Russie - Italie (2 mai 2008)

 

Championnat du monde 2008, premier tour, groupe D.

Victoire russo-soviétique

C'est dans un air d'ancienne URSS que nous retrouvons la Sbornaïa pour leur premier match du championnat du monde 2008, car pour l'occasion la Russie a endossé un maillot où, après avoir envisagé de remplacer ces quatre lettres symboliques, l'on peut bel et bien voir CCCP en belle couleur rouge, même si au centre le logo russe est bien présent.

Ce soir donc, c'est avec quelques 11 000 spectateurs que se joue ce Russie-Italie, et c'est d'un oeil admiratif que je regarde ce coup d'envoi avec mon fils depuis le Colisée Pepsi, ou l'on peut admirer de véritables perles à l'action comme Ovechkin, Semin, Zaripov et j'en passe ! Autant vous dire que le public attend des buts, même s'ils auraient surtout aimé voir Radulov, l'ancien des Remparts, laissé de côté ce soir par l'entraîneur Vyacheslav Bykov.

Mais ça n'empêche pas la Russie de partir très fort. Quatre minutes de jeu, c'est le temps qu'il leur aura fallu pour marquer ce premier but. Aleksandr Semin, bien servi par Grebeshkov, a très bien su déjouer le jeune portier Thomas Tragust. Au vu de la tête des Italiens apres ce but, nous pouvions penser qu'ils avaient hâte que la rencontre se termine, en quatre minutes la Russie a déjà fait plus de six lancers dangereux.

Néanmoins la défense italienne tiendra le coup, elle aura été très disciplinée et aura permis de résister aux assauts continus des Russes, même si la chance les a un peu aidés pour le but refusé (déviation de Fedorov sur tir d'Ovechkin) car un joueur était entré dans la cage à ce moment.

Pour la fin de ce tiers, les Italiens rentrent au vestiaires content de leurs efforts défensif, même si on ne peut pas en dire autant de l'attaque avec seulement trois lancers ayant atteint Eremenko. Les Russes, comme à leur habitude, entreront sur la glace pour le deuxième tiers en déclenchant directement la cinquième vitesse.

Et ce qui devait arriver arriva, la Russie ne laissa aucun espoir à ses adversaires.. En à peine 13 minutes, la Russie aura bombardé  Tomas Tragust qui aura laissé passer 5 rondelles ! Le premier but de ce deuxième tiers est signé Ovechkin, en combinaison avec Semin et Varlamov pour un superbe tir sur le coin de la cage.

Les autres buts sont signés Morozov (sur feinte de tir et passe de Kovalchuk, le malheureux Tragust captant le palet... derrière la ligne), Tereshchenko d'un tir dévié de la bleue, et enfin Semin et Sushinsky. Ces deux derniers auront fait tourner la tête de la défense italienne avec la rapidité et les feintes magiques de ces joueurs pour que leurs rondelles terminent leur route en pleine lucarne. Rappelons aussi qu'un deuxième but sera refusé à Fedorov car l'arbitre avait sifflé juste avant une pénalité.

Le pauvre portier italien a retardé l'échéance mais n'a rien pu faire sur ces buts. Après avoir arrêté un breakaway de Kovalchuk et avoir été aidé par son poteau sur celui de Semin, il sera remplacé à la reprise du troisième tiers par Günther Hell.

Ces buts n'auront pas fait taire le public italien qui sera jusqu'à la fin derriere ses joueurs favoris pour les encourager comme il se doit. Les Russes relâchent un peu le rythme tout en restant concentrés défensivement. Ce troisième tiers-temps aura été le plus équilibré, et c'est à neuf minutes de la fin que l'Italie sauve l'honneur et fait lever le public ! Les Russes un peu endormis se font surprendre par un 2 contre 1 bien réalisé par Jason Cirone qui reprend le rebond laissé par Eremenko sur le tir puissant de Pat Iannone.

Après ce but, la Russie surement vexée reprend du rythme et en fait voir de toutes les couleurs avec plusieurs tirs très dangereux dont quelques poteaux. L'Italie est mise sous pression et Roland Ramoser écope de deux minutes pour accrochage. Cela permet à Danis Zaripov, oublié dans le slot, de glisser la passe de Zinoviev directement entre les jambes du gardien italien.

