Été 2022
Un trésor sous la glace
À Crimmitschau, on a pris l'habitude de glisser une pièce d'or au moment de faire la glace, un type de porte-bonheur bien connu au Canada (où on met plutôt des pièces communes sans valeur énorme). Cette saison, le club allemand a carrément choisi d'insérer la médaille de champion RDA 1950 de Frankenhausen lors de la mise en glace. Il a précisé avoir gardé secrète sa localisation exacte : la saison passée, des gens avaient été pris en train de gratter la glace pendant les séances publiques pour "déterrer" le trésor !
L'entraîneur met la main à la pâte
Yves Sarault est le nouvel entraîneur du HC Sierre (avec comme adjoint un Français, Axel Canaguier). Mais c'est aussi un bricoleur qui a effectué divers travaux de rénovation dans sa maison au Canada. En prenant ses fonctions, il a trouvé le vestiaire vétuste. Il a donc proposé de faire lui-même les travaux : il a repeint lui-même les murs (avec le directeur sportif Christophe Fellay), posé la moquette et installé un écran géant tactile pour les analyses vidéo. Avec cette main d'oeuvre à moindre coût, le club valaisan, qui ne roule pas sur l'or, n'a eu qu'à acheter le matériel... Seuls les travaux d'électricité ont été délégués - par la commune - à une entreprise externe.
Le crack aux gros naseaux n'a pas flairé l'arnaque
Erik Johnson a appelé son cheval de course Makar, du nom de Cale Makar, son coéquipier de l'Avalanche du Colorado qui a joué un rôle décisif dans la conquête de la Coupe Stanley. Cela n'a pas suffi : son poulain a fini deuxième de la course dans laquelle il était engagé sur l'hippodrome de Saratoga, derrière un cheval baptisé Conman, ce qui en anglais signifie... arnaqueur !
Les voyages forment la jeunesse
Peu de joueurs du Kazakhstan s'aventurent en Europe de l'ouest. Le jeune espoir de 22 ans Artur Gatiyatov s'y est risqué en signant au JoKP Joensuu (Mestis) pour une première expérience à l'étranger. Pour aller de Kazakhstan en Finlande de nos jours, impossible de passer par la Russie, qui n'a plus de liaisons aériennes avec l'Union Européenne. Il a donc fait escale en Turquie. Mais, distrait par la fatigue du voyage, il s'est fait dérober son argent et ses papiers à l'aéroport d'Istanbul. Il n'aurait pas pu entrer en Finlande sans passeport et a donc dû... faire demi-tour vers son pays d'origine. Cet "artiste" (comme il avait été décrit sur le communiqué du club finlandais lors de son recrutement) devra être moins distrait pour refaire ses papiers et réorganiser son voyage. Il n'est pas encore arrivé en Finlande à ce jour.
"Une fin amère pour le dernier fortin qui a combattu le sport moderne."
La banderole apposée par les supporters du HC Ambrì-Piotta devant la Valascia, la mythique patinoire du dernier club de village dans un grand championnat européen (relire notre reportage immersif de 2017), avant sa démolition cet été.
"Je m'asseyais des heures devant les réseaux sociaux, sur Youtube, et au réveil le matin lorsque je me relevais des toilettes, j'avais mes coudes imprimés sur mes genoux. [...] J'ai des troubles obsessionnels-compulsifs (TOCs), vous savez ce que c'est ? Nous avons de nouvelles visions du monde chaque jour. J'en ai assez de cette bouillie qui fermente sur Youtube. Je vais construire des nichoirs."
Artemi Panarin sur Ria Novosti.
"Cette fois je ne suis pas en condition de jouer. Avec 120 kilos je l'ai fait en deuxième division, mais ça ne passera pas en Extraliga. Maintenant il est plus important de remplir mon rôle de propriétaire. Si je prenais du temps pour m'entraîner, je laisserais de côté des choses qui sont fondamentales pour le club. [...] Il y a encore des jalons que je veux atteindre. ce serait le Winter Classic qui doit avoir lieu à Prague en décembre. Ou je voudrais bien inscrire des buts à plus de 50 ans. Et bien sûr je veux encore jouer dans la nouvelle patinoire."
Jaromír Jágr explique à la fois qu'on ne le reverra pas tout de suite sur la glace, mais qu'il se préparera pour revenir fin décembre, dans la patinoire de son club de Kladno qu'il a fait moderniser cet été.
"Vous n'avez pas idée du temps que je dois passer à essayer de mettre de côté des étrangers qui nous tombent dessus. Je veux qu'ils s'écartent et ne nous empêchent pas de faire ce qu'on veut. Pour ma part, je ferai tout pour que ceux qui ont signé des contrats avec des clubs russes viennent. [...] Mes quatre Suédois sont en béton armé. Je salue la presse suédoise à qui j'avais promis de signer cinq joueurs. J'en trouverai un autre. [...] J'avais un hockeyeur avec un contrat valide avec un grand club. Il dit qu'il réfléchit longtemps au fait de venir en Russie, qu'il communique avec un psychologue du sport. Je lui dis, imagine te voir à 45 ans avec ta femme et tes deux enfants dans ta maison. Qu'est-ce que cette personne te dirait ? D'aller en Russie ou de jouer en Europe pour un contrat six fois moindre ?"
L'agent de joueurs slovène Aljoša Pilko tient dans Sport Express un discours de plus en plus militant pour la KHL, dont il détient la grande majorité du marché des joueurs étrangers.
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