Janvier 2011 : anecdotes

 

Sans alcool, la fête est plus folle ?

L'alcool est sous surveillance lors des tournois internationaux en Amérique du nord. L'an dernier, la victoire olympique des Canadiennes donnait lieu à une polémique excessive parce que Marie-Philip Poulin avait été prise cannette de bière à la main dans la célébration sur la glace de Vancouver alors qu'elle avait 18 ans, âge légal au Québec mais pas dans la plupart des autres états (19).

Cette année, ce sont les Russes qui ont fait les frais du puritanisme américain après leur victoire aux championnats du monde des moins de 20 ans. Eux qui ont dû leur succès notamment à une bonne discipline ont été jugés "indisciplinés" au moment d'embarquer à Buffalo. La délégation russe toute entière a été expulsée de son avion en raison de l'état d'ébréité de certains d'entre eux. À vrai dire, hormis un stock de sacs à vomi peut-être insuffisant, on doute que les Russes auraient pu sérieusement perturber le vol. Après avoir passé la nuit à faire la fête, ils peinaient à garder les yeux ouverts et ont passé les 24 heures de délai avant leur voyage à dormir et récupérer.

Un tournoi couleur kaki

Lois sur l'alcool toujours, mais au Bélarus cette fois. En finale de Coupe Continentale, les supporters de SønderjyskE pensaient faire selon leur habitude : commander un grand stock de bières à la pause et les emmener avec eux en tribunes. Mais à Minsk, les règles prévoient que les bières achetées dans le bar de la patinoire doivent être aussi consommées sur place. Les Danois ont dû tout boire avant de regagner leurs places et ont manqué une partie du deuxième tiers-temps.

Il ne viendrait à personne l'idée de resquiller, vu que le bar est gardé par des militaires (ils étaient 2000 dans l'Arena en totalisant ceux en service ou les simples spectateurs). Les militaires étaient-ils donc partout ? Non. Alors que fouilles de sac et portiques étaient d'usage à l'entrée des spectateurs, la salle de presse était laissée sans surveillance, et les portes de sortie parfois ouvertes. Pas de flicage des journalistes au Bélarus ! Enfin, pas comme ça...

Dans un pays aussi cadenassé et encadré, le moindre contretemps peut engendrer une angoisse inconnue ailleurs. Le second gardien rouennais Sébastian Ylönen en a vécu une en restant bloqué vingt minutes à la douane de Minsk car ils ne trouvaient pas son nom sur la liste de l'équipe.

La musique adoucirait-elle les moeurs biélorusses ? Pour les Dragons, c'était raté. Compte tenu de l'ampleur de leur délégation, la plus nombreuse à Minsk, la place était comptée dans l'avion et c'est la chaîne hi-fi qui a été sacrifiée. Le seul vestiaire où il n'y avait pas de musique était donc celui de Rouen.

 

 

Les citations du mois

 

"Le Canada n'a pas le monopole du cœur"

Le très conservateur quotidien canadien National Post fait cette pénible confession au lendemain de la finale du Mondial junior.

"Je pense qu'il vaut mieux gagner 7-6 que 1-0. Cette philosophie n'est pas seulement la mienne, mais celle du sport appelé hockey. C'est la seule façon de promouvoir ce grand sport. Et pas les trappes et les 1-0."

L'entraîneur national russe Vyacheslav Bykov persiste et signe après un 7-6 de son Salavat Yulaev Ufa contre le Lokomotiv Yaroslavl en KHL.

"J'étais en train de regarder une bagarre, et tout d'un coup un match de hockey a éclaté."

Éric Naulleau se croit drôle en racontant cette "blague" dans l'émission Le match des experts sur France 3.

"J'ai dit au directeur sportif et au président que c'était une décision stupide. Sinon, je n'avais plus rien à dire à ces gens-là."

Le vétéran canado-helvète Paul DiPietro (40 ans) qui, sous prétexte de rajeunissement, ne s'est pas vu proposer de nouveau contrat pour la saison prochaine à Zoug, où il a passé onze ans.

 

 

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