Suisse - Allemagne (9 février 2007)

 

Match comptant pour la Skoda Cup, à Bâle.

L'Allemagne a prouvé à chacune de ses sorties depuis un an et demi que sa place est bel et bien dans l'élite mondiale et que l'intermède amiénois n'était qu'un accident. Mais pour vraiment prouver qu'elle peut viser plus haut, il lui reste encore un objectif : battre la Suisse, ce qu'elle n'est pas arrivée à faire depuis trois ans. Ce n'est pas faute de l'affronter souvent, vu que le choix des adversaires est restreint. Suisses, Allemands et Slovaques ont ainsi proposé aux quatre grands d'Europe de rejoindre l'Euro Hockey Tour pour l'élargir à huit équipes (avec sans doute la Lettonie en huitième), que l'on répartirait en deux tournois "mixtes" du point de vue de la hiérarchie. Mais ce projet a peu de chances d'aboutir à court terme car les principales nations voient peu d'intérêt à rencontrer les pays de niveau intermédiaire.

Les Helvètes ont dû faire face à nombre de forfaits. Plüss a obtenu une dispense pour se préparer à une dure fin de saison à Frölunda en lutte pour l'accès aux play-offs. Jeannin est malade, Sprunger, Ziegler, Hiller, Blindenbacher et Déruns sont blessés. L'infection virale contractée par Julien Vauclair a même abouti au rappel en urgence de Patrick von Gunten, le joueur de Kloten qui honore sa première sélection. L'hécatombe ne s'est pas arrêtée pour autant puisque Beat Gerber est rentré chez lui dans la journée, souffrant d'une commotion cérébrale. Quant à Kévin Romy, il n'ira pas au-delà du premier tiers-temps dans ce match, la faute à une forte grippe.

Mais la Suisse peut se permettre aujourd'hui quelques variations dans sa composition sans perdre sa force qui réside dans son système de jeu au point. En dix minutes, elle a déjà pris le large. Après un lancer de Patrik Bärtschi dévié par Paterlini, la défense allemande oublie Steve Hirschi face au but (1-0, 07'26"). Et une minute plus tard, alors que Tripp est en prison pour dureté, Paul Di Pietro transforme la passe de Camichel grâce à un cadeau de l'arrière allemand Lasse Kopitz (2-0, 08'31"). Les erreurs de la troupe de Krupp l'ont immédiatement condamnée à la défaite, et les efforts de son gardien Oliver Jonas, de retour en sélection après deux ans d'absence, n'y changent rien. Il sauve au moins les meubles pendant une double infériorité numérique au début du deuxième tiers-temps.

Vers la mi-match, les Suisses enchaînent les actions d'éclat. Di Pietro échoue deux fois en position idéale, Marc Reichert tire sur le poteau et Adrian Wichser rate la cage vide à bout portant. Cette inefficacité offensive locale a pour effet de redonner confiance aux Allemands. À quatre contre quatre, Michael Wolf s'appuie en une-deux sur Yannic Seidenberg, ce qui désarçonne la paire défensive Steinegger/N'Goy et lui permet de conclure joliment d'un revers en lucarne (2-1, 36'38"). L'espoir visiteur ne dure pas longtemps. Dans une belle action personnelle, Patric Della Rossa déborde sur l'aile gauche, met Jonas à genoux par un premier tir et prend lui-même son rebond (3-1, 38'45"). Les pénalités de Bezina au troisième tiers confirment que la Suisse est meilleure dans les unités spéciales. Cela fait donc neuf rencontres de suite que l'Allemagne ne l'a pas battue.

 

Commentaires d'après-match

Uwe Krupp (entraîneur de l'Allemagne) : "Oliver [Jonas] a été notre meilleur joueur. En infériorité numérique, c'était lui le plus fort. Nous avons dans l'équipe quelques débutants et quelques joueurs relativement inexpérimentés qui n'ont compris qu'au deuxième et au troisième tiers-temps comment on doit jouer à ce niveau. Au premier tiers, nous avons laissé trop d'espaces aux Suisses et nous les avons regardé jouer. Après, il n'était pas si facile de remonter notre retard."

 

Suisse - Allemagne 3-1 (2-0, 1-1, 0-0)

Vendredi 9 février 2007 à la St-Jakob-Arena de Bâle. 2921 spectateurs.

Arbitrage de Nadir Mandioni (SUI) assisté de Nicolas Fluri et Dany Wirth (SUI).

Pénalités : Suisse 12' (4', 4', 4'), Allemagne 18' (6', 10', 2').

Tirs : Suisse 28 (11, 9, 8), Allemagne 18 (4, 6, 8).

Évolution du score :

1-0 à 07'26" : Hirschi assisté de Bärtschi

2-0 à 08'31" : Di Pietro assisté de Camichel et Bezina (sup. num.)

2-1 à 36'38" : Wolf assisté de Seidenberg et Ancicka

3-1 à 38'45" : Della Rossa assisté de Paterlini

 

Suisse

Gardien : Daniel Manzato.

Défenseurs : Steve Hirschi - Beat Forster ; Mathias Seger - Martin Steinegger ; Patrick von Gunten - Goran Bezina (4') ; Félicien Du Bois (2') - Michael N'Goy.

Attaquants : Patrik Bärtschi - Andres Ambühl (2') - Thierry Paterlini ; Marc Reichert - Kévin Romy [sorti à 15', malade] - Romano Lemm ; Paul DiPietro - Raffaele Sannitz - Duri Camichel ; Patric Della Rossa (2') - Thibaut Monnet - Adrian Wichser (2').

Remplaçant : Marco Bührer (G). En réserve : David Jobin, Ivo Rüthemann, Valentin Wirz.

Allemagne (2' pour surnombre)

Gardien : Oliver Jonas (sorti de sa cage à 58'51").

Défenseurs : Lasse Kopitz - Marcus Kink ; Rainer Köttstorfer - Michael Bakos ; Felix Petermann (4') - Anton Bader ; Andreas Renz - Martin Ancicka (2').

Attaquants : Daniel Kreutzer (4') - Björn Barta - Philipp Gogulla ; Eduard Lewandowski - Christoph Ullmann - John Tripp (4') ; Alexander Polaczek - Petr Fical - Ronny Arendt ; Sebastian Furchner - Yannic Seidenberg - Michael Wolf ; Moritz Müller (2').

Remplaçant : Dimitrij Kotschnew (G). En réserve : Robert Dietrich, Kai Hospelt.

 

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