Jeux Olympiques de Squaw Valley 1960

 

Le choix du représentant allemand s'est fait par le biais d'une qualification olympique.

Les rencontres ont lieu dans la Blyth Memorial Arena (9000 places) de Squaw Valley, en Californie.

 

Groupe A (du 19 au 21 février)

Canada - Suède 5-2 (2-1,1-1,2-0)
Canada - Japon 19-1 (5-0,7-1,7-0)
Suède - Japon 19-0 (8-0,5-0,6-0)

Classement : 1 Canada 4, 2 Suède 2, 3 Japon 0.

"C'est notre sport et nous ne pouvons pas perdre." Telle est la devise des Canadiens lorsqu'ils abordent ce tournoi olympique. Les Suédois en gardent des traces, pas du tout habitués à un jeu aussi dur. Lars Björn est ainsi chargé sans palet dans la bande par Floyd Martin qu'il n'a pas vu arriver. Le solide Björn (191 cm, 95 kg), paradoxalement connu et redouté dans son pays pour ses mises en échec, a une côte déplacée et doit passer deux mois à l'hôpital.

 

Groupe B (du 19 au 21 février)

URSS - Allemagne de l'ouest 8-0 (3-0,3-0,2-0)
URSS - Finlande 8-4 (2-1,4-0,2-3)
Allemagne de l'ouest - Finlande 4-1 (1-0,2-0,1-1)

Classement : 1 URSS 4, 2 RFA 2, 3 Finlande 0.

Soviétiques et Ouest-Allemands se qualifient pour le tournoi final.

 

Groupe C (du 19 au 21 février)

États-Unis - Tchécoslovaquie 7-5 (2-1,1-3,4-1)
Tchécoslovaquie - Australie 18-1 (7-1,3-0,8-0)
États-Unis - Australie 12-1 (6-0,3-0,3-1)

Classement : 1 États-Unis 4, 2 Tchécoslovaquie 2, 3 Australie 0.

Le premier match de l'Australie sur la scène mondiale est aussi le théâtre d'une grande première : deux frères jouent l'un contre l'autre en match international ! Le défenseur tchécoslovaque Frantisek Tikal retrouve face à lui son frère Zdenek, qui avait fui le régime communiste et pris la nationalité australienne comme réfugié politique.

 

 

Poule finale (22, 24, 25, 27 et 28 février)

URSS - Tchécoslovaquie 8-5 (3-2,2-1,3-2)
États-Unis - Suède 6-3 (4-0,1-2,1-1)
Canada - Allemagne de l'ouest 12-0 (6-0,1-0,5-0)

États-Unis - Allemagne de l'ouest 9-1 (2-0,3-1,4-0)
URSS - Suède 2-2 (0-0,0-0,2-2)
Canada - Tchécoslovaquie 4-0 (3-0,1-0,0-0)

URSS - Allemagne de l'ouest 7-1 (0-1,4-0,3-0)
États-Unis - Canada 2-1 (1-0,1-0,0-1)
Tchécoslovaquie - Suède 3-1 (3-0,0-1,0-0)

Tchécoslovaquie - Allemagne de l'ouest 9-1 (3-1,4-0,2-0)
États-Unis - URSS 3-2 (1-2,1-0,1-0)
Canada - Suède 6-5 (1-4,1-0,4-1)

États-Unis - Tchécoslovaquie 9-4 (3-3,0-1,6-0)
Suède - Allemagne de l'ouest 8-2 (2-0,2-2,4-0)
Canada - URSS 8-5 (3-0,1-3,4-2)

Classement (5 matches)

                   Pts   V  N  D   BP-BC  Diff
1 États-Unis        10   5  0  0   29-11  +18
2 Canada             8   4  0  1   31-12  +19
3 URSS               5   2  1  2   24-19  +5
4 Tchécoslovaquie    4   2  0  3   21-23  -2
5 Suède              3   1  1  3   19-19   0
6 RFA                0   0  0  5    5-45  -40

On s'attend à vivre un nouveau duel entre le Canada, de nouveau représenté par les Kitchener-Waterloo Dutchmen, et l'URSS, mais le faux-pas des Soviétiques contre la Suède, pourtant privée de son capitaine Lars Björn (le défenseur de Djurgården était à l'hôpital à cause d'une agression canadienne lors du match du premier tour) donne déjà un indice contraire.

