Top/Flop : octobre 2000

 

ì HC Pardubice (TCH)

L'ancienne équipe de Dominik Hasek, non contente de se qualifier pour la finale de la coupe, s'est également installée au commandement de l'Extraliga tchèque (pour la première fois depuis la partition de la Tchécoslovaquie), après avoir damé le pion à domicile à trois des ses principaux adversaires, le Sparta Prague, Litvínov et Vítkovice, dans trois rencontres jouées à guichets fermés devant 9000 supporters, en partie responsables de l'invincibilité à domicile de leur équipe. Pardubice a enregistré cette saison les arrivées de Otakar Janecky, (ce quarantenaire, qui revient de dix ans passés dans la SM-liiga finlandaise, n'a cependant pas inscrit le moindre but depuis le début de la saison), et surtout de Petr Sykora. Ce dernier, non retenu par les Nashville Predators, a préféré revenir au pays plutôt que de perdre son temps dans une équipe-ferme des ligues mineures. Il n'a aujourd'hui pas à regretter son choix.

ì Timrå IK (SUE)

Remonté en Elitserien pour la première fois depuis 1982, Timrå a fait mentir les augures qui prédisaient que les promus ne font généralement pas long feu dans l'élite suédoise. Contrairement à Björklöven (voir plus bas), le club de la banlieue de Sundsvall, le seul des douze clubs de l'Elitserien à n'avoir aucun titre national au palmarès (son meilleur résultat est un titre de vice-champion en 1974), est parfaitement dans la course et occupe provisoirement une place qualificative pour les play-offs, mené par le jeune et prometteur ailier gauche Henrik Zetterberg (20 ans).

ì Unia Oswiecim (POL)

L'équipe d'Oswiecim s'est déjà solidement ancrée en tête du championnat polonais, où elle fait maintenant figure de référence, le Podhale Nowy Targ ne parvenant plus à l'inquiéter. Elle a en outre de nouveau atteint le troisième tour de la Coupe Continentale en négociant parfaitement le groupe qu'elle disputait à domicile. Ni les Hongrois d'Alba Volan, ni les Slovènes de Jesenice, ni même l'IHC Písek (qui évolue en deuxième division tchèque) n'ont pu rivaliser. Néanmoins, accrocher un point au tour suivant face au Slovan Bratislava, à Zvolen ou à Trinec relèverait de l'exploit.

 

î SKA Saint-Pétersbourg (RUS)

Les Championnats du Monde tenus à Saint-Pétersbourg n'ont pas permis au hockey de la ville de décoller, bien au contraire. Le SKA est en effet solidement cramponné à sa lanterne rouge de Superligue, et rien ne semble pouvoir l'en décoller, pas même les déclarations optimistes de l'entraîneur Rafail Ishmatov sur une qualification toujours possible parmi les douze meilleurs. Les joueurs continuent de fuir la crise financière, à l'image des vétérans Vadim Bekboulatov et Ruslan Shafikov. Au premier rang des accusés, le manager Boris Vinokourov, soupçonné de détourner l'argent du SKA à son profit, et le président de la fédération locale de hockey, Georgy Yevstrakhin, à qui l'on reproche de soutenir principalement l'autre club de la ville, le Spartak, qui évolue en deuxième division (sans plus de succès, d'ailleurs).

î Augsbourg (ALL)

Le mois d'octobre avait pourtant idéalement commencé par trois victoires, qui donnaient à penser qu'Augsbourg allait pouvoir revenir se mêler à la lutte pour les play-offs. Mais des semaines de disette allaient s'en suivre, et la série de défaites, dont certaines des plus sévères à Kassel (2-7) et Munich (0-10), précipitaient la chute de l'entraîneur Bob Manno (carrément interdit de patinoire par le club pour avoir été aperçu dans les tribunes après son limogeage). Les résultats ne s'améliorant pas pour autant, le président Karl-Heinz Flieghauf a décidé d'envoyer ses joueurs chez un psychologue durant la mini-trêve. Mais les neuf joueurs, dont Arnaud Briand retenus par leurs équipes nationales à ces dates, y échapperont. En tout cas, les supporters, désabusés, ne se reconnaissent plus dans les recrues étrangères peu motivées, et n'ont jamais digéré le changement de nom de leur club d'Augsburger EV en Augsburger Panther à l'avènement de la DEL, symbole de la perte d'identité d'un club qui se cherche depuis lors. En attendant, nul besoin de le chercher bien longtemps dans le classement : il figure désormais à la dernière ligne.

î IF Björklöven (SUE)

Passage obligé de Björklöven dans cette rubrique dans la mesure où il est nettement décroché à la dernière place de l'Elitserien. Mais le club d'Umeå est un miraculé, et chacun savoure déjà la chance de pouvoir évoluer à ce niveau. Après sa relégation en 1999, Björklöven avait vu partir dix de ses meilleurs joueurs et s'était surtout retrouvé dans une situation financière inextricable, un appel à l'aide auprès des sponsors locaux permettant de justesse d'éviter le couperet. Le club, qui visait le haut du tableau de l'Allsvenskan (la deuxième division), avait pris un départ tranquille avant de (se) surprendre match après match. Des joueurs peu renommés mais fortement investis dans le collectif lui permettaient de se glisser dans la poule de qualification pour l'Elitserien... et d'y obtenir la montée. Un vrai miracle après les menaces de disparition. Björklöven est maintenant quasiment assuré de terminer le championnat à la dernière place, mais qui sait s'il ne pourra pas retrouver le même esprit combatif lors de la poule de qualification en Elitserien au printemps prochain ?

 

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Le mois suivant (novembre 2000)

 

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