Ligue Magnus, neuvième journée.

Un calvaire de bout en bout...

Devant un public nombreux, chauffé à blanc par le nouveau speaker de la patinoire, les Ducs se devaient de garder le Haras comme une forteresse inviolée. Le maître mot de l'entraîneur Heikki Leime avant le début de cette rencontre était de "gagner en s'amusant"... Malheureusement les supporters ne se sont amusés que 21 petites secondes.

Le début de match des Ducs est tonitruant avec un but de Laprise en pleine lucarne gauche d'un Buysse qui ne peut rien faire. Un tir, un but. (0'21"). Tout s'annonce pour le mieux dans ce match pour les Angevins. Mais à l'image des trois derniers matchs, les enchaînements sont poussifs et les Ducs n'arrivent pas à combiner. Au contraire de Gothiques très affûtés, à l'image de leur défenseur slovaque Pavel Kowalczyk qui d'un tir de la ligne bleue à mi-hauteur égalise pour son équipe en supériorité numérique (9'36").

Les Gothiques marquent deux nouveaux buts (13'58" et 15'32") lors de cette première période où la défense angevine est aux abonnés absents. Le pauvre Ville Koivula, délaissé par ses défenseurs, ne peut que constater les dégâts. 1-3 à la fin du premier tiers, et ce n'est pas cher payé pour des Ducs amorphes.

Les spectateurs attendent une réaction d'orgueil de la part de leurs protégés. Il n'en sera rien ! En 5 minutes les Amiénois crucifient les derniers espoirs angevins (mais y en avait-il ce soir ?). Brian Henderson, le fils du sélectionneur national, prend son propre rebond pour tromper la vigilance d'un Koivula pas exemplaire sur ce coup-là (22'07"). Trois minutes après, Miroslav Pazak file à toute vitesse pour tromper en break-away le portier local... en infériorité (25'01"), le gardien amiénois récupérant même une assistance ! C'en est trop pour le coach angevin qui demande un temps mort.

Les Ducs, à l'image de leur capitaine Martin Lacroix, vexés par leur production, engagent un combat physique à la limite de la régulière. Une bagarre générale éclate lorsque Thomas Roussel met une charge par derrière monstrueuse sur le vétéran angevin. Le score ne bougera plus, Koivula sortant quelques arrêts de grande classe pour éviter un naufrage encore plus important des siens.

Le dernier tiers ressemble au deuxième. D'entrée de jeu les visiteurs enfoncent le clou avec deux buts en moins de trois minutes (41'06" et 42'33"). Le président angevin Michael Juret, qui n'en croit pas ses yeux, jette une gourde d'eau de colère derrière son banc. Heikki Leime qui a compris que la messe est dite fait tourner son effectif et sanctionne son capitaine Jodoin qui restera sur le banc tout le dernier tiers, résultat d'une prestation indigne de son statut.

On a remarqué, durant cette rencontre, l'impact de Pavel Kowalczyk dans cette équipe picarde. Autant l'année dernière, beaucoup de spécialistes émettaient des doutes sur ce joueur, autant hier soir il a illuminé la rencontre de son talent et de son placement (en attaque comme en défense). Si l'on ajoute à cela son slap très puissant, on peut penser que ce joueur sera l'un des meilleurs défenseurs de la ligue.

Miroslav Pazak retrouve également une seconde jeunesse dans cette équipe, loin de sa forme tourangelle où Bob Milette n'a jamais su l'utiliser.

Du côté angevin, aucun joueur ne sort du lot. Un match "sans" pour les hommes du Maine-et-Loire.

Compte-rendu signé Sylvain Mareil

Commentaires d'après-match (dans Ouest France)

Heikki Leime (entraîneur d'Angers) : "Il ne faut pas paniquer. Nous sommes aussi dans une période toujours délicate de la saison où la pression retombe un peu après un début de championnat que tout le monde souhaite réussir. C'est plus une question de mental. Les gars ne doivent pas rester sur un échec. Nous devons discuter, dialoguer, expliquer. C'est primordial. Travailler dans la tête et sur la glace."

Angers - Amiens 1-7 (1-3, 0-2, 0-2)

Samedi 25 octobre 2008 à la patinoire du Haras. 1100 spectateurs.

Arbitrage d'Alexandre Bourreau assisté de Éric Bouguin et Yann Furet.

Pénalités : Angers 24' (4', 20', 0') ; Amiens 48' (2', 40', 6').

Tirs cadrés : Angers 36 (13, 15, 8) ; Amiens 31 (16, 7, 8).

Engagements : Angers 41 (15, 17, 9) ; Amiens 28 (11, 9, 8).

Évolution du score :

1-0 à 00'21" : Laprise assisté de Bellemare et Fortier

1-1 à 09'36" : Kowalczyk assisté de Pazak et Mortas (sup. num.)

1-2 à 13'58" : Henderson assisté d'Adamo et Paquet

1-3 à 15'32" : Roussel assisté de Henderson

1-4 à 22'07" : Henderson assisté de Paquet et Adamo

1-5 à 25'01" : Pazak assisté de Mortas et Buysse

1-6 à 41'06" : Bachet assisté de Sadoun et Pazak

1-7 à 42'33" : Sadoun assisté d'Offret et Kowalczyk

Angers

Gardien : Ville Koivula.

Défenseurs : Per Braxenholm - Kévin Igier ; Jean-François Jodoin (C) puis Nicolas Deshaies à 40'00" - Lauri Lahesalu ; Simon Lacroix - Pierre-Antoine Simonneau.

Attaquants : Pierre-Luc Laprise - Jonathan Bellemare - Éric Fortier ; Tomas Baluch (A) - Matias Metsäranta - Hermanni Vidman ; Juho Jokinen - Martin Lacroix (A) - Julien Albert ; Yven Sadoun, Rodolphe Bretault.

Remplaçant : Frédérick Gilbert (G). Absent : Pavol Mihalik (genou).

Amiens

Gardien : Henri-Corentin Buysse.

Défenseurs : Vincent Bachet (C) - Pavel Kowalczyk ; Thomas Roussel (A) - Jean-Philippe Glaude ; Julian Marcos (A) - Romain Bault.

Attaquants : Loïc Sadoun - Anthony Mortas - Miroslav Pazak ; Matt Amado - Brian Henderson - Martin Paquet ; Grégory Béron - Yannick Offret - Simon Petit.

Remplaçants : Adrien Fénart (G), Maxim Belov, Kevin Hamon. Absent : Pierre-Luc Émond (adducteurs).

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