North American professional hockey leagues 1959/60

Ligues mineures professionnelles nord-américaines de hockey sur glace

 

En dessous de la NHL, seule ligue majeure, le hockey professionnel nord-américain comprend les ligues suivantes, par ordre estimatif de valeur décroissante :

*** American Hockey League (AHL) et Western Hockey League (WHL), dont toutes les équipes ont un partenariat avec les franchises de NHL (qui privilégient un peu plus l'AHL car la WHL située à l'ouest du continent nord-américain est beaucoup plus éloignée géographiquement des villes de NHL quand il faut appeler un renfort en urgence).

** Eastern Professional Hockey League (EPHL), filiale à part entière de la NHL.

* International Hockey League (IHL), ligue indépendante.

* Eastern Hockey League (EHL).

 

American Hockey League (AHL)

Classement (72 matches)

                         Pts    V  N  D    BP-BC   Diff
1 Springfield Indians     92   43  6  23   280-219  +61
2 Rochester Americans     85   40  5  27   285-211  +74
3 Providence Reds         78   38  2  32   251-237  +14
4 Cleveland Barons        76   34  8  30   267-229  +38
5 Buffalo Bisons          70   33  4  35   251-271  -20
6 Hershey Bears           63   28  7  37   226-238  -12
7 As de Québec            40   19  2  51   178-333  -155

Meilleur joueur : Fred Glover (Cleveland).

Meilleur défenseur : Larry Hillman (Providence).

Première équipe-étoile : Ed Chadwick (Rochester) / Larry Hillman (Providence) - Steve Kraftcheck (Rochester) / Stan Smrke (Buffalo) - Bill Sweeney (Springfield) - Fred Glover (Cleveland).

Deuxième équipe-étoile : Marcel Paille (Springfield) / Gus Mortson (Buffalo) - Bob McCord (Springfield) / Parker MacDonald (Springfield) - Larry Wilson (Buffalo) - Floyd Smith (Springfield).

Meilleur rookie : Stan Baluik (Providence).

Meilleurs marqueurs de la saison régulière (tous canadiens)

                                     MJ    B   A  Pts   Pén
 1 Fred Glover         Cleveland     72   38  69  107  143'
 2 Bill Sweeney        Springfield   67   37  59   96   14'
 3 Floyd Smith         Springfield   71   31  51   82   26'
 4 Stan Baluik         Providence    65   23  57   80   60'
 5 Willie Marshall     Hershey       72   38  40   78   99'
 6 Larry Wilson        Buffalo       64   33  45   78   18'
 7 Dick Gamble         Buffalo       72   27  50   77   22'
 8 Stan Smrke          Rochester     67   40  36   76   18'
 9 Bruce Cline         Springfield   70   25  50   75    9'
10 Bob Nevin           Rochester     71   32  42   74   10'
11 Parker MacDonald    Springfield   65   37  36   73   16'
12 Hank Ciesla         Rochester     64   27  44   71   31'

 

Demi-finale entre champions de division (30 mars, 1er/2, 2/3, 3/6, 5/8, 9 et 10 avril 1960)

Rochester - Cleveland 0-2 1-2 5-7 5-3 4-1 5-3 4-1
Springfield - Providence 3-1 2-1(a.2p.) 6-7(a.p.) 4-3 5-3

L'AHL a déjà 24 ans d'existence mais jamais une équipe ne s'était qualifiée après avoir été menée 3 victoires à 0. On prédisait déjà la fin des Amerks, incapables de trouver une solution à domicile face au gardien adverse Gil Mayer, puis trahis au troisième match à Cleveland par leur propre portier Ed Chadwick. Mais ce rapport de forces se renverse par la suite et Chadwick prouve qu'il est bien le meilleur des deux gardiens. L'autre héros du match 4, alors que tout semble perdu, est Stan Smrke, qui marque deux buts : prévenus le matin, les dirigeants de Rochester ne lui avouent qu'après le match que son frère aîné Milan Smrke vient de mourir la nuit précédente à 38 ans. Natif de Belgrade en Yougoslavie, d'un père slovène et d'une mère serbe, Smrke rentre alors pour l'enterrement à North Bay dans l'Ontario, avant de rejoindre l'équipe à Cleveland le matin du match 6. La ligne reformée Rousseau-Migay-Hannigan fait alors la différence en marquant les trois premiers buts dans les deux dernières rencontres.

