Mai 2006 : anecdotes

 

Le "hooligan" déchaussé

Parmi les multiples objets jetés sur la glace lors du match le plus bizarre du championnat du monde, Lettonie - Canada, le plus remarqué a sans doute été cette chaussure. Chacun s'était dit alors que le coupable du lancer n'irait pas bien loin sans se faire remarquer. Il a effectivement été arrêté et a comparu devant le tribunal de Vizdeme. Le "hooligan" était... un homme d'affaires de 39 ans, qui s'est excusé de son comportement. La cour l'a condamné à une amende de 50 lats (71 euros)

Papy casse l'ambiance

À chaque championnat du monde, l'IIHF élit six nouveaux membres dans son Hall of Fame, qui regroupe les personnalités marquantes du hockey international. Elles se répartissent en deux catégories, les joueurs bien sûr, mais aussi les bâtisseurs, par exemple des hommes qui ont contribué à faire germer le hockey dans un pays. Ainsi, l'IIHF croyait bien faire cette année en choisissant Anatoli Khorozov, considéré comme le fondateur du hockey ukrainien pour avoir lancé les écoles de hockey de Kiev mais aussi de Kharkov et Donetsk dans les années soixante.

Lors de la cérémonie d'intronisation, on s'échange généralement surtout politesses et souvenirs complices. Le discours de Khorozov a pourtant refroidi l'ambiance, et René Fasel a pâli lorsqu'on lui a traduit ses propos qui disaient en substance : "Je ne parlerai pas en ukrainien, mais en russe, car le hockey ukrainien, cela n'existe pas..." Des mots d'un homme marqué par le système soviétique qui n'arrangent pas l'image d'un hockey vu comme le "sport des Russes" en Ukraine. Ceci dit, ces déclarations ne sont pas si éloignées de celles des membres l'équipe nationale, comme vous pourrez le constater ci-dessous...

 

 

Les citations du mois

 

"Tout est très simple. Nous jouons pour l'honneur du drapeau, comme on dit si joliment, c'est-à-dire gracieusement. Oui, l'équipe nationale, c'est bien, mais il faut une incitation économique, nous ne sommes pas si vieux pour sacrifier constamment notre santé au nom d'idéaux. En sélection je joue à perte. Avec les prix de l'essence je dépense plus en voyageant en voiture de Kharkov pour les entraînement au complexe sportif de l'Avangard que je n'en gagne par notre rémunération insuffisante. Calculez : on nous paie 1000 dollars pour chaque match gagné en championnat du monde. En plus, la fédération internationale paie quelque chose pour la participation. Ça fait peu, pas vrai ?" Avant les Mondiaux, l'international ukrainien Dmitri Tolkunov exprime officiellement son refus de sélection dans Megasport.

"Nous aurions pu mieux jouer, mais nous n'avons pas voulu. Appelez ça comme vous voulez. Nous n'avons pas fait exprès de perdre. Mais le désir de jouer n'y était pas. Contre le Bélarus, nous n'avions plus de forces morales après le premier but encaissé. Quelle différence cela aurait fait ? Si nous avions gagné, nous serions rentrés au pays pour nous entendre dire que tout est en ordre dans le hockey ukrainien. C'est faux, il mourra après notre génération si rien n'est fait. C'est l'âge de pierre : si on est blessé, on n'est plus utile à personne. La carrière de Kostya Butsenko [ex-capitaine de l'Ukraine] s'était achevée quand il s'est rompu les ligaments en sélection, et personne ne l'avait aidé." Après les Mondiaux, le capitaine ukrainien Sergueï Klimentiev déclenche une nouvelle polémique (la première phrase étant citée par un site suisse et parfois extrapolée dans la presse étrangère) dans Sovietsky Sport.

 

 

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