Lyon - Mulhouse (22 mars 2008)

 

Demi-finale de division 2, match retour.

Dominés de façon magistrale lors du match aller (8 à 4), les Scorpions voulaient terminer la saison avec la manière en se rendant ce soir à la patinoire Charlemagne, sans trop d'illusion sur leurs chances de qualification pour une finale qui semblait déjà promise aux hommes de Christer Eriksson.

Devant une centaines de supporters qui avaient fait le déplacement, les Mulhousiens auront tenté de tenir tête à leurs adversaires pendant une vingtaine de minutes, avant de subir totalement le jeu des Lyonnais qui auront offert à quelque 3000 spectateurs une nouvelle leçon de hockey sur glace.

Bénéficiant d'une confortable avance de quatre buts, engrangée lors de leur déplacement alsacien la semaine dernière, les Lyonnais pouvaient en effet voir venir en ce début de rencontre et laisser un peu plus les Scorpions faire le jeu. Echaudés par le début tonitruant de Lyon la semaine dernière, les Scorpions étaient prévenus, et ne voulaient pas laisser leur adversaires imposer leur rythme. Et il ne faut pas plus de 26 secondes avant que les explications commencent ! Voulant protéger son gardien devant la première attaque lyonnaise, Olivier Lyon s'accroche de suite avec Robert Olsson. Les arbitres calment les esprits sans pénaliser. Mulhouse se rue à l'attaque et montre de belles séquences de jeu en essayant de mettre en difficulté Stéphane Burnet sans toutefois trouver toujours le cadre. Les occasions vont être plus nombreuses en supériorité numérique suite à une faute de Joakim Norin. Croteau et Bringuet testeront par quatre fois le gardien lyonnais avant que Tomas Tupy ne conclue l'excellent travail de Pierrel et Croteau (0-1, 4'34").

À 6'11", Julien Aubry se voit prier de rejoindre le banc des pénalités ; Lyon s'installe en zone mulhousienne mais arrive difficilement à trouver le cadre. C'est même le bondissant David Croteau qui prendra sa chance en partant en break mais trouvant Burnet sur son chemin. À 9'03", Tremellat écope à son tour d'un pénalité pour avoir accroché. Vincent Bringuet presse haut pour gêner la montée lyonnaise et c'est Tupy qui va cette fois-ci partir en contre, mais Norin aura la bonne idée de se jeter sur la glace afin de couper sa passe : une très belle action. Mulhouse revient à cinq sur la glace. Après quelques instants de calme apparent, les Lyonnais posent une accélération, à l'image de Geoffrey Paillet, toujours bien placé pour porter le danger dans les rangs adverses. Mais c'est Quentin Garcia qui termine le travail (1-1, 14'35"). Le jeu s'équilibre en cette fin de première période, même si l'on sent que les Lyonnais n'ont pas encore "lâché les chevaux". Kim Wikström fait le show, slalomant tout seul entre les défenseurs mulhousiens, et tente même sa chance en obligeant Martel à faire un arrêt. Lyon est à deux doigts de faire la différence avant la sirène, mais Trémellat revient bien pour contrer l'attaque lyonnaise. La sirène retentit au même moment où Croteau se voit infliger deux minutes de pénalité.

Mulhouse tient bon pendant les deux premières minutes bien délicates à négocier, tant les tirs de Norin et Robert Olsson sont nombreux et précis. Mais dès l'égalité numérique retrouvée, c'est Tupy qui met Burnet en difficulté en lui adressant un énorme tir : le palet part en chandelle, mais le défenseur mulhousien ne peut le reprendre de volée ! Alexander Olsson a lui aussi une grosse occasion. Les Lyonnais commencent à s'installer pour un long moment en zone mulhousienne, donnant l'impression qu'ils sont en supériorité numérique. Le pressing se fait de plus en plus insistant mais Martel assure. Tupy se voit prié de rejoindre le banc des pénalités ; l'occasion est trop belle pour les Lyonnais, et profitant de l'important traffic devant le portier mulhousien, Dave Grenier trompe ce dernier d'un tir de la bleue (2-1, 27'35"). Mais les Lions ne veulent visiblement pas en rester là ! Très certainement sermonnés pendant la pause par leur entraîneurs, les coéquipiers de Kim Wikström commencent à dérouler, exerçant un gros pressing sur les visiteurs. Le palet circule à toute vitesse et Martel sauve son équipe de justesse en déviant de l'épaule un énorme tir de Norin.

Les esprits s'échauffent ! Olivier Lyon et Reverdin s'expliquent et sont envoyés tous les deux en prison. Les Lyonnais sont enragés, obligeant Martel à d'exceptionnelles parades. Le jeu devient un peu plus rude ; les charges sont désormais plus appuyées. La machine lyonnaise est désormais en route, et le jeu produit par cette équipe est de toute beauté. C'est donc tout à fait normal qu'à force d'essayer, le palet trouve une nouvelle fois le chemin des filets mulhousiens par Robert Olsson (3-1, 33'28"). Les Mulhousiens commencent à subir le jeu adverse et ont le plus grand mal à construire, ne portant le danger que par quelques rares contre-attaques. Et l'addition se corse encore plus lorsque Paillet conclut un superbe travail collectif (4-1, 39'41"). Mulhouse a désormais 7 buts à rattraper, et le faible espoir qui subsistait encore s'envole totalement. Tupy s'explique avec Berthet, tout comme Olivier Lyon et Grenier qui rejoignent tous les deux le banc des pénalités. La sirène retentit à temps pour envoyer les deux équipes se calmer aux vestiaires.

