Viry-Châtillon - Valence (8 décembre 2007)

 

Match comptant pour la douzième journée de division 1.

Valence a fait le plein de points à domicile mais n'en a récolté qu'un à l'extérieur. C'est toujours un de plus que Viry, pour qui la victoire est donc impérative ce soir avant deux déplacements chez des concurrents directs au classement (Reims et Le Vésinet). Les Jets pourraient se rapprocher à un point des Lynx en cas de succès, alors que ceux-ci pourraient quasiment assurer leur maintien ce soir en gagnant.

Déjà des buts... dont un validé

La vitesse de Kevin Ledoux et Mickaël Marouillat leur permet de décocher les premières flèches dans le dos de la défense valentinoise. Si le revers du premier finit au-dessus des cages de Lucas Fournier, celui du second glisse sous le gardien un palet à l'origine contré en zone neutre (1-0, 06'47"). Viry se rue à l'attaque sur l'engagement, et six secondes plus tard, Harond Litim propulse la rondelle au fond. Assis au pied du gardien dans son élan, il se réjouit... mais pas pour longtemps. À sa grande incompréhension (et à celle de tous les spectateurs placés derrière le but, les tribunes latérales étant toujours condamnées), le but est refusé par l'arbitre, qui n'avait pas été aussi rapide que cette action-éclair. Le vent aurait alors pu tourner très vite : Cohen prend une pénalité presque sur l'engagement, et Kerneis le rejoint quarante secondes plus tard. À trois contre cinq, Kevin Ledoux se couche bien devant les lancers.

Viry domine territorialement et travaille bien en fond de zone, mais récolte peu de lancers. Il faut toujours se méfier d'une équipe de Valence qui a du culot et qui n'hésite pas à presser très haut en infériorité numérique. Antoine Pélisse se retrouve ainsi seul devant la cage de Larivée sur un palet volé. Évidemment, cette prise de risques peut donner encore plus de champ à l'attaque locale. Ledoux déborde en supériorité, et il a déjà passé la ligne de fond lorsqu'il remet astucieusement le palet devant le but, où seul le défenseur revenu en catastrophe pourrait le dévier contre son camp. C'est ce qui se produit... sauf qu'il emporte aussi la cage dans son élan. Le palet ne franchit la ligne qu'après coup et le but est logiquement refusé.

Le Père Fouettard en première ligne

L'entraîneur-joueur valentinois Pierre Rossat-Mignod prend la première pénalité du deuxième tiers pour un accrocher. Il y a encore comme un doute sur un but hypothétique lorsqu'un lancer de Jérémy Buigues est bloqué quelque part sous la botte de Fournier. Sur l'engagement, plus de doute possible : Kevin Ledoux lance en lucarne au vu et au su de tous (2-0, 24'53"). Quatre minutes plus tard, un palet de Kodyjasz est contré par le défenseur et atterrit dans la crosse d'Alexis Gautron qui envoie un tir du poignet dans le haut du filet (3-0, 29'00"). On approche de la mi-match, moment où Jérémy Valentin fait sa rentrée après une absence de plusieurs semaines sur blessure. Le meilleur gardien de D1 de la saison dernière va cependant voir ses prochaines nuits hantées par un cauchemar "de saison" : une figure de Père Fouettard qui lui assènera trois punitions à la suite.

Derrière sa barbe menaçante, ce Père Fouettard se nomme Cédric Gassiot. Du fait de l'absence de Belhassen, qui souffre du genou et de la cheville suite au match à Neuilly, il a pris place en première ligne, au centre des duettistes Ledoux et Marouillat. Il n'a sûrement pas la vitesse de ses deux jeunes collègues, mais pendant qu'ils se démènent sur leurs ailes, il sait exactement où se placer : une déviation à bout portant sur la passe de Kevin Ledoux (4-0, 33'44"), puis une reprise dans l'enclave sur une offrande de la gauche de Mickaël Marouillat (5-0, 35'18"). Depuis le début de la saison, Gassiot n'avait pas fait montre de grandes qualités de finisseur. Cette fois, envoyé en break par Marouillat pendant une infériorité (Peduzzi a accroché Bouvier qui aurait mérité une pénalité conjointe pour son plongeon), Gassiot trompe Jérémy Valentin en deux temps, en récupérant son propre rebond (6-0, 36'56"). Il n'avait pas inscrit un seul but jusqu'ici, et le voilà qui en met trois en quatre minutes !

Cette fin de deuxième période est un peu tendue. Sébastien Savajol en porte une part de responsabilité avec deux mauvaises charges identiques, visant un joueur qui a la tête penchée vers la bande à un mètre de distance. Seule la seconde, franchement dans le dos, sera sanctionnée de 2'+10'. Litim prend une pénalité strictement identique au même moment, non pour un geste aussi dangereux mais pour un énervement passager, en s'expliquant avec un adversaire qui en rajoute. Les Jets ont toujours du mal à se maîtriser, et Jérémy Buigues prendra même une méconduite pour le match pour avoir contesté une pénalité guère contestable.

