un sondage du syndicat des joueurs (SJRY). Pourtant, le comité directeur de Liiga fait la sourde oreille et a fermé la porte jusqu'en 2026 : le président en est Heikki Hiltunen, dont le Sport Vaasa a vendu ses meilleurs joueurs en fin de saison puisqu'il ne risquait pas la relégation, au point de terminer avec un bénéfice mais en étant très critiqué.
L'affiche du mois
Mika Zibanejad, hockeyeur suédois des New York Rangers mais aussi producteur de musique et DJ, a été une des têtes d'affiche du festival Lollapalooza de Stockholm cet été.