Amiens - Strasbourg (30 septembre 2008)

 

Coupe de la ligue, groupe B, troisième journée.

Forts de deux succès de rang en championnat, les Gothiques n'en oublient pas pour autant leurs bons débuts en Coupe de la Ligue, à confirmer face à l'Étoile Noire de Strasbourg. Vaincus en Alsace pour l'ouverture de la Ligue Magnus, ils bénéficient ainsi d'une belle occasion de prendre une revanche sur la formation de Daniel Bourdages, qui offre, comme l'an dernier à la même époque, la possibilité à Gilles Beck de faire ses preuves.

Le premier enchaînement de Pazak, suivi d'une montée de Bachet, témoignent d'une volonté d'aller de l'avant qu'une contre-attaque de Pierre-Antoine Devin, à l'affût des espaces laissés vacants, tente en vain de contrarier. Car le premier jeu de puissance alsacien ne peut inquiéter le jeune portier picard. Michal Cesnek, posté à la ligne bleue, commet une bourde difficilement réparable pour Beck devant Julian Marcos, parti en échappée, car Anthony Mortas suit bien le mouvement (1-0 à 03'39").

Les remontées de palet rapides gênent considérablement les visiteurs, secourus par leur portier devant Béron, par deux fois bien placé. Le numéro 3 insiste et profite d'une chute de Philippe Bastian pour offrir le deuxième but à Simon Petit (2-0 à 11'27"). De l'autre côté, les attaques strasbourgeoises manquent souvent de percussion, un temps apportée par Devin, et de mouvement, apanage de Silvander. Les poussées sont souvent solitaires, comme Yannick Maillot, pourtant dangereux pour la mitaine de Buysse, qui dévie au-dessus, ou trop excentrées, à l'image de Cayer. Il faut ainsi une faute de déconcentration de Miroslav Pazak, dans sa zone, pour permettre à Thimothée Franck de mettre Henri-Corentin Buysse à plus grande contribution. Un nouvel avantage numérique se conclut sans danger, David Cayer ratant totalement la rondelle qu'il a au préalable arrêté du gant.

À forces égales Amiens détient en effet les clés de la rencontre, et un nouvel effort de Béron se conclut par un lancer en force dans le casque de Gilles Beck. Encore sous le coup de cette action, le gardien rate totalement sa sortie à la crosse devant Loïc Sadoun, voyant par chance le palet heurter son poteau. Il passe encore près de la correctionnelle sur un lancer de Miroslav Pazak en lucarne, à la suite duquel il tarde à retrouver le disque.

Le début de deuxième tiers est de meilleure facture pour l'Étoile Noire, en partie du fait de la pénalité infligée à Béron sur une charge dont Juha Silvander est la victime. Élie Marcos en profite pour se montrer dangereux devant ses anciens équipiers... et écoper d'une pénalité embarrassante. Toutefois, l'élan strasbourgeois n'est pas coupé, car Pavol Resetka et Milan Dirnbach apportent un soutien important à leurs avants. En perforation de la gauche, David Cayer contourne Jean-Philippe Glaude et vient inquiéter le portier local. Ce dernier se montre à son avantage sur la succession de lancers de Catelin, Riendeau et Maillot, dont le tir croisé est superbement détourné de la jambière. Moins en vue, les hommes d'Antoine Richer parviennent à creuser l'écart en une action, une passe millimétrée de Pazak de la droite aboutissant dans la crosse de Matt Amado, intercalé entre Beck et Dirnbach (3-0 à 34'05").

C'en est trop pour l'Etoile Noire, désormais prise d'assaut : Henderson, servi par Bachet, Amado par deux fois, suite à une interception de Glaude puis sur une feinte bien négociée par le cerbère alsacien, et Pazak envoyé au but par Mortas, passent tour à tour près du K.O.. Plus ou moins serein, et assisté sur le dernier coup par Bastian, Gilles Beck empêche la marque de se corser.