Finale (13, 16, 17, 19, 22, 23 et 24 avril 1960)

Springfield - Rochester 3-2 (1-1,2-0,0-1)
Springfield - Rochester 3-2 (1-1,0-1,2-0)
Rochester - Springfield 7-2 (1-0,5-1,1-1)
Rochester - Springfield 2-3 (0-3,1-0,1-0)
Springfield - Rochester 6-3 (1-1,4-0,1-2)

Les Indians de Springfield n'ont perdu que 4 fois en 40 matches à domicile cette saison avant cette finale, et aucune contre Cleveland. Ils confirment cette suprématie dans le Massachussets, même si le match 2 est gagné dans la difficulté : le défenseur Floyd Smith vient y inscrire le but vainqueur en force alors que Chadwick essaie de contrôler un rebond avec son bras. La ligne MacDonald-Sweeney-Cline marque la majorité des buts à chaque victoire et permet à Springfield de remporter sa première Coupe Calder.

Meilleurs marqueurs des playoffs

                                    B  A  Pts
1 Bill Sweeney       Springfield    7  7  14
2 Stan Smrke          Rochester     7  6  13
3 Rudy Migay          Rochester     3 10  13
4 Guy Rousseau        Rochester     7  4  11
5 Harry Pidhirny     Springfield    5  6  11
6 Bill McCreary      Springfield    6  4  10
  Bob Nevin           Rochester     6  4  10
8 Bruce Cline        Springfield    5  5  10

 

 

Western Hockey League (WHL)

Une franchise d'expansion s'installe à Portland dans le tour nouveau Memorial Coliseum de 10 500 places. Elle prend l'ancien nom de l'équipe de hockey de la ville, les Buckaroos. Ils embauchent comme coach Hal Laycoe, qui a dirigé Victoria la saison précédente, mais qui embauche surtout d'anciens joueurs de son précédent employeur (disparu en 1959), les Royals de New Westminster.

Classement (70 matches)

                        Pts    V  N  D     BP-BC   Diff
1 Vancouver Canucks      94   44  6  20   230-177  +53
2 Seattle Totems         80   38  4  28   270-219  +51
3 Victoria Cougars       78   37  4  29   227-194  +33
4 Edmonton Flyers        78   37  4  29   246-240  +6
5 Calgary Stampeders     66   32  2  36   245-227  +18
6 Winnipeg Warriors      53   25  3  42   224-262  -38
7 Spokane Comets         41   19  3  48   201-324  -123

Meilleur joueur (vote des joueurs) : Hank Bassen (Vancouver) et Guyle Fielder (Seattle), ex æquo avec 33 voix.

Première équipe-étoile (vote des journalistes) : Hank Bassen (Vancouver) / Gordie Sinclair (Seattle) - Brent MacNab (Vancouver) / Lou Jankowski (Calgary) - Guyle Fielder (Seattle) - Al Johnson (Spokane).

Deuxième équipe-étoile (vote des journalistes) : Dennis Riggin (Edmonton) / Larry Cahan (Vancouver) - Ralph Keller (Vancouver) / Bill MacFarland (Seattle) - Art Jones (Victoria) - Marc Boileau (Seattle).

Meilleur rookie : Norman Waslawski (Winnipeg).

