Caen - Montpellier (8 novembre 2008)

 

Championnat de France de division 1, huitième journée.

Montpellier est cinquième et Caen deuxième au classement : les facultés offensives de ces deux équipes ne sont plus à démontrer. Les Vipers viennent défier les terribles Drakkars sur leur glace, où ils ont concédé les deux seuls points qui leur manquent au compteur. L'enjeu est donc de réitérer les bons résultats obtenus ici par Gap et Avignon, voire de mieux faire en ramenant les deux points. Pour cela, les Héraultais comptent sur leur gardien Robert Marton, qui connaît bien les lieux puisqu'il était portier au HCC en Magnus trois saisons auparavant.

Des Vipers privés de mordant

La mauvaise habitude caennaise consiste à concéder une égalité à domicile juste près avoir sorti un gros match contre un ténor de la Magnus. En l'occurrence Caen s'est incliné 6-7 contre Rouen le mardi précédent. L'équipe montre un flottement lors de l'entraînement. Mais dès la sirène, ils portent le palet chez l'adversaire. La rondelle circule bien. Et les Vipers, pris à froid, ne dégagent pas franchement le palet. Thiery Poudrier récupère pour Slavomir Vorobel. Celui-ci transmet à Bennett qui tire au sol au poteau gauche et ouvre le score en 17 secondes. Montpellier réagit bien en créant du danger devant le but de Goëtz. Deux belles passes servent les Montpelliérains devant un but complètement ouvert mais le tir n'atteint pas le cadre, les deux fois... Et ce genre d'erreurs ne pardonne pas face à l'armada offensive caennaise. Olivier Vandecandelaere fait une mise en échec magistrale qui lui permet de récupérer le palet. Il envoie à Jaroslav Prosvic en contre sur la ligne médiane. En situation de 2 contre 1, le Slovaque joue la carte collective et sert Mans Papaux à sa gauche qui va battre Marton, dont le calvaire n'est pas terminé. Le coup de masse suivant est assené par Jonathan Janil. Il tire de la bleue au poteau gauche et prend le goal à contre-pied. Au bout de 8 minutes de jeu, les locaux mènent déjà de 3 buts.

L'hégémonie caennaise se poursuit. Poudrier joue de la crosse pour conserver le palet au milieu de la défense des visiteurs avant de trouver Vorobel démarqué qui allume la lucarne. Le dernier but est pour le moins impressionnant : Jonathan Avenel, seul en contre se fait rattraper et entourer par trois adversaires. Prudemment, il choisit d'attendre des renforts. Il sert Alexis Gomane, remonté par la droite, et à toute allure son tir puissant atteint la lucarne dans un trou de souris. Un peu dur à digérer pour Marton, lorsque les siens sont en supériorité.

Toutefois, les Montpelliérains n'ont pas baissé les bras. Et si le score les place au stade de figurants, leurs ripostes et leurs attaques sont vives et dangereuses. Malheureusement, ils manquent cruellement de finition. Leur ténacité finit par payer. Alors qu'une de leurs supériorités touche à sa fin, ils conservent leur formation à l'attaque et font circuler le palet. Une belle passe de Bruno Champagne derrière le filet permet de tromper Goëtz et de raviver tous les espoirs. Désormais, les Vipers sont dans le match et tiennent presque le score jusqu'à la dernière sirène. Pourtant, ce n'est pas évident car le deuxième tiers est haché par les coups de sifflets des deux côtés.

À l'opposé, les Drakkars perdent de leur concentration et sont parfois contraints à rester dans leur zone, faute de réussir à relancer. Ils commettent des fautes, comme celle qui permet à Dick de réduire l'écart. Servi par Duménil, il fait un grand débordement sur la gauche, feinte puis tire. Goëtz est à nouveau battu.

Malgré tout, la machine de guerre bas-normande conserve son impressionnante précision. Chevalier aggrave la marque en supériorité par un beau tir de la bleue. Puis, comme pour clore le match, les Drakkars réalisent une très belle combinaison offensive. Himler sert Prosvic devant le gardien. Mais au lieu de tirer, il passe à Vorobel à l'autre poteau qui marque dans le but grand ouvert. Une très belle coordination, surtout pour une infériorité numérique.

Au final, le score est très sévère pour les Vipers. On a vu plusieurs fois des actions qui méritaient de finir au fond des filets alors que les locaux étaient en réussite. L'opération est des plus intéressantes pour Caen qui profite du nul de Bordeaux pour prendre les commandes du championnat.

Compte-rendu signé Benoît Gy

 

Caen - Montpellier 7-2 (4-0, 2-1, 1-1)

Samedi 8 novembre 2008 à 20h00 à la patinoire de Caen la mer. 700 spectateurs.

Arbitrage de M. Bliek assisté de MM. Caillot et Herrault.

Pénalités : Caen 20' (4', 10', 6'), Montpellier 10' (6', 2', 2').

Évolution du score :

1-0 à 00'17" : Bennett assisté de Vorobel et Poudrier

2-0 à 02'57" : Papaux assisté de Prosvic et Vandecandelaere

3-0 à 07'44" : Janil assisté de Vorobel

4-0 à 16'44" : Vorobel assisté de Poudrier

5-0 à 21'44" : Gomane assisté de J. Avenel et Dostal (inf. num.)

5-1 à 22'59" : Dick assisté de Champagne

6-1 à 36'11" : Chevalier assisté de Dostal et J. Avenel (sup. num.)

6-2 à 42'56" : Dick assisté de Dumenil (sup. num.)

7-2 à 48'41" : Vorobel assisté de Prosvic et Himler (inf. num.)

 

Caen

Gardien : Arnaud Goëtz.

Défenseurs : Slavomin Vorobel - Jonathan Janil ; Alexis Gomane (A) - Roch Chevalier ; Olivier Vandecandelaere (C) - Udo Marie.

Attaquants : Pierre Bennett - Thiery Poudrier - Charles Geslain ; Mans Papaux - Jaroslav Prosvic - Peter Himler ; Jonathan Avenel - David Dostal - Kevin Da Costa.

Remplaçants : Guillaume De Paix De Coeur (G), William Ohlund. Absents : Graham Avenel et Clément Fouquerel (équipe de France 20 ans).

Montpellier

Gardien : Robert Marton.

Défenseurs : Josse Mielonen - Marcel Simak ; Ilya Urusev - Stanislav Vernikov ; Thomas Duménil (A) - Jérôme Catil (A).

Attaquants : Marc-André Allard - Jonathan Dick - Bruno Champagne ; Alexis Billard - Julius Malcek - Matus Hanes ; Sébastien Aris - Mathieu Hottegindre - John Sandsjö ; Yann Fornaguera (C).

Remplaçant : Fabrice Agnel (G).

 

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