Match comptant pour la septième journée de la poule de maintien de division 1.

Viry, qui a battu Dunkerque deux fois en première phase, joue ce soir sa dernière chance de maintien face à des Nordistes en redressement spectaculaire - sportivement du moins - après leur victoire 9-1 face à Limoges.

Lors du match de la première phase, les Jets avaient plié le match rapidement en exploitant les erreurs adverses. Cette fois c'est l'exact contraire qui se produit. Dès la deuxième minute Benjamin N'Guyen ouvre le score en angle fermé sur un palet dévié (0-1, 01'25"). Deux minutes plus tard, sur une charge incorrecte de Karl Dewolf sur Kévin Ledoux en entrée de zone, le Castelvirois quitte la glace en claudiquant en se tenant la cheville. Déjà que l'autre homme aux gants verts, Romain Danton, n'est que de passage sans évidemment avoir le rythme d'un match (un second diagnostic a révélé qu'il souffre en fait d'une rupture du ligament croisé antérieur, comme en 2005 mais sur l'autre genou, et il sera opéré le 6 mars). Ledoux remontera peu à peu sur la glace, mais ses coéquipiers paraissent subir les évènements. La supériorité numérique ne donnera qu'un seul tir... dunkerquois. Et au retour à cinq, une passe de Karimbocus en zone neutre est interceptée par N'Guyen. Le temps que le défenseur fasse son demi-tour, l'attaquant nordiste l'a déjà dépassé, et il bat Larivée côté mitaine (0-2, 06'33"). Il y a plus de dynamisme et d'énergie dans toutes les actions des Corsaires, qui gagnent tous les duels.

La première présence dominée par Viry n'arrive qu'après un quart d'heure de jeu avec une belle montée collective en petites passes du trio Gautron-Boulet-Dorion. Que la troisième ligne mène la danse n'est quand même pas un signe de santé globale des Jets. Le lancer depuis la bleue défensive de Jérémy Buigues traduit surtout l'absence de solutions de relance des arrières virois. Buigues prend d'ailleurs peu après la première pénalité locale, pour une charge contre la bande. Un tir de Dewolf est dévié de justesse par Larivée au ras du poteau, mais le danger revient vite sur la cage et Kerneis met la main sur le palet. C'est un tir de pénalité. Les Dunkerquois entendent profiter de la réussite de Benjamin N'Guyen. Il signe un hat-trick dans cette première période (0-3, 18'09"). En fin de tiers, en infériorité, Ledoux voit le palet revenir vers lui en zone neutre et peut s'échapper, rattrapé par Folcke. Le public réclame le penalty mais l'arbitre fait signe de laisser jouer.

On s'est sérieusement échauffé à la sirène du premier tiers, avec déjà la présence du gardien Larivée - énervé par son début de match ? - au milieu de la mêlée. Arnaud Péan a pris une méconduite dans l'affaire, ce qui oblige à une réorganisation des lignes dunkerquoises et au passage de Clément Derepper en attaque. Le HGD gère tranquillement son avance, mais se met en difficulté après la mi-match par une série de pénalités. Avec Dewolf en prison pour retenir, Sylvain Boulot essaie une bonne déviation sur un centre de Guillaume Jeannette, puis se présente une seconde fois devant Peyre dans la foulée, sans plus de succès. Puis deux fautes successives de Clément Thomas et Grégory Dubois laissent les Corsaires à trois contre cinq. Mehdi Belhassen rate le cadre sur un rebond face au but où il avait une partie du filet ouvert. Le juge de ligne M. Vandaele arrête le jeu parce qu'il estime que Thomas est remonté sur la glace deux secondes trop tôt, mais l'arbitre M. Leszko considère qu'il a suivi les instructions de la table et ne siffle pas de surnombre. Le deuxième tiers-temps se termine sans but malgré les pénalités nordistes.

Celles-ci reprennent en troisième période avec des fautes de N'Guyen et Destoop à une minute d'écart. Sébastien Roujon tente le tout pour le tout en sortant son gardien, à six contre trois puis contre quatre. Sur un dégagement de N'Guyen qu'Astic ne peut intercepter, le palet passe à côté de la cage mais rebondit dans le fond. Et c'est un joueur formé à Viry, le petit Ghislain Folcke, qui porte le coup de grâce dans une course-poursuite avec le défenseur jaune. Dans un plongeon commun sur le palet, celui-ci finit au fond des filets déserts (0-4, 44'07"). Le score pourrait même être plus lourd quand Loïc Destoop tire sur le poteau.

