Amnéville - Montpellier (7 mars 2009)

 

Championnat de France de division 1, vingt-quatrième journée.

Arrivés tôt en un samedi matin plutôt ensoleillé, les Vipers avaient la surprise de voir la nouvelle surfaceuse du centre de Loisirs d'Amnéville s'immobiliser en dégageant un liquide vert et une épaisse fumée blanche. Les inquiétudes de report tiendront jusqu'en milieu d'après midi. Est ce cela qui sortait du match les Montpelliérains ?

Le coach Patrick Partouche en avait appelé à un peu d'amour propre de la part de ses joueurs, dans le Républicain Lorrain. L'équipe de la Moselle n'ayant plus qu'une possibilité infinitésimale de se qualifier, le directeur d'équipe parlait plutôt de respect des spectateurs, du club, bref des considérations qui n'auraient pas dû empêcher les Vipers en phase de préparation aux play-off de disposer d'une équipe à l'avenir borné au 28 mars.

Les orange et bleu étaient pourtant bien partis par une entrée en zone en surnombre et un palet qui circulait de Yann Fornaguera à John Sandsjö pour aboutir à Mathieu Hottegindre qui trompait Cédric Dietrich sur sa droite (0-1, 4'36). Les rouges Galaxians semblaient alors se résigner à subir une fois de plus et levaient le patin sensiblement.

Les Vipers en panne d'inspiration offensive n'en profitaient pas, et c'est Fabrice Agnel qui se voyait, en fin de tiers-temps, pressé par les hommes de Jonathan Paredes. Le gardien montpelliérain devait fortement s'employer à garder sa cage inviolée, livré qu'il était aux assauts des Mosellans. De l'effectif des rouges, un joueur se signalait, Yann Vannienwenhove, qui animait, avec son complice Tobias Kauppinen, le jeu des Galaxians.

Restaient les "unités spéciales" appelées à officier lors des rares pénalités sifflées par un arbitre serein. Si le box play fonctionnait bien pour les Vipers, les innombrables tirs en supériorité décochés par les arrières montpelliérains ne perturbaient absolument pas un bon Cédric Dietrich et l'on comprenait que ce n'était pas de ces situations que viendrait la solution.

Les Vipers revenaient animés de bien meilleures intentions en deuxième période. Cela se sentait aux incursions plus incisives des deux premières lignes, visiblement "ressourcées" par leur coach. C'est la recherche du beau geste qui annihilait peu à peu le travail de construction. Des mouvements savants contrés par un défenseur à la palette bien placée, des feintes stériles stoppées ou carrément des derniers gestes bousillés, les Vipers maladroits s'éteignaient peu à peu, comme découragés de leurs propres limites.

Une fois passées les cinq minutes d'orage, les Mosellans reprenaient là où ils avaient laissé, mais avec plus de réussite. Tobias Kauppinen chipait le palet à son compatriote Josse Mielonen pour transmettre à Peter Streklac qui se jouait de Marc-André Allard pour trouver Yann Vannienwenhove idéalement placé seul au second poteau. Fabrice Agnel était battu (1-1, 26'19).

Un sursaut des Montpelliérains ? Non. Toujours un jeu embrouillé, emberlificoté, truffé de maladresses. Même les poteaux s'en mêlaient, qui tintaient au moins deux fois sous les tirs de Marc-André Allard (transversale), et Stanislav Vernikov (coin droit). Forts d'un peu de réussite et d'une confiance toute neuve, les Mosellans commençaient à prendre la mesure du match en redevenant très pressants sur la cage d'un "Babou" toujours aussi démonstratif, mais efficace. Les spectateurs qui avaient fini par garnir convenablement les travées commençaient à trouver que leur équipe méritait de prendre l'avantage et poussaient de la voix pour le lui faire savoir.

L'affection, sinon l'amour, retrouvée entre les spectateurs et leur public transcendait les joueurs de Patrick Partouche. À nouveau, les Montpelliérains subissaient la pression des patineurs en rouge sans pouvoir y répondre du tac au tac.

Sur un engagement perdu en zone défensive mosellane, Yann Fornaguera ne pouvait contenir le rush de Yann Vannienwenhove qui partait en contre, avec le seul Jérôme Catil pour le suivre. L'attaquant des rouges parvenait à prévenir par une passe lobée l'interception du défenseur montpelliérain. Tobias Kauppinen n'avait plus qu'à glisser le palet sous les bottes de Fabrice Agnel qui s'était jeté pour tenter de stopper l'inévitable (2-1, 48'11).

C'en était fini de l'invincibilité des Vipers dans un dernier tiers. Non seulement ils avaient pris un but mais encore celui-là avait un méchant goût de défaite. Les Mosellans, portés par un public debout, rajoutaient un autre but sur une action confuse autour de la cage montpelliéraine (51'22). Un but invalidé par l'arbitre Rousselin qui accordait toutefois un "retard de jeu" à Fabrice Agnel, le jugeant coupable d'avoir fait intentionnellement bouger sa cage. Le but refusé déchaînait l'ire des spectateurs, pressentant à juste titre que cette action était un tournant du match. Les joueurs en rouge, furieux, jetaient toutes leurs forces jusqu'à cet arrêt de Fabrice Agnel qui sortait de sa cage pour stopper du gant un lancer qui partait droit dans sa lucarne.

C'est autour d'une action similaire au but refusé que les Vipers reprenaient des couleurs en fin de match. Groupés autour de la cage, Julius Malcek puis Ilya Urusev tiraient sur le gardien qui ne parvenait pas à maîtriser son rebond. Le palet laissé allait profiter à Matus Hanes qui parvenait à lui faire franchir la ligne de but (2-2, 57'59) et rendait ainsi aux Mosellans la monnaie d'une pièce tirée à Végapolis lors du match aller (4-4).

Compte-rendu du site officiel de Montpellier

 

Amnéville - Montpellier 2-2 (0-1, 1-0, 1-1)

Samedi 7 mars 2009 à 18h00 au centre de loisirs Galaxie.

Arbitrage de Stéphane Rousselin assisté de Nicolas Lobry et Sébastien Geoffroy.

Pénalités : Amnéville 8' (4', 4', 0'), Montpellier 8' (6', 0', 2').

Évolution du score :

0-1 à 04'36" : Hottegindre assisté de Sandsjö et Fornaguera

1-1 à 26'19" : Vannienwenhove assisté de Steklac et Kauppinen

2-1 à 48'11" : Kauppinen assisté de Vannienwenhove

2-2 à 57'59" : Hanes assisté d'Urusev et Malcek

 

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