Montpellier - Gap (6 octobre 2007)

 

Match comptant pour la troisième journée de division 1.

Il y avait bien longtemps que l'on avait plus vu un vrai match de hockey à Végapolis. Depuis un certain Montpellier-Strasbourg du 25 mars 2006, pour être précis. Quand on parle de vrai, il s'agit d'un match qui donne envie de rester jusqu'au bout et dans lequel on sent que les deux équipes se livrent totalement. Bref, peu importe un résultat, les comptes se font à la fin, ce qui importait dans ce duel, c'était la manière. Et là, on s'est enfin régalé.

Lionel Bilbao avait choisi de faire confiance à Robert Marton, écarté lors de la Coupe de France. Cette confiance votée au gardien qui avait tant chancelé contre Avignon et Bordeaux se transformait de suite en pari réussi. Dès les premières plongées des Rapaces sur la cage montpelliéraine, le portier slovaque se mettait en évidence en effectuant les fameux "arrêts clés". Ceux qui gardent une équipe dans le match et lui donnent peu à peu confiance. Comme souvent, la confiance partait de l'arrière et à la troisième pénalité gapençaise, contre Kutnansky pour coup de genou, Marc-André Allard remettait le palet à Robert Mokry, le défenseur ajustait le gardien Greg Blais pour donner l'avantage à son équipe (1-0, 15'12).

Il ne fallait pas être en retard lors de la reprise du deuxième tiers-temps. Alors que son capitaine était au cachot, le grand défenseur Richard Filip clouait le bec des Haut-Alpins par un tir puissant décoché du haut des cercles (2-0, 20'09). Un but qui forçait les hommes de Patrick Turcotte à durcir le jeu. Piège dans lequel les Héraultais tombaient malheureusement en oubliant que l'équipe en face est calibrée pour terminer en possible champion de division 1.

La sanction finissait par tomber lorsque la troisième ligne laissait se balader Eric Lafrenière, parti de la zone neutre pour rentrer en attaque, contourner la cage et venir tirer sur Robert Marton (2-1, 34'18). Celui-ci voyant le palet rouler sur son plastron pour pénétrer dans la cage. Un but redonnant des ailes aux Rapaces, qui déployaient toute leur énergie pour revenir au score. L'occasion de constater que la défense montpelliéraine commence à trouver ses marques. Les joueurs de Lionel Bilbao finissaient par céder lorsque l'arbitre Avavian jugeait que Julius Malcek méritait deux minutes pour deux engagements non conformes successifs. Le retard de jeu invoqué se trouvait cher payé lorsque le magicien Jiri Rambousek remettait les équipes à égalité, sur un jeu de puissance, bien relayé par Jean-Charles Charette (2-2, 39'17).

Le troisième tiers-temps donnait toute sa mesure avec deux équipes pas décidées à fermer le jeu. Un bras de fer qui se traduisaient par des montées incessantes. Le gardien Greg Blais montrait de bien beaux gestes alors que Allard, Duchosal, Huska le mettaient à l'épreuve. Marton répondait par d'autres mouvements de grande classe devant les Jelen, Charette, Moussier. Un suspense haletant qui finissait par trouver son dénouement lors d'un changement de ligne montpelliérain. L'inévitable Jiri Rambousek se trouvait à la conclusion d'un contre de Charette et Moussier en parvenant à tromper Robert Marton par une déviation qui déséquilibrait le gardien en bleu et orange (2-3, 56'44). Le malheureux portier des Vipers entraînait dans sa chute le palet au fond de la cage. Lionel Bilbao tentait bien le tout pour le tout pour soutirer un point de la confrontation. Marton sortait de ses cages puis y revenait. Une pénalité était même sifflée contre Jelen de Gap avec 35 secondes à écouler au temps de jeu. mais Matheron faisait trébucher Richard Filip qui ne parvenait pas à se maîtriser et l'accompagnait en prison. Le gain d'un homme s'en trouvait affaibli et la sirène retentissait sur la liesse des Haut-Alpins.

La suite d'une compétition se devine parfois aux mimiques des uns et des autres. Les visages fermés des Vipers à la sortie du match indiquaient bien la frustration que seuls peuvent éprouver ceux qui se savent en mesure de l'emporter. Les sourires de circonstance des Gapençais cachaient à peine les leçons de ce match. Un rival de plus leur était né. Un rival qui a encore une grosse commande à domicile avec une réception de Neuilly, un certain soir de finale de coupe du monde de rugby, le 20 octobre. Mais avant cela, il va falloir apprendre à voyager. Prochaine sortie à Cergy.

 

Montpellier - Gap 2-3 (1-0, 1-2, 0-1)

Samedi 6 octobre 2007 à 19h30 à Végapolis. 426 spectateurs.

Arbitrage de Julien Avavian assisté de Guillaume Barthe et Thierry Espigat.

Pénalités : Montpellier 28' (10', 10', 8'), Gap 24' (10', 8', 6').

Tirs : Montpellier 22 (7, 7, 8), Gap 39 (13, 13, 13).

Évolution du score :

1-0 à 15'12" : Mokry assisté d'Allard (sup. num.)

1-1 à 20'09" : R. Filip

2-1 à 34'18" : Lafrenière

2-2 à 39'17" : Rambousek assisté de Charette (sup. num.)

2-3 à 56'44" : Rambousek assisté de Charette et Moussier

 

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