Match comptant pour la première journée de la poule de maintien de division 1.

À peine un mois après une courte défaite fatale dans la course aux play-offs, les Jokers de Cergy sont de retour à Michel-Raffoux pour une rencontre cruciale du fait d'un nombre accru de relégués en fin de saison. Un début de parcours aussi catastrophique que cet automne condamnerait les Dunkerquois, obligés de se déplacer par la suite à deux reprises.

À l'image de la rencontre de la phase initiale, le danger vient de défenseurs pour le moins incisifs, le lancer d'entrée de jeu de Karl Dewolf sur le poteau vient le rappeler. À Cergy, la paire Sejna-Konopka s'illustre en supériorité numérique, le premier obligeant Julien Peyre à repousser la rondelle en deux temps. Les difficultés rencontrées de part et d'autre pour créer le danger se font ressentir, même si le jeu des Corsaires, plus direct, commence à peser sur la défense francilienne. Ainsi, Daniel Delbarre oblige Guillaume Drouot à s'étendre, avant de bloquer le lancer de Loïc Destoop, auteur d'un premier slalom. Puis c'est Ghislain Folcke, qui décale Benjamin N'Guyen sur la droite, forçant Drouot à une nouvelle parade de la jambière. Après que Peyre a maîtrisé les tentatives lointaines des défenseurs de Cergy, quand ce n'est pas Roland Fontaine qui rate le cadre de près, une nouvelle attaque rapide de Folcke permet à Clément Thomas de propulser le palet dans la lucarne (1-0, 17'15).

L'avantage au score se double pour les Corsaires de deux supériorités numériques successives, finalement annihilées par un Drouot impeccable sur l'accélération de Grégory Dubois, venu trouver Arnaud Péan devant une cage ouverte, pour un arrêt aussi spectaculaire que salutaire (22'55). À égalité numérique la donne évolue peu, Milan Sejna ne s'illustrant encore qu'à la bleue. Même l'obstruction de Arnaud Péan (25'46) ne permet pas aux Jokers de porter un semblant de danger aux abords de la cage nordiste. Au contraire, Drouot sauve la mise quand un palet envoyé au fond par Dubois est récupéré par Clément Thomas, dont le travail derrière la cage est presque parachevé par Destoop, pour un nouveau réflexe du portier des visiteurs. Il faut un second corsaire sous les verrous, suite à plusieurs échauffourées, pour que Milan Sejna fasse apprécier la justesse de son lancer (1-1, 27'35). Les pénalités plus souvent dunkerquoises permettent aux Jokers, sinon de dominer leur sujet, du moins de contenir les assauts adverses, car les tentatives de Roland Fontaine et Jonathan Favreau sont trop lointaines ou excentrées... Au complet, Dunkerque finit le tiers en boulet de canon, et Ghislain Folcke réalise une nouvelle interception, aux dépens de la paire Foisy-Renaud, pour s'en aller buter sur le portier, encore présent quand son assaillant reprend instantanément la passe de Clément Thomas derrière le but (39'31). Sur l'engagement, Folcke rend la politesse à son compère (2-1, 39'38).

La pression sur la cage des Jokers ne s'atténue pas au retour des vestiaires, et Delbarre passe tout près de dévier le lancer de la gauche de Delmotte. Les rampes de lancement Sejna et Konopka éprouvant des difficultés à trouver leurs attaquants, Clément Thomas fusille par deux fois le gardien de la gauche, provoquant un remarquable arrêt du gant. Le pressing haut, obstacle à toute construction propre chez les visiteurs, rend le danger récurrent, mais l'avantage à la marque demeure fébrile. Roland Fontaine vient le rappeler à un Peyre toujours concentré (51'22) avant que les Corsaires n'oublient David Lapierre devant la cage... suite à un énième lancer de la bleue de Konopka (2-2, 53'07). Cependant, sitôt la mise au jeu, Clement Thomas temporise sur son aile en attendant le soutien de Karl Dewolf et de son slap dévastateur (3-2, 53'40). Cergy ne peut redresser la barre, commettant deux fautes coup sur coup, et c'est encore Drouot qui est le plus en vue, sauvant les meubles devant le dernier venu Charles-Hubert Minnebois ou sur la reprise à bout portant de N'Guyen. Signe de l'impuissance des siens, alors qu'il commence à patiner vers son banc pour créer un surnombre en fin de match, il est même contraint de revenir en toute hâte vers son but pour capter un palet dangereux.

Compte-rendu signé Mathieu Hernaz

Dunkerque - Cergy 3-2 (1-0, 1-1, 1-1)

Samedi 6 janvier 2007 à 18h15 à la patinoire Michel-Raffoux. 350 spectateurs.

Arbitrage de Cesary Leszko assisté de Teddy Madrias et Yann Furet.

Pénalités : Dunkerque 14' (4', 8', 2'), Cergy 10' (2', 4', 4').

Évolution du score :

1-0 à 17'15" : C. Thomas assisté de Folcke et N'Guyen

1-1 à 27'35" : Sejna assisté de Favreau (double sup. num.)

2-1 à 39'38" : C. Thomas assisté de Folcke et N'Guyen

2-2 à 53'07" : Lapierre assisté de Konopka

3-2 à 53'40" : Dewolf assisté de Dubois et C. Thomas

Gardien : Julien Peyre.

Défenseurs : Grégory Dubois (C) - Karl Dewolf ; Benjamin Louf - Clément Derepper ; Alexis Thomas - Sébastien Maison.

Attaquants : Clément Thomas - Benjamin N'Guyen - Ghislain Folcke ; Loïc Destoop - Arnaud Péan - Charles-Hubert Minnebois ; Alexandre Delmotte - Benoît Guillemot - Daniel Delbarre.

Remplaçants : Bram Debacker (G), Pierre Deruddre, Simon Descheyer, Camille Argiolas, Maxime Allisse. Absent : Christophe Eichenolc (deuil familial).

Gardien : Guillaume Drouot.

Défenseurs : Vladimir Konopka - Milan Sejna ; Frédéric Foisy - Vincent Renaud.

Attaquants : David Lapierre (A) - Jonathan Favreau - Erwan Personne ; Roland Fontaine - Frédéric Hostein (A) - Olivier Viennot (C) ; Antoine Dubois - Vincent Lecomte - Thibaut Fromentin.

Remplaçant : Grégory Bercovici (G). Absents : Michaël Mahaut (vacances au ski), Ludovic Lachat (vacances au ski), Cédric Boinot.

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