Nice - Champigny-sur-Marne (26 janvier 2008)

 

Match comptant pour la dix-septième journée de division 2, poule est.

En dépit du retour d'Anders Karlsson, la première ligne niçoise déplore l'absence de Björn Edlund suspendu un match ferme à la suite de la double méconduite qu'il a reçue en fin de match à Dunkerque la semaine passée. C'est Itzhak Levy qui est chargé de remplacer le Suédois centenaire en minutes de pénalité sur le premier bloc. Marek Hanes, qui avait remplacé Anders Karlsson, retrouve la troisième ligne en compagnie d'Aurélien Macon et Pierre Carreton.

La première période tarde à démarrer, les Niçois trop brouillons ne parviennent pas à mettre en danger le gardien adverse Landry Labat. Sur le premier avantage numérique, les Aigles sont même à deux doigts de se faire surprendre sur deux breaks adverses heureusement enrayés par Daniel Svedin. La deuxième situation à cinq contre quatre dure à peine dix secondes. Le temps de gagner la mise au jeu et de s'installer en zone offensive, et Daniel Bochner signe son premier but sous les couleurs niçoises sur un bon service de Marek Hanes. Le reste de la première période est insipide, les Aigles semblent avoir déjà la tête à Lyon.

Les premières actions du deuxième vingt ne permettent pas d'entrevoir une amélioration à la grisaille niçoise. Pire, Stanislas Aubert profite d'une erreur de marquage pour égaliser. Coup de froid sur Jean Bouin mais réaction immédiate du troisième bloc azuréen. Sur une longue relance de Daniel Svedin, Pierre Carreton redirige le palet pour Aurélien Macon. Le numéro 23 met le turbo et laisse la défense sur place pour loger le palet d'un superbe revers dans la lucarne adverse, offrant à son ailier et son gardien leurs premières assistances de la saison. Les Niçois prennent l'ascendant et à la trentième minute, Itzhak Levy fait honneur à sa promotion en première ligne en reprenant de volée un centre d'Anton Nyberg pour le 3-1 en avantage numérique. Joie de courte durée car sur l'action suivante, Gauthier Rauline profite d'une grosse mésentente de l'arrière garde locale pour remettre les siens à une longueur des Aigles. À l'image de la première période, il ne se passe plus rien d'intéressant sur la glace jusqu'à la sirène.

Bien qu'ils n'aient plus rien à gagner ou à perdre, les Élans de Champigny se sentent pousser des ailes à l'amorce de la dernière période. De l'autre côté, les Aigles montrent enfin de meilleures intentions et leurs efforts sont vite récompensés après un forcing d'Augustin Gillardin et une feinte de Marek Hanes qui offre à Tomas Banas le but du 4-2. Les visiteurs sont stoppés dans leur élan lorsqu'Andre Dryler aggrave le score. Physiquement usés, les Franciliens demandent un temps mort mais les Niçois sont enfin réveillés et donnent à leur succès une marge plus confortable avec le doublé pour Aurélien Macon, suivi une minute plus tard d'Anders Karlsson.

Ce match ne restera pas dans les mémoires mais il permet aux Aigles de conserver la possibilité d'aller reprendre la première place aux Lyonnais dans deux semaines dans une patinoire Charlemagne qui risque de déborder pour ce match au sommet.

Compte-rendu signé Pascal Saintier

 

Commentaires d'après-match (sur le site officiel du NHCA)

Aurélien Macon (attaquant de Nice) : "Marquer deux buts, c'est sûr que ça fait plaisir. Maintenant, nos deux premiers tiers, ils étaient vraiment minables ! On n'est pas rentré dedans, on n'a pas réussi à faire notre jeu. En face, ils se sont battus sur tous les palets, je ne dis pas le contraire ! Après, si on joue vraiment notre jeu, on ne devrait jamais avoir 3-2 à la fin du deuxième tiers. Je pense qu'on a pris un peu le match à la légère, comme si c'était gagné d'avance. On pense déjà à Lyon, mais si on joue comme ça juste avant le match là-bas, ce n'est pas bon pour la confiance de l'équipe. Bon... Lundi, on ne s'entraîne pas, on reprend mercredi. On a le temps de se reposer et de faire le point, et puis, dès vendredi, on va attaquer fort la préparation du match contre Lyon. Là-bas, on va avoir une grosse ambiance. D'après ce que j'ai entendu, on jouera à guichets fermés. Je pense que ça va être un des plus beaux matchs de la saison et il ne va pas falloir qu'on laisse passer la première place. Je n'ai jamais joué de match comme ça. Déjà contre Grenoble, on avait joué dans une grosse ambiance, mais là-bas, à Lyon, je pense que ça va être vraiment énorme. Marquer là-bas, ce serait le rêve, mais pensons d'abord à gagner."

