France - Italie (9 février 2007)

 

Match comptant pour l'Euro Challenge, tournoi du Mont-Blanc.

Pour la première fois le tournoi du Mont Blanc accueille l'épreuve Française de l'Euro challenge, et c'est dans la ville olympique de Chamonix que se déroule le premier match de l'équipe de France contre l'Italie. Des Italiens bourreaux des Français il y a deux ans aux championnats du monde d'Eindhoven. C'était juste après l'autre déception encore plus amère du tournoi de qualification olympique, qui était la dernière apparition de Sébastien Bordeleau. Et justement, il fait sa réapparition ce soir avec les Bleus, alors qu'il est tout juste remis d'une petite grippe. Les seuls absents par rapport à la convocation sont les blessés Julien Desrosiers et Yorick Treille, ce qui permet au jeune frère de ce dernier, Sacha Treille, de faire ses débuts en équipe de France. L'autre remplaçant rappelé est Damien Fleury. C'est dans une patinoire pleine, avec 1800 personnes, que les hymnes nationaux sont joués.

Le premier tiers commence sur un rythme soutenu mais les deux équipes s'observent avec une prise de risque mesurée. Les deux équipes révèlent chacune des particularités propres. Le match est très engagé avec des Italiens très forts sur les mises en jeu et très physiques sur les mises en échec. Ce sont les Français qui se montrent dangereux les premiers avec un bel échange entre Pain et Bellemare qui illustre une technique individuelle supérieure aux Italiens. Ces derniers font bloc et toutes les tentatives françaises échouent sur un Andrea Carpano en forme. Le gardien transalpin doit cependant quitter le jeu en fin de tiers à cause d'une déchirure à l'aine, et il cède sa place à Günther Hell. C'est sur une impression de frustration que les deux équipes rentrent au vestiaire sur un score vierge de 0-0.

Nous retrouvons les deux équipes au coude à coude en deuxième période, et toujours cette impuissance côté français. Laurent Gras intercepte un palet en zone neutre mais son tir échoue sur le casque de Hell. La France joue, elle se crée des occasions par Meunier et Bordeleau notamment, mais elle n'arrive pas à exploiter ses talents individuels avec de grosses difficultés à la réception des passes. Les Bleus vont se mettre à la faute, et après une obstruction de Hecquefeuille, l'Italie prend l'avantage sur un tir puissant d'Alexander Egger dévié par Mario Chitarroni.

Le dernier tiers est un remake du précédent avec une multitude d'opportunités avortées par les Français, et un réalisme étonnant côté italien. Un splendide contre de Jonathan Pittis, qui prend le palet à Bordeleau seul à la relance en supériorité numérique et marque au-dessus de l'épaule gauche de Lhenry, accroît l'avance italienne. Outre leur incapacité à jouer en passes, les Français accusent nettement la fatigue et concèdent des contre-attaques. Celle d'Alexander Egger provoque un tir de pénalité, non transformé par Armin Helfer. Le score sera définitivement scellé par une action de jeu conclue par Giulio Scandella en infériorité numérique. À moins de deux minutes de la fin, un surnombre français est sanctionné d'un second penalty, mais Iannone tire au-dessus.

La différence ne s'est pas faite avec les powerplays puisque les deux équipes ont été pénalisées de façon identique, mais au niveau du collectif. Avec plus d'entraînement, les automatismes devraient être présents et le résultat aussi. Rendez-vous contre les Pays-Bas pour voir l'évolution.

Désignés joueurs du match : Olivier Coqueux pour la France et Günther Hell pour l'Italie.

Compte-rendu signé Alexandre Bonneton

 

Commentaires d'après-match (dans L'Équipe et sur hockeytime.net)

Pierre Pousse (entraîneur-adjoint de la France) : "On a essayé de mettre en place des beaux jeux et on a oublié de travailler. On ne peut pas sauter la case travail parce qu'on joue sur la hargne et le combat. [...] On ne peut pas faire qu'une équipe de jeunes. On ne peut pas se passer de tous ceux qui évoluent dans les championnats étrangers. Bordeleau évolue devant 15000 personnes chaque week-end. Il sait gérer la pression."

Mario Chitarroni (attaquant de l'Italie) : "Nous sommes partis doucement parce que nous n'avions pas trop joué ensemble, mais la France n'a pas réussi à marquer et cela nous a donné un avantage pour la suite. Cela faisait longtemps que je n'étais pas là et ce n'était pas facile de repartir avec un nouveau système de jeu. Durant le deuxième tiers, je me suis relaxé, comme le reste de l'équipe du reste. Ils ont commencé à prendre beaucoup de pénalités futiles et nous avons pris les devants. On peut dire que le powerplay italien n'a pas existé. C'est normal dans un premier match, nous nous améliorerons sûrement lors des prochains. Ils ont calé physiquement au troisième tiers, notre jeu défensif de la première période a payé à la fin. Les deux buts en sont la conséquence et nous avons su concrétiser les opportunités du match."

 

France - Italie 0-3 (0-0, 0-1, 0-2)

Vendredi 9 février 2007 à 20h45 à la patinoire Richard-Bozon. 1800 spectateurs.

Arbitrage de Jean-Paul de Brabander (HOL) assisté de Guillaume Gielly et Nicolas Barbez (FRA).

Pénalités : France 18' (4', 10', 4'), Italie 20' (8', 4', 8').

Évolution du score :

0-1 à 38'20" : Chitarroni assisté d'Egger et Dorigatti (sup. num.)

0-2 à 42'06" : Pittis assisté d'Egger (inf. num.)

0-3 à 52'18" : Scandella assisté de Helfer et Faggioni (inf. num.)

 

France

Gardien : Fabrice Lhenry.

Défenseurs : Baptiste Amar - Vincent Bachet (A) ; Jean-François Bonnard (A) - Nicolas Besch ; Benoît Quessandier - Simon Bachelet (2') ; Benjamin Dieude-Fauvel.

Attaquants : Laurent Meunier (C) - Laurent Gras - Sacha Treille ; Olivier Coqueux (2') - Sébastien Bordeleau - Antoine Lussier (2') ; Clément Masson (2') - Pierre-Édouard Bellemare (2') - Kevin Hecquefeuille ; Luc Tardif Jr - Jonathan Zwikel (6') [ou Damien Fleury] - Erwan Pain (2').

Remplaçant : Eddy Ferhi (G).

Italie

Gardiens : Andrea Carpano puis Günther Hell à 17'37".

Défenseurs : Michele Strazzabosco (C, 2') - Armin Helfer ; Alexander Egger (2') - Nicholas Bilotto (4') ; Carlo Lorenzi (2').

Attaquants : Pat Iannone (2') - Mario Chitarroni (A) - Giulio Scandella (2') ; Enrico Dorigatti - Stefan Zisser - Flavio Faggioni (2') ; John Parco (A) - Federico Benetti - Luca Rigoni ; Max Oberrauch - Andreas Lutz (2') - Jonathan Pittis (2').

 

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