Meilleurs marqueurs de la saison régulière (tous canadiens sauf mention)

                                     MJ    B   A  Pts   Pén
 1 Guyle Fielder (USA)  Seattle      69   31  64   95   12'
 2 Bill MacFarland      Seattle      70   35  51   86   36'
 3 Rudy Filion          Seattle      70   36  49   85    2'
 4 Lou Jankowski        Calgary      70   42  42   84    9'
 5 Art Jones            Victoria     70   35  44   79   30'
 6 Marc Boileau         Seattle      68   32  45   77   54'
 7 Tom McVie            Seattle      70   27  44   71   34'
 8 Gene Achtymichuk     Edmonton     67   20  51   71   44'
 9 Colin Kilburn        Vancouver    70   23  47   70   79'
10 Roger DeJordy        Edmonton     70   34  34   68   34'

 

Demi-finales (23/25, 25/26, 27/29 et 30 mars 1960)

Vancouver - Edmonton 4-3(a.2p.) 4-1 3-1 2-1
Seattle - Victoria 2-3(a.p.) 0-5 2-4 0-2

S'il fallait une preuve que la défense est l'atout essentiel en play-offs, la voici. Les Totems de Seattle ont les meilleurs marqueurs et les meilleurs patineurs de la ligue, alors que les Cougars de Victoria semble avoir perdu du mordant depuis que leur ailier droit de première ligne Arnie Schmautz s'est blessé en février. Mais l'inconstance du gardien Bev Bentley était pointée comme le point faible de Seattle : en prolongation du premier match, il sort pour jouer le palet à sept mètres de ses buts mais rate son dégagement qui arrive dans une crosse adverse pour le but fatal. Victoria livre ensuite de solides performances défensives pour balayer son adversaire en quatre manches, avec deux blanchissages au passage pour son gardien Marcel Pelletier.

Finale (2, 6, 7, 9, 12, 13, 15, 17 et 19 avril 1960)

Vancouver - Victoria 2-3 a.p. (1-1,0-0,1-1,0-1)
Vancouver - Victoria 2-4 (1-1,1-2,0-1) [à Los Angeles]
Victoria - Vancouver 2-3 (0-1,0-2,2-1) [à Los Angeles]
Victoria - Vancouver 2-6 (0-2,1-3,1-1)
Vancouver - Victoria 2-1 (1-0,0-1,1-0)
Victoria - Vancouver 1-2 (1-0,0-2,0-0)
Vancouver - Victoria 6-3 (x-x,x-x,3-0)

La série est rallongée au meilleur des neuf matches afin que chaque équipe accepte de "sacrifier" un match à domicile. La WHL a en effet des projets d'expansion en Californie, et c'est pourquoi deux des rencontres de la finale sont programmées à Los Angeles avec un succès mitigé (4 500 et 5 300 spectateurs dans une Sports Arena de 14 000 places). Au Canada, l'ambiance est plus passionnée dans les tribunes lors de ce derby entre deux villes éloignées de 100 kilomètres (en bateau puisque Victoria est sur une île). Au premier match à Vancouver, le match est interrompu en troisième période lorsque le gardien visiteur est bombardé d'oeufs pourris. Au match 4, les fans de Victoria ripostent en lançant aussi des oeufs, mais on ne sait pas s'ils sont dirigés contre les adversaires ou contre leur propre équipe. Celle-ci est en effet en train de prendre l'eau à ce moment, car Marcel Pelletier - décisif dans les deux premières rencontres face à la domination de Vancouver - est moins serein dans ses cages après avoir encaissé deux buts dans les trois premières minutes.

Hank Bassen, le gardien de Vancouver, se montre à la hauteur de sa saison. Dan Belisle, déjà auteur du but gagnant à une minute de la fin du match 3, récidive au match 5. Au sixième match, le médecin intervient auprès de Belisle pour une raison originale : il a avalé un cure-dents qu'il utilisait pendant qu'il reprenait son souffle sur le banc ! L'incident n'empêche pas les Canucks de renverser la série pour s'imposer 5 victoires à 2 sur un but décisif de Bruce Carmichael au septième match. Ce titre de champion est logique sur l'ensemble de leur saison. Vancouver dispose de trois lignes offensives équilibrées et de défenseurs très puissants même si ce ne sont pas les plus mobiles.

