Viry-Châtillon - Annecy (13 janvier 2007)

 

Match comptant pour la deuxième journée de la poule de maintien de division 1.

Le calendrier a peut-être attribué à Viry les deux meilleures équipes comme premiers adversaires. Après la lourde défaite 7-2 à Avignon, cette réception d'Annecy, privé de match la semaine dernière par une surfaceuse récalcitrante, s'annonce délicate dans un contexte où le moindre point compte.

Une pénalité de Kévin Enselme dès la première minute n'est guère utile aux Jets qui n'arrivent même pas à s'installer en zone offensive. Sur sa première attaque Annecy déploie déjà ses qualités collectives avec un jeu en triangle amorcé par Alexandre Baillard près de la cage. Il donne en retrait à Sylvain Giet qui décale Yoann Crettenand (0-1, 03'23"). Quatre minutes plus tard, Giet accroche Ledoux et vient lui redonner un coup alors qu'il est couché contre la bande. Il prend donc une collection complète de 2'+2'+2' en cette période de soldes tandis que le Castelvirois se contente de 2'. Les quatre minutes pleines d'exercice ne résolvent pas les maux du jeu de puissance de Viry. Et c'est donc Annecy qui reprend sa marche en avant en insistant au rebond. Clément Gay reprend un palet traînant alors que Larivée est couché en position délicate (0-2, 15'03"). Juste avant de réengager, un spectateur venu de derrière le but de Viry vient taper à la cloison de la table de marque pour signaler que le filet est troué ! Le juge de ligne s'aperçoit que ce n'est pas une blague et en est quitte pour une petite pause rafistolage... Après cette séance de révision des nœuds marins, le match reprend, toujours à l'avantage du SGA. Après un lancer de la bleue de Pulawski, le capitaine Alexandre Baillard se jette avec autant d'opportunisme que d'élégance pour claquer le rebond dès que le palet a ricoché sur la jambière de Larivée (0-3, 19'17"). Un but juste avant la pause qui paraît tuer le match.

Pourtant, les Jets remontent sur la glace avec une énergie nouvelle. Yvan Kerneis perce la défense, prend un tir du revers, et son capitaine Mickaël Marouillat a suivi pour pousser le palet au fond (1-3, 21'20"). Le jeu a complètement changé de physionomie. Viry, plus agressif, met maintenant une pression soutenue. Une passe de Kévin Ledoux est déviée sur le poteau par Mehdi Belhassen. C'est alors qu'arrive la hantise absolue des jaune et vert : une supériorité numérique. Effrayante perspective qui les tétanise d'avance. Une relance croisée molle de Jérémy Buigues est interceptée par Patrice Fleutot qui surgit dans l'axe et fusille Larivée côté mitaine (1-4, 27'02"). Toujours motivé, le vieux Fleutot, et toujours revanchard aussi, quand il est chahuté ou mis en difficulté dans le jeu. Il prend deux minutes pour un coup de genou (un rapport faute/sanction peu commun) alors qu'une pénalité venait d'être sifflée contre le Virois Boulet pour trébucher. On joue donc à quatre contre quatre, et Sylvain Boulot rate le cadre en échappée.

La défense annecienne connaît de plus en plus de moments d'absence, et c'est le gardien Cyril Bossier qui doit compenser pendant quelques minutes en s'interposant sur un 2 contre 0 près de la cage, puis en enchaînant plusieurs arrêts avec la même assurance. Sylvain Boulot finit par mettre un rebond au fond des filets, mais le but n'est pas valable car l'arbitre avait sifflé lorsque le tir initial avait touché le masque du gardien. À quatre minutes de la fin de la deuxième période, Dorian Duchosal prend 2'+10' pour une charge dans le dos de Ledoux à moins d'un mètre de la bande. Sébastien Roujon monte sur la glace pour s'indigner que ce geste dangereux n'ait pas été plus sanctionné. Grâce à cet avantage numérique (si si !), Viry reprend espoir. Le tir de la bleue de Karimbocus est contré avant d'arriver à la cage, mais Mehdi Belhassen remplit la mission qui lui est confiée de s'imposer dans le slot et se décale pour trouver l'ouverture (2-4, 37'20"). Dans la dernière minute du tiers, Annecy est installé en zone offensive, mais Marouillat vole le palet à la bleue et file seul au but, sans pouvoir gagner son duel face à Bossier qui aura bien limité les dégâts dans ce deuxième tiers.

