Valence - Caen (29 novembre 2008)

 

Championnat de France de division 1, onzième journée.

La dernière confontration entre Valence et Caen remonte au 26 avril 2003. Triste souvenir pour les locaux car, ce soir-là, les Normands s'imposaient au Polygone en match retour de barrage D1/D2 et gagnaient leur place en D1. Les Dauphinois, par la suite repêchés, ne rencontreront plus les Drakkars par le jeu des poules nord et sud.

Revoilà donc les Caennais au Polygone, qui plus est en favoris pour la montée avec les Gapençais. Pourtant, les Drakkars restent sur une surprenante défaite en terre champenoise. Les Valentinois, eux, restent sur deux victoires acquises dans la douleur et le doute face aux deux derniers du classement, Garges et Viry.

La première surprise vient des gardiens : Lucas Fournier côté valentinois, Clément Fouquerel côté caennais. La première banderille est lancée par Dostal, mais Fournier repousse. Le gardien drômois ne pourra par contre pas grand-chose lorsque, après que Poudrier, venant de l'arrière de la cage, vienne buter sur lui, Geslain reprend le palet (0-1, 02'54). Si Valence réagit par Antoine Pelisse dont le tir est repoussé par Fouquerel, Caen se montre encore dangereux par Jonathan Avenel qui sert son frère Graham, mais Fournier veille. Les Dauphinois sont tout de même plus convaincants que lors de leurs dernières sorties. Samson, en particulier, est très présent en soutien des attaquants. Les Normands, quant à eux, sont tout proches de doubler la mise, encore par la doublette Avenel, mais Jonathan oublie Graham et bute sur Fournier. Le portier des Lynx aura d'ailleurs encore l'occasion de montrer son talent sur les tentatives de Gomane et de Dostal.

Lorsque les Valentinois profitent d'une double supériorité numérique, on se prend à croire à l'égalisation. Pourtant, au moment même où la première pénalité s'achève, Vorobel lance Dostal qui trouve la lucarne (0-2, 18'04). Les Drômois ne renoncent pas et Fouquerel doit s'employer sous la pression de Jonathan Manon et d'Alexis Pelisse. La fin de tiers sera houleuse, le mérite en revenant avant tout à Olivier Lyon, auteur d'un coupage aussi grossier que dangereux sur Prosvic. Le banc des pénalités des visiteurs sera occupé par Janil, à qui Dostal explique qu'il vaut bien mieux ne pas discuter la décision de l'arbitre. Voilà bien là l'homme d'expérience, se dit-on dans les travées du Polygone... jusqu'à ce que le même Dostal, neuf secondes plus tard, s'en aille donner un coup de coude à un Valentinois ! Pas plus mal finalement que le tiers s'achève, histoire que les esprits s'apaisent.

Le deuxième tiers commence donc par une supériorité numérique dauphinoise... Certes, mais ce sont les Drakkars qui vont aggraver le score dès l'entame. Vorobel sert Himler qui ramène très adroitement le palet devant lui du patin, et trompe Fournier (0-3, 20'18). Le coup de grâce viendra peu après, sur un beau mouvement du powerplay caennais voyant Geslain servir Poudrier qui reprend en one-timer (0-4, 23'02). La partie tourne désormais à la démonstration. Il serait vain d'essayer de recenser ici les multiples occasions des Caennais, qui manifestement se font plaisir sur la glace. Les Drômois, pourtant, ne se désunissent pas et continuent de lutter, mais les Normands sont très bien organisés devant Fouquerel auteur d'une belle prestation. Ce match permet aussi à Lucas Fournier de montrer qu'il reste un gardien très solide, et que ses prestations timides de début de saison relèvent de la méforme. Ce tiers finira sur un épisode un peu houleux (décidemment) puisqu'Olivier Lyon, toujours dans les bons coups, s'en va livrer une charge sur un Caennais alors que la sirène avait déjà retenti. Pas de doute que la prestation de Lyon fera encore discuter dans les jasses dauphinoises.

Le dernier tiers, on l'aura bien compris, ne réserve guère de suspens. Et les espoirs du plus optimiste des Drômois seront douchés lorsque Jonathan Avenel sert Poudrier qui s'en va seul battre le pauvre Fournier (0-5, 44'33). Ce but est d'autant plus frustant pour les Dauphinois que Medeiros venait de gâcher peut-être la plus belle occasion valentinoise... et qu'il s'agit tout de même du troisième but marqué en infériorité numérique par les Caennais. Côté normand, on déroule. Le regret de la soirée viendra peut-être du fait qu'Antoine Pelisse vole le blanchissage de Fouquerel : l'attaquant des Lynx récupère un palet mal négocié par l'arrière-garde normande et s'arrache pour marquer (1-5, 49'36).