Meilleurs marqueurs des playoffs

                                   B   A  Pts
1 Raymond Cyr         Vancouver    5  11   16
2 Dan Belisle         Vancouver    6   7   13
3 Colin Kilburn       Vancouver    5   6   11
4 Gordie Haworth      Victoria     3   7   10
5 Dale Anderson       Vancouver    2   8   10
6 Gordon Vejprava     Vancouver    5   4    9
  Gordie Haworth      Victoria     5   4    9
8 Bruce Carmichael    Vancouver    4   5    9

 

 

Eastern Professional Hockey League (EPHL)

Si les franchises de NHL ont des partenariats avec des équipes d'AHL et de WHL et en sont parfois les propriétaires, ces ligues mineures restent des organisations indépendantes. La Ligue Nationale profite de la mort de l'ancienne Ligue du Québec pour établir pour la première fois une ligue entièrement sous son contrôle, l'EPHL. Toutes les équipes sont établies au Canada : trois dans l'Ontario, deux au Québec et une... dans les deux provinces à la fois. Les Hull-Ottawa Canadiens font suite à l'implantation préalable de l'équipe junior des Canadiens de Montréal (qui s'appelait "Ottawa-Hull" et non Hull-Ottawa) et jouent dans les deux patinoires, à Ottawa et à Hull, de part et d'autre de la rivière des Outaouais qui marque la frontière provinciale.

Classement (70 matches)

                                Pts    V   N   D    BP-BC   Diff
1 Sudbury Wolves                 80   36   8  26   310-283  +27
2 Royal Montréal Hockey Club     74   30  14  26   215-198  +17
3 Hull-Ottawa Canadiens          73   31  11  28   249-241  +8
4 Lions de Trois-Rivières        69   30   9  31   226-235  -9
5 Sault Ste. Marie Thunderbirds  65   27  11  32   248-262  -14
6 Kingston Frontenacs            59   28   3  39   297-326  -29

Sudbury a la meilleure affluence de cette première saison au succès mitigé, avec 3707 spectateurs de moyenne, pour plus de six mille places. Clarence Campbell, le président de la NHL, déclare néanmoins : "Dans cet ordre, je dirais que la victoire américaine aux Jeux olympiques et la formation de la Eastern League ont été les deux réalisations les plus remarquables de la saison 1959-60. Toutes deux vont énormément aider ce sport."

Meilleur joueur : Jean-Claude Tremblay (Hull-Ottawa).

Meilleur défenseur : Gerry Odrowski (Sudbury).

Équipe-étoile des entraîneurs : Gerry McNeil (Montréal) / Jean-Claude Tremblay (Hull-Ottawa) - Moe Mantha (Montréal) / Tom McCarthy (Sudbury) et Gilles Tremblay (Hull-Ottawa) - Ken Mosdell (Montréal) - Bob Courcy (Hull-Ottawa).

Première équipe-étoile des journalistes : Gerry McNeil (Montréal) / Jean-Claude Tremblay (Hull-Ottawa) - Moe Mantha (Montréal) / Tom McCarthy (Sudbury) - Cal Gardner (Kingston) - Bob Courcy (Hull-Ottawa).

Deuxième équipe-étoile des journalistes : Claude Evans (Trois-Rivières) / Gary Blaine (Sault-Ste-Marie) - Gerry Odrowski (Sudbury) / Gilles Tremblay (Hull-Ottawa) - Bill Carter (Hull-Ottawa) - Orval Tessier (Kingston).

Meilleur rookie : Denis DeJordy (Sault-Sainte-Marie).

Joueur le plus gentleman : Bill Carter (Hull-Ottawa).

