Lettonie - Italie (8 février 2009)

 

Qualifications olympiques, poule F.

Un expresso et l'addition

Si l'Ukraine avait gagné son dernier match dans le temps réglementaire, la Lettonie aurait pu se permettre de perdre par un but d'écart ce soir. Mais Ukraine-Hongrie s'est joué aux tirs au but, et c'est donc une vraie finale à laquelle nous assistons : une victoire suffit aux Italiens pour se qualifier. Ce serait une surprise, certainement, mais ce n'est pas impossible. Les Lettons étaient déjà tombés dans ce piège au Mondial de Moscou et n'ont pas envie de revivre la même déception.

La phase d'observation est assez courte, puisqu'après seulement trois minutes, Guntis Galvins réalise une excellente passe vers Martins Cipulis qui se présente seul devant le gardien Thomas Tragust, sans succès. L'Italie tue ensuite une pénalité de Johnson sans trop de difficulté, et elle paraît en mesure de résister. Malheureusement pour elle, elle craque sur un mauvais changement qui permet à Janis Sprukts d'arriver seul face au gardien, qui sort de sa cage : une collision avec son défenseur Armin Helfer empêche alors Tragust de regagner son poste, et Sprukts sert Girts Ankipans qui n'a plus qu'à marquer dans la cage grande ouverte (1-0, 08'48").

Manuel de Toni est pénalisé dans la minute qui suit, et Martins Cipulis est libre dans le slot au rebond d'un lancer de Sotnieks (2-0, 10'01"). L'Italie est assommée et paraît incapable de réagir. Elle se crée pourtnt une énorme occasion : le tir en angle fermé de Luca Felicetti est détourné par Sergejs Naumovs sur son poteau. Les Lettons se replient un peu plus en défense après cet avertissement sans frais.

C'est une équipe d'Italie beaucoup plus active et dynamique qui revient sur la glace en deuxième période. Mais à la trente-cinquième minute, alors qu'elle est en supériorité numérique, Armin Helfer manque de peu le but sur un rebond et laisse alors Martins Karsums lui souffler le palet pour partir dans une contre-attaque solitaire et dévastatrice (3-0, 34'25"). Une obstruction de Nizivijs permet cependant aux Italiens de finir la période à cinq contre quatre.

Il leur reste à peine 26 secondes d'avantage numérique au retour sur la glace, mais ça leur suffit. La défense lettonne est passive devant sa cage et Giulio Scandella en profite (3-1, 40'15"). La révolte italienne est cependant tuée dans l'oeuf. Le jeune Lauris Darzins, qui a eu une grosse occasion à chaque tiers-temps, ne manque pas sa troisième chance sur une belle passe de Sprukts (4-1, 42'59"). Le cinquième but est tout proche deux minutes plus tard sur une contre-attaque de Cipruss et Nizivijs. La fin de match est italienne, avec toujours des contres lettons : Guntis Dzerins, récent vainqueur de la Coupe Continentale avec Martin, trouve ainsi une excellente passe en direction de Mikelis Redlihs, mais Tragust s'interpose.

La Lettonie se qualifie en toute logique pour les JO de Vancouver. Ses qualités individuelles l'ont mise à l'abri de toute mauvaise surprise face à trois adversaires oscillant entre l'élite et la division I mondiale (Hongrie, Ukraine, Italie). Elle avait certes le groupe le plus facile, mais elle s'en est sortie avec brio. Elle a pu voir que Sergejs Naumovs, qui aura 40 ans en avril, peut encore rendre de fiers services dans les cages. Les apports des "Nord-Américains" Sprukts et Karsums ont également été importants. Avec un tel bilan, les Baltes n'iront pas en Suisse en mai pour jouer le maintien...

Désignés joueurs du match : Janis Sprukts pour la Lettonie et Luca Ansoldi pour l'Italie.

Le résumé vidéo du match.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Commentaires d'après-match

Olegs Znaroks (entraîneur de la Lettonie) : "Tous les joueurs ont bien patiné. Ils étaient aussi en très bonne condition physique. Notre but a été atteint, nous serons aux Jeux olympiques. Merci à tous ceux qui ont participé à cette fête du hockey. Maintenant nous devons préparer les championnats du monde en Suisse."

Rick Cornacchia (entraîneur de l'Italie) : "C'était un match de très grande qualité de la part de l'équipe de Lettonie. Les supporters lettons sont toujours une arme puissante et ils l'ont encore été cette fois-ci. Malgré le résultat, je suis fier de cette équipe qui s'est battue jusqu'à la fin. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à exprimer notre jeu sur la glace. On semble avoir trop peur pour contester l'adversaire. Il est vrai que la Lettonie a un jeu très rapide et incisif."

 

Lettonie - Italie 4-1 (2-0, 1-0, 1-1)

Dimanche 8 février 2009 à 17h00 à l'Arena Riga. 10000 spectateurs.

Arbitrage d'Ole Stian Hansen (NOR) et Marcus Vinnerborg (SUE) assistés d'Antti Orelma (FIN) et Peter Sabelström (SUE).

Pénalités : Lettonie 12' (2', 6', 4'), Italie 18' (8', 4', 6').

Tirs : Lettonie 46 (18, 11, 17), Italie 31 (9, 13, 9).

Évolution du score :

1-0 à 08'48" : Ankipans assisté de Sprukts

2-0 à 10'01" : Cipulis assisté de Sotnieks et Cipruss (sup. num.)

3-0 à 34'25" : Karsums assisté de Sprukts (inf. num.)

3-1 à 40'15" : Scandella assisté de Borgatello (sup. num.)

4-1 à 42'59" : Darzins assisté de Sprukts et Ankipans

 

Lettonie

Gardien : Sergejs Naumovs.

Défenseurs : Krisjanis Redlihs - Georgiijs Pujacs ; Arvids Rekis - Olegs Sorokins ; Guntis Galvins - Kristaps Sotnieks ; Aleksandrs Jerofejevs - Janis Andersons.

Attaquants : Girts Ankipans - Janis Sprukts - Martins Karsums ; Mikelis Redlihs - Herberts Vasiljevs - Lauris Darzins ; Martins Cipulis - Aigars Cipruss - Aleksandrs Nizivijs ; Guntis Dzerins - Aleksejs Sirokovs - Juris Stals.

Remplaçants : Edgars Masalskis (G).

Italie

Gardien : Thomas Tragust.

Défenseurs : Michele Strazzabosco - Christian Borgatello ; Armin Helfer - Stefano Marchetti ; Trevor Johnson - Steven Gallace ; Carter Trevisani.

Attaquants : Giulio Scandella - Luca Ansoldi - Nicola Fontanive ; Mike Souza - Jonathan Pittis - Roland Ramoser (A) ; Pat Iannone - Mario Chitarroni (C) - Anthony Aquino ; Luca Felicetti - Manuel De Toni - Giorgio De Bettin (A) ; Thomas Pichler.

Remplaçant : Adam Russo (G).

 

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