La réponse est cinglante. Par un superbe jeu à trois, les Normands mettent complètement hors de position Fournier et Jonathan Avenel n'a plus qu'à pousser le palet dans la cage vide (1-6, 50'13). La note va encore s'alourdir avec un but de Vorobel, ainsi récompensé de l'apport offensif qu'il aura constamment apporté (1-7, 53'57). Et comme cela ne suffit pas, les Lynx retombent dans leurs travers: en supériorité numérique, Alvarez voit sa passe interceptée par Geslain qui file droit au but et marque (1-8, 58'48). Comme son coéquipier sort de prison entre le moment de l'interception et celui du but, il ne pourra être dit que Valence a encaissé la bagatelle de quatre buts en supériorité numérique. Pour compléter la soirée, Cyril Josseaume se fera expulser pour piquage, s'assurant aisni de meilleures statistiques ce soir que Lyon, qui se contentera de quatre pénalités mineures. Graham Avenel en profitera pour clore la marque (1-9, 59'09).

Les Caennais ont été impressionnants ce soir au Polygone. D'abord de par leur défense très compacte, ensuite grâce à une attaque qui sait mixer à la fois talent individuel et jeu collectif, enfin par le biais de trois lignes toutes dangereuses. Pour les Valentinois, à l'entame du troisième tiers, le bilan n'était pas si négatif : combativité retrouvée (et le retour de Sébastien Savajol s'est fait sentir), errances défensives en voie de disparition (hors phase de supériorité numérique)... Il faudra surtout retenir ces deux tiers, et se dire qu'il n'y a pas en D1 que des machines de guerre insummersibles comme le sont ces Drakkars.

Compte-rendu signé Jean-Christophe Passelergue

 

Valence - Caen 1-9 (0-2, 0-2, 1-5)

Samedi 29 novembre 2008 à 20h30 à la patinoire du Polygone. 458 spectateurs.

Arbitrage de Laurent Vaissaire assisté de Eric Brondex et Jean-Charles Llorca.

Pénalités : Valence 47' (6', 10', 6'+5'+20'), Caen 32' (12', 10', 10').

Évolution du score :

0-1 à 02'54" : Geslain assisté de Poudrier

0-2 à 18'04" : Poudrier assisté de Vorobel (inf. num.)

0-3 à 20'18" : Himler assisté de Vorobel et Prosvic (inf. num.)

0-4 à 23'02" : Poudrier assisté de Geslain et Bennett (sup. num.)

0-5 à 44'33" : Dostal assisté de J. Avenel (inf. num.)

1-5 à 49'36" :  An. Pelisse

1-6 à 50'13" : J. Avenel assisté de Prosvic et Gomane

1-7 à 55'57" : Vorobel assisté de Dostal et de G. Avenel

1-8 à 58'48" : Geslain

1-9 à 59'09" : G. Avenel assisté de J. Avenel et Dostal

 

Valence-sur-Rhône

Gardien : Lucas Fournier.

Défenseurs : Simon Pelisse - Damien Cabare ; Quentin Fournier - Cyril Josseaume ; Olivier Lyon - Samson Samson ; Dan Alvarez.

Attaquants : Sébastien Savajol (A) - Antoine Pelisse (A) - Eric Medeiros (C) ; Geoffrey Bidoli - Mickaël Bouvier - Adryan Serrano ; Benjamin Oliver - Mathieu Bidoli - Thomas Gaulier ; Jimmy Josseaume - François Hernandez - Jonathan Manon ; Alexis Pelisse.

Remplaçant : Jérémy Valentin (G).

Caen

Gardien : Clément Fouquerel.

Défenseurs : Slavomir Vorobel - Jonathan Janil ; Hugo Deschamps - Olivier Vandecandelaere ; Roch Chevalier - Alexis Gomane.

Attaquants : Thierry Poudrier - Pierre Bennett - Charles Geslain ; Kevin Da Costa - Jaroslav Prosvic - Peter Himler ; Jonathan Avenel - David Dostal - Graham Avenel.

Remplaçants : Arnaud Goetz (G), Mans Papaux, Guillaume Laurent.

 

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