Allemagne - Suisse (7 novembre 2008)

 

Match comptant pour la Deutschland Cup 2008.

Leonardo da Vinci...tore

Les deux voisins ont plus de points communs qu'ils ne le pensent : tous deux ont joué contre le Canada (en fait contre deux équipes différentes, chacune composée d'étrangers de leur championnat respectif) mardi et mercredi, et tous deux ont fait débuter des Canadiens naturalisés.

Ils se retrouvent comme chaque année à la Deutschland Cup, déplacée cette année de Hanovre, ville organisatrice critiquée pour la faible résonance rencontrée auprès du public, à Mannheim. À vrai dire, l'affluence de la SAP-Arena - sept mille spectateurs - est correcte mais pas non plus mirifique. Ils étaient trois mille de plus avant-hier à Cologne.

Il faut dire qu'au point de vue du spectacle, un Allemagne-Suisse est rarement palpitant. Chaque équipe tente d'abord de faire valoir son point fort : le physique pour les Allemands, le patinage pour les Helvètes. L'avantage est plutôt aux visiteurs, avec un poteau pour Thomas Déruns dès la cinquième minute. Mais il y a rapidement plus de ressemblances que de différences entre ces deux formations qui se caractérisent avant tout par leur tactique défensive.

La deuxième période n'apporte rien de plus, si ce n'est deux équipes pas vraiment convaincantes en supériorité numérique. Paolo Duca croit bien avoir marqué dans cette situation de jeu, mais l'arbitre refuse le but car il avait arrêté le jeu auparavant.

Le powerplay suisse est finalement le premier à débloquer la situation en troisième période. Seize secondes après le départ en prison d'Osterloh, le néo-Helvète Ryan Gardner marque son premier but sous le maillot à croix blanche et s'affirme déjà indispensable dans le slot pour l'équipe de Krueger. Plus occupée à tuer deux autres pénalités, l'Allemagne ne sera jamais vraiment en mesure d'égaliser.

Du pain béni pour Leonardo Genoni, le gardien suisse qui fête sa première sélection ce soir à 21 ans. Il a véritablement explosé depuis l'an passé où il a gagné la concurrence pour le poste de titulaire à Davos face à son collègue Reto Berra, avec qui il était déjà en compétition - souvent défavorable - dans la catégorie novices à Zurich puis dans les équipes nationales de jeunes. Genoni a pris le dessus, et après avoir déjà signé 7 blanchissages dans sa jeune carrière en LNA, il en obtient un pour son baptême du feu international.

C'est la 50e victoire suisse face à l'Allemagne (en 127 confrontations... mais la 11e sur les 13 derniers affrontements ! La nouvelle hiérarchie renversée se confirme de plus en plus. Les deux pays se retrouveront pour un match amical à Hambourg en décembre.

Désignés joueurs du match : André Rankel pour l'Allemagne et Leonardo Genoni pour la Suisse.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Commentaires d'après-match

Uwe Krupp (entraîneur de l'Allemagne) : "Félicitations à Ralph Krueger et à l'équipe de Suisse. Elle était plus forte offensivement et en supériorité numérique, et elle a eu la réussite pour marquer ce but que nous n'avons pas réussi à mettre. Pour battre un adversaire tel que la Suisse, tout doit fontionner et aucun facteur ne doit manquer. Mon équipe a tout donné pendant l'ensemble du match et s'est battue comme je l'attends d'elle. Nous avons encaissé un seul but en deux matches, les deux gardiens Ziffzer et Pätzold ont été excellents, mais la défense a aussi très bien fait son travail."

 

Allemagne - Suisse 0-1 (0-0, 0-0, 0-1)

Vendredi 7 novembre 2008 à 19h30 à la SAP-Arena de Mannheim. 6953 spectateurs.

Arbitrage de Georg Jablukow (ALL) et Sami Partanen (FIN) assistés de Henrik Prafke et Simon Aicher (ALL).

Pénalités : Allemagne 14' (4', 4', 6'), Suisse 8' (2', 4', 2').

Tirs cadrés : Allemagne 25 (9, 10, 6), Suisse 24 (8, 10, 6).

Évolution du score :

0-1 à 42'16" : Gardner assisté de Höhener et Wick (sup. num.)

 

Allemagne

Gardien : Dimitri Pätzold [sorti à 58'29"].

Défenseurs : Chris Schmidt (2') - Sven Butenschön ; Sebastian Osterloh (2') - Michael Bakos ; Jens Baxmann - Robin Breitbach ; Moritz Müller (2') - Nicolai Goc.

Attaquants : Philipp Gogulla - Michael Hackert (2') - William Trew ; John Tripp - Christoph Ullmann (2') - Daniel Kreutzer (C, 2') ; Patrick Hager - André Rankel - Richard Mueller (2') ; Aleksandr Polaczek - Kai Hospelt - Constantin Braun.

Remplaçant : Youri Ziffzer (G). En réserve : Marcel Müller, André Reiss, Michael Wolf, Alexander Weiss.

Suisse

Gardien : Leonardo Genoni.

Défenseurs : Raphael Diaz - Beat Forster (2') ; Timo Helbling - Martin Höhener ; Michael Ngoy - Félicien Du Bois ; René Back.

Attaquants : Ryan Gardner - Roman Wick (2') - Andres Ambühl ; Valentin Wirz - Kévin Romy - Ivo Rüthemann ; Paolo Duca (2') - Sandy Jeannin (C) - Thomas Déruns ; Thierry Paterlini - Patrick Fischer [étirement aux adducteurs] puis Thomas Ziegler au 2e tiers - Dario Bürgler.

Remplaçant : Ronnie Rüeger (G). En réserve : Matthias Bieber, Florian Blatter, Patrick Fischer II.

 

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