Montpellier - Amnéville (29 novembre 2008)

 

Championnat de France de division 1, onzième journée.

Retour en Division 1

Qu'il est loin l'intermède du dernier match à Végapolis contre Morzine avec les arbitres Gielly et Colleoni ! Retour du hockey lapidaire, des charges pour blesser, de l'arbitrage qui va avec... Les Vipers y sont retombés à pieds joints, commettant charges inutiles, discussions inutiles. Ils auront même renoué avec les spectres du passé, les buts encaissés à la dernière seconde...

Le match s'est sans doute joué dès le début. Lorsqu'Alexis Billard termine superbement le travail de ses acolytes Julius Malcek et Matus Hanes, on se dit que la ligne des bleus va encore produire ce soir (1-0, 0'20"). C'est peu après, sur une charge qu'il n'a pas vu venir, que l'attaquant, violemment percuté au sternum, est envoyé à l'hôpital. Une sortie qui aura comme conséquence de désorganiser des lignes d'attaque, déjà remaniées après le départ de Bruno Champagne.

Autre conséquence, de grosses failles défensives (!) et c'est un Fabrice Agnel très sollicité qui garde son sang-froid pour permettre à ses coéquipiers de garder le bon cap. L'orage passé, les Vipers reprennent peu à peu la conduite du match et c'est très logiquement que Julius Malcek hérite d'un palet de son complice Matus Hanes et le loge dans le haut du filet de Cédric Dietrich (2-0, 18'27"). Sur la séquence, comme une récompense à son bon travail, le gardien des Vipers sera crédité d'une assistance.

Le deuxième tiers-temps reprend avec une bourde du banc montpelliérain qui passe sa pénalité de surnombre confortablement, tant les Mosellans semblent à la peine, hors du match. Jonathan Dick ajoute logiquement sa marque à ce match en concluant les tentatives contre les bottes du gardien d'Amnéville de Marc-André Allard et John Sandsjö (3-0, 28'17").

L'inexplicable se produit peu après. Matthieu Hottegindre s'en va frapper un adversaire dans le dos en pleine zone d'attaque, un peu comme ont coutume de le faire ces Galaxians qui ont privé les Vipers de l'attaquant Möller la saison dernière et nous envoient Billard à l'hôpital cette saison (28'50"). Le capitaine Yann Fornaguera ira jouer à la roulette russe en parlant à un arbitre qui respire le dialogue comme un oiseau le 400 mètres nage libre... Avec Catarino, ça fait "pan" de suite et les Vipers se retrouvent à 3 contre 5. Une infériorité que les Vipers paieront très cher. David Hennebert, placé plein axe, loge son palet dans une zone de but encombrée d'une forêt de patins (3-1, 29'30"). L'assistant-capitaine Thomas Dumenil s'en va réclamer, lui aussi, des comptes à Catarino pour une présence dans la zone de but. Re-pan, 10 minutes au cachot !

Dès lors, les Mosellans sont de retour dans la partie. Les cris d'encouragement fusent sur le banc amnévillois tandis que sur celui des Vipers règnent les palabres et la confusion. La défense reprend l'eau lorsque Frédéric Loureiro parvient à se défaire de deux défenseurs qui l'encadraient pour loger le palet dans un trou de souris, d'un revers (3-2, 36'30").

Les Vipers, servis par une série de pénalités concédées par des Mosellans usant de leur technique habituelle, se mettent à buter contre un système défensif bien rodé autour de leur gardien. Cette stérilité rend nerveux les joueurs de l'Hérault, à la merci d'un contre mosellan. C'est ce qui se passait quand Jan Rehor lance Peter Steklac qui contourne une défense en train de changer pour aller tromper Fabrice Agnel (3-3, 51'19"). L'exultation d'une équipe longtemps frustrée éclate comme un contraste avec un effectif de Montpellier semblant terrassé par cette remontée. Des actes manqués, des actions mal embouchées, ponctuent la réaction timide des Vipers.

Le bon génie "Winning goal" veillait-il encore lorsque à trente secondes de la fin du match, Ilya Urusev parvenait à marquer un but improbable en angle totalement fermé (4-3, 59'29") ? Sans doute pas, car les temps morts réclamés par les deux équipes ne parvenaient qu'à un résultat, rendre les Vipers incroyablement fébriles de retour sur la glace... En face, les Galaxians, armés d'une rage terrible, allaient récupérer le disque noir en zone neutre et foncer sur la cage de Fabrice Agnel. Il restait neuf secondes (!) lorsque l'arbitre sifflait un engagement à côté de la cage montpelliéraine. Lionel Bilbao envoyait ses deux meilleurs capteurs de palets aux engagements, Jonathan Dick et Julius Malcek en couverture, en cas de retrait. Rien n'allait arrêter la furia des Galaxians qui enfonçaient les Vipers pour les crucifier à six secondes (!) de la fin par Michal Goga, laissant pétrifiés et incrédules les joueurs en orange et bleu (4-4, 59'54").

De bien tristes souvenirs ont ressurgi, avec cette égalisation dans les toutes dernières secondes. Valence, Avignon et maintenant Amnéville sont là pour témoigner que l'effort doit durer 60 minutes. Les Vipers ont perdu un point précieux, mais, loin des arithmétiques de classement, en se laissant remonter de trois buts, en se laissant défoncer après avoir fait le plus dur, ils ont effacé d'un trait la confiance acquise qui semble désormais aux antipodes. Il reste deux déplacements très difficiles aux Vipers pour terminer les matchs aller. L'occasion, soit de se reprendre, soit de descendre...

Compte-rendu du site officiel des Vipers

 

Montpellier - Amnéville 4-4 (2-0, 1-2, 1-2)

Samedi 29 novembre 2008 à 19h30 à Végapolis. 816 spectateurs.

Arbitrage de Jean Catarino assisté d'Adrian Popa et Michaël Rommevaux.

Pénalités : Montpellier 32' (6', 6'+10'+10', 0'), Amnéville 14' (4', 2', 8').

Évolution du score :

1-0 à 00'20" : Billard assisté de Hanes et Malcek

2-0 à 18'27" : Malcek assisté de Hanes et Agnel (sup. num.)

3-0 à 28'17" : Dick assisté d'Allard et Sandsjö

3-1 à 29'30" : Hennebert assisté de Rehor et Paredes (double sup. num.)

3-2 à 36'30" : Loureiro assisté de Paredes et Aubry

3-3 à 51'19" : Steklac assisté de Rehor et Goga

4-3 à 59'29" : Urusev assisté d'Aris et Malcek

4-4 à 59'56" : Goga assisté de Rehor et Kauppinen

 

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