Meilleurs marqueurs de la saison régulière (tous canadiens)

                                    MJ    B   A  Pts   Pén
1 Orval Tessier       Kingston      70   59  67  126   10'
2 Tom McCarthy        Sudbury       70   46  62  108   86'
3 Bob Courcy          Hull-Ottawa   70   46  56  102   71'
4 Billy Carter        Hull-Ottawa   70   42  60  102    2'
5 Silvio Bettio       Sudbury       67   45  56  101   39'
6 Cal Gardner         Kingston      65   32  61   93   57'
7 Gilles Tremblay     Hull-Ottawa   67   32  51   83   45'
8 Milan Marcetta      Sault Ste M.  70   28  55   83   19'
9 Cleland Mortson     Sudbury       58   25  55   80   70'

 

Demi-finales (23/22, 25/23, 27, 30 mars, 1er/3, 3/6 et 4/8 avril 1960)

Sudbury - Hull-Ottawa 5-2 3-1 3-2 1-4 2-3 4-5(a.p.) 6-4
Montréal - Trois-Rivières 1-2(a.p.) 1-3 3-1 3-4(a.p.) 1-0 4-2 2-1

Hull-Ottawa remonte après es trois défaites initiales avec l'aide de ses jokers Bob Attersley (3 buts et 3 assists en 3 matches) et Harry Sinden qui ont fini leur saison amateur à Whitby, avant que Sudbury ne s'en sorte au septième match. Les contrats d'essai professionnel de 8 matches qui sont donnés aux juniors jouent un grand rôle dans l'autre demi-finale. Ceux de Rod Gilbert et Bob Cunningham avec Trois-Rivières prennent fin après le cinquième match. Il reste un match à celui de Jean Ratelle, mais il part pour commencer son camp d'entraînement d'été de baseball. Leur absence aide les Royaux de Montréal qui bénéficient de leur côté de Wayne Connelly, meilleur joueur de la ligue junior de l'Ontario, qui marque le but gagnant au match 7. Cette élimination signe la fin des Lions de Trois-Rivières. 125 000 dollars du fonds de réserve de l'EPHL ont été utilisés pour compenser les pertes financières de l'équipe, et la ligue fait savoir que cette subvention ne pourra pas se reproduire.

Finale (10, 11, 13, 15, 17, 19 et 20 avril 1960)

Montréal - Sudbury 4-1 (2-0,0-0,2-1)
Sudbury - Montréal 3-0 (1-0,0-0,2-0)
Sudbury - Montréal 2-4 (0-0,0-2,2-2)
Sudbury - Montréal 5-2 (2-0,1-0,2-2)
Montréal - Sudbury 3-5 (0-1,2-3,1-1)
Montréal - Sudbury 3-2 (0-1,0-1,3-0)
Sudbury - Montréal 3-4 (1-1,1-2,1-1)

Wayne Connelly inscrit encore un hat-trick au match 3 (dont le dernier but en cage vide). Le dernier match de son contrat d'essai pro est le cinquième, et Connelly met 3 assists sur des buts de Burchell... mais un autre triplé de McCarthy donne la victoire à Sudbury, qui n'est plus qu'à une victoire du titre. Montréal aura donc besoin d'autres ressources, en particulier de ses vétérans. Les Royaux sont à vingt minutes de l'élimination, avec deux buts de retard. Le centre de 33 ans Kelly Burnett, revenu au troisième match de la finale après une blessure au dos au tour précédent, marque deux buts à deux minutes d'intervalle pour renverser une situation compromise, et le capitaine "Lulu" (Louis) Denis marque ensuite le but vainqueur. Avant le match 7, on n'a pas vu une telle queue pour les billets à Sudbury depuis les finales de Coupe Allan de champion canadien amateur (en 1954 et 1956), mais les 6153 spectateurs ne verront jamais les Wolves mener au score. Les Royaux remportent la première édition de cette EPHL.