Tout est dit, la Russie aura dominé de bout en bout des Italiens très combatifs, et prend donc provisoirement la première place de ce groupe D devant les Tchèques qu'ils rencontreront dimanche dans un tout autre match où chacune des deux équipes devra montrer son meilleur hockey ! L'Italie elle, attend son match décisif pour le maintien contre le Danemark aussi perdant contre les Tchèques.

Désignés joueurs du match : Aleksandr Semin pour la Russie et Thomas Tragust pour l'Italie.

Compte-rendu signé Ivan Lehec

 

Commentaires d'après-match

Vyacheslav Bykov (entraîneur de la Russie) : "Un score large, c'est bien, cela apporte de la stabilité psychologique. Cependant, tout n'était pas propre au premier et au dernier tiers, même si nous avons obtenu trois poteaux. Le principal, c'est que tous les joueurs sans exception aient essayé, surtout pour un premier match. En jeu de puissance, comme prévu, Kovalchuk a évolué en position de défenseur et la ligne de Kazan a été réunie. D'ailleurs, c'est elle qui a finalement pu marquer en supériorité. Aucun joueur n'aime être sur le banc, c'est pourquoi je n'ai pas fait s'équiper Radulov aujourd'hui. Un joueur comme lui doit jouer, sinon cela nous créera des maux de tête et cela énervra les joueurs. Il jouera contre les Tchèques, parce que c'est Radulov et parce que nous produirons une rotation constante."

Michel Goulet (entraîneur de l'Italie) : "Il ne fait aucune doute que la Russie a une équipe formidable et de grands talents. En deuxième période, ils ont montré comment ils pouvaient marquer quand ils le voulaient. Nous voulions faire le même match que l'an dernier (3-0), mais quand la Russie était à pleine puissance au deuxième tiers, arrêter l'hémorragie était impossible.

 

Russie - Italie 7-1 (1-0, 5-0, 1-1)

Vendredi 2 mai 2008 à 19h00 au Colisée Pepsi de Québec. 11074 spectateurs.

Arbitrage de Peter Orszag (SVK) et Daniel Piechaczek (ALL) assistés de Milan Novak (SVK) et Lars Schröter (ALL).

Pénalités : Russie 8' (4', 0', 4'), Italie 16' (6', 4', 6').

Tirs : Russie 44 (16, 15, 13), Italie 18 (3, 6, 9).

Évolution du score :

1-0 à 04'02" : Semin assisté de Grebeshkov

2-0 à 23'39" : Ovechkin assisté de Semin et Fedorov

3-0 à 29'01" : Morozov assisté de Kovalchuk et Zinoviev

4-0 à 30'12" : Tereshchenko assisté d'Afinogenov et Proshkin

5-0 à 31'18" : Semin assisté de Grebeshkov

6-0 à 36'58" : Sushinsky assisté de Gorovikov

6-1 à 51'29" : Cirone assisté de Iannone et Scandella

7-1 à 55'38" : Zaripov assisté de Zinoviev et Morozov (sup. num.)

 

Russie

Gardien : Aleksandr Eremenko.

Défenseurs : Daniil Markov - Dimitri Kalinin ; Denis Grebeshkov - Konstantin Korneev ; Dmitri Vorobiev - [le plus souvent Kalinin] ; Vitali Proshkin - Ilya Nikulin.

Attaquants : Ilya Kovalchuk - Sergei Zinoviev - Aleksei Morozov (C) ; Aleksandr Ovechkin - Sergei Fedorov (A) - Aleksandr Semin ; Sergei Mozyakin - Konstantin Gorovikov - Maksim Sushinsky (A) ; Danis Zaripov - Aleksei Tereshchenko - Maxim Afinogenov.

Remplaçant : Mikhaïl Biryukov (G).

Italie

Gardien : Thomas Tragust puis Günther Hell à 40'00".

Défenseurs : Armin Helfer - Christian Borgatello ; André Signoretti - Michele Strazzabosco ; Carter Trevisani - Carlo Lorenzi ; Armin Hofer - Andreas Lutz.

Attaquants : Jonathan Pittis - Jason Cirone - Giulio Scandella ; Nicola Fontanive - Luca Ansoldi - Roland Ramoser ; Stefano Margoni - Mario Chitarroni (C) - Giorgio De Bettin ; Pat Iannone - Manuel De Toni - Paolo Bustreo.

 

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