Dunkerque - Viry-Châtillon (7 avril 2007)

 

Match comptant pour la quatorzième et dernière journée de la poule de maintien de division 1.

N'étant plus maîtres de leur sort depuis la défaite à Limoges, les Corsaires se doivent de remporter leur ultime rencontre à domicile, ne serait-ce que pour terminer la saison sur une note positive.

En face, les Jets de Viry connaissent leur sort depuis plusieurs semaines et, à l'image de leur arrivée tardive dans le Nord, rencontrent des retards à l'allumage, le deuxième lancer de Karl Dewolf faisant mouche depuis la gauche (1-0, 01'09"). Sous l'impulsion de Kévin Ledoux, ils relèvent peu à peu la tête, et Dunkerque commence à accumuler les pénalités. Julien Peyre écarte le danger sans trop de soucis devant Yohann Marouillat, à l'affût sur le lancer de Victor Peduzzi, avant de voir ses défenseurs le suppléer. Mais une fois les deux formations au complet, Viry semble plus à l'aise et c'est logiquement que Mehdi Belhassen, isolé sur la gauche par Mickaël Marouillat, rétablit l'équilibre (1-1, 08'43"). Les visiteurs tentent d'enfoncer le clou par leur omniprésent capitaine, dont l'accélération prend de revers la défense adverse, sans toutefois lui permettre d'ajuster le dernier geste, tout comme Jérémy Buigues, du revers de la droite. Côté nordiste, on s'en remet à la brigade défensive pour réveiller Francis Larivée, imperturbable sous les assauts de la paire Dewolf-Dubois. Cependant, alors que ses équipiers sont encore pressants sur son vis-à-vis, tel Belhassen contré in extremis par Dewolf, la deuxième vague corsaire aura raison du portier francilien, sur un contre de Delbarre à droite, rapidement relayé par Argiolas pour mettre Pierre Deruddre sur orbite (2-1, 17'57").

Nullement perturbé, les Jets ne tardent pas à recoller au score, il est vrai en avantage numérique, lorsque le travail dans le coin droit de Boulot et Dorion est conclu de près par le virevoltant Ledoux (2-2, 21'54"). Et sitôt Larivée alerté par la charge des deux Thomas et de Dewolf, Kévin Ledoux vient le suppléer en provoquant la faute de Benjamin Louf. Cette fois Dunkerque ne cède pas, Peyre remportant son duel avec Julien Boulet. À mesure que la partie s'équilibre, les pénalités s'accumulent, rajoutant de la confusion aux débats. Confusion qui d'ailleurs profite à Alexis Thomas, opportuniste devant le but alors que deux protagonistes s'expliquent dans les parages (3-2, 30'32"). Comme toujours, Viry s'accroche, la combativité de Sylvain Boulot offrant à Mickaël Marouillat l'occasion de s'illustrer en faisant le tour de la cage. Dans la foulée, sur une nouvelle supériorité, le capitaine a le dernier mot en reprenant de volée la passe de Peduzzi de la droite (3-3, 36'04"). Et si Buigues dévie sur sa propre barre un tir d'Alexis Thomas, la révolte emmenée par Dewolf ne permet pas aux locaux de faire la différence, car Geoffroy Marcon, entré à la mi-match, est bien en place.

Plus inquiétant encore, la rumeur d'une victoire limougeaude en terre avignonnaise, synonyme de relégation, se répand dans des travées pantoises. Sur la glace, les débats perdent de leur équilibre, du fait de la volonté d'accélérer de la part des Dunkerquois. Dans une position similaire, Dubois puis Destoop inquiètent Marcon, avant que Derepper n'y aille d'un raid solitaire. Viry, plus attentiste, ne peut même plus contrer. Le troisième tiers est également haché par les fautes et explications en tous genres, au cours desquelles les Corsaires concèdent deux expulsions, d'abord Loïc Destoop pour coupage (53'10"), ensuite Clément Thomas lors d'une bagarre avec Romain Costes, lui aussi renvoyé prématurément aux vestiaires (53'41"). La soustraction de deux avants confirme la tendance des Nordistes à se fier aux défenseurs pour générer le danger. Toujours acculé, et subissant le contrecoups de deux retards de jeu agrémentés d'un surnombre, Viry passe près du hold-up sur une attaque rapide de Maxime Dorion, dont le lancer à ras glace ne trompe pas Julien Peyre sur sa droite, le gardien nordiste repoussant à cette occasion son premier lancer depuis un quart d'heure. À l'opposée, Marcon soigne ses interventions et, lorsqu'il paraît battu, il parvient toutefois à freiner le tir croisé de Karl Dewolf. L'avalanche de fautes finit par avoir raison du suppléant de Francis Larivée, finalement battu sur un tir de pénalité de Benjamin N'Guyen, qui le feinte sur sa gauche pour mieux le prendre à revers (4-3, 58'51").

