Montpellier - Gap (13 janvier 2007)

 

Match comptant pour la deuxième journée de la poule finale de division 1.

Leçon de réalisme à la gapençaise

Il ne fallait pas arriver en retard samedi soir à Végapolis. Et pour cause... Montpellier était cueilli à froid dès l'entame du match lorsque Matthieu Hottegindre trompait Fabrice Agnel à bout portant (0-1, 2'06). La partie ne tardait pas à se durcir. À ce petit jeu, les Vipers répondaient présents. Les hommes de Lionel Bilbao étaient même tout près d'égaliser mais voyaient le cadre se dérober de justesse à quatre reprises. La pilule était d'autant plus dure à avaler qu'après deux minutes d'errance en infériorité numérique, les Gapençais sortaient une seconde fois de leur boîte pour doubler la mise par Jeff Cal. Un but validé mais entaché d'une grossière faute, malheureusement oubliée, sur Billard, contraint plus tard de rejoindre l'infirmerie. Toujours est-il que pour Gap, le réalisme était total : deux tirs, deux buts. Ça fait mal (0-2, 9'03).

Heureusement, ces Vipers-là ont du caractère. Et lorsque Dennis Martindale catapultait dans le but un palet adressé côté droit par Wikström, le public de Végapolis se remit à y croire (1-2, 17'11). La perspective d'une égalisation héraultaise semblait même plus que plausible en fin de tiers, tant les Gapençais perdaient leurs nerfs. Les Montpelliérains terminaient même cette première période en supériorité numérique. Mais Cédric Dietrich, auteur d'un arrêt miraculeux devant Martin Urbasek (18'03) permettait aux Rapaces de regagner les vestiaires avec un but d'avance.

En supériorité dès le début du deuxième tiers, les locaux tentaient d'entrée de refaire leur retard. Hélas, hélas, trois fois hélas, Romain Moussier faussait compagnie à la défense montpelliéraine et s'en allait fixer Agnel avant de servir Nicolas Ravoire, qui poussait le palet au fond des filets (1-3, 22'21). Désormais, la méthode était rodée. Très solides derrière et véloces en contre, les visiteurs laissaient les Vipers faire le jeu, en attendant une opportunité en contre. Celle-ci vint lorsque Jiri Rambousek partait tout seul dans le dos de la défense languedocienne et trompait froidement Agnel (1-4, 32'15"). Sonnés, les Vipers mettaient de longues minutes à sortir la tête de l'eau. Les esprits s'échauffaient, et à l'issue d'une bagarre devant la table de marque, Duménil et Catil étaient expulsés pour deux minutes, tout comme le Gapençais Vidal... Cette montée d'adrénaline peu académique avait pour effet de booster les Vipers, qui parvenaient à revenir au score en infériorité numérique par Yanick Riendeau (2-4, 30'13). Les duels devenaient de plus en plus âpres et les pénalités se succédaient. Le troisième tiers s'annonçait plus viril que jamais.

Les équipiers de Lubos Pavel démarraient par un powerplay, sans pouvoir en profiter. Dès lors, la mission semblait compromise, mais les Vipers continuaient à se battre et faisaient vaciller la défense gapençaise, sans pour autant parvenir à tromper Dietrich. Et le scénario des deux premiers tiers finit par se répéter. En pleine période de domination montpelliéraine, Rambousek concluait victorieusement un contre bien orchestré par son équipe (2-5, 48'17) avant d'être imité par Nate Jackson trente secondes plus tard (2-6, 48'47). Cette fois la messe était dite.

Les Vipers ont fait l'essentiel du jeu et se sont battus jusqu'au bout. En face, Gap s'est contenté de contrer. Avec talent et lucidité... Les débuts de phase se suivent et se ressemblent pour les Vipers. Comme en saison régulière, les Montpelliérains ont hérité d'un calendrier cauchemardesque en jouant trois favoris (Courbevoie, Gap et Tours) lors des quatre premières journées... Mais comme ils l'ont prouvé à l'automne, malgré des débuts laborieux, il faudra compter avec les Vipers jusqu'au bout. Qu'on se le dise...

Compte-rendu signé MV

 

Commentaires d'après-match (dans le Dauphiné Libéré)

Romain Moussier (attaquant de Gap) : "À chaque moment-clé, Dietrich a répondu présent par une solidité impressionnante. Il a tenu une place prépondérante dans la victoire. Ce match a connu une physionomie assez bizarre et le score ne reflète pas vraiment ce qui s'est passé. Nous avons surtout été très performants en powerplay et solides lors de nos infériorités. Nous avions travaillé ces phases de jeu à l'entraînement toute la semaine. Il est clair que nous les avons pris de vitesse en contre. Les trois autres buts ont été construits collectivement lors de belles phases et cela constitue aussi une satisfaction. La troisième ligne, qui fait un gros boulot habituellement derrière mais pèche parfois en attaque, a fait un gros match aux avant-postes en scorant aussi."

 

Montpellier - Gap 2-6 (1-2, 1-2, 0-2)

Samedi 13 janvier 2007 à 19h30 à Végapolis. 1012 spectateurs.

Arbitrage de Bruno Colleoni assisté de Patrick Peythieu et Olivier Salicio.

Pénalités : Montpellier 14' (4', 6', 4'), Gap 20' (10', 6', 4').

Tirs : Montpellier 45 (22, 8, 15), Gap 27 (11, 8, 8).

Évolution du score :

0-1 à 02'06" : Hottegindre

0-2 à 09'03" : Cal assisté de Rambousek

1-2 à 17'15" : Martindale assisté de Wikström

1-3 à 22'21" : Ravoire assisté de Moussier

1-4 à 32'12" : Rambousek assisté de Charrette

2-4 à 38'13" : Riendeau assisté d'Urbasek (inf. num.)

2-5 à 48'17" : Rambousek

2-6 à 48'47" : Jackson assisté de Vidal et Roussin-Bouchard (sup. num.)

 

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