Clermont-Ferrand - Mulhouse (8 décembre 2007)

 

Match comptant pour la douzième journée de division 2, poule est.

Avec 5 joueurs absents pour ce déplacement (Bringuet blessé au genou, Rahm malade, Arrial, Tin et Tremellat pour raisons professionnelles), cette rencontre s'apparentait comme celle de tous les dangers pour Mulhouse qui se devait de rapidement renouer avec la victoire pour se maintenir à sa troisième place. De son côté, Clermont avait bien envie de profiter de la baisse de forme passagère des Mulhousiens pour remonter dans le classement dans l'optique d'éviter d'avoir à affronter l'ogre Brest ou La Roche-sur-Yon en premier tour des play-off.

C'est Mulhouse qui ouvre les hostilités par un premier tir de David Oulik à 19 secondes de jeu, suivi de David Croteau qui ne trouve que le poteau. Les Alsaciens veulent tout de suite imposer leur rythme et occupent rapidement la zone de Clermont. Mais une charge avec la crosse est sifflée contre Oulik à une minute de jeu. Hugues Voyer alerte à son tour Marc-André Martel. À 4'30, Claden récupère une longue passe de sa défense et s'en va seul au but mais ne peut concrétiser. Le jeu est relativement équilibré. Les deux équipes paraissent parfois fébriles ; et si l'engagement est intense, la qualité technique n'est pas forcément toujours au rendez-vous. Beaucoup de palets sont perdus en zone neutre.

Oulik est prié de regagner le banc des pénalités pour dix minutes suite à un mouvement d'humeur, et à 12'38, Martel écope d'une pénalité bien sévère pour retard de jeu. Aubry et Croteau partent en contre mais le Canadien ne peut reprendre une passe en or que lui adresse son coéquipier. À trois minutes de la fin du tiers, Waterlot est sanctionné pour coup de coude pour la seconde fois, et Mulhouse est pour la quatrième fois obligé de défendre suite à une sanction arbitrale. Hugues Voyer et Raphaël Rivon se montrent très dangereux et Martel est obligé de sortir un arrêt spectaculaire face à Voyer. Il doit réitérer un deuxième exploit quelques secondes après que Gavalda a fait le tour de la cage pour trouver celle-ci grande ouverte : Martel, totalement décalé sur la gauche de son but, revient du diable Vauvert pour arriver à fermer son angle au dernier moment avec sa crosse. Du grand, grand Martel !

Le début de la deuxième période est à l'actif de Clermont. Voyer, Rivon et Gavalda partent à l'assaut de la cage mulhousienne, et il faut attendre 23'12 pour que l'on voit le premier tir de Pierrel sur Sanchez. Waterlot s'interpose judicieusement quelques secondes plus tard en se couchant devant un tir de Clermont qui se montre indiscutablement beaucoup plus dangereux que les visiteurs. Les Alsaciens, comme souvent, ont tendance à se reposer sur la qualité de leur gardien et laissent beaucoup trop leurs adversaires tirer au but. Mulhouse bénéficie enfin d'une supériorité numérique et fait le siège de la cage. Oulik décoche un missile mais le palet heurte de plein fouet Maindron au torse et l'oblige à sortir précipitamment de la glace. La réussite n'est pas au rendez-vous pour les Clermontois, comme ce tir de Souchon qui heurte le poteau.

Mulhouse parait être un peu à la ramasse dans les dix dernières minutes du tiers. Si Romain Pierrel part en contre à la 35e minute, son palet est bloqué de justesse par le gardien. Les esprits commencent à s'échauffer et les arbitres distribuent alègrement des pénalités pas toujours faciles à comprendre ! Si Maindron est immédiatement sanctionné pour avoir fait trébucher un adversaire, Sanchez bénéficie d'une impunité malgré un coup de tête porté à ce même Maindron. Une faute non sifflée sur Croteau, pourtant sous les yeux de l'arbitre, énerve fortement Lyon qui, de rage, frappe le palet après le coup de sifflet : il écope à son tour d'une méconduite. La prison commence à bien se remplir et Mulhouse se retrouve en double infériorité numérique. Les visiteurs souffrent mais tiennent bon, bien aidés il faut le dire par un manque évident de réalisme de Clermont devant la cage de Martel. Ce dernier brille une fois encore par un superbe arrêt-mitaine face au tir de Julien Bernard. Fortement éprouvé par de trop nombreuses périodes d'infériorité, Mulhouse est tout content d'entendre enfin retentir la sirène pour goûter à un repos de 15 minutes bien nécessaire.

