Dunkerque - Mont-Blanc II (9 février 2008)

 

Match comptant pour la dix-huitième et dernière journée de division 2, poule est.

Cette rencontre décisive pour la quatrième place tombe à point nommé dans le calendrier du marathon carnavalesque. La fête bat son plein dans le quartier de Malo, centre des préoccupations des habitants de la cité de Jean Bart. Dans ce contexte, qui mieux que l'ancien Corsaire Julian Marcos pouvait donner le coup d'envoi ?

Le réalisme du Mont-Blanc...

Inspirés par la présence dans les travées de certains de leurs anciens coéquipiers, comme l'Amiénois au déguisement particulièrement soigné ou comme Maxime Boschetti, les Dunkerquois sont les premiers à se mettre en exergue. Une montée de Grégory Dubois et une opportunité échue à Alexandre Delmotte précèdent une accélération sur la droite de Benjamin N'Guyen, suivie d'un lancer puissant que Dejan Beaurepaire ne fait que freiner de la mitaine (1-0 à 2'43"). Sur cette lancée, Loïc Destoop s'engouffre dans une défense poussée à la faute, ce qui provoque une nouvelle ruée vers la cage orchestrée par Karl Dewolf. Ce dernier se procure même une bonne occasion en infériorité, les joueurs du Mont-Blanc ne parvenant pas à s'installer, jusqu'à ce que Yohann Chauvière ne perce sur la droite pour offrir l'égalisation à Jordan Revel (1-1 à 6'54"). Sur l'engagement, une obstruction de Maxime Michaud permet toutefois aux Dunkerquois de se retrouver en avantage. Le jeu de puissance s'installe vite, et Benjamin N'Guyen, derrière la cage, trouve Clément Thomas, mais Dejan Beaurepaire ferme bien ses deux côtés, le gauche tout d'abord, le droit ensuite du bâton face à Destoop. Il est à l'occasion suppléé par son montant face au même Thomas. Un manque de réussite qui ne caractérise aucunement les visiteurs, et notamment Yohann Chauvière, qui repique du coin droit vers le but, plaçant le palet en hauteur (1-2 à 11'25").

Signe des difficultés encourues par Dunkerque, Loïc Destoop et Grégory Dubois sont quasi simultanément envoyés au cachot, d'où ils assistent à la prise d'assaut de leur arrière-garde par une formation en pleine bourre. Julien Peyre, à la renverse, parvient à détourner les missiles d'Arthur Cocar, de la bleue, et de Chauvière, ensuite décalé sur la droite par Guillaume Duclos, mais le lancer touche du métal... À la tête d'une troupe enfin complète pour la fin de tiers, Karl Dewolf s'applique à remettre de l'ordre à bord, d'un lancer surpuissant dont il a le secret (2-2 à 15'40").

Dunkerque réserve un accueil animé à la reprise. Et assez surprenant, car, dès la mise au jeu remportée par Camille Argiolas sur la gauche, François Moretti prend tout le monde de vitesse, y compris Beaurepaire (2-3 à 21'24"). Le Mont-Blanc refait vite surface, sous la houlette de Jordan Revel intenable, sauf pour Julien Peyre. Le dernier rempart nordiste sauve encore les siens lorsque Thomas Czubernat, à la conclusion du travail de Duclos, voit sa reprise détournée au ras du poteau gauche. Dunkerque prouve par Thomas, à la réception d'une longue passe, qu'il reste dangereux à tout moment, et Dejan Beaurepaire supplée bien sa défense sur le coup (27'33"). Ses partenaires ne peuvent toutefois capitaliser sur les inspirations de leur portier, tardant à trouver le cadre en supériorité, par Cocar et Revel, pourtant assez à l'aise.

... retarde l'avalanche

Après avoir concédé trois pénalités à mi-match, Dunkerque ne laisse pas passer l'occasion de sanctionner une deuxième fois le capitaine David Gaydon, puni pour attitude anti-sportive. Son homologue, Grégory Dubois, n'attend que cinq secondes pour trouver Clément Thomas, en position idéale (4-2 à 36'53"), qui lui-même profite d'une action rapidement menée pour offrir la rondelle à Benjamin N'Guyen, seul dans l'enclave (5-2 à 37'17"). Dejan Beaurepaire, visé de toutes parts, se demande même où se trouve la rondelle sur un énième lancer frappé de Karl Dewolf, qu'il détourne du bâton.