En entrant sur la glace, il ne reste donc plus aux Mulhousiens qu'à finir cette rencontre la tête haute, en essayant d'éviter l'hémorragie. Mais que faire face à un tel niveau de jeu ? Encouragés par un public donnant enfin de la voix, les hommes de Christer Eriksson sont désormais sur un nuage et évoluent comme à l'entraînement. C'est une nouvelle leçon de hockey qu'ils vont donner à des Alsaciens totalement dépassés. Aubry essaye bien de tromper Burnet dès la reprise, mais son tir n'est pas cadré. Il aura une nouvelle très belle chance quatre minutes plus tard, mais il n'arrivera pas cette fois-ci à trouver la puissance nécessaire. Par contre, la réplique lyonnaise est fulgurante, avec trois nouveaux buts en moins de trois minutes (7-1). Lyon déroule, et Mulhouse dérouille ! C'est le festival dans les rangs des Lions. Il faut encore tenir jusqu'à la fin pour des visiteurs bien marqués par une telle supériorité et une telle efficacité. Laurent Arnaud décide de donner du temps de glace à Sylvain Lerch qui remplace Martel. Il fait également tourner tout son effectif. Les Lyonnais continuent de produire un niveau de jeu exceptionnel. Et à ce niveau, la moindre erreur se paye cash ! C'est ce qui arrive malheureusement à Loïc Claden à 49'44" lorsqu'il rate totalement sa sortie de zone, donnant le palet à l'adversaire. Aidé de Martin et Prophette, Romain Masson ne laisse pas passer une si belle occasion, cueillant Lerch à froid (8-1). Mais ce dernier montrera de très belles dispositions face aux nombreux tirs adverses. Il devra malheureusement s'incliner une deuxième fois face à Bastian, profitant d'une faute sifflée contre Fohrer (9-1)

Que les minutes sont longues dans ces moments-là, et il est parfois difficile de ne pas craquer nerveusement. C'est ce qui arrive à Croteau qui se voit prier de regagner les vestiaires suite à une altercation avec Masson. Les Lyonnais continuent à proposer un festival d'adresse dans les dernières minutes, mais Sylvain Lerch ne cèdera plus jusqu'au coup de sirène final.

On aurait bien sûr rêvé d'une fin de saison plus glorieuse pour Mulhouse. Mais l'adversaire du jour était tout bonnement inaccessible et face à une telle équipe, taillée pour la D1, il ne faut en rien rougir d'une telle défaite. Il faut par contre féliciter cette équipe de Lyon et lui souhaiter une très belle finale contre Nice.

Compte-rendu signé Christian Catil

 

Lyon - Mulhouse 9-1 (1-1, 3-0, 5-0)

Samedi 22 mars 2008 à 20h30 à la patinoire Arago. 3000 spectateurs.

Arbitrage de Roy de Tao et Jean Catarino.

Pénalités : Lyon 18' (12', 4', 2'), Mulhouse 24' (14', 8', 2').

Tirs : Lyon 59 (14, 26, 19), Mulhouse 19 (10, 6, 3).

Engagements : Lyon 44 (14, 12, 16), Mulhouse 29 (9, 13, 8).

Évolution du score :

0-1 à 04'34" : Tupy assisté de Croteau et Pierrel (sup. num.)

1-1 à 14'35" : Garcia assisté de Wikström et Berthet (sup. num.)

2-1 à 27'35" : Grenier assisté de Berthet et Wikström (sup. num.)

3-1 à 33'28" : R. Olsson assisté de A. Olsson et Garcia

4-1 à 39'41" : Paillet assisté de Masson et Croux

5-1 à 44'40" : Simoni assisté de Garcia et Grenier

6-1 à 45'23" : A. Olsson assisté de Bastian et Norin

7-1 à 47'08" : Grenier assisté de Wikström et Berthet

8-1 à 49'44" : Masson assisté de Martin et Prophette

9-1 à 51'40" : Bastian assisté de A. Olsson et Norin (sup. num.)

 

Lyon

Gardien : Stéphane Burnet.

Défenseurs : Dave Grenier - Xavier Simoni (A) ; Joakim Norin - Philippe Bastian ; Jason Martin - Nicolas Prophette.

Attaquants : Kim Wikström (C) - Sébastien Berthet - Damien Croux ; Quentin Garcia - Robert Olsson - Alexander Olsson ; Geoffrey Paillet (A) - Romain Masson - Jérémy Bigot ; Matthieu Reverdin.

Remplaçants : Benjamin Berthet (G), Yosuke Mihara, Yohan Rousselet.

Mulhouse

Gardien : Marc-André Martel puis Sylvain Lerch à 47'34".

Défenseurs : Franck Herbrecht (A) - Tomás Tupy ; Thomas Waterlot - Olivier Lyon.

Attaquants : Vincent Bringuet - David Croteau - David Oulík ; Lucas Tremellat - Julien Aubry (C) - Romain Pierrel ; Nicolas Maindron (A) - Loïc Claden - Baptiste Rahm ; Michel Roda, Vincent Da Silva.

Remplaçants : Gaétan Marck, Guillain Pierrel.

 

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