Montpellier - Bordeaux (22 septembre 2007)

 

Match comptant pour la deuxième journée de division 1.

Des erreurs individuelles qui se paient cash. Une première période où rien ne réussit. Une deuxième où l'espoir renaît et une troisième qui voit sombrer le rêve d'une soirée de victoire pour l'entame d'un championnat à Végapolis. Le bilan paraît bien sombre pour les Montpellérains dans cette soirée où le résultat n'y était pas. Le spectacle, lui, reste toujours bien présent avec une équipe de Bordeaux réaliste, bénéficiant d'un tempo parfait.

On avait bien prévenu. L'arbitre Nicolas Barbez n'a pas la réputation de laisser passer grand chose. Réputation non usurpée qui permettait aux Vipers de bénéficier d'une succession de trois cinglages adverses. Bénéficier est un bien grand mot, car c'est au contraire sur la première bourde de la soirée, la chute du défenseur Richard Filip sur son palet, qui allait provoquer la ruée solitaire de Steve Michou, avec son équipe à court d'un homme, qui exécutait Robert Marton (0-1, 07'15). La réaction ne tardait pas avec une pénalité de Majercak et un mouvement en supériorité numérique de Takac et Allard, bien conclu par Erik Möller (1-1, 10'05). Une mauvaise relance plein axe de la défense montpelliéraine permettait à Cadren de servir Jill Cauly pour triompher encore une fois du duel imposé au portier slovaque (1-2, 12'55). Pour compléter le panel, il manquait un but en supériorité pour les Girondins. Ce fut chose faite lorsqu'à 5 contre 3, Raphaël Larrieu reprenait un rebond de Tartari et se servait de l'épaule de Robert Marton pour inscrire le troisième but (1-3, 16'47).

Un peu sonnés, les Vipers revenaient pourtant avec l'envie de bien faire. Une envie qui les amenait à commettre quelques gestes immédiatement sanctionnés. Les Bordelais montraient aussi les mêmes velléités, aussitôt réprimées. À ce jeu, les deux équipes écopaient d'une quantité similaires de pénalités. L'occasion pour les Vipers de montrer qu'ils avaient la capacité de limiter la production adverse à 4 tirs avec un jeu défensif bien posé. Leurs 17 tirs, par contre, montraient que Christophe Burnet avait bien la trempe d'un grand gardien. Il cédait finalement devant la rage d'Erik Möller qui finissait le gros travail d'Allard et Bozik devant la cage (2-3, 39'58). Le Suédois ramenait son équipe aux portes d'une égalisation, à moins de deux secondes de la fin du tiers-temps.

Le public de Végapolis avait répondu encore une fois à l'appel de la reprise du championnat. Des regards glanés ici ou là disaient même à quel point la réaction des Montpelliérains leur avait inspiré une certaine confiance. Le troisième tiers-temps se devait d'être celui du retournement de situation.

Deux pénalités successives, des cinglages de Fornaguera puis Michalovic, le capitaine et son assistant, allaient ruiner ces espérances. Réduits à trois, les Héraultais cédaient sous le yeux de Christian Benezis, le président d'Hérault Sport, venu avec des amis médecins après une intervention à un congrès de médecine du sport. Stéphan Tartari logeait sous la barre un fort tir, amené par Yann Vannienwenhove (2-4, 44'04).

Le mérite des Vipers était de ne pas baisser les bras. Ils s'en trouvaient récompensés lorsque Juraj Huska ramenait les Montpelliérains en contournant la cage (3-4, 49'23). Mais Jérôme Patard, par deux fois, allait mettre son équipe hors de portée (3-6, 53'10). Les joueurs du Languedoc-Roussillon n'abdiquaient pas, par Marc-André Allard, encore une fois servi par l'homme du match côté montpelliérain, Erik Möller (4-6, 55'06). Marco Filip prend une pénalité de match à une minute de la fin, Christophe Perez ayant déjà été exclu pour une charge dans le dos au deuxième tiers.

Des raisons d'espérer, il n'en manque pas. Mais dans un championnat dont le niveau monte saison après saison, il ne faudra plus chercher du côté de Végapolis des victoires faciles, conclues par des recrues qui surclassent leurs adversaires. Le fond de jeu reste à bâtir, pour des joueurs appelés à travailler leurs automatismes.

Ce samedi, c'est l'envie et la domination incontestable qu'il faut retenir. On n'aura pas tous les soirs un gardien qui connaît la pire entame de sa carrière. La domination finira par se concrétiser avec des repères et de la confiance. Le talent, même s'il est présent dans tous les compartiments du jeu, ne saurait se substituer au travail. Les Vipers doivent retourner au charbon...

 

Montpellier - Bordeaux 4-6 (1-3, 1-0, 2-3)

Samedi 22 septembre 2007 à 19h30 à Végapolis. 783 spectateurs.

Arbitrage de Nicolas Barbez assisté de Guillaume Barthe et Laurent Garbay.

Pénalités : Montpellier 34' (4', 8', 10'+25'), Bordeaux 61' (12'+10', 10'+25', 4').

Tirs : Montpellier 46 (15, 17, 14), Bordeaux 25 (10, 4, 11).

Évolution du score

0-1 à 07'15" : Michou (inf. num.)

1-1 à 10'05" : Möller assisté d'Allard et Takac (sup. num.)

1-2 à 12'55" : Cauly assisté de Cadren

1-3 à 16'47" : Larrieu assisté de Tartari (double sup. num.)

2-3 à 39'58" : Möller assisté d'Allard et Bozik

2-4 à 44'04" : Tartari assisté de Vannienwenhove (double sup. num.)

3-4 à 49'23" : M. Filip assisté de Malcek

3-5 à 51'24" : Patard

3-6 à 53'10" : Patard assisté de Lecompère (inf. num.)

4-6 à 55'06" : Allard assisté de Möller

 

Montpellier

Gardien : Robert Marton.

Défenseurs : Milan Takac - Marco Filip ; Richard Filip - Robert Mokry ; Jérôme Catil - Thomas Duménil.

Attaquants : Juraj Huska - Julius Malcek - Marek Michalovic ; Andrej Bozik - Erik Möller - Marc-André Allard ; Jeffrey Mettler - Anthony Duchosal - Yann Fornaguera.

Remplaçants : Fabrice Agnel (G), Germain Raimbourg. Absents : Alexis Billard (acromio-claviculaire), Massimo Alfieri (en attente de licence).

Bordeaux

Gardien : Christophe Burnet.

Défenseurs : Jan Majercak - Peter Vojtek ; Yann Lecompère (C) - Christophe Perez ; Jean-François Savage.

Attaquants : Jérôme Patard (A) - Yann Vannienwenhove - Gautier Lafrancesca ; Raphaël Larrieu (A) - Stéphan Tartari - Steve Michou ; Nicolas Mariage - Jill Cauly - Vincent Cadren.

Remplaçants : Xavier Chatelin (G), Thomas Giraudau. Absents : Cyril Boubé (mâchoire), Nicolas Courally (genou).

 

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