Le poteau et la barre évitent le pire

Viry est ainsi réduit à trois avant la pause, et donc lorsque le jeu reprend. Mais Valence n'y est pas : entre une passe manquée et un hors-jeu, la double supériorité est vite gâchée. Dans les deux minutes qui suivent, les visiteurs auraient pu prendre deux buts supplémentaires. Le tir de Kodyjasz effleure le poteau, tandis que le revers de Ledoux, qui a remporté son face-à-face avec Valentin, heurte la barre.

Le gardien des visiteurs ne s'est pour l'instant incliné que face au Père Fouettard. Il a un peu de chance quand Victor Peduzzi, qui a contré Rossat-Mignod à la bleue, rate la lucarne. Mais une minute plus tard, Kodyjasz ne manque pas son break en contournant tranquillement le gardien (7-0, 51'51").

Francis Larivée aura rarement été aussi peu sollicité, avec à peine quinze tirs en cinquante-cinq minutes. La menace la plus forte est venue d'un breakaway d'Alexis Pélisse, arrêté non sans avoir bougé sa cage et pris une pénalité (49'16"). Mais une dernière pénalité de Morette lui vaut quelques lancers en rab et l'oblige à de bons arrêts. Au retour au complet, Valence reste installé, et Alexis Pélisse décale François Hernandez avec la cage ouverte (7-1, 57'30").

Viry a obtenu sa plus large victoire de la saison, sans qu'elle ne souffre la moindre discussion. Cédric Gassiot avait déjà montré son utilité en apportant son métier dans des phases de jeu importantes, mais son placement en première ligne, avec deux ailiers virevoltants, lui a donné un nouvel impact. L'éventail de solutions s'élargit, il ne faudrait pas que les choix de blocs soient forcés par des méconduites idiotes.

Du côté de Valence, on remarquera que les deux actions les plus dangereuses sont venues des jeunes de la quatrième ligne, alors que leurs coéquipiers avaient baissé les bras depuis longtemps. Hormis de solides charges pour installer le défi physique (on ne parle pas de celles de Savajol...), ils n'auront pas montré grand-chose. La soirée des Drômois peut se résumer en deux mots : non-match...

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Commentaires d'après-match

Sébastien Roujon (entraîneur de Viry-Châtillon) : "On a bien abordé ce match. On a tous beaucoup de respect pour le club de Valence. Ce sont deux équipes identiques, on se rend compte que les joueurs français peuvent jouer en D1. Gassiot en première ligne, c'était fait exprès. On arrive dans ce fameux mois de décembre où il faut capitaliser un maximum de points. On en a deux, il en reste quatre à prendre."

 

Viry-Châtillon - Valence 7-1 (1-0, 5-0, 1-1)

Samedi 8 décembre 2007 à 20h30 à la patinoire des Lacs. 180 spectateurs.

Arbitrage de Frédéric Barré assisté de Thomas Caillot et Matthieu Loos.

Pénalités : Viry 72' (8', 8'+10'+10'+20', 6'+10'), Valence 26' (8', 6'+10', 2').

Tirs : Viry 31 (7, 9+7, 8), Valence 18 (8, 3, 7).

Évolution du score :

1-0 à 06'47" : Marouillat

2-0 à 24'53" : Ledoux assisté de Jeannette et Gassiot

3-0 à 29'00" : Gautron assisté de Kodyjasz et Peduzzi

4-0 à 33'44" : Gassiot assisté de Ledoux et Marouillat

5-0 à 35'18" : Gassiot assisté de Marouillat et Ledoux

6-0 à 36'56" : Gassiot assisté de Marouillat et Larivée (inf. num.)

7-0 à 51'51" : Kodyjasz assisté de Kerneis et Larivée

7-1 à 57'30" : Hernandez assisté de Al. Pelisse et Leroux

 

Viry

Gardien : Francis Larivée.

Défenseurs : Yvan Kerneis - Yann Morette ; Virgil Ponticelli - Guillaume Jeannette (A) ; Jérémy Buigues [puis Romain Costes à 40'00"].

Attaquants : Mickaël Marouillat (C) - Cédric Gassiot - Kévin Ledoux (A) ; Victor Peduzzi - Alexis Gautron - Anthony Kodyjasz ; Harond Litim [puis Romain Danton à 40'00"] - Jimmy Persico - Antoine Cohen.

Remplaçants : Geoffroy Marcon (G), Hugo Astic, Bertrand Danton. Absent : Mehdi Belhassem (entorse de la cheville).

Valence

Gardien : Lucas Fournier puis Jérémy Valentin à 29'41".

Défenseurs : Roch Chevalier - Cyril Josseaume ; Dan Alvarez - Damien Cabaré ; Pierre Rossat-Mignod - Simon Pélisse ; Mickaël Bouvier.

Attaquants : Sébastien Savajol (A) - Antoine Pélisse (A) - Érick Medeiros (C) ; Geoffrey Bidoli - Mathieu Bidoli - Thomas Gaulier ; Jimmy Josseaume - Clément Leroux - Yohann Dannerolle ; [Leroux] - François Hernandez - Alexis Pélisse.

Absents : Adryan Serrano, Benjamin Oliver.

 

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