Nice - Lyon (15 septembre 2007)

 

Match comptant pour la première journée de division 2, poule est.

Présentés comme les épouvantails de la D2 après leurs sept succès en autant de rencontres amicales faces à des équipes de D1, les Lyonnais avaient également les faveurs des pronostics contre les Aigles. Peu importe, devant leur public, les Niçois débutent la rencontre sans le moindre complexe et sont les premiers à tester les réflexes du gardien adverse lors du premier jeu de puissance. La première période est marquée par de nombreuses pénalités. En défense, les Aigles sont solides et résistent même à des situations de double infériorité sans céder. Le jeu est plaisant et va d'un but à l'autre, les gardiens assurant le spectacle.

Après une première période vierge, les Aigles appuient sur l'accélérateur et sont enfin récompensés de leurs efforts sur un avantage numérique : Tomas Banas lance, Slawek Krzak récupère et décale sur son capitaine Augustin Gillardin qui trompe Stéphane Burnet dans un trou de souris. Les Lyonnais ne sont pas en reste, mais Daniel Svedin sort des arrêts venus d'ailleurs, dégoûtant les attaquants adverses.

De retour sur la glace pour la dernière période, on sent les Aigles sereins. Rapidement, les Azuréens font le break pendant une pénalité de Ludovic Garreau, sa quatrième de la soirée : Anders Karlsson donne en retrait à Tomas Banas qui propulse un missile dans le but adverse. Vexés, les Lyonnais réagissent et poussent les Niçois à la faute. À moins de sept minutes de la fin, pendant qu'Aurélien Macon est en prison, Geoffrey Paillet redonne espoir à ses couleurs et donne des sueurs froides au public. Nice commence à marquer le pas mais les Aigles, avec le cœur, contiennent parfaitement les vagues adverses jusqu'au dernier arrêt de Daniel Svedin sur la sirène.

Si l'attaque niçoise a rencontré quelques difficultés à percer un rideau défensif très dense, sa vivacité laisse entrevoir des lendemains radieux. Derrière, les trois lignes de défense (Banas-Dubaj, Lecryt-Karlsson et Karlin-Hedman) ont réalisé un très gros match, quant à Daniel Svedin, il s'est avéré être un vrai cauchemar pour les attaquants lyonnais. Un blanchissage n'aurait d'ailleurs pas été illogique.

Compte-rendu signé Pascal Saintier

 

Commentaires d'après-match (sur le site officiel du NHCA)

Augustin Gillardin (capitaine de Nice) : "Dans les deux premières périodes, c'était vraiment physique et très équilibré. On a joué avec le cœur et voilà le résultat : on va faire une belle fête. Mon but ? En fait, je reçois une passe de mon collègue Slawomir [Krzak] dans le coin, je repique sur la cage, je tire, j'ai un bon rebond et ça passe entre les jambes du gardien, tout simplement. Après, j'exulte ma joie ! Dans le vestiaire, ça ne se prend pas la tête, c'est des bons mecs. Ils sont conscients qu'ils ne sont pas ici en vacances. On a une très bonne équipe. Capitaine ? Honnêtement, je ne m'y attendais pas trop : premier capitanat, premier match, premier but. Disons que, comme dit Peter [Almasy], j'ai tendance à parler beaucoup, parfois un peu trop. Tu ne m'as pas vu sur le banc des pénalités ? Je n'ai pas arrêté de parler. Capitaine, c'est un challenge à relever. Si je chauffe la salle ? Il faut. Quand je jouais à Amiens, il y avait cinquante personnes dans les gradins, tout le monde préférait la Magnus. Là, je suis content de voir que les gens sortent de chez eux pour voir du hockey et qu'ils ne restent pas sur leur sofa devant la coupe du monde de rugby ou qu'ils ne préfèrent pas voir l'OGC Nice."

Michael Medioni (président de Nice) : "On a joué contre une équipe qui tourne depuis maintenant un mois et demi, qui a joué plusieurs matchs amicaux. Nous, ça fait quinze jours qu'on est sur la glace. L'équipe manque de rodage et s'améliorera : il faut la féliciter pour le cœur qu'elle a mis à gagner cette rencontre. Démarrer dans ces conditions avec le peu d'entraînement et aucun match amical, c'est très encourageant. Maintenant, la saison va être longue. L'objectif ? On se le fixera avec le temps. Dans un premier temps, c'était de donner du temps de jeu aux jeunes sur la troisième ligne, chose qu'on a faite ce soir. On va continuer dans cet état d'esprit et l'accentuer quand on peut le faire. Augustin Gillardin capitaine, c'était tout naturel. C'est un joueur qui était ici la saison dernière, un garçon qui a un excellent tempérament et qui fédère autour de lui beaucoup de motivation. Ça paraissait logique de lui attribuer cette responsabilité cette année, et il l'a honorée d'une très belle manière."

Philippe Bastian (défenseur de Lyon) : "On a fait cinq à six heures de voyage pour venir ici. On devait être prêt et voilà : il nous a fallu quarante minutes pour entrer dans le match. Maintenant, on va travailler dur pour être plus solidaires entre nous. On ne va rien lâcher. Il faut aussi travailler l'avant-match. On a les qualités pour être là, il faut maintenant se préparer pour être bien physiquement et surtout mentalement. J'attends une grosse saison avec ce club de Lyon où je suis nouveau. C'est ma première année et j'espère vraiment tout donner, aussi bien avec la D2 qu'en juniors. Christer Eriksson, un entraîneur exigeant ? Oui, et c'est bien qu'il le soit. Il n'y a que comme ça qu'on arrive à quelque chose sur la glace."

Christer Eriksson (entraîneur de Lyon) : "C'est vrai que c'est une défaite courte, après une série de bons matchs amicaux. On était très bien et on vient ici, on est tétanisés et on ne joue pas les quarante premières minutes. Je ne dis pas ça pour diminuer les mérites de l'équipe de Nice, qui a fait un bon match, spécialement le gardien qui est très fort. Mais on était loin du niveau qu'on a montré en préparation et je suis déçu de l'implication, de la volonté manifestée. Les joueurs cadres ont manqué d'initiative. Favoris ? Je ne connais pas la D2. Aujourd'hui, c'est une nouvelle équipe, un nouvel encadrement... Je m'en fous de ce qu'on a dit les saisons précédentes, je veux jouer ce championnat-là. On fait tout pour gagner mais on va être obligés de jouer mieux que ce soir. En dehors des vingt dernières minutes, on n'était pas efficace, on ne patinait pas. Si tu n'es pas prêt, tu ne gagnes pas le match. Je veux voir une équipe qui a une fierté. J'attends une réaction d'orgueil."

 

Nice - Lyon 2-1 (0-0, 1-0, 1-1)

Samedi 15 septembre 2007 à 19h15 à Jean-Bouin. 300 spectateurs.

Arbitrage de Bernard Goffo et Adrian Popa.

Pénalités : Nice 42' (14', 10', 8'), Lyon 40' (10', 12', 18').

Évolution du score :

1-0 à 36'32" : Gillardin assisté de Krzak et Banas (sup. num.)

2-0 à 44'55" : Banas assisté de A. Karlsson (sup. num.)

2-1 à 53'10" : Paillet assisté de Masson et Bastian (sup. num.)

 

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