Daniel Svedin (gardien de Nice) : "C'était vraiment dur, car ils ont réellement bien joué ! Sachant qu'on ne jouait pas bien et qu'on ne marquait pas, c'est impossible de se relaxer. Tout le monde jouait à l'attaque et comme ça ne rentrait pas, on essayait encore et encore. Le problème, c'est que ça leur donnait des contre-attaques. Ils ont eu deux occasions comme ça dans les cinq premières minutes, que j'ai pu stopper. C'est seulement à 4-2 ou 5-2 que tout le monde a commencé à retrouver son calme. C'est dur de rester concentré comme ça soixante minutes. C'est vrai que le deuxième but que je prends est ridicule : on en a parlé entre nous lors de la deuxième pause. Il fallait qu'on arrête de leur rendre les choses faciles dans notre propre zone. Il nous faut maintenant garder cette expérience en mémoire ces deux semaines avant d'aller à Lyon. Si on commence le match là-bas comme celui de ce soir, il y aura 10-0 pour eux à la fin de la première période. Lyon, ce sera un match difficile, mais aussi un bon début pour les playoffs, car c'est ensuite qu'on saura à quel point il faudra bien jouer. Gagner ou perdre ce match ne signifie rien : les séries sont les séries, tout le monde voudra gagner et ça se jouera sur deux matchs. On espère aller en division 1 ! Faire notre chemin, aller en finale et gagner. Effectivement, c'est ma première expérience en France. Anders Karlsson m'a dit que Nice cherchait un gardien. J'ai pensé que c'était bien de voir un autre pays, connaître une autre langue. J'aime Nice : tout est parfait ici. J'aimerais bien rester quelques saisons. Le contact est bon. Si Michael et Peter sont contents de moi, je devrais bien y réfléchir."

Laurent Labat (capitaine de Champigny) : "La semaine passée, contre les derniers, alors qu'on gagne 5-0 à l'aller chez eux, on perd 5-4 chez nous. C'est ce qui nous a remis en question. On savait que contre une équipe classée deuxième, on avait une petite chance de surprendre au premier tiers, justement parce qu'on est en bas de tableau et qu'on n'a pas les meilleures mains du monde. On s'est dit qu'il fallait jouer homme pour homme, en les collant, en les pressant au maximum. La tactique a bien marché au premier tiers, on égalise sur une action un peu chanceuse au deuxième, et ça a relancé le match. Ensuite, l'expérience a porté ses fruits. On a essayé de se battre, mais au troisième tiers, c'est vrai qu'on a lâché physiquement. On est heureux quand même, parce qu'on ne pensait vraiment pas faire ça. Sans l'ambiance de notre vestiaire, on n'en serait pas là. Si on ne se serre pas les coudes, vu qu'on n'a que des défaites et sur des gros scores... je pense que c'est notre force. On va aussi remercier notre gardien. Ah oui, et ma première ligne qui a fait un gros job ! Le maintien va se jouer à très peu de choses. Il faudra prendre tous les points à domicile et ensuite gagner un match ou deux à l'extérieur. C'est vrai que ce sera acharné. Mais maintenant, on prend chaque match comme si c'était déjà un match de play-down. Et bonne chance à Nice pour la suite !"

Jean-Pierre Benon (entraîneur de Champigny) : "On a tenu la dragée haute à Nice ? Oui, c'était le but ! J'ai une équipe de jeunes, dont les trois quarts sont juniors. Ils ont eu du mal à se mettre dans ce championnat, mais veulent maintenant faire quelque chose dans les play-down. Ils s'y préparent à présent, en appliquant de nouvelles consignes. Je suis effectivement content d'eux ce soir, je leur ai dit qu'ils n'avaient pas démérité face à une équipe comme Nice. À la fin, c'est vraiment par manque d'expérience et de solidité qu'on craque. On n'a que deux entraînements par semaine, on ne peut pas rivaliser avec des équipes qui en ont trois ou quatre. On a toujours réussi à se sauver sportivement depuis qu'on joue en D2. On n'a jamais eu besoin d'être rattrapés. Notre objectif, cette année, c'est de gagner tous les matchs des play-down. On connaît Wasquehal. Boulogne et Meudon, on a joué contre eux les autres saisons. Le tournoi va être intéressant. On aura des équipes à peu près du même niveau. Parfois, c'est vrai, contre des équipes comme Lyon ou Nice, c'est un peu dur pour nous. Nous avons actuellement des blessés, mais j'ai réussi à venir avec trois lignes ce soir. Simplement, certains de mes joueurs n'avaient jamais vraiment joué en seniors ! Je pense qu'on a les moyens de se maintenir. On a surtout des joueurs formés au club, mais ils sont très jeunes. Sur mes cinq défenseurs ce soir, j'avais quatre juniors. Mes deux premières lignes d'attaque, j'ai deux juniors sur trois, et uniquement des juniors sur la troisième. Le gardien est un junior aussi. L'expérience va s'acquérir petit à petit, mais je tiens à garder les joueurs champions de France en D3 il y a trois ans. Je leur fais confiance."

 

Nice - Champigny-sur-Marne 7-2 (1-0, 2-2, 4-0)

Samedi 26 janvier 2008 à 19h15 à Jean-Bouin.

Arbitrage de Kamel Kattouche et Philippe Emerit.

Pénalités : Nice 14' (8', 2', 4'), Champigny 12' (8', 2', 2').

Évolution du score :

1-0 à 09'25" : Bochner assisté de Hanes (sup. num.)

1-1 à 23'18" : Aubert assisté de Rauline

2-1 à 24'56" : Macon assisté de Carreton et Svedin

3-1 à 30'07" : Levy assisté de Nyberg et A. Karlsson (sup. num.)

3-2 à 30'58" : Rauline assisté de Lau. Labat

4-2 à 45'07" : Banas assisté de Hanes et Gillardin

5-2 à 51'26" : Dryler assisté de Margerit et Gillardin

6-2 à 55'35" : Macon assisté de Hanes et Bochner

7-2 à 37'45" : A. Karlsson assisté de Nyberg et P. Karlsson

 

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