Clermont veut bien entendu faire tout de suite la différence au début de la troisième période et profiter de son avantage numérique, mais la défense mulhousienne tient bon et après une minute interminable de pression adverse, Croteau arrive enfin à sortir le palet de sa zone défensive. Sur une énième pénalité, Oulik et Croteau partent en contre, mais une fois encore Benoît Sanchez s'interpose.

À 43'11, Tupy fait trébucher un adversaire et les Alsaciens doivent une fois encore vivre quarante-quatre secondes double infériorité numérique. On craint le pire, mais Clermont n'arrive pas à trouver la faille chez un Martel littéralement exceptionnel ce soir. Un tir surpuissant d'Oulik heurte la gorge de Sanchez qui reste un bon moment à terre. Il retrouve bien heureusement ses capacités quelques instants plus tard pour s'interposer face à Croteau et Tupy qui profitent enfin d'une rare supériorité numérique de leur équipe. Le gros pressing mulhousien se maintient et un cafouillage intervient devant la cage de Sanchez. Un tir, un rebond, et une reprise de Croteau : Mulhouse vient enfin d'ouvrir la marque (0-1, 46'43").

La réaction des Auvergnats ne se fait pas attendre. Suite à une action collective rapide et limpide, Clément Brajon décoche un énorme tir... mais le palet s'écrase sur la barre transversale. Bénéficiant d'une supériorité numérique suite à une charge dans le dos de Dupuylolier, les Scorpions retrouvent enfin tout leur talent et signent un but d'école par Julien Aubry, bien servi par Pierrel et Herbrecht (0-2, 50'16"). Il faut encore tenir dix minutes ! Clermont met toute son énergie dans la bataille. Léo Rivon est partout et porte le danger dans la défense mulhousienne, mais, souvent seul, ses actions ne sont pas payantes. À 55'20, Oulik est très sévèrement chargé devant les yeux de l'arbitre. Il s'en offusque et tarde à se remettre en place : il écope de deux minutes pour retard de jeu. Les Mulhousiens de bénéficient d'aucune indulgence de la part de M. Emerit. À trois mètres de Martel, Rivon tire à bout portant ; le gardien mulhousien s'interpose magistralement. Clermont multiplie les tirs en cette fin de troisième période mais le gardien québécois est ce soir en état de grâce. Les Alsaciens se contentent désormais de sortir le palet de leur zone pour gérer leur avance de deux buts.

Croteau écope de la quinzième pénalité mineure de la rencontre pour son équipe (58'55"). Clermont demande un temps mort et profite de l'engagement dans la zone mulhousienne pour sortir son gardien et créer ainsi une double supériorité numérique. La pression clermontoise est énorme et les joueurs s'énervent et se bousculent. Deuxième remise en jeu en zone défensive mulhousienne : clermont tire une fois, deux fois... et Martel qui se débat comme il le peut, ne peut empêcher le troisième tir de Raphael Rivon de trouver le chemin de ses filets (1-2, 59'38"). Il reste encore 22 secondes à tenir... 22 secondes interminables pour les Mulhousiens qui jettent toutes leurs dernières forces pour résister... et ils y parviennent !

Cette victoire à l'arrachée est vivement fêtée par les Mulhousiens qui se congratulent longuement sur la glace. Une victoire obtenue peut-être pas avec la manière, mais en tout cas avec un cœur énorme et une grosse volonté. Deux points ramenés d'un déplacement extrêmement difficile face à de valeureux adversaires qui auraient tout autant mérité la victoire tant leur domination était forte à certains moment de la rencontre. Un match de gardien en tout cas, où Marc-André Martel aura impressionné tous les spectateurs, unanimes pour le décrire comme "l'homme de la rencontre".

Compte-rendu signé Christian Catil

 

Clermont-Ferrand - Mulhouse 1-2 (0-0, 0-0, 1-2)

Samedi 8 décembre 2007 à 20h30 à la patinoire Clermont-communauté. 218 spectateurs.

Arbitrage de Philippe Emerit et Jean Catarino.

Pénalités : Clermont 34' (4', 6'+10', 4'+10'), Mulhouse 50' (8'+10', 10'+10', 12').

Tirs : Clermont 43 (12, 13, 18), Mulhouse 23 (8, 7, 8).

Engagements : Clermont 32 (11, 11, 10), Mulhouse 27 (8, 8, 11).

Évolution du score :

0-1 à 46'43" : R. Pierrel assisté de Croteau et Aubry

0-2 à 50'16" : Aubry assisté de R. Pierrel et Herbrecht (sup. num.)

1-2 à 59'38" : R. Rivon assisté de L. Rivon et H. Voyer (sup. num.)

 

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