Juin-Juillet 2006 : anecdotes

 

Quand la chance vous poursuit

Lorsqu'une blessure avait compromis sa saison avant même qu'elle n'ait commencé, le défenseur suédois Niklas Kronwall se pensait sûrement peu verni. Mais parfois, la chance tourne. Rappelé comme joker dans l'effectif olympique dont sa convalescence l'avait écarté, il a enchaîné les succès : champion olympique, champion du monde et meilleur joueur du Mondial. Cela aurait pu suffire pour en faire un homme comblé, mais quand la chance vous a rattrapé, elle ne vous lâche plus, même en hors-saison : Kronwall a gagné un million de couronnes (100 000 euros) en compagnie de trois amis à une loterie organisée lors d'un tournoi de golf.

L'autre Stanley Cup

Même si le public des patinoires a mordu à la "nouvelle NHL", ses audiences télé sont de plus en plus catastrophiques aux États-Unis. Les chaînes ne savent plus quoi inventer, et la palme revient à la télé câblée OLN qui, pour promouvoir les play-offs, a cherché à s'adjoindre les services d'un dénommé Stanley Cup. Elle a identifié deux personnes qui portaient ce nom, mais elle n'a pu en retrouver qu'un. Un homme de 57 ans (moitié moins vieux que la vraie Stanley Cup...), ouvrier dans la sidérurgie en Pennsylvanie, couvert de tatouages. La chaîne lui a payé le billet pour New York afin qu'il enregistre des spots promotionnels et lui a offert un dédommagement supplémentaire. Que va-t-il faire de cet argent ? Un autre tatouage à l'image de la Coupe Stanley, pardi ! Et pendant ce temps, les audiences sont toujours aussi moroses...

L'autre papamobile

Rolf Pape est un des personnages qui montent dans le hockey allemand, le président de Duisburg qu'il a fait monter et se maintenir en DEL. Comme un hôtel qui sponsorise le club accueillait l'équipe d'Italie pendant la coupe du monde de football, il a prêté une BMW à son sélectionneur Marcelo Lippi. À la fin de la compétition, les joueurs italiens (qui pour une raison mystérieuse avaient tous l'air très contents en repartant dans leur pays) ont tous signé sur la carrosserie. Pape a alors décidé de vendre la voiture aux enchères et de verser la somme récoltée - plus de 40 000 euros - au profit des enfants atteints de leucémie.

Soyons sûrs que le montant récolté aurait même pu être plus important avec une customisation supplémentaire. Il aurait suffi de demander à Zinedine Zidane - qui n'aurait rien refusé à la cause des enfants malades - d'imprimer la marque de son crâne juste au niveau de la signature de Materazzi. On a beau être Pape, on ne pense pas à tout...

 

 

La citation du mois

 

"J'en ai marre de garder le silence pour un bon salaire en Amérique, et puis de lire dans la presse russe des contes de fées racontant comment tout est beau et pur en NHL et comment tout est sale et horrible en Russie. [...] 99% des enforcers se dopent. [...] La majorité des joueurs utilisent des préparations spéciales, mais que personne ne se fasse prendre n'est pas surprenant. Lors de la dernière saison régulière NHL, les joueurs connaissaient la date des contrôles quatre mois à l'avance. Un mois et demi à deux mois avant le jour J, les méthodes chimiques cessaient. [...] Tout le monde livrait ces informations sur le jour des contrôles, des managers des clubs aux agents de joueurs [...] Le problème du dopage n'est que la face émergée de l'iceberg. Beaucoup de joueurs savent que les places en première ligne, et donc les hauts salaires, ne s'obtiennent pas facilement. Il faut parfois les gagner, excusez-moi, sur un lit. Mais c'est un autre sujet, et pas totalement pour un journal sportif. [...] Je n'ai qu'un but, dire la vérité aux lecteurs. Après une précédente interview [où il évoquait certaines petites magouilles des managers NHL], des inconnus ont menacé mes parents et mon frère."

Andrei Nazarov, dans Sport-Express, prend sa retraite sur ce coup d'éclat et relance une polémique quand ses propos (ceux sur le dopage, pas sur la promotion-canapé) ont été traduits dans le Globe and Mail. Il apporte de l'eau au moulin du président - canadien - de l'agence mondiale antidopage Dick Pound qui s'était pris un feu nourri de certains dirigeants et chroniqueurs (Don Cherry...) quand il avait déclaré à l'automne qu'un tiers des joueurs de NHL se dopaient. Tout de même, Nazarov paraîtrait plus sincère s'il ne s'incluait pas dans les 1% en ce qui concerne les "enforcers"...

 

 

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