La bouée... puis le naufrage

Au deuxième coup de sirène, Daniel Bourdages reste un long moment sur le banc en compagnie de son habituel titulaire Hiadlovsky, à contempler l'affrontement entre étudiants locaux autour du "jeu de la bouée". Il paraît à cet instant plus préoccupé par cette joute insolite que par une éventuelle réaction d'orgueil de ses protégés.

Sans bouleverser le cours des événements, ses hommes relèveront quelque peu la tête, sur une passe en retrait de Cayer pour Pavol Resetka, dont le tir heurte la barre, et par Quentin Wilhelm, qui trouve l'armature de la cage. Le capitaine Catelin, en face-à-face, ne surprend pas plus Buysse, plus tard secouru une seconde fois par un montant, en l'occurrence le poteau gauche, sur un missile de Hugues Cruchandeau.

Entre-temps, un tour de cage de Petit, conclu par Béron, du revers (4-0 à 46'16"), et un travail derrière la cage de Matt Amado, suivi par Paquet (5-0 à 55'33") ont donné au score une ampleur plus importante, plus proche de la différence de motivation affichée de part et d'autre.

L'addition aurait pu être plus lourde pour Strasbourg. La Coupe de la Ligue n'est visiblement pas l'objectif prioritaire des jaune et noir, seulement présents par intermittences, à tel point que les observateurs reconnurent avec difficulté les vainqueurs de la première journée de Ligue Magnus. C'est sous les chants de "Et ils sont où les Strasbourgeois ?" que les visiteurs reprennent la route de l'est.

Amiens en profite pour se rassurer défensivement par un blanchissage, et offensivement par une pluie d'occasions. Le public peut faire la ola, au rythme des chants du groupe de supporters des Gargoyles, dont le responsable fit un appel au micro avant le coup d'envoi. Belle soirée donc, sur et autour de la glace picarde.

Désignés meilleurs joueurs du match : Henri-Corentin Buysse pour Amiens et Élie Marcos pour Strasbourg.

Compte-rendu signé Mathieu Hernaz

 

Amiens - Strasbourg 5-0 (2-0, 1-0, 2-0)

Mardi 30 septembre 2008 à 20h00 au Coliseum. 2300 spectateurs.

Arbitrage d'Alexandre Bourreau assisté de Jérémy Rauline et Yann Vandaele.

Pénalités : Amiens 16' (4', 8', 4'), Strasbourg 8' (2', 4', 2').

Évolution du score :

1-0 à 03'39" : Mortas assisté de Marcos (inf. num.)

2-0 à 11'27" : Petit assisté de Béron

3-0 à 34'05" : Amado assisté de Pazak et Kowalczyk

4-0 à 46'16" : Béron assisté de Petit et Marcos

5-0 à 55'33" : Paquet assisté d'Émond et Henderson

 

Amiens

Gardien : Henri-Corentin Buysse.

Défenseurs : Vincent Bachet (C) - Pavel Kowalczyk ; Thomas Roussel (A) - Jean-Philippe Glaude ; Julian Marcos (A) - Maxim Belov.

Attaquants : Loïc Sadoun - Anthony Mortas - Miroslav Pazak ; Matt Amado - Pierre-Luc Émond - Martin Paquet ; Grégory Béron - Brian Henderson - Simon Petit.

Remplaçants : Adrien Fénart (G), Kevin Hamon, Jonathan Boehrer, Yannick Offret.

Strasbourg

Gardien : Gilles Beck.

Défenseurs : Pavol Resetka - Milan Dirnbach ; Esa Hämäläinen - Michal Cesnek ; Philippe Bastian - Hugues Cruchandeau.

Attaquants : Élie Marcos - Yannick Riendeau (A) - David Cayer ; Juha Silvander - Juho Lehtisalo - Pierre-Antoine Devin ; Yannick Maillot - Maxime Catelin (C) - Julien Burgert ; Romain Bonnefond - Thimothée Franck - Quentin Wilhelm.

Remplaçant : Vladimir Hiadlovsky (G).

 

Retour à la Coupe de la ligue