Toulouse - Nantes (25 octobre 2008)

 

Championnat de France de division 2, poule sud, quatrième journée.

Suite à la lourde débâcle (10-1) subie en terre alsacienne face à Mulhouse la semaine dernière, les Bélougas avaient à coeur de se reprendre ce samedi lors de la réception de Nantes. Tout le monde s'attendait à un match serré entre ces deux formations, aucune des équipes n'ayant vraiment réussi à dominer l'autre au fil des dernières saisons. De plus, si Toulouse souhaitait rebondir, Nantes devait également relever la tête, n'ayant inscrit qu'un maigre total de 5 buts en 3 rencontres et pointant à une décevante neuvième place dans la poule sud.

Dès l'entame, les Toulousains mettent la pression avec un bon échec-avant, et obtiennent le premier tir de la rencontre après seulement 26 secondes de jeu. Néanmoins, ce sont les Corsaires nantais qui trouvent les premiers le chemin des filets par l'intermédiaire de Nelson Vargas Dias au bout de 64 petites secondes, suite à un palet mal maîtrisé par le portier du TBHC Xavi Chatelain. Les locaux ne se découragent pas pour autant et repartent à l'assaut du filet de Martin Léonard, mais ce dernier se montre intraitable et repousse toutes les tentatives. Le public se met à pousser son équipe sur un double avantage numérique, mais Terry Prunier se voit bêtement infliger deux minutes pour brutalité. Ses" :tenaires n'évoluent donc plus qu'à 4 contre 3 lorsque Tommy Flinck réalise une passe trop molle à la ligne bleue en direction de Benoît Pourtanel. La passe est interceptée par Vargas Dias, qui s'en va seul en échappée pour donner deux buts d'avance aux visiteurs. Alors qu'il ne reste plus que quelques secondes à la pénalité de Prunier, Bidet porte la marque à 0-3 sur une passe de Filion, après une mise en échec totalement loupée de Lionel Barin en zone neutre qui avait ouvert un boulevard dans la défense. Le coup est rude pour les locaux, qui ne méritent pas un tel retard au tableau d'affichage. La mauvaise entame de match de Chatelain coute très cher, avec trois buts alloués sur une dizaine de tirs et moins de 10 minutes de jeu, mais l'entraîneur de Toulouse décide néanmoins de le laisser devant le filet.

On voit clairement la supériorité du jeu nantais se dessiner au fil des minutes, mieux organisé, plus rapide, plus fort physiquement, mieux placé, et surtout avec des passes d'une qualité nettement supérieure. Le public est vite abattu, et ne se réveillera qu'aux alentours de la 15e minute, lorsque le speaker annonce la victoire des rugbymen du Stade Toulousain sur les terres du Stade Français. Mais sur le glaçon, l'histoire est bien différente...

Moins de deux minutes après la reprise, l'attaquant nantais Michaël Lechene se voit infliger une pénalité majeure de 5'+20' pour charge contre la bande. On se dit alors que l'occasion est belle pour recoller au score, mais ce sont les Nantais qui font bouger le tableau d'affichage, de nouveau en infériorité numérique, après que Fortin a mis Bidet sur orbite pour une échappée. Dans un sursaut d'orgueil, les Toulousains mettent alors une énorme pression sur la cage des Corsaires pendant plus d'une minute, et Leonard cède enfin lorsque Codevelle glisse le palet au fond du filet (1-4, 24'53"). Par la suite, les Bélougas manquent de discipline et prennent des pénalités assez bêtes qui les empêchent de profiter du restant de ce qui devait être un long jeu de puissance.

Peu après la mi-période, Chatelain se montre de plus en plus fébrile, notament dans ses contrôles de palet ou le maniement de sa crosse. Les Corsaires ne parviennent pas à profiter de ses bévues, mais inscrivent néanmoins un nouveau but par Paul Charret sur un deux-contre-un horriblement mal défendu par Damien Gadiot, ce dernier n'ayant jamais pris la moindre décision sur le joueur dont il devait s'occuper et laissant ainsi toute latitude aux Nantais de faire comme bon leur semblait. Peu après, l'entraîneur des Bélougas décide (enfin !) de rappeler Chatelain sur le banc et d'envoyer Thomas Labonne devant le filet. La suite de la période sera dominée par l'énervement des Toulousains et de multiples pénalités de part et d'autre, incluant une 2'+20' pour Prunier (faire trébucher + conduite antisportive). Globalement, les Bélougas ne portent pas assez le palet en zone neutre lorsqu'ils ont de l'espace. Plutôt que d'attirer un défenseur avant de faire une passe, ils envoient directement le palet vers l'avant en direction de joueurs déjà sous étroite surveillance de la part de la défense adverse, ce qui les empêche de créer du jeu et les expose à de multiples contres assassins.

