France - Autriche (11 mars 1951)

 

Match comptant pour les Championnats du monde 1951, groupe B.

Après sa défaite de la veille contre l'Italie, l'équipe de France doit se reprendre devant son public et affronte une équipe d'Autriche généralement de bon niveau. Les visiteurs annoncent une formation équilibrée qui s'appuie sur trois lignes offensives, dont une se distingue par sa technique et sa vitesse (Springer-Kurz-Hafner) et une autre plutôt par son physique (Proft-Brugger-Kressak).

Les Français prennent le contrôle du match dès le début et jouent avec plus d'ardeur. Après quatre minutes, Roger Été marque un premier but splendide. Il faut se méfier des contre-attaques autrichiennes qui exploitent bien leur qualité de patinage, mais la défense tricolore reste bien en place. Le jeu est rythmé et va d'une cage à l'autre jusqu'à la mi-match, moment où Jean Lacorne marque au rebond après un bon travail de Jean Pépin. Ce deuxième but provoque une vive réaction de l'Autriche, qui fait tout pour réduire la marque. La France est acculée dans sa zone mais son gardien Rolland Willaume réussit plusieurs arrêts décisifs.

L'Autriche continue de dominer le début de troisième période face à une France qui s'efforce de protéger son avance mais paraît peut-être un peu fatiguée de son match d'hier. Willaume n'est pas toujours en position et se retrouve un peu trop vite sur les genoux. Les Autrichiens savent en profiter et inscrivent deux buts par Proft - sur une erreur défensive - et Springer - depuis la ligne bleue - pour égaliser. On s'inquiète pour les Bleus car Pépin manque une cage vide à deux mètres de distance. Mais c'est maintenant à leur tour de lancer des contre-attaques. Roger Été prend de la vitesse et reçoit une passe de Longuet pour leur redonner l'avantage d'un tir lointain mais précis. Puis, Été rend la pareille à Longuet qui inscrit le 4-2. Le match s'emballe complètement dans ces dernières minutes et les buts s'enchaînent : la France concède un but contre son camp, mais Pépin rétablit l'écart en étant bien placé pour reprendre en plongeant la passe de Giacomotti. Ce dernier part ensuite en prison, mais c'est Pépin qui s'échappe en infériorité numérique pour assurer définitivement la victoire. Le défenseur Roger Été clôt la marque à 7-3 à trente secondes de la fin en signant un triplé personnel ! La France s'est bien rachetée et a enchanté le public du Palais des Sports.

 

France - Autriche 7-3 (1-0, 1-0, 5-3)
Dimanche 11 mars 1951 à 13h00 au Palais des Sports de Grenelle, Paris (FRA). 1500 spectateurs.
Arbitrage de MM. Hauser (SUI) et Johannessen (NOR).
Pénalités : France 8', Autriche 6'.

Évolution du score :
1-0 à 04' : Été
2-0 à 30' : Lacorne assisté de Pépin
2-1 à 48' : Proft
2-2 à 52' : Springer
3-2 à 54' : Été assisté de Longuet
4-2 à 55' : Longuet assisté d'Été
4-3 à 56' : H. Holzer
5-3 à 57' : Pépin assisté de Giacomotti
6-3 à 58' : Pépin (inf. num.)
7-3 à 59' : Été
 

France

Attaquants :
Jacques Heylliard - Claude Risler - Jean Lacorne
René Giacomotti (2') - Jean Pépin (2') - André Longuet
Raymond Acquaviva - Paul Rovoyaz (C) - René Cailler

Défenseurs :
Calixte Pianfetti - Roger Été
Hubert Nivet (4') - Bernard Holzer

Gardien :
Rolland Willaume

En réserve : Edmond Cochet (G), Georges Baudin (A), Jean Payot (A).

Autriche

Attaquants :
Adolf Hafner - Gerhard Springer - Kurt Kurz (2')
Erhart Proft - Hans Brugger - Herbert Kresak
Herbert Hoschtitzky - Friedrich Jonak - Hellfried Holzer

Défenseurs :
Friedrich Penitz (2') - Rudolf Wurmbrand (C)
Franz Dechant - Ludwig Lenz (2')

Gardien :
Hans Gabor

En réserve : Alfred Smetana (G), Walter Brugger (D).

 

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