La partie entre les États-Unis et le Canada prend donc déjà une importance cruciale. Il y a beaucoup de déchet dans le jeu collectif des deux formations, mais la combativité des joueurs et l'intensité du match sont telles que les 8500 spectateurs sont conquis. Les Américains mènent 2-0 avant le dernier tiers grâce à deux buts du vendeur d'assurances Bob Cleary et de Paul Johnson, mais les Canadiens augmentent encore leur pression physique et se battent sur tous les palets. Il faut une résistance héroïque de la défense locale et de son gardien Jack McCartan, un tout jeune papa qui devient un héros suivi par toute la presse.

Rien n'est pour autant fini puisque les États-Unis sont ensuite menés au score par l'URSS et la Tchécoslovaquie avant de retrouver à chaque fois les ressources pour s'imposer. Alors que la première période a tourné à l'avantage des Soviétiques, l'entraîneur Jack Riley (qui avait ramené la médaille de bronze mondiale en 1949 comme joueur) trouve les mots pour galvaniser ses troupes : "Toute la nation compte sur vous, les gars. Ils sont des millions à vous regarder à la télévision." Le très important but égalisateur est alors marqué sur une combinaison des frères Christian, Roger et William, charpentiers de leur état, dont le frère aîné Gordon avait déjà obtenu la médaille d'argent en 1956. C'est encore Bill Christian qui inscrit le but vainqueur au dernier tiers. C'est donc sur leur sol que les Américains remportent le premier titre olympique de leur histoire.

Pour les Soviétiques, qui n'ont pas su s'adapter à l'étroitesse des patinoires américaines où ils avaient à peine pris de la vitesse qu'ils se retrouvaient coincés contre la bande, cette médaille de bronze est une énorme déception, et accélère le changement de génération dans l'équipe nationale. Même celui qui est considéré comme le "père" tactique du CSKA et du hockey soviétique, Anatoli Tarasov, en subit les conséquences. Il sera rétrogradé pendant trois ans comme assistant de l'autre entraîneur historique des premiers pas de l'URSS, Arkadi Chernyshev, qui reprend ainsi les commandes qui lui avaient été confiées à l'origine.

 

Poule de consolation (du 22 au 27 février)

Finlande - Australie 14-1 (8-1,4-0,2-0)
Finlande - Japon 6-6 (2-1,3-2,1-3)
Japon - Australie 13-2 (3-0,4-0,6-2)
Finlande - Australie 19-2 (6-1,5-1,8-0)
Finlande - Japon 11-2 (2-1,6-0,3-1)
Japon - Australie 11-3 (6-0,2-1,3-2)

Classement : 1 Finlande 7, 2 Japon 5, 3 Australie 0.

Pour sa première compétition internationale, l'Australie du capitaine Ben Acton prend la dernière place, mais elle a réussi à marquer à chaque match, le plus souvent par ses joueurs canadiens.

 

 

Meilleur gardien : Jack McCartan (États-Unis).

Meilleur défenseur : Nikolaï Sologubov (URSS).

Meilleur attaquant : Nisse Nilsson (Suède).

Meilleurs marqueurs (7 matches)

                              B  A Pts  Pén
1 Fred Etcher           CAN   9 12  21   0'
2 Bobby Attersley       CAN   6 12  18   4'
3 Bill Cleary           USA   7  7  14   2'
4 Venyamin Aleksandrov  URS   7  6  13   8'
5 Bill Christian        USA   2 11  13   2'
6 George Samolenko      CAN   8  4  12   0'
7 Lars-Erik Lundvall    SUE   8  4  12   2'
8 Václav Pantucek       TCH   7  5  12   0'
  John Mayasich         USA   7  5  12   2'
  Nisse Nilsson         SUE   7  5  12   4'

 

 

Les JO précédents (Cortina d'Ampezzo 1956)

Les JO suivants (Innsbruck 1964)

 

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