Nice - Chambéry (24 novembre 2007)

 

Match comptant pour la dixième journée de division 2, poule est.

Peter Almasy devra se passer des services d'Izhak Levy, absent pour raisons familiales, mais l'attaque niçoise enregistre le retour d'Andre Dryler sur le deuxième bloc aux côtés d'Augustin Gillardin et Pascal Margerit. Le grand numéro 8, victime d'une élongation, avait été laissé au repos lors du déplacement à Champigny la semaine dernière.

L'équipe de Chambéry est quant à elle privée de plusieurs joueurs blessés, comme le capitaine Benoît Sarzier, les recrues Bussat et Dupieux, ou encore David Escolier victime d'une fracture de la clavicule.

Au bout de 27 secondes de jeu, Pontus Karlsson ouvre la marque après un bon travail d'Anders Karlsson et Anton Nyberg. Les Niçois campent littéralement devant la cage de Nicolas Jimenez qui ne peut rien sur un tour de passe-passe d'Anders Karlsson à la quatrième minute. Le jeu est à sens unique dans ce premier tiers-temps et Martin Dubaj augmente la marge locale après un superbe jeu en triangle avec Augustin Gillardin et Andre Dryler. Les Éléphants sont acculés sur leur cage et les Aigles maintiennent un pressing très élevé qui paye grâce à un tir imparable du top scorer suédois Anders Karlsson. Sur le premier jeu de puissance du match, Johan Hedman aggrave un peu plus le cas des Savoyards (5-0).

Écœuré par ce premier tiers cauchemardesque, Nicolas Jimenez cède sa place à Matthieu Delachaume devant le filet savoyard à la reprise. Après un premier tiers fluide, le suivant est bien moins intéressant à suivre. Les visiteurs tentent de sortir de leur réserve et les Niçois jouent les bad boys pour les tenir à l'écart de la cage de Daniel Svedin. La boîte à gifles est sortie et les gardiens de prison, tranquilles jusque là, se trouvent débordés par une forte affluence. Profitant d'un double avantage numérique, Chambéry sauve l'honneur par Fabien Satonay, mais Anton Nyberg redonne cinq longueurs d'avance aux locaux dans la foulée. La fin de cette période reste très hachée par les arrêts de jeu et n'offre rien de notable.

La seconde pause permet aux esprits de se calmer un peu et le hockey reprend ses droits. Les Aigles se créent de nombreuses occasions de creuser l'écart mais se heurtent à une défense qui ne tient pas à céder davantage. À l'usure, les Azuréens augmentent pourtant leur capital, d'abord par Marek Hanes qui exploite un bon travail d'Aurélien Macon et Andre Dryler, puis par Björn Edlund qui mystifie Delachaume pour clore le score d'un superbe revers qu'il loge juste sous la barre transversale.

Un nouveau succès qui permet aux Aigles de se préparer en toute sérénité à la réception des Brûleurs de Loups de Grenoble, mardi soir, dans le cadre des huitièmes de finale de la Coupe de France. Un match de gala dans une patinoire niçoise qui promet d'être chaude et remplie à bloc pour encourager les Aigles face au champion de France en titre.

Compte-rendu signé Pascal Saintier

 

Commentaires d'après-match (sur le site officiel du NHCA)

Colas Lecryt (défenseur de Nice) : "Ce n'est pas évident de rester dans le match quand on mène 5-0 : la partie est quasiment pliée. Il faut s'y remettre tout de suite, pourtant, et ce n'est pas facile. Finalement, ça s'est bien passé, je pense. Honnêtement, je suis venu ici pour jouer la victoire et c'est vrai que ça se passe vraiment bien pour nous en ce moment. On a une bonne équipe, avec une bonne ambiance. Ma venue à Nice ? En fait, je suis toujours resté en relations avec Augustin [Gillardin], qui jouait avec moi. C'est vrai qu'ayant déjà eu l'occasion de jouer contre Nice, c'est un club qui m'avait plu, dans la mesure où c'était quand même une grosse équipe avec des envies de montée. Pour moi, c'est un challenge de jouer le titre après avoir joué en juniors à Amiens. À quand mon premier but ? Je n'en marque pas beaucoup, je fais plus de passes, c'est clair. Cela dit, les buts que je marque sont souvent importants, alors pourquoi pas en finale ou bien en Coupe de France ?"

Peter Almasy (entraîneur de Nice) : "En première période, on s'est comporté de bonne manière, avec le jeu que je souhaitais voir. Il y avait de la vitesse, des passes, du jeu collectif... Les garçons se sont battus dans le bon sens du terme, avec peu de pénalités. C'était un bon spectacle. En revanche, lors des 2e et 3e périodes, on a joué de façon très individuelle, égoïste. Le problème, c'est qu'alors, il arrive des fautes, ce qui est normal dans ces conditions. C'est dommage de ne pas avoir réussi à faire le spectacle jusqu'au bout. Il faut travailler pour être plus homogène sur trois périodes. À la fin du premier tiers, je demande aux joueurs de respecter l'adversaire. Ils ont fait exactement ce que je leur avais demandé de ne pas faire. Effectivement, si tu regardes ça de l'extérieur, on a un bon bilan : je ne peux pas me plaindre. Je voudrais juste qu'on arrive à mieux gérer les matchs. Face à des équipes plus fortes techniquement, physiquement et collectivement, peut-être qu'on paiera ce manque de maturité."

