ì Timrå (SUE)

Tous les pronostiqueurs lui promettaient la dernière place de l'Elitserien, éventuellement l'avant-dernière pour les plus optimistes. Mais Timrå s'est installé en tête du championnat suédois à l'issue des trois premières journées, se permettant même au passage de gagner chez le grand favori Färjestad. Du coup, on commence à croire les supporters de Timrå, qui n'ont cessé de répéter que l'effectif n'était pas aussi mauvais que l'on voulait bien le laisser entendre, malgré le départ de la vedette Henrik Zetterberg. Le joueur du moment est le gardien finlandais Kimmo Kapanen, qui n'a encaissé qu'un seul but à chacune de ses trois sorties et a pour l'heure un pourcentage d'arrêts de plus de 97%. Il explique ainsi sa bonne période : "C'est comme si j'avais tout le temps le match sous contrôle. Je vois toujours le palet, et si je le vois, je suis aussi capable de l'arrêter." Si Kapanen ne perd pas le palet de vue, Timrå peut encore espérer surprendre un bon moment...

ì Rapperswil-Jona (SUI)

Un peu comme Timrå, Rapperswil-Jona a un bon effectif qu'on aurait tort de mésestimer. Mais la concurrence est d'un tel niveau dans une LNA plus relevée que jamais que personne ne se risquait à lui prédire autre chose qu'une des deux dernières places, avec à la clé comme pour Timrå des barrages de maintien... Et pourtant, Rapperswil s'est installé à la deuxième place du championnat suisse, juste derrière le tenant du titre Davos. L'entraîneur Kari Eloranta peut être satisfait de sa petite colonie finlandaise comme de ses joueurs helvétiques. Attention, cependant : si beaucoup d'observateurs restent sceptiques, c'est que Rapperswil a l'habitude des départs en boulet de canon et retombe généralement aussi sec à mi-championnat. Garderont-ils cette fois leur trajectoire ascendante jusqu'au bout ?

ì Kosice (SVK)

Alors que le Slovan Bratislava et Zvolen sont englués en milieu de tableau, le hockey slovaque retrouve à sa tête un duel qui nous ramène quelques années en arrière, lors des premières saisons post-indépendance, quand Trencín ou Košice se retrouvaient invariablement en finale. Les deux duettistes occupent aujourd'hui encore la tête du classement, et c'est Košice qui a le mieux jailli des starting-blocks, avec six victoires lors des six premières journées, dont la plus belle fut un époustouflant 5-0 sur la glace de Zvolen. Ensuite, les choses se gâtèrent un petit peu puisque Košice concéda sa première défaite à Skalica sur un but à l'avant-dernière minute de Martin Ruzicka. Puis, lors du choc au sommet contre Trencín, nanti de deux buts d'avance, il laissa échapper la victoire en concédant l'égalisation dans les dernières minutes. Sont-ce des péripéties passagères ou des premiers signes d'essoufflement ?

î Havírov (TCH)

Havírov a l'habitude de susciter la controverse dans le hockey tchèque. Ce début de saison ne déroge pas à la règle puisque le club a réussi à battre un record de l'Extraliga ! Un record peu enviable, évidemment, puisqu'il s'agit du licenciement le plus rapide : il aura fallu à peine quatre journées de championnat (zéro point, sept buts marqués, vingt-quatre encaissés) pour que l'entraîneur tout juste engagé, Kamil Konecny, prenne la porte. Avec le duo Kuzílek/Vorlicék pour assurer l'intérim, c'est Tomáš Šrsen, un vieux de la vieille déjà passé par l'Allemagne et l'Italie, qui, en égalisant puis en marquant en prolongation contre Plzen, a amené les deux premiers (et seuls) points de l'équipe. Courage au nouvel entraîneur, l'ex-sélectionneur national Josef Augusta, qui aura bien du mal à en amener beaucoup d'autres.

î Blues Espoo (FIN)

En engageant l'un de meilleurs attaquants finlandais, Juha Ylönen, revenu de Phoenix en NHL, Espoo pensait se positionner comme l'un des principaux outsiders de la SM-liiga. Mais pour l'instant, il doit pour le moins déchanter : aucune victoire et une dernière place ! Signe d'espoir tout de même : l'entente entre Ylönen et les deux Tchèques Caloun et Vykoukal se fait petit à petit et pourrait annoncer des jours meilleurs.

î Krefeld (ALL)

C'est la quatrième fois que Krefeld se retrouve dans cette rubrique, dont trois fois parmi les flops. C'est sans doute la rançon du succès d'un club dont on attendait beaucoup mieux que son avant-dernière place actuelle en DEL. La faute en revient sans doute aux nombreuses blessures en défense, qui ont contraint Stéphane Barin à s'improviser arrière. Néanmoins, la victoire aux tirs au but dans le derby contre Cologne a probablement sauvé l'entraîneur Chris Valentine déjà menacé. Pour se sentir moins seul, celui-ci a fait appel au "coach-motivateur" anglo-jamaïcain Chris Hamilton, celui-là même qui avait vendu ses services au printemps à Rich Chernomaz, qui avait emmené Cologne à un titre de champion inattendu.

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