Tours - Neuilly-sur-Marne (24 février 2007)

 

Match comptant pour la huitième journée de la poule finale de division 1.

C'est la troisième affiche consécutive à la patinoire de Tours après les succès face à Gap et Courbevoie. Une nouvelle fois le public répond présent avec une salle comble et surchauffée... L'entrée des joueurs de Tours, casques posés sur la ligne bleue, est toujours aussi théâtrale, mais c'est aussi ce qui attire le public ! Les Diables enregistrent le retour de Vladimir Sabol après ses trois matches de suspension, alors que les Bisons doivent jouer sans Juha-Pekka Ketola, grippé.

Le premier tir de la partie est pour Neuilly, de loin, suivi d'une tentative excentrée des Diables. Autant dire qu'il n'y a pas vraiment de round d'observation, et le jeu est rapidement assez fluide tout en étant physique. C'est Tours qui s'installe en attaque et se crée la première vraie chance de marquer grâce à un travail autour du but qui revient dans la course de Perna, pour un arrêt de Roman Svaty. Le capitaine Laurent Veret est puni sur l'action, plaçant son équipe sous la menace du duo Perna - St Amant, qui manque de peu l'ouverture du score à deux reprises sur une déviation et un tir dans l'enclave. En face, Mike Ouellet est repris de justesse en échappée par un plongeon musclé d'un défenseur après une erreur de Drzik, sans coup de sifflet de l'arbitre. Svaty s'impose ensuite sur Cikan bien lancé par Sebo et Saint-Amant dans l'enclave sur un travail de Perna. Tours a pris le jeu à son compte et un nouvel essai de Stepan ligne bleue continue à chauffer les gants du gardien. Une pénalité de Milan Vastuko confirme la tendance, avec un tir de Divisek dangereux. Neuilly n'en demeure pas moins suffisamment agressif en défense pour contrôler le jeu de puissance et lancer en contre Jérôme Veret, repris par Marcel Simak. Après neuf minutes, Neuilly n'a toujours rien montré offensivement mais le score demeure vierge.

C'est à la faveur d'une supériorité numérique que les Bisons se réveillent un peu. Lukas Martinka est proche du but lorsque Girouard manque sa relance à la crosse mais il ne trouve que le gant du gardien. Girouard tient la baraque sur trois arrêts de suite, face à Martinka et au rebond de Gaël Guilhem en deux temps. Stastny et Perna partent en contre en deux contre deux mais Perna tombe à la réception de la passe, sans que l'arbitre ne bronche. L'indiscipline tourangelle, calmée sur les derniers matches, revient cependant et autorise plusieurs chances pour les Bisons notamment un arrêt de près sur Ouellet qui récupérait un tir du revers de Jérôme Veret. S'en suivent plusieurs minutes d'équipes spéciales par des pénalités de part et d'autres, sans grande occasion si ce n'est un lancer de Jérôme Wagner, un essai de Ouellet puis de l'autre côté un lancer de Divisek. Tours reprend finalement la partie en mains et Subrani, bien servi dans le cercle gauche, trouve le poteau au quart d'heure. Tours insiste en avantage numérique, avec des tirs de loin de Drzik et des combinaisons tout en technique de Perna et Stastny, ce dernier éliminant le gardien mais voyant son palet repoussé sur la ligne par un défenseur. Ces deux occasions nettes sont les dernières du premier tiers qui s'achève sur le score de 0-0, une pénalité tourangelle et quelques échanges de mots, impliquant notamment un Ouellet assez chaud...

C'est Tours qui revient en premier sur la glace, une situation assez rare chez Bob Millette. L'entame est en infériorité numérique pour les locaux, qui se retrouvent même à cinq contre trois pour un retard de jeu. Jan Sebo effectue un gros travail défensif, pendant que Girouard sauve devant Ouellet puis Wagner et Gagnon... Finalement, c'est à cinq contre quatre que les Bisons trouvent la faille. Une lutte derrière le but, un palet qui ressort sur Guilhem au cercle gauche, et l'attaquant tout seul ajuste Girouard côté plaque (0-1). Millette lance immédiatement sa ligne de travailleurs pour faire tourner la partie, et le duo Child-Devèze obtient rapidement une pénalité contre Vastusko. Les duels sont physiques, Tours se fait menaçant avec Divisek puis Novotny dans l'axe. L'entraîneur de Neuilly est alors averti après un changement de ligne tardif, mais son équipe est sur la bonne voie. Stepan en prison, Neuilly tente de faire le trou... mais ce sont Stastny et Perna qui mettent le feu, le capitaine des Diables se heurtant à Svaty, qui sauve aussi le tir ligne bleue qui suit. Ouellet, encore lui, se crée immédiatement une énorme occasion seul face à Girouard, imité par Laurent Veret de loin... mais les Bisons ont manqué la marche.