Annecy ne veut plus laisser les espaces aperçus avant la pause et se regroupe en défense pendant le dernier tiers-temps. Les Chevaliers du Lac gèrent leur avance et n'essaient plus que de gagner du temps, quitte à accumuler les dégagements interdits. Ils subissent donc le jeu sans trop s'embarrasser. Les minutes filent très vite, jusqu'à ce retard de jeu sifflé contre le banc annecien, qui avait déjà été averti deux fois (52'14"). Il faut dire que c'était la correspondance aux heures de pointe par-dessus la balustrade alors que le juge de ligne était prêt à engager. Roujon tente alors le tout pour le tout en sortant son gardien. Un dégagement de Fleutot rebondit sur la barre ! Puis, tellement alléché par cette cage vide, Crettenand fait trébucher le défenseur virois. Les Jets jouent à cinq contre trois pendant onze secondes, mais la présence de Kerneis dans la zone du gardien est sanctionné. On ne joue plus qu'à cinq contre quatre, avec gardien. Ledoux déborde à droite et centre pour Belhassen lancé dans l'axe qui glisse la palet autour de Bossier au poteau opposé (3-4, 54'54"). Tout redevient possible, mais une charge contre la bande de Buigues sur Gay à trois minutes de la fin accorde un répit précieux à Annecy. Reste la dernière minute à cinq contre cinq. Quand Viry entre finalement en zone, Baillard dégage doucement le palet que Fleutot récupère pour un but en cage vide (3-5, 59'40").

Après le premier tiers-temps, la victoire d'Annecy ne souffrait guère de doute. Cette équipe homogène sur ses trois lignes devait faire valoir son jeu collectif élaboré depuis plusieurs saisons. Mais Viry a renversé la tendance avec son hockey énergique, parfois peu académique mais extrêmement volontaire. En gardant le même esprit démontré à partir de la deuxième période, le maintien n'est pas un défi impossible.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Commentaires d'après-match

Sébastien Roujon (entraîneur de Viry) : "Avignon nous a laissé beaucoup de déception, puisque c'était notre pire match de la saison. Cela explique notre mauvais premier tiers-temps où nous avons commis beaucoup d'erreurs de placement. Pendant deux tiers, nous avons mieux joué qu'Annecy, mais les trois buts à remonter étaient de trop. Cela m'a quand même fait plaisir de revoir les joueurs se battre comme ça avec ce qu'on vit. Ça commence à faire long..."

 

Viry-Châtillon - Annecy 3-5 (0-3, 2-1, 1-1)

Samedi 13 janvier 2007 à 18h15 à la patinoire Pablo-Neruda de Garges-lès-Gonesse. 45 spectateurs.

Arbitrage de M. Leszko assistée de MM. Vandaele et Furet.

Pénalités : Viry 10' (4', 4', 2'), Annecy 34' (8', 10'+10', 6').

Tirs : Viry 38 (8, 15, 15), Annecy 25 (14, 4, 7).

Évolution du score :

0-1 à 03'23" : Crettenand assisté de Giet et Baillard

0-2 à 15'03" : Gay assisté de Rey-Gaurez

0-3 à 1917" : Baillard assisté de Pulawski

1-3 à 21'20" : M. Marouillat assisté de Kerneis

1-4 à 27'02" : Fleutot (inf. num.)

2-4 à 37'20" : Belhassen assisté de Karimbocus (sup. num.)

3-4 à 54'54" : Belhassen assisté de Ledoux

3-5 à 59'40" : Fleutot (cage vide)

 

Viry-Châtillon

Gardien : Francis Larivée.

Défenseurs : Yvan Kerneis - Pierre-Jean Karimbocus (A) ; Jérémy Buigues - Guillaume Jeannette.

Attaquants : Medhi Belhassen - Romain Danton - Kevin Ledoux ; Alexis Gautron - Julien Boulet - Maxime Dorion ; Sylvain Boulot (A) - Mickaël Marouillat (C) - Romain Costes.

Remplaçant : Geoffroy Marcon (G). Absents : Harond Litim (genou), Mohamed Benyahia (raisons professionnelles), Guillaume Duboc (épaule), Hugo Astic (raisons familiales), Guillaume Sigonney (pas à l'entraînement).

Annecy

Gardien : Cyril Bossier.

Défenseurs : Sébastien Borini - Kévin Grabit ; Sylvain Giet - Tadeusz Pulawski ; Tuukka Suoniemi - Rémi Enselme.

Attaquants : Dorian Duchosal - Kévin Enselme - Franck Murgier ; Yoann Crettenand - Nicolas Rey-Gaurez - Alexandre Baillard (C) ; Thomas Bussat (A) - Patrice Fleutot - Clément Gay ; Franck Saxod.

Remplaçants : Joffrey Pingrit (G), Benoît Brisepierre.

 

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