Meilleurs marqueurs des playoffs

                                  B   A  Pts
1 Tom McCarthy        Sudbury     8  12   20
2 Fred Burchell       Montréal    7   8   15
3 Silvio Bettio       Sudbury     7   7   14
4 Réal Chevrefils     Sudbury     6   6   12
5 Wayne Connelly      Montréal    6   4   10
6 Bill Sutherland     Montréal    3   7   10
  Dave Amadio         Sudbury     3   7   10

 

 

International Hockey League (IHL)

Une équipe disparaît - les Bruins de Troy - mais trois équipes sont créées (Saint Paul, Milwaukee et Omaha). Les Mercurys retentent pour la seconde fois de leur histoire une expérience de double localisation, en partageant leur temps entre les villes de Toledo et de Saint-Louis. Enfin, une nouvelle franchise est créée, les Denver Mavericks, qui recrutent surtout leurs joueurs dans les universités du Colorado. Mais malgré deux propriétaires différents, elle connaît de graves problèmes financiers. Elle ne reste que 34 jours à Denver, avant de déménager le 3 décembre pour devenir les Millers de Minneapolis.

Division Est (68 matches)

                         Pts    V  N  D     BP-BC   Diff
1 Fort Wayne Komets      102   50  2  16   312-187  +125
2 Louisville Rebels       75   37  1  30   303-276  +27
3 Toledo Mercurys         60   28  4  36   266-298  -32
4 Indianapolis Chiefs     53   25  3  40   234-322  -88

Division Ouest (68 matches)

                         Pts    V  N  D     BP-BC   Diff
1 St. Paul Saints         88   41  6  21   261-188  +73
2 Minneapolis Millers     80   39  2  27   297-233  +64
3 Milwaukee Falcons       49*  24  1  42   251-314  -63
4 Omaha Knights           35*  15  5  47   198-303  -105

* un match en moins

Meilleur joueur : Billy Reichart (Minneapolis).

Première équipe-étoile : Reno Zanier (Fort Wayne) / Danny Summers (St. Paul) - Lionel Repka (Fort Wayne) / Len Ronson (Fort Wayne) - Billy Reichart (Minneapolis) - Pierre Brillant (Indianapolis).

Deuxième équipe-étoile : Glenn Ramsay (St. Paul) / Fiori Goegan (Milwaukee) - Connie Madigan (Fort Wayne) / William "Chick" Chalmers (Louisville) - Adolph Kukulowicz (St. Paul) - Fred Brown (St. Paul).

Meilleur entraîneur : Ken Ullyot (Fort Wayne).

Meilleurs marqueurs de la saison régulière (tous canadiens)

                                    MJ    B   A  Pts   Pén
1 Chick Chalmers      Louisville    68   41  93  134    4'
2 Billy Reichart      Minneapolis   68   56  70  126   50'
3 Adolph Kukulowicz   Saint Paul    68   38  80  118   57'
4 Len Ronson          Fort Wayne    68   62  47  109   53'
5 Len Thornson        Fort Wayne    67   36  71  107    6'
6 Ed "Moe" Bartoli    Louisville    55   48  50   98  229'
7 Eddie Dudych        Louisville    68   50  43   93   36'
8 Reg Primeau         Milwaukee     67   39  51   90   22'
9 Joe Kastelic        Louisville    68   42  47   89   26'

 

Demi-finales (22, 24/25, 26/27, 29, 31 mars et 2 avril 1960)

Fort Wayne - Louisville 2-1 0-2 4-3 1-2 4-0 2-1
Minneapolis - St. Paul 2-0 1-4 5-3 0-3 1-4 1-3

Fort Wayne perd un match à domicile et semble en difficulté en perdant le match 4, le premier joué à Louisville, mais se qualifie en remportant les deux dernières manches à l'extérieur. Au contraire, un succès à l'extérieur suffit à Saint Paul qui fiit par trois victoires dans son Auditorium. 2000 personnes sont refoulées du dernier match et les supporters de Saint Paul accordent une standing ovation aux joueurs de Minneapolis, ayant apprécié le grand spectacle de cette série au-delà de la rivalité du derby.

