Dijon - Épinal (10 février 2009)

 

Ligue Magnus - Vingt-sixième journée, match avancé.

Il est à espérer que la trêve internationale ait ragaillardi l'équipe de Dijon, qui ne peut toujours pas envisager sereinement la fête de Bercy tant qu'elle n'aura pas assuré son maintien. Ce match comptant pour la dernière journée, avancé justement pour cause de participation bourguignonne à la finale de coupe de France, serait idéal pour souffler.

Il fut un temps, pas si lointain, où Épinal était l'adversaire privilégié des Dijonnais, celui qui servait systématiquement de souffre-douleur. Malheureusement, cette époque semblme révolue. Radovan Hurajt, qui a profité de la pause pour soigner ses adducteurs, ne réagit pas sur le slap d'Ilpo Salmivirta après une minute de jeu. Les Ducs sont déjà dépassés par la vitesse des Dauphins : Guttig est le premier en prison, suivi de Balcik qui fait trébucher Agostini. À 5 contre 3, le lancer axial de Stéphane Gervais double la mise (0-2, 03'19").

Trimolet avait vécu un temps mort des visiteurs à la cinquième minute contre le Mont-Blanc, les locaux battent ce record d'une bonne minute. L'effet est identique : absolument nul. Radovan Hurajt est sauvé par son poteau sur un lancer de Jan Plch, qui accorde cependant un répit aux locaux en se faisant pénaliser. Väre arrête tout pendant cette infériorité, mais c'est encore Plch que l'on retrouve pour une échappée solitaire gagnante. Ce n'est pas fini puisque Petrak attire la défense et décale du revers Simko, à son tour seul face à la cage (0-4, 12'40").

Après ces quatre buts encaissés, le pauvre Hurajt cède sa place pour la fin du premier tiers à Julien Roullier. Celui-ci ne sert cependant que d'intérimaire car le gardien slovaque récupère son poste en deuxième période. À l'évidence, Daniel Maric souhaite que son numéro 1 retrouve son jeu au plus vite à douze jours de la finale de Bercy. le chemin est encore long pour Hurajt, encore battu sur un tir entre les cercles de Sundqvist (0-5, 23'42"). Il faut la seule erreur du match de Julien Leroy pour offrir un but-cadeau à Luc Mazerolle (1-5, 23'42"). Leroy ne sera pas loin de compenser cette erreur de lui-même, mais son lancer heurtera la transversale. Le jeu est ouvert et les portiers sont très sollicités. Hurajt n'est plus en reste et reprend le rythme de la compétition.

Le gardien dijonnais arrêtera même un tir de pénalité de Guillaume Papelier après une faute de Bochna (47'19"). Deux séjours en prison de Jan Simko permettent à Dijon de marquer deux fois à une minute d'intervalle, sur deux passes au poteau opposé d'Anthnoy Guttig pour Kristin puis pour Bochna (3-5, 50'17"). Le match qui semblait fini est relancé, et c'est au tour de Shawn Allard de demander son temps mort. Les Spinaliens sont de nouveaux en infériorité après une faute de Petrak, quand un dégagement spinalien touche un juge de ligne et revient dans la palette de Jan Simko absolument seul pour conclure (3-6, 53'51"). Cette déviation arbitrale involontaire anéantit les espoirs dijonnais et met hors de lui Daniel Maric qui se fait renvoyer aux vestiaires. Salmivirta ajoute un dernier but en guettant un lancer rebondissant derrière la cage.

Rarement derby aura été aussi net en faveur d'Épinal. Les Dauphins, nettement supérieurs en technique et en vitesse, ont tout de suite pris le large et ont géré leur avance malgré leur frayeur du dernier tiers-temps. Le gardien Eero Väre, si critiqué à son arrivée, est totalement transformé et rassure aujourd'hui sa défense. Jan Plch a offert un récital et est revenu à son meilleur niveau.

Pour Dijon, en revanche, c'est la soupe à la grimace, entre une défense qui multiplie les erreurs de placement en défense et une attaque en panne de confiance. On n'ose imaginer, en plus, ce qu'il adviendrait en cas de scénario-catastrophe, c'est-à-dire si l'entraîneur Daniel Maric était suspendu pour le match de Bercy, qui doit être l'apothéose d'une saison ratée dans l'ensemble.

 

Commentaires d'après-match (dans le Bien Public)

Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "J'ai gueulé. Mais je n'ai pas insulté l'arbitre. J'ai eu un coup de sang parce que j'estime que l'arbitre fait partie du jeu mais qu'il y a des limites. Que je sois sanctionné d'un match de suspension, je le conçois mais je n'ai pas balancé de crosse ni fais un scandale. J'ai déjà été lourdement sanctionné. C'était à sept minutes de la fin, je suis viré - suspendu pour Strasbourg - et l'équipe a joué cinq minutes en infériorité."

 

Dijon - Épinal 3-7 (0-4, 1-1, 2-2)

Mardi 10 février 2009 à 20h30 à Trimolet.

Arbitrage de Jimmy Bergamelli assisté de Jérémy Rauline et David Courgeon.

Pénalités : Dijon 51' (6', 6'+10', 4'+25'), Épinal 32' (6', 6'+10', 10').

Évolution du score :

0-1 à 01'09" : Salmivirta assisté de Leroy et Väre

0-2 à 03'19" : Gervais assisté de Petrak et Plch (double sup. num.)

0-3 à 09'43" : Plch assisté de Sundqvist et Slovak

0-4 à 12'40" : Simko assisté de Petrak et Chassard

0-5 à 23'31" : Sundqvist assisté de Gervais et Simko

1-5 à 23'42" : Mazerolle

2-5 à 49'15" : Kristin assisté de Guttig et Bochna (sup. num.)

3-5 à 50'17" : Bochna assisté de Guttig et Kristin (sup. num.)

3-6 à 53'51" : Simko assisté de Plch et Gervais (inf. num.)

3-7 à 58'58" : Salmivirta assisté de Simko

 

Dijon

Gardien : Radovan Hurajt [remplacé par Julien Roullier de 12'40" à 20'00"].

Défenseurs : Juraj Senko - Vladimir Sabol ; Martin Balcik - Aymeric Gillet (A) ; Marek Jancek.

Attaquants : Kevin Dugas - Anthony Guttig - Miroslav Kristin (A) ; Stephen Dugas (C) - Luc Mazerolle - Mathieu Séguy ; Tomas Janak - Erik Bochna - Thomas Decock.

Remplaçants : Antoine Cohen, Yassine Fahas, David Dauphin, Thomas Lecoanet, Loïc Chabert.

Épinal

Gardien : Eero Väre.

Défenseurs : Fabien Leroy - Peter Slovak ; Benoît Quessandier - Stéphane Gervais (A) ; Lionel Simon - Borislav Ilic.

Attaquants : Jan Simko - Alexander Sundqvist - Jan Plch (C) ; Ilpo Salmivirta - Michal Petrak - Guillaume Chassard (A) ; Guillaume Papelier - Tarik Chipaux - Ryan Caicco ; Erwan Agostini.

Remplaçants : Stanislav Petrik (G), Anthony Pernot. Absent : John Paulson (entorse du genou).

 

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