Strasbourg - Fribourg-en-Brisgau (22 août 2009)

 

Match amical comptant pour l'Eurotournoi de Colmar.

Hier, Strasbourg est revenu de loin pour arracher un point aux Zurichois du GCK. Freiburg, quant à lui, a dominé Épinal sans trop piocher dans ses ressources. L'une des données intéressantes de cette partie était sans doute de comparer indirectement les parties de Strasbourg et d'Épinal vis-à-vis du même adversaire. En réalité, au vu de cette confrontation, il conviendra surtout d'oublier tout ce que les Alsaciens ont tenté de faire, tant ils sont passés à côté de la partie.

Dès le début, on sent que les "boys de Dan le canadien" ne sont pas vraiment dans le coup. Freiburg presse sensiblement et gêne considérablement des Strasbourgeois en mal à de nombreux problèmes d'équilibre et d'affûtage. La ligne canado-slovaque est pratiquement muselée et inexistante, seules les deux autres, plus affectées au grattage contre les bandes, s'illustrent un peu mieux. C'est en fait la réalisation de l'inévitable lutin Yanick Dubé, en conclusion d'une admirable remontée turbo et collective à une touche de palet, qui réveille quelque peu l'Étoile Noire (1-0 à 9'45"). Dès lors, en remontant sensiblement plus haut les placements, Strasbourg gêne plus son adversaire sans toutefois l'inquiéter durablement devant la cage de Christoph Mathis, si ce n'est sur cet essai à bout portant de Juho Lehtisalo que le Finlandais envoie carrément au-dessus (19'04"). Le match n'est pas très intense, Freiburg pense déjà au score et Strasbourg peine à se trouver et à passer.

Comme les Wölfe prennent rapidement au retour des vestiaires une deuxième longueur d'avance, sur un tir lointain de Sergei Stas (2-0 à 22'59"), après que Vlad' Hiadlovsky a sauvé sur sa ligne un premier essai allemand (22'30"), et que Strasbourg peine toujours à évoluer "devant", le match s'installe dans un petit ron-ron avec une partie pas très alerte et pas vraiment précise, comme sur cette remontée alsacienne (25'40") où Miroslav Stolc, bien démarqué, temporise trop et ne peut alors ni centrer, ni tirer car trop décentré devant Mathis.

La partie gagne progressivement un peu d'intensité physique à défaut de précision, si ce n'est sur ce tir de Tomy Joly qui trompe enfin le gardien germain (2-1 à 35'11"). Strasbourg peut commencer à croire au réveil mais il faut dire qu'en face, Freiburg n'est pas non plus trop impliqué.

De nouveau de retour des vestiaires, les locaux du soir pressent un peu plus vers Vlad' qui redonne de la voix devant les espaces laissés par ses coéquipiers aux Ilveen, Dubé ou Noe ou comme sur cette remontée qu'il bloque bien face à Dany Bousquet, pour une fois plus concerné par le jeu que par les provocations (41'21"). Les Bas-Rhinois peinent toujours à produire un jeu un minimum propre et manquent de présence devant le slot fribourgeois. S'ensuit alors une longue période où les deux équipes jouent les longues passes... peu précises. Le temps semble bien long, hormis sur cette nouvelle réalisation de l'intenable Dubé du revers (3-1 à 50'31"), puis sur cette reprise à bout portant de Barry Noe, repoussée par Vlad' (53'40").

La fin du tiers monte un peu en intensité car Strasbourg envoie plus souvent "au fond" et s'installe un peu plus dans sa zone d'attaque sans toutefois gagner de précision dans le dernier geste. La dernière réalisation fribourgeoise, signée Paul Mac Ilveen, un pétard lancé à mi-distance de zone strasbourgeoise, le long de la bande, sonne définitivement le glas des rares espoirs bas-rhinois qui pouvaient encore exister (4-1 à 57'58"). Vlad' n'est d'ailleurs peut être pas exempt de tout reproche sur ce tir car son angle n'était pas bouché. Mais de l'endroit du tir, on pouvait aussi s'attendre à un centre...

De toutes façons, la partie ne fut pas un exemple de match agréable à regarder. Strasbourg n'a pas vraiment montré de belles choses. Hormis le registre vraiment "combat physique", pas grand-chose de vraiment concluant n'est ressorti de cette confrontation : pas de solutions pour le porteur du palet, pas de repli, pas de précision dans les passes, pas de patins affûtés même, pour certains.... bref, le match sans... ça arrive !

Freiburg a montré sans doute un peu plus de cohésion dans sa partie mais ce n'est pas à proprement parler un jeu très passionnant à regarder : beaucoup de duels physiques, de la rapidité mais les grosses actions viennent souvent du quintet majeur Mac Ilveen - Dubé - Noe - Ketter - Schule, voire même du duo Dubé - Mac Ilveen  (qui aura survolé ce tournoi)... Et même avec deux rotations de cette ligne pour une des trois autres, il reste beaucoup de temps de jeu plus moyen et pas beaucoup plus efficace que celui de Strasbourg, pour ce qui concerne leurs coéquipiers... On est à cent lieues de la partie débridée qui va se jouer une heure plus tard entre Zurich et Épinal...

Compte-rendu signé Stéphane Rault

 

Fribourg-en-Brisgau - Strasbourg 4-1 (1-0, 1-0, 2-1)

Samedi 22 août 2009 à 17h00 à la patinoire de Colmar. 500 spectateurs.

Arbitrage de M. Durand assisté de M. Zaegel et Courgeon.

Pénalités : Fribourg-en-Brisgau 14' (8', 2', 4'), Strasbourg 10' (4', 2', 4').

Évolution du score :

1-0 à 09'45" : Dubé assisté de Noe et Mac Ilveen

2-0 à 22'59" : Stas assisté de Ivan

2-1 à 35'11" : Joly assisté de Sarazin

3-1 à 50'31" : Dubé assisté de Noe et Mac Ilveen

4-1 à 57'58" : Mac Ilveen assisté de Noe

 

Fribourg-en-Brisgau

Gardien : Christoph Mathis.

Défenseurs : Tim Schule - Daniel Ketter ; Mirko Sacher - Sergej Stas ; Petr Bares - Rudi Gorgenlander ; Christian Böcherer - Michael Frank.

Attaquants : Barry Noe - Yanik Dubé - Paul Mac Ilveen ; Patrick Vozar (C) - Dany Bousquet - Dennis Meyer ; Benjamin Stehle - Marek Ivan - Christian Billich ; Timo Lisenmaier - Ibrahim Weissleder - Tobias Kunz.

Remplaçant : Ronny Glaser (G).

Strasbourg

Gardien : Vladimir Hiadlovsky.

Défenseurs : Michal Cesnek - Maxime Mallette ; Robert Raymond - Julien Burgert ; Hugues Cruchandeau - David Striz.

Attaquants : Miroslav Stolc - Brennan Sarazin - Tomy Joly ; Cyril Trabichet - Élie Marcos (C) - Pierre-Antoine Devin ; Juho Lehtisalo - Édouard Dufournet - Heikki Laine ; Noé Gersanois - Timothée Franck - Jérémy Quillier.

Remplaçant : Gilles Beck (G).

 

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