Les difficultés ne sont pas éloignées pour autant pour une équipe du Mont-Blanc qui entame l'ultime acte démuni d'un élément. Karl Dewolf, sur la droite, fixe la défense, à la recherche d'une solution. Tournant le regard vers ses arrières, il prend toute la défense à revers d'une passe pour N'Guyen, posté devant la cage (6-2 à 41'03"). À égalité, les visiteurs paraissent également désarmés, la faute à plusieurs absences qui se font désormais cruellement sentir. Daniel Delbarre n'en a cure et réalise un petit numéro, transitant derrière la cage pour servir Alexandre Delmotte (7-2 à 43'51").

La victoire, synonyme de quatrième place, est assurée, et chacun peut prendre part au festival. La doublure Bram De Backer entre alors en piste et a juste le temps de prendre ses marques que Chauvière et Duclos viennent le défier. Le Belge réalise un nouvel arrêt aux devants de Denis Dubois et Ludovic Favret, si bien qu'il faut que Jordan Revel, isolé au centre, s'applique pour enfin le tromper en lucarne (8-3 à 48'35"). Entre-temps, Ghislain Folcke, avancé sur la droite pour loger la lucarne dans le coin opposé (8-2 à 45'53") avait un peu plus creusé un écart que Benjamin N'Guyen, à l'affût sur une situation confuse initiée par Clément Thomas, s'évertue à rétablir (9-3 à 57'49").

Prochaine étape pour la bande à Dewolf : les huitièmes de finale, pour un alléchant "derby des Corsaires" face à Nantes. Quant à l'Avalanche, elle croisera la route des Bélougas de Toulouse.

Compte-rendu signé Mathieu Hernaz

 

Commentaires d'après-match

Daniel Delbarre (attaquant de Dunkerque) : "Ce fut long à démarrer, mais nous avons fini par nous installer et poser notre jeu pour améliorer les choses. À cause de son manque de joueurs, le Mont-Blanc a baissé le pied ; on a su en profiter. Sur cette première phase, l'équipe aurait pu viser plus haut car elle est presque la même que l'an dernier où cela payait plus car elle jouait de façon plus collective. Nous abordons les playoffs match par match, sans avoir forcément de préférences quant à nosfuturs adversaires."

 

Dunkerque - Mont-Blanc II 9-3 (2-2, 3-0, 4-1)

Samedi 9 février 2008 à 18h45 à la patinoire Michel-Raffoux. 400 spectateurs.

Arbitrage de Stéphane Peronnin et Frédéric Le Berre.

Pénalités : Dunkerque 16' (6', 6', 4'), Mont-Blanc II 36' (4', 6', 6'+2x10').

Évolution du score :

1-0 à 02'43" : N'Guyen

1-1 à 06'54" : Revel assisté de Chauvière (sup. num.)

1-2 à 11'25" : Chauvière

2-2 à 15'40" : Dewolf

3-2 à 21'24" : Moretti assisté de Argiolas

4-2 à 36'53" : Thomas assisté de Dubois (sup. num.)

5-2 à 37'17" : N'Guyen assisté de Thomas et Folcke

6-2 à 41'03" : N'Guyen assisté de Dewolf et Folcke (sup. num.)

7-2 à 43'51" : Delmotte assisté de Delbarre

8-2 à 45'53" : Folcke assisté de Thomas et Dewolf (double sup. num.)

8-3 à 48'35" : Revel assisté de Duclos

9-3 à 57'49" : N'Guyen (sup. num.)

 

Dunkerque

Gardien : Julien Peyre puis Bram De Backer à 43'59".

Défenseurs : Grégory Dubois (C) - Karl Dewolf ; Benjamin Denis - Clément Derepper.

Attaquants : Clément Thomas - Benjamin N’Guyen (A) - Ghislain Folcke ; Loïc Destoop - Arnaud Péan [puis Delmotte à 40'00"] - Daniel Delbarre ; François Moretti - Camille Argiolas - Alexandre Delmotte [puis Thomas Van Desteene à 40'00"] ; Grégory Renaux - Daniel Budde - José Mahieuw.

Absent : Benjamin Louf (suspendu).

Mont-Blanc II

Gardien : Dejan Beaurepaire.

Défenseurs : Marius Poisot - Maxime Michaud (A) ; David Gaydon (C) - Arthur Cocar ; Julien Bonnière.

Attaquants : Thomas Czubernat - Denis Dubois - Ludovic Favret ; Jordan Revel - Yohann Chauvière (A) - Guillaume Duclos ; Josselin Besson, Giovanni Lelièvre.

Absents : Guillaume Richard et Thibault Saez (G), Romain Vitali et Patxi Biscard (équipe de France U18), Benjamin Tur.

 

Retour à la division 2