Après la victoire de la "CEI" aux Jeux Olympiques d'Albertville, le légendaire coach soviétique Viktor Tikhonov avait conservé une des médailles d'or en récompense de ses services rendus. Cette médaille avait alors été prise au troisième gardien de l'équipe, Nikolaï Khabibulin, qu'on n'avait pas invité à la cérémonie de remise des médailles et qui n'a ainsi pas figuré sur la photo officielle. Celui-ci, qui s'est rendu compte à son retour en Russie qu'il avait sans doute été le dindon de la farce, a reçu sa médaille d'or douze ans après à la veille du tournoi olympique, le CIO ayant décidé de réparer cette injustice.

On a beaucoup glosé sur l'influence mormone sur les Jeux de Salt Lake City, où les figures trop suggestives ont été interdites aux patineurs et où la consommation d'alcool était sévèrement déconseillée, dans une ville dont 80 % des habitants sont mormons. Pourtant, deux des participantes n'étaient pas dépaysées. Deux des meilleures joueuses de l'équipe d'Allemagne de hockey féminin, Sabine Rückauer et Stephanie Wartosch-Kürten, font en effet partie d'une communauté mormone forte de 38000 membres outre-Rhin. Les deux sœurs se sont converties il y a dix ans, lorsque leur petite famille, s'ennuyant mortellement un dimanche, a vu sa curiosité piquée par des démarcheurs prosélytes venus sonner à la porte pour prêcher la bonne parole.

Juste après l'incroyable victoire du Belarus contre la Suède en quart de finale du tournoi olympique, un homme est entré dans le vestiaire des vainqueurs. Pas tout à fait conscient de ce qui venait de se passer, il s'est présenté comme le chauffeur chargé de les conduire à l'aéroport. Mais ses clients n'avaient évidemment plus du tout l'intention de rentrer au pays.

On se souvient que la poste suédoise avait émis un timbre commémorant le tir au but vainqueur de Peter Forsberg lors de la victoire aux Jeux Olympiques de Lillehammer. Après le désastre contre le Belarus, un journal suédois s'est montré particulièrement sarcastique : il mis à sa une un "timbre" représentant Tommy Salo en train de recevoir sur son masque le palet de la défaite sur le désormais historique tir de la zone neutre de Kopat.

Une radio suédoise s'est également distinguée en prononçant l'oraison funèbre du hockey suédois, avec la marche funèbre comme musique de fond.

Les employés originaires d'Edmonton qui ont construit la patinoire olympique de West Valley City y avaient glissé lors de la mise en glace un "looney" canadien, pièce de monnaie considérée comme un porte-bonheur dans le pays depuis son introduction il y a une dizaine d'années. La superstition devrait encore augmenter maintenant que les deux équipes canadiennes ont ramené la médaille d'or. La pièce fichée dans la glace, que Wayne Gretzky a l'intention d'envoyer au Hall of Fame, veillait sur elles...

<< Au fait, ramassez mes dents, j'en aurai encore besoin. >> Jörg Mayr à ses coéquipiers. Le défenseur allemand ne perd pas son humour après qu'un palet lui a fracturé la mâchoire en ouverture des JO contre la Slovaquie.

<< Parfois, un pistolet tire même sans balle. >> Andreï Mezin, gardien du Belarus après l'incroyable victoire en quart de finale des Jeux Olympiques contre la Suède dominatrice.

<< Ils jouent tous en NHL. 93 Russes y gagnent des dollars. C'est comme une cour de récréation où on fait deux équipes, presque à pouf-pouf. >> Stéfan L'Hermitte, dans une chronique des Jeux au jour le jour pour L'Equipe Magazine.

<< J'ai été élevé dans les traditions du hockey soviétique, et en disant ça, je pense que tout est dit. De mon temps, si vous reveniez avec une seconde place, vous étiez virés. >> Youri Moïseïev, l'entraîneur de Kazan, ne se joint pas au concert de louanges envers Slava Fetisov, qui a emmené la Russie au bronze olympique.

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