Finale (7, 9, 12, 14, 16, 17 et 18 avril 1960)

Saint Paul - Fort Wayne 5-3 (0-1,5-1,0-1)
Saint Paul - Fort Wayne 3-0 (1-0,2-0,0-0)
Fort Wayne - Saint Paul 8-0 (1-0,3-0,4-0)
Fort Wayne - Saint Paul 4-5 a.4p.
Fort Wayne - Saint Paul 5-3
Fort Wayne - Saint Paul 8-4
Fort Wayne - Saint Paul 1-3 (1-1,0-1,0-1)

Les Komets sont largement favoris de cette finale. Les Saints de Saint Paul n'ont en effet remporté qu'une seule des huit confrontations en saison régulière, et encore était-ce en prolongation. Les hommes de Fred Shero remportent pourtant les deux premières manches à l'Auditorium. Puisqu'ils mènent 2 victoires à 0, il est convenu dans les règles de la ligue qu'ils n'auront pas de troisième manche à domicile mais que la série se déplacera alors à Fort Wayne. Les maîtres de maison s'y montrent impitoyables au match 3, mais ils se font piéger au match 4 : Aggie Kukulowicz égalise à deux minutes puis la fin, puis - beaucoup plus tard - effectue la passe décisive pour la reprise d'Elliott Chorley, un but gagnant inscrit après 129'29" de jeu. Il est alors 1 heure et demie du matin dans ce match le plus long de l'histoire de l'IHL et la majorité des 3515 ont quitté la patinoire. Cette défaite signifie que les Komets devront gagner trois jours de suite pendant tout le week-end de Pâques pour espérer conserver leur titre.

Le gardien de but Glenn Ramsay, champion avec les Komets l'an passé, joue un rôle décisif pour les détrôner. Il réussit un blanchissage de 39 arrêts au match 2, et effectue 80 arrêts (contre 54 à son vis-à-vis Zanier) lors du match aux quatre prolongations. Au dernier match, de nouveau, Fort Wayne domine (32 tirs à 19) en vain. Ce sont les Saints de Saint Paul qui soulèvent la Coupe Turner sur un but décisif de Bryan Derrett.

Meilleurs marqueurs des play-offs

                                   B   A  Pts
1 Len Ronson          Fort Wayne   7  10   17
2 John "Bud" Bailey   St. Paul     9   7   16
3 Elliot Chorley      St. Paul    12   3   15
4 Fred Brown          St. Paul     2  13   15
5 Len Thornson        Fort Wayne   7   7   14
6 Adolph Kukulowicz   St. Paul     6   8   14
7 Bob McCusker        Fort Wayne   6   7   13
8 Howie Hughes        St. Paul     5   8   13

 

 

Eastern Hockey League (EHL)

Division Nord (64 matches)

                         Pts    V  N  D     BP-BC   Diff
1 Clinton Comets          72   35  2  27   244-202  +42
2 New Haven Blades        67   32  3  29   217-189  +28
3 Philadelphia Ramblers   65   31  3  30   226-219  +7
4 New York Rovers         39   19  1  44   205-294  -89

Division Sud (64 matches)

                         Pts    V  N  D     BP-BC   Diff
1 Johnstown Jets          91   45  1  18   255-176  +79
2 Charlotte Clippers      66   31  4  29   246-251  -5
3 Greensboro Generals     57   26  5  33   236-253  -17
4 Washington Presidents   55   25  5  34   207-252  -45

Charlotte a contesté deux résultats contre Greensboro les 1er et 2 janvier en reprochant aux Generals d'avoir utilisé un gardien inéligible (Ray Mikulan). Les matches sont rejoués les 4 et 7 mars, mais les statistiques individuelles des rencontres originelles sont conservées, ce qui explique que certains joueurs de ces deux équipes aient 66 matches au compteur. Les matches entre ces deux équipes sont assez houleux puisque John Brophy, un joueur des Clippers, est sanctionné de six mois de prison avec sursis par un tribunal de Greensboro pour avoir donné un coup de crosse avec un lieutenant de police lors d'une bagarre générale qui a dégénéré en impliquant des spectateurs lors du match du 31 janvier.

Première équipe-étoile : Eddie Johnston (Johnstown) / Léon Bouchard (Clinton) - Gordon Tottle (Charlotte) / Dick Wray (Clinton) - Doug Adam (Philadelphie) - Dick Roberge (Johnstown).