Le troisième tiers débute sur les chapeaux de roues ! Sur les dix premières minutes, on ne compte pas moins de 5 buts inscrits et 7 pénalités infligées par le corps arbitral (qui, soit dit en passant, a fait un excellent travail dans un match pas simple à arbitrer). Du côté de la table de marque, on s'y perd un peu devant tant d'évènements, et deux buts ne verront pas leurs auteurs annoncés au public, de même que plusieurs pénalités. Toujours est-il qu'après une bonne fin de deuxième période, le gardien remplaçant des Bélougas laisse quatre rondelles atterrir dans son filet en moins de 5 minutes, non sans avoir offert une belle résistance et proposé d'excellents arrêts. Le score est alors de 9-1 en faveur des Corsaires, et le match est définitivement plié. Les locaux se lancent alors dans un baroud d'honneur initié par Benchabane en infériorité numérique sur un service de Flinck, puis les Bélougas trouvent par deux fois le chemin des filets en l'espace de 30 secondes. Bien que ce réveil soit trop tardif pour pouvoir modifier le cours de la rencontre, Nantes prend son temps mort. Tout juste 25 secondes plus tard, la marque passe à 10-4, puis 11-4 une grosse minute plus tard. Le buzzer final retentit enfin, et les Bélougas peuvent quitter la patinoire, avec plus de questions et de doutes qu'ils n'en avaient déjà avant le début du match. Avec 4 buts encaissés sur les supériorités numériques des Corsaires, 3 buts accordés sur leurs propres supériorités et 4 buts alloués à égalité numérique, ils ont pris l'eau de toute part.

Les Toulousains viennent donc d'encaisser pas moins de 21 buts en deux matchs. Si l'attaque est en bonne forme avec 18 buts inscrits en quatre matchs, le secteur défensif laisse sérieusement à désirer, avec ses 28 buts encaissés. C'est plus particulièrement devant le filet qu'il va falloir trouver des solutions. Pour les Nantais, ce match représente un grand bol d'air dans un début de saison difficile, vu qu'ils viennent à la fois d'obtenir leur première victoire et surtout de débloquer une attaque qui était sérieusement à la peine, grâce à un excellent match de Vargas Dias (4 buts, 1 assistance), Bidet (2+3) ou encore Fortin (2+2).

Compte-rendu signé Sylvain Tison

 

Toulouse - Nantes 4-11 (0-3, 1-2, 3-6)

Samedi 25 octobre 2008 à 18h00 à la patinoire Jacques Raynaud. 650 spectateurs.

Arbitrage de Guillaume Barthe et Alexandre Panterne.

Pénalités : Toulouse 44' (4', 10'+20', 10'), Nantes 55' (6', 2'+10'+5'+20', 12').

Évolution du score :

0-1 à 01'04" : Vargas Dias

0-2 à 08'20" : Vargas Dias (inf. num.)

0-3 à 09'26" : Bidet assisté de Filion (sup. num.)

0-4 à 22'17" : Bidet assisté de Fortin (inf. num.)

1-4 à 24'53" : Codevelle assisté de Prunier et Flinck

1-5 à 31'59" : Charret

1-6 à 41'44" : Fortin assisté de Cavalon-Simon et Bidet

1-7 à 44'14" : Fortin assisté de Vargas Dias (sup. num.)

1-8 à 45'01" : Vargas Dias assisté de Filion (inf. num.)

1-9 à 46'11" : Filion assisté de Zajac et Bidet (sup. num.)

2-9 à 46'52" : Benchabane assisté de Flinck (inf. num.)

3-9 à 53'20" : Codevelle assisté de Blum et Flinck (sup. num.)

4-9 à 53'50" : Pradel assisté de Benchabane et Ten Braack

4-10 à 54'15" : Zajac assisté de Cavalon-Simon

4-11 à 55'33" : Vargas Dias assisté de Bidet et Fortin (sup. num.)

 

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