Fabien Satonay (attaquant de Chambéry) : "On est arrivé diminués. On savait que ce serait difficile. Au deuxième tiers, quand on remonte sur la glace en supériorité, je pense que si on marque, ce n'est plus la même philosophie. Après, c'est vrai, on a de grosses difficultés à commencer le match. Je pense qu'on est venu pour gagner, je l'espère en tout cas. Bon, voilà, ça s'est déroulé comme ça. Oui, il manque peut-être un peu de maturité. L'arbitrage n'est pas forcément si équilibré ce soir, si je prends mon cas personnel, mais je ne veux pas me cacher derrière ça. Disons donc qu'on s'est bien repris. Maintenant, je pense que notre objectif d'une 4e ou 5e place de poule est réalisable. Avec l'effectif complet, quand on voit comment on tourne à l'entraînement, je me dis qu'il n'y a pas de raison. Aujourd'hui, d'un point de vue personnel, à part Lyon, je ne vois pas spécialement une autre équipe. Par exemple, si les Niçois ne prennent pas les cinq buts d'avance au premier tiers, ça ne prend pas la même tournure. Chez nous, on mène 3-1, on a un passage à vide de huit minutes et on perd 5-3. On a des périodes comme ça, de 8 ou 10 minutes par match, pendant lesquelles on fait des cadeaux à l'adversaire. Peut-être que c'est le mental, mais j'espère qu'on arrivera à bosser là-dessus tous ensemble. Contre Clermont, on doit être capable de ne pas perdre de points. On en a aussi perdu bêtement à Asnières : on fait 3-3, c'est bien parce qu'on restait sur une série de défaites, mais en même temps, on prend un but à deux minutes de la fin sur une pénalité. La semaine dernière, Dunkerque, on perd 3-1, on remonte, on mène, et on se fait encore remonter. Aujourd'hui, Nice est au-dessus, OK, Dunkerque... je ne suis pas sûr. C'est à nous de faire en sorte que ça marche mieux."

Sébastien Messon (entraîneur de Chambéry) : "Le souci interne, c'est qu'il nous manquait quelques pièces maîtresses. Ce n'était pas facile de donner des responsabilités à des gars qui, d'habitude, jouent un peu moins. On savait que ce serait dur d'entrée. Je pense malgré tout qu'il y a un manque de mobilisation au départ. Il a fallu qu'on soit un peu bousculé pour réagir. Après, sur l'ensemble du match, on ne s'en sort pas si mal avec les moyens du bord. À l'aller, on perd seulement un tiers sur trois, ici, on fait jeu égal au deuxième. Globalement, entre nos moyens limités et face à votre équipe, la différence n'est pas si énorme. On sait qu'on est capable de rivaliser, mais ce qui nous manque, c'est de réaliser trois tiers. Il nous faut de la constance dans l'effort et cette capacité à s'engager tout de suite, à ne pas trop respecter l'adversaire. En fait, je préfère faire un très mauvais premier tiers et que l'équipe se reprenne ensuite. On peut alors travailler légèrement plus en confiance dès le début de la semaine suivante. On récupérera nos blessés lundi, franchement, notre tableau de marche n'est pas remis en question ce soir. Si j'ai envie de remonter sur le glaçon ? C'est vrai, mon expérience serait peut-être plutôt favorable dans certains moments, mais on essaye de construire quelque chose avec un entraîneur sur le banc. Pour l'instant, il faut s'y tenir. Les joueurs apprennent à se passer de moi, cela dit sans prétention. Je pense apporter aussi sur le banc. Evidemment, si on avait des blessés en cascade, ça resterait une possibilité, j'ai pris ma licence, mais bon... je pense qu'on a des gars qui ont du talent. L'équipe est en reconstruction. On a changé sept joueurs dans l'effectif, ça ne peut évidemment pas prendre tout de suite. Je suis confiant pour l'avenir, je pense que le travail va finir par payer."

 

Nice - Chambéry 8-1 (5-0, 1-1, 2-0)

Samedi 24 novembre 2007 à 19h15 à Jean-Bouin.

Pénalités : Nice 54' (6', 18'+10'+10', 10'), Chambéry 24' (4'+10', 12', 6'+10').

Évolution du score :

1-0 à 00'27" : P. Karlsson assisté de A. Karlsson et Nyberg

2-0 à 04'00" : A. Karlsson assisté de Nyberg

3-0 à 08'22" : Dubaj assisté de Gillardin et Dryler

4-0 à 15'29" : A. Karlsson assisté de Hedman

5-0 à 17'06" : Hedman assisté de A. Karlsson et Margerit (sup. num.)

5-1 à 31'22" : Satonay assisté de Rol et A. Sarzier (double sup. num.)

6-1 à 33'16" : Nyberg assisté de Dryler (inf. num.)

7-1 à 46'41" : Hanes assisté de Dryler et Macon

8-1 à 49'38" : Edlund assisté de Nyberg et Banas

 

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