Car les Diables Noirs passent alors la surmultipliée. Dès la fin du jeu de puissance, Novotny vole le palet derrière le but et sert Franco Subrani dans l'enclave (1-1). Une minute plus tard, les Diables gagnent une mise au jeu en zone offensive et le palet flotte devant le but. Une feinte un peu longue est reprise au second poteau en deux temps par Dominic Perna (2-1). Le public explose et Neuilly doit changer sa tactique défensive pour revenir au score. Une série de pénalités permet aux troupes de Jérôme Pourtanel de repartir, mais même à trois contre cinq Tours n'est guère inquiété. La technique est bonne mais ne parvient pas à suffire pour passer la ligne bleue... lorsque Laurent Veret accroche Stastny sur un 2 contre 2. Tours fait la différence. Un tir de Novotny dans l'axe provoque un rebond, et dans la confusion, alors que l'arbitre appelle une pénalité différée, Claude Devèze se voit accorder le but (3-1). Une action un peu litigieuse mais le trio arbitral était parfaitement placé pour voir que le palet dans le gant de Svaty était bien derrière la ligne. Neuilly sort de ses gonds, malgré une pénalité pour retard de jeu infligée à Millette, déjà averti. Mais c'est bien Perna qui est le plus dangereux, avec deux actions de suite, une du cercle puis la seconde dans l'enclave qui envoie Gagnon en prison. À quatre contre trois Tours s'installe, et après un échange ligne bleue, Perna stabilise son palet avant de fusiller le gardien (4-1). Perna déchaîné manque le triplé peu après lorsqu'il ne cadre pas son tir de près devant une cage ouverte, puis manque aussi un slalom entre deux défenseurs pour se présenter seul devant le gardien. Neuilly est étouffé et les pénalités d'indiscipline des Tourangeaux ne servent à rien. La période s'achève sur un mouvement d'humeur de Jérôme Pourtanel.

La dernière période est prise d'assaut par Neuilly qui tente d'installer son jeu offensif. Une pénalité de Divisek leur facilite la tâche : Wagner et Gagnon testent Girouard. Jérôme Pourtanel vocifère de plus en plus, surtout quand Martinka est sanctionné. Divisel et Sabol lancent de loin, et sur le rebond un contact avec le gardien met toute l'équipe de Neuilly hors d'elle. Pavol Svitana est à son tour puni en zone offensive, prolongeant le jeu de puissance des Diables. Child, Cikan, Divisek y vont de leurs tirs mais c'est une nouvelle fois Perna, pour le triplé, qui trouve l'ouverture. Un une-deux avec Saint-Amant, un centre contré vers Stastny, et le capitaine exploite le rebond (5-1). La partie tourne au défilé sur le banc des prisons et au festival Jérôme Pourtanel, bien chanceux d'éviter la pénalité pour conduite antisportive. Finalement les Bisons profitent d'un cinq contre trois pour réduire la marque par Jérôme Veret au cercle droit (5-2). L'espoir est de courte durée car en supériorité numérique les Diables assomment le match par un lancer de Marcel Simak ligne bleue (6-2). Neuilly sort du match à l'image de son entraîneur et la fin du match ne présente guère d'intérêt. Quelques occasions de part et d'autres notamment par le duo intenable Stastny-Perna, des olas du public, un Pourtanel excédé, une méconduite de Guillaume Ribourg et finalement un changement de gardien : Roman Svaty, usé par plusieurs arrêts en grand écart sur les cinq dernières minutes, cède sa place à Persico pour les derniers instants...

Le public exulte, et l'équipe fête comme d'habitude ce nouveau succès : olas, glissades, photos de groupe et une nouveauté de l'excentrique Bob Millette, le chant guerrier à l'indienne... du show à la Millette, excessif toujours mais qui a le mérite de faire rester les deux mille spectateurs jusqu'au bout.

Compte-rendu signé Nicolas Leborgne

 

Tours - Neuilly-sur-Marne 6-2 (0-0, 4-1, 2-1)

Samedi 24 février 2007 à 20h00 à la patinoire de la rue de l'Élysée. 1600 spectateurs.

Arbitrage de Thierry Calamoneri assisté de Fabien Linek et Teddy Madrias.

Pénalités : Tours 32' (10', 14', 8'), Neuilly-sur-Marne 36' (12', 6', 8'+10').

Tirs : Tours 40 (12, 15, 13), Neuilly 33 (10, 10, 13).

Évolution du score :

0-1 à 22'08" : Guilhem assisté de Ribourg et Galmiche (sup. num.)

1-1 à 27'58" : Subrani assisté de Novotny et Devèze

2-1 à 29'07" : Perna assisté de Saint-Amant et Stastny

3-1 à 35'07" : Devèze

4-1 à 35'47" : Perna assisté de Sabol et Simak (sup. num.)

5-1 à 47'37" : Perna assisté de Divisek et Saint-Amant

5-2 à 49'24" : J. Veret assisté de Wagner et Gagnon (double sup. num.)

6-2 à 51'06" : Simak assisté de Perna et Subrani (sup. num.)

 

Tours

Gardien : Pierre-Olivier Girouard.

Défenseurs : Radek Stepan - Marcel Simak ; Michal Divisek - Josef Drzik ; Olivier Vandecandelaere - Vladimir Sabol.

Attaquants : Kamil Stastny - Daniel St Amant [puis Sebo] - Domenico Perna ; Kevin Child - Jan Sebo - Ondrej Cikan ; Roman Novotny - Claude Devèze - Franco Subrani ; François Gleize - Bastien Quinsac.

Remplaçant : Arnaud Goetz (G).

Neuilly-sur-Marne

Gardiens : Roman Svaty puis Eddy Persico à 58'20".

Défense : Laurent Veret - Jérôme Wagner ; Lukas Martinka - Chistian Gagnon ; Mikael Goujot - Guillaume Ribourg ; Yann Morette.

Attaquants : Jérôme Veret - Mike-Robert Ouellet - Tomas Mysicka ; William Place - Benjamin Galmiche - Gaël Guilhem ; Pavol Svitana - Grégory Tarlé - Milan Vastusko ; Jimmy Persico - Franck Legou.

Absent : Juha-Pekka Ketola (grippe).

 

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