Une crosse dunkerquoise mal tenue ouvre une lèvre castelviroise, le sang gicle et Larivée se rue sur Delmotte pour venger son coéquipier. Le gardien de Viry, qui s'était plutôt calmé cette saison, n'échappera pas à une méconduite de match qui lui pendait au nez ce soir (47'56"). Son remplaçant Geoffroy Marcon doit s'incliner sur son deuxième tir, se baissant sur le lancer en entrée de zone de Destoop qui se loge dans le haut du filet. Il réussira cependant huit arrêts. Les Jets n'ont toujours pas de réussite offensive, même pas quand une tentative de Boulet est repoussé en l'air et qu'à l'atterrissage Bertrand Danton tire à côté.

Une semaine après avoir livré son meilleur match à Cergy, Virois a réalisé son plus mauvais match. Trop de joueurs ont cessé de croire à la victoire après le but encaissé d'entrée et ont évolué en dessous de leur niveau. Dunkerque a juste eu besoin de bien négocier son premier tiers-temps pour repartir avec une victoire précieuse, et avec un blanchissage pour le gardien essonnien Julien Peyre. Les résultats de la journée sont très favorables au HGD puisque les quatre équipes situées derrière lui ont perdu.

Compte-rendu signé Marc Branchu

Commentaires d'après-match

Karl Dewolf (entraîneur-joueur de Dunkerque) : "Je ne suis pas si satisfait. Mentalement, on s'est dit que Viry, cela allait être facile puisqu'ils étaient derniers, mais ils avaient du mordant. Le premier tiers se termine à 3-0 mais il ne faut pas oublier qu'il y avait un penalty dans le lot. Notre gardien a fait un match complet et a sans doute fait la différence. Ils ont quand même eu beaucoup d'occasions et nous avons commis beaucoup d'erreurs individuelles. Viry s'est battu jusqu'au bout, et quand ils viendront chez nous au dernier match, ce sera dur. Cette deuxième phase, c'est différent, c'est un championnat 'sauve-tête'. En première phase, nous avons eu beaucoup de changements, de joueurs qui ne venaient pas. Nous avions une équipe à la maison et une autre à l'extérieur. Maintenant, on a un groupe uni qui a compris le message s'il veut être là l'an prochain, et on a des lignes stables qui jouent ensemble depuis un moment."

Viry - Dunkerque 0-5 (0-3, 0-0, 0-2)

Samedi 17 février 2007 à 19h45 au centre Charras de Courbevoie. 35 spectateurs.

Arbitrage de Cesary Leszko assistée de Nicolas Dessaint et Yann Vandaele.

Pénalités : Viry 35' (6', 2', 2'+5'+20'), Dunkerque 65' (6'+10', 8', 6'+10'+5'+20').

Tirs : Viry 28 (9, 10, 9), Dunkerque 31 (12, 7, 3+9).

Évolution du score :

0-1 à 01'25" : N'Guyen

0-2 à 06'33" : N'Guyen

0-3 à 18'09" : N'Guyen (tir de pénalité)

0-4 à 44'07" : Folcke assisté de N'Guyen (inf. num., cage vide)

0-5 à 50'51" : Destoop

Gardiens : Francis Larivée (sorti de sa cage de 42'50" à 44'07") puis Geoffroy Marcon à 47'56".

Défenseurs : Jérémy Buigues - Yvan Kerneis ; Guillaume Jeannette - Hugo Astic ; Pierre-Jean Karimbocus (A).

Attaquants : Mehdi Belhassen - Mickaël Marouillat (C) - Kevin Ledoux ; Romain Danton - Julien Boulet - Bertrand Danton ; Alexis Gautron - Sylvain Boulot (A) - Maxime Dorion.

Remplaçant : Yohann Marouillat. Absents : Harond Litim (ligaments croisés, saison terminée), Guillaume Duboc (épaule), Victor Peduzzi (accident du travail), Romain Costes.

Gardien : Julien Peyre.

Défenseurs : Grégory Dubois (C) - Karl Dewolf ; Benjamin Louf - Clément Derepper ; Alexis Thomas.

Attaquants : Clément Thomas - Benjamin N'Guyen (A) - Ghislain Folcke ; Loïc Destoop - Arnaud Péan [puis Eichenholc de 20' à 32'] - Charles-Hubert Minnebois [puis Derepper de 20' à 32'] ; Christophe Eichenholc (A) [puis Minnebois de 20' à 32'] - Camille Argiolas - Alexandre Delmotte ; Pierre Deruddre [à 47'56"].

Remplaçant : Bram Debacker (G). Absents : Sébastien Maison, Benoît Guillemot, Daniel Delbarre.

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