Deuxième équipe-étoile : Gaétan Desserault (New Haven) / Steve Brklacich (Johnstown) - Dave Lucas (Johnstown) / Don Hall (Johnstown) - Don Davidson (New Haven) et Ken Coombes (Johnstown) ex æquo - Gord Stratton (New Haven).

Meilleur entraîneur : Steve Brklacich (Johnstown).

Meilleurs marqueurs

                                     MJ    B   A  Pts   Pén
1 Dick Wray            Clinton       64   52  53  105    8'
2 Dick Roberge         Johnstown     64   46  53   99   31'
3 Gordie Stratton      New Haven     64   37  57   94   50'
4 Doug Adam            Philadelphie  64   46  43   89  114'
5 Willie Pawchuk       Clinton       63   33  50   83   42'
6 Ken Coombes          Johnstown     62   20  63   83   28'
7 Don Hall             Johnstown     64   33  49   82   17'
8 Jim McNulty          Charlotte     66   32  49   81   23'
9 George Ranieri       New York      64   35  45   80   45'

 

Premier tour (8, 9/12, 12/17 et 13 mars 1960)

Philadelphie - New Haven 1-2 0-8 4-2 1-3
Charlotte - Greensboro 5-2 3-1 6-5(a.p.)

Demi-finale entre les champions de division (9, 12, 13, 15, 17, 19, 20 et 23 mars 1960)

Clinton - Johnstown 3-1 (1-0,1-0,1-1)
Clinton - Johnstown 2-4 (1-3,0-0,1-1)
Johnstown - Clinton 5-1 (1-0,2-1,2-0)
Johnstown - Clinton 1-0 (1-0,0-0,0-0)
Johnstown - Clinton 2-3 (1-0,1-1,0-2)
Johnstown - Clinton 5-0 (2-0,2-0,1-0)
Clinton - Johnstown 3-0 (1-0,0-0,2-0)
Clinton - Johnstown 1-5 (0-3,1-2,0-0)

Les Jets battent un record de spectateurs à Johnstown (4247 lors du match 6) et se qualifient finalement par 5 victoires à 3 dans cette série au meilleur des neuf matches. Dick Wray, le meilleur compteur de la saison régulière, est limité à un seul but dans cette série, un but inutile car arrivant en fin de rencontre lors de la défaite au match 5.

Demi-finale entre qualifiés du premier tour (22, 25 et 27 mars 1960)

New Haven - Charlotte 2-0 (1-0,0-0,1-0)
Charlotte - New Haven 4-3 a.p. (0-1,2-0,1-2,1-0)
New Haven - Charlotte 4-2 (1-1,3-0,0-1)

Les Blades de New Haven se qualifient pour la finale. L'ailier québécois Yvan Chasle marque le but gagnant aussi bien au premier match qu'au dernier match.

Finale (30 mars, 1er, 2, 3 et 5 avril 1960)

New Haven - Johnstown 2-4 (1-0,0-3,1-1)
New Haven - Johnstown 6-2
Johnstown - New Haven 2-1 (1-0,0-0,1-1)
Johnstown - New Haven 4-1 (3-0,0-1,1-0)
Johnstown - New Haven 4-2 (0-1,3-0,1-1)

John Lumley réussit deux buts consécutifs pour renverser le cinquième match et les Jets de Johnstown sont champions d'EHL par 4 victoires à 1.

Meilleurs marqueurs des play-offs

                                    B   A  Pts
1 Don Davidson       New Haven      3  12   15
2 Gord Stratton      New Haven     10   4   14
3 Dick Roberge       Johnstown      7   7   14
4 Yvan Chasle        New Haven      8   4   12
5 John Lumley        Johnstown      5   7   12
6 Claude Boileau     New Haven      2  10   12
7 Bob Dawes          Johnstown      0  12   12
8 Hugh Riopelle      New Haven      5   6   11
9 Don Hall           Johnstown      3   8   11

 

 

La saison précédente (1958/59)

La saison suivante (1960/61)

 

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