Comme face à Garges deux semaines plus tôt, le but de la victoire dunkerquoise est signé N'Guyen, mais la saveur n'est pas la même car le sort était déjà scellé ; les deux équipes se donnent rendez-vous à l'échelon inférieur.

Compte-rendu signé Mathieu Hernaz

 

Commentaires d'après-match

Karl Dewolf (Dunkerque) : "Les deux équipes présentent des profils comparables, donc on savait que cela serait difficile. Les joueurs ont su prendre la victoire, je suis satisfait, même si le penalty fait partie du jeu. Nous étions au courant du déroulement du match de Limoges. Que pouvions-nous faire ? Il convenait de jouer à fond. Malgré la forte déception, je tire mon chapeau à ce groupe, qui a su mouiller le maillot par plaisir. Je n'ai pas de regrets ; avec une équipe professionnelle on aurait pu en avoir, mais là, non. D'ici à la saison prochaine, le feuilleton sera long à suivre."

Sébastien Roujon (entraîneur de Viry) : "Ce match reflète notre saison : nous nous sommes battus, accrochés, mais comme souvent ces derniers temps des décisions arbitrales ont été difficiles à admettre. En même temps nous devons être responsables, nous poser des questions sur cette façon de finir les rencontres. Nous avons été courageux, malgré notre manque de moyens. Nos problèmes de patinoire nous ont contraints à nous entraîner moins souvent et à déménager. Sur ce championnat, le fait de revenir à quatorze équipes condamne des formations composées en majorité de joueurs français, alors que se maintiennent des formations à forte connotation étrangère."

 

Dunkerque - Viry-Châtillon 4-3 (2-1, 1-2, 1-0)

Samedi 7 avril 2007 à 18h45 à la patinoire Michel-Raffoux. 950 spectateurs.

Arbitrage de Stéphane Rousselin assisté de Yann Vandaele et Teddy Madrias.

Pénalités : Dunkerque 74' (10', 14', 5'+20'+25'), Viry 59' (2', 10', 12'+10'+25').

Évolution du score :

1-0 à 01'09" : Dewolf (sup. num.)

1-1 à 08'43" : Belhassen assisté de M. Marouillat

2-1 à 17'57" : Deruddre assisté de Argiolas et Delbarre

2-2 à 21'54" : Ledoux assisté de Dorion et Boulot (sup. num.)

3-2 à 30'32" : A. Thomas

3-3 à 36'04" : M. Marouillat assisté de Peduzzi (sup. num.)

4-3 à 58'51" : N'Guyen (tir de pénalité)

 

Dunkerque

Gardien : Julien Peyre.

Défenseurs : Grégory Dubois (C) - Karl Dewolf (A) ; Benjamin Louf - Clément Derepper ; Alexis Thomas.

Attaquants : Clément Thomas - Benjamin N'Guyen (A) - Ghislain Folcke ; Loïc Destoop - Arnaud Péan - Daniel Delbarre ; Pierre Deruddre - Camille Argiolas - Alexandre Delmotte.

Remplaçants : Bram Debacker (G), Simon Descheyer, Sébastien Maison.

Viry-Châtillon

Gardiens : Francis Larivée puis Geoffroy Marcon à 31'50".

Défenseurs : Jérémy Buigues - Pierre-Jean Karimboccus ; Romain Costes - Guillaume Jeannette ; Hugo Astic.

Attaquants : Mehdi Belhassen - Mickaël Marouillat (C) - Julien Boulet ; Yohann Marouillat - Kevin Ledoux - Victor Peduzzi (A) ; Sylvain Boulot - Maxime Dorion.

Absents : Yvan Kerneis (suspendu), Harond Litim (genou), Romain Danton (genou droit).

 

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